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454

MIR

verre a'nfi que tnus les amres cnrps a

beauaot~p

plus de

pnres que de

m~tiere

Col de; car l'or qui

el\

k

plus pe–

fant de tnus efi lui-méme fnrt poreux, comme un le

voit par les femlle

d'or mioces qUt

tom

tranf arentes,

&

qui donnent p>ffage

a

l'eau'

&

l'ur efi beaucoup plus

pefant que le ver

re,

d'ou il s'en(uit que le verre a beau–

coup plus de pnres que de parrie- propr< . D e plus, le

verre ayant, (clon tomes les apparences, une grande quanr

tité de pores en ligne dro'tc, fur·tout lor(qu'il

el\

peu

épais; il s'en(uit qu'il dnit laitfer paffor beaucoap plu!

de rayons que

h

premicre fMfacc n'cn

r~ficchit;

m3is

ces rayons

~tant

arrivés

a

la feconde f11 rface font pre[–

que tous renvoyés , puce qu'elle efi

étarnée,

&

lor[–

qu'ils arrivent de nouvcau

a

la prem'ere ru.facc, la plu s

gronde partie de ces rayons

[ort

du •er<e,

p~r

la mémc

raifon que la plus grande partie des rayons de l'ob¡et ell

entrée au-dedans du ver

re .

Aiofi, l'image formée par

ces rayoos doit

~tre

plus vive qua la premie

re:

enfin,

les rayons qui reviennent

a

la premiere (urface , oprés

a voir [ryuffert une réftexion au-dedan> dll verre, ne [or–

tent pas tous, mais une partie efi ré Béchie

au-ded~ns

de

la

glace par cctte premiere [urface,

&

de-1:1

(h nr ren–

voyés de nouveau par la [eQoode,

&

reffortatlt en par–

tic par la premiere [urface, ils prnduifent une

nou~elle

imagc beaucoup plus foible,

&

ainfi il fe forme plufieurs

images de (uite par les réH exions réné rées des rapns

au-dedans de la glace ,

&

ce5 images doivent aller tou–

jours en s'affoibliffaot.

Les

miroirs conv<xo,

font ceut doot la

furf~ce

el1

eon vexe; cene furface efi pour l'ordinaire [phériqne.

Les lois des phénomcnes des

miroirs ;

foit convexos,

foit concavcs, fJnt beaucoup plus compliquées que cel–

les des phénomeoes des

miroirs

plan~,

&

les auteurs de

Catoptrique [oot

rn~me

affe1. peu d'accord entr'eux la–

deffus.

Une des principales difficultés qu'il y ait

l

réíoudre

daus cene matiere, c'efi d détenniner le lieu de l'image

d'un objet v\1

pllr

un

miro

ir, cnn ve

xe ou concave: or

je5 Opticiens (ont

parta~és

la-ddf.ts

en denx op:nioos .

La premiere

&

la plus ancienne, place l'image de l'objet

¡lans le lieu ou le rayon réflécht qni va

~

l'ceil, coupe

la Clthete d'incidence , c'efi-a-dire, la perpendiculaire

menée de J'objet

a

ill [urface réftéchiff•nte; laquclle per–

pendiculaire, dans les

miroirs

fphériques, n'efi nutre chofe

que la ligne menée de l'•>bjet au centre du

miroir.

Ce

qui a doooé nailfance

a

cette npinioo' c'ell qu'on a re–

marqué que dans les

miroirs

pbns, le

lieu de

l' image

éroit toujonrs dans l'endroit ou la perpendiculaire me–

née de l'objct fur

le>niroir,

étoit renconn é par le rayon

réfléchi; oo a done cru qu'il devoit en etre de méme

dans les

m iroir.s

fphériques,

&

on s'efi méme

ima~iné

que l'expérience étllit affez conforme

a

ce [eotitnent.

Cependant le

P.

Taquet, un de ceux qqi nnt

le plus

foutenu que le lieu de l'image étoit daos

le ccmcours

de la cathete

&

dn rayon réflé hi, con vietH lui-meme

qu'il y a des cas ou l'expérience efi cnntraire

a

ce prín–

cipe; malgré cela, il oe lailfe

pa~

de l'adopter,

&

de

prétendre qu'il ell con firmé par l'expérience daos nn

gr2od nombre d'autre¡

ca~

. Si les auteur¡ d

1

optique

qui oot fuivi certe opini>n

[ur

le

l1eu do

l'imogc,

avoieot

approfondi

daYaotage

les

rai(ons

pour

k[–

quelles le¡

miroirs

plans font

ro•1j nrs voir de

l'ima–

ge daos le C•>ncours de la carhete

&

du

rayon

ré–

fl échi ; ils auroient vil que daus ces foaes de

mi–

roirs,

le point de concours de la cathet<

4

du

m

y n

réfléchi,

oO

auf!i le poiut de coocours commun de tous

les rayons rétléchis, que par con[équeot des rayons ré–

flé~hi

<¡ui eurrent dJns l'ceil ,

y

entrent comme s' ils ve–

notent dtreélement de ce p iot de concours,

&

que c'efl

pnur cette raifon que ce poiot de concours ell le

lieu

ou l'on

apper~oit

l'inuge. Or dans les

111iroirs,

[oit

coo–

Yexes, fnit cónca ves, le poiot de concours des rayons

réflécis n'cll pas le mé .ne que le poiot de concours de

ces ray ns avec

la

parpeodiculaire. Ces raiíons onr en–

ga~é

p!ufieurs opticiens

a

aband.>nner "i'opinioo e mmuo e

fur le

lieu de. l'i 11ge: M. Barrow, Newtoo, Mu–

fchenbroeck'

& c.

prétendent qu'elle doit erre dans· le

lieu ou cnncnurent les rayons réftéchis qui entrent dans

I'C!!il, c'ctl-i-dire, i-peu·pres d1ns l'endroit ou concou–

rem deus ray,ms réO écnis in6 nimem proches, ·venant 'de

l'ob¡et

&

pa1fant par la pruoellc de l'ceil . Ccpendant il

faut avouer,

&

Barr••w lui-méme en convieot

~

la fin

de Con Qptiquc, que ce príncipe, quoique fondé fur des

ra;runs pl us phufible

que le premier, n'efi pas encare

<~bfolumenr ~dné, JI,

&

qu'il

y

a des cas

l'erpérieoce

y e

comraire . 11 efi wai que dans ces cas, l'ima• e de

J'objct paroit prcfque roujours confu fe; ce [onr ceu"x ou

k<

rayons réfiécbis entrent dlo¡ l'c;il convergens , c'el!:

MIR

3-dire en fe

rapprochtnt l'un de l'autre, de Corte que

daos ces cas on devr-:>ir Vllir l'image derriere

Coi,

(ui–

vaut le príncipe , pJrce que le pomt de concours des

rayons ell derriere . BJrrow ,

en

rapportaot <>es etpé·

riences, dir qu'elks ne l'empéchent pis de regarder com–

me vraie [oo opinion [ur le licu l'image,

&

que les dif–

ticol tés autquelles elle peut &rre [ujette vien ent de ce

que l'on ne conooit point encore parfaitement les lois

de

la

viJion direéle. En effet, la difficulté fe réduit iei

a

[avoir, quel devroit Ctre le lieu appareot d'uo ObJet

qoi nous envoyeroit de¡ rayons, non p•s divergens, mais

conver)(ens; or comme ees rayon¡ devroient pre[que

!OUJDUrs fe réunir avam d'arriver au fond de l'ceil , il

s'enfuit que la vition devroit en étre fort coofn[e;

&

comme une longue expé rience nous a accoutumés

a

ju–

~e

, que les obJcts que nous voyons, [oit confufc!menr,

[oit diflin <menr, Iom au-de vant den us; cette ima)(e ,

quoique confute, nons paroit roit au-devant de oous,

<Juoiqoe notu duf!ions oaturellemenr la juger derriere

¡

peut-drre expliqueroit-ou par-la le phénomene dont il

>agit: qnoi qu'il en foir, on ne l"auroit nier que le prin·

cipe de Harrow ne foit appuyé fur des u ifons bien plu5

plaufible< quecelui des anciem.

M.

W olf dans Con optique ell)bra!Te un [entiment

tnoyen.

11

prétend que quaod les det¡x ycux [ont daos

le méme plan de réfte¡ion, l'objet ell vO daos le con·

cours des rayons réfiéchis, lilivant l'opinion de Barrow,

mais que quand les yeu1 fc>m daus difti!reos plans, ce

qui ardve prelqoe toujours, l'objet cll víl dans le con·

cours de rayort roftléthi

av~c

la cathere. Voici commc

il démontre cette derniere prnpoGtion : [oient , dit- il

(fig.

3i.

d,

I'Opt.) G, H ,

les deux yeut,

A,

l'ob¡et

1

A F

la cathete d'incidence,

&

A D G

un rayon réfiécht

qui concoure avec

la C1thete en

e;

le rayon réftéchi

.A

EH

qui palfe par l'ceil

H,

concnurra auf!i au me me

point

e'

&

par con[équenr l'objet [era va en

e;

mais

1°.

cette démonllration fuppo[c que les rayons réBéchis

EH, GD,

(ont

daos le

m~me

plan, ce -qui ell forr ra,

re ;

2°.

la propolirioo cfi fautfe lors

me

me qn'ils y [ont:

car alors on ne dcvroit voir q,u'une [eule

ima~e

d,

l'ob–

jet

,1,

cependaot il y

a

des ca¡ ou l'on en voit denr.

Vuyn

Barrow,

/u.

tf.

3°.

pourqnoi l'auteur veut-il

que l'on voye l'objet daos l'cndroit ou

le~

rayons

D G,

HE

conconrent? Cela feroit vrai ,

(j

tous les rayons qui

VOOt

:1

l'ceil

G &

a

l'cril

H

partoient du P'>Ínt

e'

com–

me

il

arrive dans la vifion direéle,

&

l'objer fernit alors

va en

e,

non paree que les axe< optiqucs

G D, 11 E

concourroient en

e,

mais paree que tou< les rayons qui

entreroienr dans chacun des yenx partiroi<lnt du poiot

e:

or, d1ns le cas pré(ent, ils n'en partcnt pas.

11

o'y

a

dqnc pnint de railon pour que

l'o~et

paroi(fe en

G.

N ous avoos erO devoir expofer ici avec quelque éten.

dne, ces différentcs opinioos: uous allons marquer le plus

fuccindemeor qu'il noos fera pof!ible, l'explication des

diffé:eos phénotr¡cnes des

miroirs

courbe , [uivant

le

prtncipe des anciens,

&

nous en marqueroos en

m~me­

terns l'e¡,pJication dans le principe de BlrrO'V, afin qul

on

ju~e

de la différence,

&

qu'on pui!Te décider anquel

des deux l'expérience en le plus

co~forme.

N 'JUS re•

marquerons d'abord, qu'il

y

a bien des cas ou ces deui

príncipes s'accordent ii-peu-pres· : par exemple, lor(quc

l'objet efi fort

pri:~

de l'ceil, c'efl-i-dire que I'CI!il efl

pre[q ue dan¡ la qrhete, le

p~int

de concours de1 rayons

rétléchis ell il-peo-pres le

m~m.

qne

le point de coo–

conrs de ces rayons ovec la cath<te; oinfi le lieu de l'ima•

ge ell alors a-peu pres le meme daos

le~

deox prínci–

pes .

Voyn

DtoPTRtQVE.

Lois

&

phlnum<>u< d<S miroirs <QifV<X<I.

1°.

D aa•

un

miruir con p<x<

fphérique , l'image d'un poinr

ra–

dieux paroit entre le centre

&

la tangente du

miroir

fphé–

rh¡ue au pnint d'incidence, mais

plo~

pee< de la taneente

que du centre. ce qui fail que la dillanee de l'objet

a

la tangente efl plus grande que celle de

l'im~~e,

&

p~r

con[équent que

1' obJet efl plus loin du

miroir

que

l'image.

2°.

Si !'are

B D

(

fig.

31 . ) intercept6 entre le poinl

d'incideoce

D

&

la cathere

A 8,

ou l'aogle

e

formé

au centre dtt

miroir

par la cathete d'incidcnce

A

e,

&

celle

d'uúli'{N1Úo•

Fe

ell dnuble de l'angle d'incidence,

l'image paroltra [or la forface du

miroir .

3° .

Si cer are ou cet aogle font plus que double• de

l'angle d'inddence, l'imlge

[e v

rra hors du

mtrotr.

Soivant le príncipe de Barrow , le lieo de l'image daos

les

miroirJ

con vete efi rou jours au·derlans du

miroir

.1

paree que le poinr de coucours des ray·>ns réHéchis o'etr

jamais h rs du

miroir.

Aiofi, voili déja un moyen de

décider lequel des den x pr' 1c'pes s'accorde

le

plus avec

l's

obferv~tioAs . ~e

P.

U chals di!, qu'apres en

a~oir

t'arr