1
¿
MIT
de Befan,on pnrrent le rochet cornme les
év~ques,
&
la
mitrr
lorf~ u'ils
officient.
Le
céléhratH & les chantres
ponent aulii la
mitrt
daos l'égliíe de
M~con;
la meme
chofe
e(!
pratiqnéc par le prieur & le chantre de N arre–
Dame de Loches
&
par plufieurs autres.
11
y
a bcau–
eoup d'abbés, (oir réguliers íoit féculiers en Europe, qui
onr droir de
mitrt
ei
de croiTe. La forme de cer or–
nemenr n'a pas rotljours éré,
~
n'en pas encare par–
tour la m €me, comme le mo nrre le pere Marrenne ranr
dans l'ouvrage que nous
a
vous cité, que dans foA voya–
ge linéraire. Celles qui fonr repréfemées fur un rom–
"beau
d'év~ques
a
fainr Re mi de Reims , reiTemblent plu–
t6t
a
une coeffe qu'i> une
mitre.
La couronne dn roi
Dagoberr ferr de
mitrt
aux abbés de Munner .
Morlri.
M
rT R!.,
en Archiullrtre,
c'eCl: un
terme
d'ou vrier,
pour marquer ,un angle qui en précifément de
45'
de–
grés, ou la moitié d'un droir.
Si l'an¡¡le e
U
le quart d'un droit, ils l'appellent
dtmi–
,;trt. Voyn
ANGJ.E. lis onr pour décrire ces angks
un innrumenr qu'ils nomment
tfpeu Jc. mitrt,
avec
le–
que! ils rireur des lignes de
mitru
Cur
les
quarrirr~
ou
barrans;
& ,
pour aller plns vite, ils onr ce q u'ils appel–
lent une
hoítt de mitrt.
Elle en compofée de quarre pie–
ces de bois' chacune d'un pouce d'épaifieur' clouées
a
plomb !'une fur le bord de l'aurre. Sur la piece fupé–
rieure fonr rracées les lignes do
mitrt
des deux c6rés,
&.
on y pratique ourre cela une coche
1
pour diriger la
fc ie, de
fa~on
qu'elle puilfe couper proprement les mem–
bres de la
mitre,
en merranr fenlement la piece de bois
dans cerre bolre.
Vuyez
B¡;;uvEAU.
•
On appelle auffi
mi~r•
une feconde fermeture de che–
minée, qui fe pofe apres coup pour en diminuer
~·ou
Terture,
&
empecher qu'il ne fume dans les apparre–
mens .
MITRER,
(]wrifp.)
M . Philippe Bornier, en fa con–
f~rence
[ur
l'ordonnance du comrnerce,
tit. xi. du fa il–
litu, •rt.
n.
dir que ce qu'on appclle en France
mi–
trer,
en lorfqu'on mer le cou ou les polgnets entre deux
ais, comme on voit encor
es ais rroué¡ ,
~u
hau r de la
tour do pilory des halles, &
a
l'éc)lell
á
u Temple
a
Paris; mais il puo1r que daos l'origioe, ce qu'on appel–
loit
mitr<r,
éroir une aurre forre de peine ignomineufe ,
qui coníinoit
a
merrre fur
1~
rere du coddamné une mi–
tre de papier'
a
peü p¡es co mme
011
en mettoic fur la
tEte de l'éveque o u abbé des fous, lorfqu 'nn en faifoir
la
f~re,
qui n'• éré toralemen t abolie que depqis environ
1.00
aus . En erfec, il en d'c dans B:u-rhole, fur la loi
tu
m qui,
au
digen.
de iniuriiJ; tu fui{ii mitratus pro
faljo.
Er dans le
IV!emorialt
de Pkrre de Paul, année
13;13'
t it, de 'l"ibuldam mnleficiiJ'
il en dir:
Ubt
U>JUJ
Jiélorum
facerdolt~m
S.
D~rm~fe
mitratuJ fuit,
&
in
~a
Jent mit ria
dNllftJ
fuie una 'um pr.zdi8iJ aliiJ
clericiJ
ligat11s,
&c. Sur quoi on peor voir auffi Julios Clarns,
in {tnttnt. p.
p8.
&
le glolfaire de Ducange
,.,- p.
328.
Ll
mitre,
qlll
efl
ordinairement une marque d'honneur,
c(l:
encore en ce1 tain¡, cas une marque
d'ignominie. Dan)
le pays de Vofges le bourreau en pérre une, pour mar–
que exrérieure de Con office. En Efpagne, l'lnquiíi<ion
fair meure une mitre de carton fur la rere de ceux qu'elle
condamne pour que! que
e
rime d'hédíie.
Voyn le Trai–
tl des Jignes du penflu',
par Alphonfe Colladaci,
dw–
xit>me lfittiun, tom.
IV.
p.
19S.
(A)
M ITT
A,
f, f. (
Hifl.
mod
) éwir ancicnoement une
mefore de Saxe, qui renoit ro boilfeaux.
M
ITTA
1),
( Glog.)
perire ville du duché de Cur–
lande, ca?ital,e de la Sémiga!le
&
de la Curlande. Les
Suédois la
prir~n¡
en
1701,
& les M ofcovitcs en
1706.
E~le
efl fur la riviere d' Bodler,
a
8
!ieues S.
Q.
de
R 1ga,
96
N . de Yarfovie.
Long.
41. 45'·
lat.
j'6.
(D.].)
íVJIT(f!.N_DIIRI!, (Anti'{.
rom . )
on appelloir ainli
les
com nlllla~res' qul
éc01ent envoyés dans les provinces
en certaines
oc~aóons
importanres, po ur avoir l'ceil fu;
la conduire des gouverneurs provinciaqx,
&
en faire leur
rapporc au préfer dl! préroire , qui feo ! avoic
le droir d'y
remédier. On appellqir auffi
mettmdarii
ou
mittendat–
ftJ,
des offici<rs que le
pr~fcr
prérorien en'voyoir dans
les provinccs' pour voir ce qu'il y avoir
a
foire.
&
or–
donner des
rép3rario~s.
Les
mitteHdnrii
faifoienf
leur
rapporr au préfer, qu1
pronon~oit
[uivanr
l'exi~ence
des
cas. li s avokm auffi quol9ucfois leur COIT)miffion dire–
étement de l'empereur.
11~
s'appellerenr auffi
mijfi,
en~
voyés.
M ITTENTE S,
f.
m : (
!fi!i~
ucllf.)
ceu~
que la
<:r3Íille des ruppl iC<S dérermmOI!
3
IC!Cer de l'er¡cens dans
le
feu allumé fur les amels du paganifme. L'Eglife les
punilfúit févéremcpr de cwe apqrlalie . Elle les
a~pel
loic auffi
thurificati
ou
fncrifica ti;
&
ils
~roienr compri~
fous la dénomina1ion géoérale de
la¡ji,
tombés •·
MIT
MITU, f. m. (
1-li{i.
>tflt.
Orwithol.)
nom d'un ni–
feau du Brér,J du
~<nre
des faifans, felon Ma,r.ggrave,
ou plur6r des paons, [elon Ray; c'e!l un be! oifeau
plus gros qu'un coq , d'un. noir de jais fur tout le corps:
excepré [ur le venrre, q01 e!l d'un brun de perdrix; il
porre fur la
r~re
une touffe de plumes, d'un noir lui–
faor, qu'il éleve en maniere de crere; Con bec en large
a la ba[e, érroir
a
la poime,
&
d'un rouge éclatanr · fa
queue ell
rre~ -lon.~ue '
il peut l'ékver
&
l'étendre' err
évantail comme les paons.
11
aime
a
íu"éher fur les ar–
bres ; mais on l'apprivoifo rres-aifément.
(D. ].
)
M
1
T
Y
LE N E, (
Clog, anc.)
capirale de l'ile de
Lesbos.
11
en éronnanc que la
plupa~t
des
livres grecs
&
latins écrivenr
Mitylme
&
Milyfm.,,
tandis qu'ol)
lit daos les anciences médailles
,.,.~,~,.,,..,,
,.,_u..,.,~t.;,.;~,
c'eft–
a·dire
Mytilin.,,
Mytilen~o,;
&
com:ne c'en-1:1: feloa
toute apparence, la véritable orrhographe, nous la fui–
vrons daus cet ouvrage. Ainíi
'IJoy.
MYTit.I?:NE
(D.].)
MIULNOY-DIWOR, f. m.
(Comm.)
on nom–
me
ai~fi
a
Péresbourg, le marché oll fe vcndent les den•
rées
&
les meuhles néc:elf<Jires dans les mai[ons, comme
pois, lenrilles,
fev~lard,
farine, vaitTelle de bois, pots
de
terre,
b'<.
C'en un grand barimenr quarré,
&
daos
les deux córés qoi do.1nenc fur la n1e, oo vend roures
li>rtcs de vivrcs & d'ullcnliles
>de
menage. L es maga·
Ílns
a
la f3rine occopenr les deux aurres córés, qui rc–
~ardenr
la riviere. Ces mai[ons
&
magafins n'éranr que
de bois, & COUVerts de b is
a
la "'<lfCOVite,
[ont
fUJC!S
:l de grands incendies, d<JJit on a fréquemmem des exem·
pies.
Diélionn. Je C•mm.
M
1
U RE
OH
M Y U RE,
f.
f.
(
Med. St miot.)
pmup•r ,
ou
f<uovpor,
no
m
qm~
les anciens
grecs om don•
né
a
une .,:fpece de pool< inégal régulier, done le cara•
étere dillinétif en d'aller toujoors en d!minuanr, de
fa~oa
que la feconde pnlfacion en moins élevéc que la premierc,
la rroióeme, que la feconde,
&
ainíi de ruire, juCqu':l
ce
qu'elle foir parvenue :\ une eHri:me perireiTe,
QU
qu'elle
ait dégénéré en imermitrence parf3ite; alor , o u le pouls
rene dans cet érat d'affaillement, ou il remnnre
wu~
d'ua
coup,
&
paiTe brufquement d'un e" reme
a
l'aur re, ou ea•
fin, les pulfarions reprennenr leur force
&
kur grgndeur
par degr¡!s, & danS les memeS prOp<lrtionS qu'elleS les
avoie'hr perdus,
Ces
deux dernicres efpeces porrenr
~uffi
le nom de
p0uls
rlciprot¡uu, accouncir,
r~cipro&i ,
ti~·
otrtati;
&
l'on a appellé la premiere
cf~ece
accortrcir
man1uan1,
drfici~ntn
duurtati
.
Galen.
d~
diJftrcnt.
p~</f.
lib.
l.
cap,
x;.
La relfemblance qu'on a rrouvée
ou imagihée de cene efpece de pouls
a
la queue d'uoe
fouris qui va rot1jours en diminuanr, l'a fJir appeller par
pluíieurs
"'""1",
nom compofé de "'"', qui figni6e
rat,
&
de '"'",
'!'"'".
Cene
é rymolo~ie
&
cerre orr graphe,
qui
fu
crouvent da
m
qnelques vieux cayer < grecs, font
alfe?. narurelles . Galien dir que les Médecins grecs nom·
ment ces pouls
p.uor
fi~n.,-ao
&
p.trff•ut,
c'efl 3-dire
ÍMu·
tila
&
co1nme
accourci.r,
iw11trln
f.:J
t¡u"/i
d~cNrtatoJ,
emprunrant ce nom des fi gures qui fe rerminem en poin-–
ce. Suivanr ce fenrimenr, il faur écrire ce mor en
fran~ois
par un
i, miurt.
Galien,
&
fes commcntateur5 fervil es, onr tous re·
gard\1 ce caélere do pouls comme rre<-mauvais
indi–
quant une foiblelfe générale, un
ralemillement
~rtel
dans les forces du cceur
&
des arreres. Cependant
il
pa·
roir
~ar
les obfervarjons exaaes de M . de Bordeo ,
que ce pollls n'ell pas un ligne auffi fkhellX qu'ou l'a–
voir cru
juf~u'alors,
&
qu'au contraire, il annonce quel–
quefois une évacuarion critique
&
falutaire par les uri·
nes.
!1
paruít,
dir cet illunre
&
judicieux obfervareur,
qrtt danJ
cttte
i11lgalitl mime, il
y
"
U1te
fortt de
rlg~tlll
rieé qui m•nqttt as¡ pouls inteflinal. Le p•uls der aritftt
a
plr~/ieurs pu/ft~tions
11foindrn In
Hnu
9"~
lu autrn,
E!/
qrti
von& ordinqirement
iu(<¡n'ti (e
pcrdr~,
pour
ainji
Jirt 9
fotu
1~
doigt; c'ejl
dans
e~ mém~
ordrt
t¡u'~liu
revien•
nene de tems
tn
tems: les pulfaeions qui f• font datfJ ctt
inter'IJales ,fqnt plw dlwlopplu, n./Jez. I.J:nles,
&
un pea
famillantu.
Recherches fur le pouls , par rapporr aur
p ifes,
cbap. x••· obf.
83 . 84.
&
8j'.
&c. C es obfervarions
o nr
~¡é confi r mé"~
pa' M
Nlic~el,
médecin de Mont–
pellier
NM<•el. •bf. j11r lt pouls, par rupport aux cnfes,
Er nous avons vu nous-mcmes,
d~ns
un maladc, le
pouls
mi11re
précéder une
e~cré!IOI)
abondanre d'urinc.
f/oyez
Po
u
~S.
M! X1S ,
C.
(f.
p.lf",
mixtio, m '?'l'fi'l"',
en une des
parries de l'anc1en
ne mélopée, par laquelle le cornpofi–
'eur appr<nd
i
bien combiner
les
inr<r \'ales'
ti
a
bien
dinr¡puer les genres fel o n le caraélere du chanr qu'il s'en
proppfé de faire.
Vorez
M Ét.oPI:¡;:.
(S)
MIXQ-L.YDIEN, adj. ell le no m de l'un des mo·
des de 1'
,.,cienne Mufi'i"',
appellé aurrel)'leUI
byperdo-
'"";