\
M lT
c:rire,
&
par
laq~elle
attitude
il
.r~mble
qu'on
a
voulu
déligner le pnncrpe de la fécondrté des étr« ..
.
On croit communément que le cu lte de
Mlfhrtt
étolt
che1. les Romaios, le méme que e lui du
M•hz.
on
Jl1i–
l>ir
des Perles ; mais quand oo examine do prcs les cir–
cooflaoces du cul te de
Mithr~
che·¿
les Rornaios , on
n'y trouve onlle reJTemblance avec la doéhine
&
ks
pratiques de
1~ reli~ion
perfane.
f/qy cz
M
nu
R •
11 el! plus vraiJTemblable que les fctes de
Mithra
ve–
¡¡oieot de Chaldée ,
&
qu'elles avoient é¡é inllituées pour
t:élebrer l'eultation dt¡ folei! dans le
(igne du taureaq ,
C'efi l'opinion de M. frere¡, qui a d<>nné d'exce\len–
les obfervations
a
ce [ujet dans les
>11h 1.
dr littlraturt
1
11m.
X IV
Ces Cortes de matieres
font
tres-curieuCes ;
car
il
ell cenaln que les recherches (avances aoncernan¡
les di vers cu lees du paganifme, répandent non-feu lement
un grand jot¡r [ur les •nt!quj¡és
~ccl é liall iqt>es
•.
rn .•
is_
mc!–
m e fur la fil iation de plulrcurs aucres cul ees
<J UI
[ubl¡nent
enca re dans le monde .
(D. '].
) (
t)
MIT R HAX,
[.
rn.
(Hi(l. nRt.)
not)l que Pline donne
2
une picrre prótieufe qui fe crouvnit en Perfe, qni , pré–
fem ée au fokil montroit une
gr~nde
variété de cou–
leurs;
il
no
mm~
cette m eme pierre
g~"1"'"
fo /iJ,
ou pjer –
re du fnlcil daos un autre endroit . Solrn a donné par
c orruption le not)l de
mithridq;r
a cette pi<rre , qui , fui–
·.ant fa de[cription, poro1t ctre une Opale.
Ü l)
la trouve
aufli
nomméc
mithridp{u .
( -)
M ITHR I AQUE<;, FE TI:S ,
( 4nti'{. rom. ) Yoyrz
MJTHRA.
( D .' '] . )
M i r!iR ID i\ TE, f. m . (
Pharmacie
&
f'4atitre
,,¡.
Jicale .)
Voici Ca préparacion d'apres l'éditibn de l 7i8
de la
pharrn~copée
de Paris. Prene-z. myrrhe , fafran ,
3¡l~ric ' gingernbre' qnelle, nard mdien, encen<
m~le' re~
m enee
d~
thlafpi, de chaaun
<ji~
qra;:rnes; fernence de
fefeli,
vr~i
baume qe
J
udée , jonc odor1¡H,
l ih~cas ar~biq ue, oaql!us arabique
1
galbanum, téréb<nthine de Chio,
poivre lor¡¡:
1
e~
flor, í'uc d' hipocyfiJS,
t}ir~~
calamite ,
O¡>–
popanax, m• lubatrum, de chacun une o,nce; caffia IJ–
gnea1 poliurn de
monta~oe, poi vr~
blanc. fco rdium ,
~~m enees de daucqs de C rete, fruits de ba¡Hn.er , trnchi[–
q nes de C yphi
1
de
cpacu~
Cept
~rns;
nard celtique, g
11}·
m e arabjque, !emences de perfil de M acédoine, op)u m
thébaYque , pe!it cardamu m , [et)lences de; fenqujl
&
d'a–
nis
1
racines de gentiane, d'acorus vrai
&
d~
grande V a–
léria!lO
1
f•gap~rium,
de chacu n rrnis
dra~mes;
meum
athamantique. ac1cia, Iom
be~
de
[cine
marin, fommités
d'i¡,-o~ricu-m,
de chac nn den r dragmeS
§e
demie ; miel
de
1'/ a~bnnn~ ,
une quamité
tripl e d¡: la qu.antité totale
de
f9U~
les au¡re.
in¡~rédiens;
vin d'Efpa:l ne, autam qu'il
eq
f<~ut
pour délayer les fu es. Faites un opiat felon l'art.
Par 'ce mot de
(:uJ.
il. fant encendre tQU t ce qni efi
folul¡le bien ;,u mal dans le
y
in, comme 1opium
1
l'hi–
pocyfli¡,
&
les gommes rélincs, fur-tonl celles qul ne .
peuvt:nt poinr
Cue
miles
( n poudre, ou qui ne peu.venr
l'étre que tres-difficilement . Cette
m~chode
efl prefcrite
rxpl•ritemeni
daos p!ufieur< pharmacopé<s ou l'on trou–
ve !
f•ite~
fondre
l~s
fu
es
~
les gornmes daqs
le vio,
&c.
au refie,
ce;
mtit~
fe/M l'art
difeqt tout. L a com–
pofirion des remedes Mcrits dans les pharmacopécs e(l
cenféc uniquement cor]'(1ée a des artilles inflruits
1
a
qu¡
i!
ne fau t pas en dire
d.t vant~g~.
L~
'?'ilhridat
ell le plu.s ancien d_e tous
le~
remedes
officmaux
tre~-compo(és.
11
el~
décrct clans
!=elle fo us ·
le nom
d' ,;ntidotum MithridatiJ .
f:¡
cet aqtqqr qoit que
c'ell - 1 ~·
le vrai at1tidote d
•nt
le célebre Mlthridare, roi
de P(mt,' avoit u[é cous les jourspour diípÓfer Con coFps
a
rélifler
~
tous les poifons. Cene opinion fur !'origine
(q
C'e!l- "" pea
trOB équivoqucment que l'on écrit ici, que pJu.
fiepr.s Jes
fan~ cultc:~
qui
(ut'lfificnt
encere d:ms
le
mon11
e. ti–
re!'t
le~r
ongi11c
de celui qu'on rendoit
:mcienneroC"nl
au dieu
&1,~br<t,
&
d'aurres fem blables du
p:~gó'loifm~
1
P;nm i les cuhc:.t
qni
t~1flent
Pfé(C"J'HCrnt:n!, ?n peur entenJre
celui
cic::'
Gue~rcs
qui
ado–
rent
le
fe~ ~
le
fol~il
1bn, la
l'c::r(e:
f
o~
tira. for'!
o~ig~nc
)e culte de
Mtt~ra,
qu1
(el~m
le
rémoignag"" des
2nc1ens
écnva10s
a'étqit :unro: chofe
qu~
Je foleil.
Plnricun
lcnv:~in~
moderne'
con–
(¡llt6 p:'lr I'Ahbé Bannter (Hi'fl.
M~tttJtr{tllt
du
uut. rthl,. dt
tolllttJ
ltf
"""'IIJ,
T•m~
Y.
)
p.ulrnt ele ce culte de$ Guebre• ' ou Gaures.
)1au . tfi-ce qu'on voudrpit ,
d01ns
ce
p~u
de
parolet, faire allu-
6on
au.
culte
facré
de
!a Religion
Calholique, yú
que
ci.:ms let
ft!1e• Mnri:lqueJ. ceux . qui
en
é1oieAt
initiés,
faifoicnt
une
efpe–
ee Je
bap1~me,
& ·
pratiquoient
des
offr:tndes
tle
p01in
&
t.J'ejlU
1
JI
convi::nt obferver que
si
agiífant
JI!
riu
&
d'u(.,get raeré• , on
ae dolt
pas
€ne
furp~s
de rrou\·er
Jlatmi
ceux
det
payen'
qud–
ques
reffcl')'lbl<\nces
aux n6rres ,
p~rce
que
ce
n'cfl
que
pnr des atles,
&:
p.n dt:s
mnrqnés
c.xtérieure~ ,
&
fenfibl~s ,
qqe
le~
hcmtncs pcu–
'Y<=nt
s'unir
d:.ns
la Socicté
t:'lnt
pour
le'
politi~uc ,
&:.
le civile,
')OC
poor les e
hoCe&
(acrées •
4
de
Religion
·:
Rien de plus
natoref
MIT
du
'llfithrida;e
a été pre[que daos tous les tems1 'opinion
don¡i¡1ance. 11 íe trouwe cependanr des auteurs qui all\t–
ren> 'liJe le vrai remede de M ithridate étoit quel que choi',:
P!'
bo~.¡coup
plus limpie. V oici
a
ce Cu¡et un pafhge
de
&érénus 5amnn•cus, qui efi rapporté dans l'hiltoire
de
la Médecine de le Cl.er.c;
/
¡lntid•tuJ wro multis
mithridatic~
frrt ur
1
CrJn[&ciattJ modo:
j~J
111al n11J
((rima
Yfgis
Cum
raprret viflor
(
e.-a-d Pompée)
vilem de-
prendit in illis
Synt'.fim,
&
v¡tlgata fa¡iJ medicamina vi/it
B11 dtHum Rutce filiiU?J, fa lis
&
breve
gra1111t11,
J
uglandefrue duas totiirm ct<m corpqrl
fiou .
H d!c primte die paHco cqnfperfa iy<eu
Sumebn¡ , 111et¡<ens dedrrat
qr¡.e
poct(la mater.
On ne fait pas en que! tems
1~
defcriprinn ele l'aJHi<lote
tres-compufé, amibué b:en ou mal-a-propos
a
M ithri–
date, a paru, ni ¡¡u i efi le véritable
auteur
ou re'üau ra–
teur d¡: ce remede! car Damocrace, íous le non¡ de qui
on le crou ve dans les phar
macop~cs
modernes, ell tres–
polléricur
a
Ce! fe;
&
il parolt que l'u{age d' intitu!er cet
antidore d)l nom de
D arnocra;e ,
vient de
ce
que ce re–
mecjc
re trouve décrit ii-peu-prcs tel qu'on le prépare au–
jnurd'hui, mais nc; diffé rant poinc eJTentiellcmept de ce–
luí de Ceife daos un fragmen t de D :unoccate qu'on trou–
ve
dans Galien . L e
,_ithridat
p~roit
a voir fervi de mo–
dele
i
toutes I<S grandes compofitions oflicinales dont
les boutiq!les om été rernplies
d~puis,
&
fur-tolll 3 cel–
les qui portcnf pll)S
partlculi~rement
le notn
d'ant•rl•te ,
relles que la thériaque, l'or viécan 1 le diaf:cordium ,
&<.
Vo
ft
ce¡
arti¡/eJ.
·
La princrpale >ertu attrlbuée au
mithridate,
&
>elle
qu'on lni a le moins conteltée jufqu'a ce ftecle, c'elt la
qual ité alexipharmaq ue ou contre-venin .
Mai~
depuis que
des at\(etLC<
rnoderncs, entre lefquels il faut [ur-tout di·
fiin~ue
r Wepfer , ont ap~ris ii tnieux évaloer la natllre <'5tl'aélio
n d~s poifons , tous ces m1gnrfjques at)lidores & letres-no
ble 1>1iehrid4t_e commc le>~u
tres1
pm beaucoup
perdu de leu r répu tatip n.
f/oyn
PotSO'I-
De< ver¡us plus réelles du
mithru!at
fon t les qualité'
fto •nachiqq~s,
cordiales, Cudoriíi ques ,
~al
mantes , fébri–
fuges, mais o n ne l'eij1ploie prefque pqint
a
¡ous ces
,·, e<;
par conféquen¡ le
mithridat
efl un remede qu'on
ne prépare prefque plus que pour la décoration des bou–
tiques, par
un~
efpecc; de refpeél
religieu~
ppur Con an–
tiquité.
f/oyn
ar..
rticlt
CoMPOSt TI ON' (
Fharma<. )
ce que
nous eflimons qn'on doit
gén~ ralet)leru
penfer fur ks
remede\ tres -com pofés.
(1:)
MITOMBO
o"
M ITOUBA,
(Giog.)
petit royau–
rne
d'Afriqu~
dans la haute Guinée, 11 a au nord la ri–
vicre de Sierre-
Lin~e;
a
l 'ori~nt ,
les ruon tagnes du paya
des H ondo; au m idi, les
t~rres
du pays de Corrodo–
bon
;4
a
l'occidenr ,celles du royaume de Bourt.
( D .
J. )
MI
TON,
C.
m.
terme de Marchand de 111odr;
ce (ont
¡les
c[pec~s
de mitaines qtli n'ont ni palte ni pouce ,
&
qui ne íont faite> que pnu r garontir les bras ,elu froid:
elles fon t garnies eq haut
~
en pas de bloode o.u den–
'"lle
noi r~.
L'on en a fait de veloqrs, mais
plu~
ordinairement el·
les font faites
a
l'aiguill6
el¡
de roie naire: les Marchauds
de rhode; les font faire.
l is " "
fom prefque plus a la
ll}Odc.
M IT !GW, adj. part. M IT IG ER , v. aél.
adqucir, modérer ,
~eUcher .
O n dit
mitiger
(
Gr.am. )
u
uere~lc
aufle-
que de
troaver
de
Ja
reiTerobl=nce,
e
u pour micux
4ire.
de l'ide••
tité d;1n; des proRernernens, dans des
ablutiQ.ns,
&.
dans ¿es of..
fra.ndca de eau . de
~palO,
de
-.in&
d'
encens &c.Ppur
diA:ioguer
le
vr:.i
cuhe
d'~yeo
le f-lux ,
&pour
découvrir
l'ocigine
de J'oq
&
de
l'an~rc.
il faur
remoruer
i
fon
inltitution,
an but .
&t
1
l'objt't
de ce• m$mea
cér~mooies ,
&
de ces
m~m;s
ritt.
Nous
favoru
bien que le
bapt~rn~.
I'E!Jchariltic.
&:
leJ:. 0\Utre•
f:tcremens
dans
lcfqach on
(:lit
.Q_fagc
d'Cil'mens
&
des riu.
!D
01 "'
terieh,
~
feofihte,.
font
J'inflj~udón
divine , qu'il.s
font
d1ngb
a
la
~loire
du
viiii
Di.:u,
&
a
la
f:méli~c:ttion
de
l'bomme,
~
qu'en6n Diep• mé:me e{l
l'objet
principal,
&
final des
.¡&s es•
téricuu
que
la Re1iginn
f'te(crh .
Au contraire
les
cérémonies fupedl-icieufe.t de Mithra
t<
do. Pa•
g.1nHrne font
d~f~él-ueufes
dans
le!1r
invendon. qui ell. ou ,Jtaho•
lique ou
humaine,
elles
fonr
egt~lment
défeé:\ueufc.s
dac:u
leur
~uc
qui
en
in(eparablé
Je-
ta
{uoedlition.
&:
de l'crreur.
8c dans (ort
ohJet
m€me qui 'efl une
fauiTe
diviniu!.
C'eA:
p;¡r une
.
'e.Uer~pon.¡:_
{e
que S.
Jeróme
a
impof~
"'
filea~;e
l!tccoel
3
Jovmten,
3t
lt
figilaocc.
(.A)