MIR
en
m~
me tems,
&
demeure toujours
i
la méme dif}ance
du
miruir
que \'cr:il.
Ma1s
Íl
nous nous é\oign'ons du
miroir,
l'objet reflaot
tou i<>ur~
ii
1•
m~me
place,
~lors
la p•rtie"<<e \a furface du
t11iroir,
qui doir réQéchir l'image
de
l'opjet, doit étre
plus que le quart de
1~
Forface de l'objet;
&
par can(6.–
queht, fi le
miroir
n'a de [urface que le qulrt de celle de
l'objot , on ne pourra plus voir l'objet entier . /\u cootrai–
re,
(j
nous nous :ipprochons du
miroir,
l'objet refl ant
toujou rs •
\a
meme -place , la partie ré'ftéch iffante du
mi–
roir
[ero moindre que le qnart de la fqrface de l'objet.
.1\infi on verr•, pm¡r ainll dire, plus que l'objet tout eu–
tier ;.& on pourroit
m~me
dio¡inuer encore le
miroir
juf–
qu'a un cenain point,
f~ns
que cela empechh de voir
l'objer dans toute fon éteodue,
7°.
Si p\ufienrs
mirúr1
ou plufieurs morccaux de
mi–
#'oir~
font difpofés de·fu ire dans un
m~me
pla!), ils
n~
cous ferant voir \ 'objer qulune fois.
VoiN les principaux phénoo¡etres
des
objers vlls par
en fe•l
miroir
plan.
"En général, pour les expliqqer rous
avec
li~
plus grande faail iré, on n'a befoin que de ce feul
principe , que l'image d'nn objor v{l dam un feul
miro ir
pla11,
efl roujours
d~ns
\a perpendiculaire
m~née
de \'cbjet
l
ce
miroir,
&
que cene
im~ge
ell aoranr au,de\a do
mi~
,.,;, que l'objet
~(! en·de~a.
Avcc le fecours de
Ge
prín–
cipe
&
des
premie~
é\émens lle la Géqmérrie, mn
trou~
'\lera
f~<;ilemenr l'~xplicarion
de roures les queflions qu'on
peur propofer fur certe mar'iere . .Paffons préfenremenr aux
phéno01enes qui
r~[ulr~qr
de
\l¡
comei!)aifoq des
'lf!iroirs
pf«m
enrr'eux .
8°.
Si
deu~
miroirs
plam (e
rencoqrrent eR fai1lurt un
angle plan que\conque, l'reil plapé en-dedaqs
de ~~
angle
plan, verra l'i111age d'un objer placé en-dedans du meme
ang\e,
~u(f¡
fouvent répérée qu'on pourra tirer <le carhe·
tes pr!Jpres
~ marqu~r !e~ lieu~ a~s
images
l
&
~eflininés
bors de \'aflg\e.
Pour
e~pliquqr
cette propoÍirlqn,
i111agin,>ns que
X
Y'
&
XZ
,fig,
30.
Opt.
foient deux
ntiroiri pim<J,
difpo'('és
ent'r'eux de maniere qu'ils formenr l'angle
~
xr,
&
que
.A
foi¡ l'obje¡
&
O
l' rei\. On menera
ll'~bord
de
\'obj~r
11
la perpenqiculaire ou cathere
117'
fur le
miruir
X Z
qu'on
pro\qnger~
jufqu'a
~e
que
A7'
=Te.
On menera en–
fuir~
dq point
<J
la caf!¡ete
e
E,
de
111~qier~ qu~
fJ
E
foit éga\
~
e
D ,
1\pr~~ tel~
on 'lllenera do
poin~
E
la
«:all]et~
![.
G
[ur
la premi<"r
miroir,
de maniere que
!E
F
foir égal
a
FG;
enruire l'l cathete
G l
[ur
!e fecqnd, de
fl!aQi~r~
que
GH
foit éga\
a
H l .
En fin, la
c~rhere
l L
fur le pr·emier,
&
cetre csrhete
TL
[era la derniere; par–
ce qq'eu faifanr
K L
éga1 ii
l K,
l'<xrr{mité
L.
tombe
aq-qeo;lams de l'ang\e Z
X
fl".
Or, comme i\
y
a quarre
qrpe¡~s
A
e, e
E;,
E
G:,
G
1,
donr 1les
exrt~rn.irés
C,
E,
G, l,
r~mbent
hors de !'aog\e fb.nné
pa~ \~s
¡niruiri,
t'~il
O
yerra l'objet
11
quatr~
fois . De plus,
fi
d11
m~me
ob~er
11
011 11Jene íur le
mit·oíc
X~une
premiere
c:~~he¡~,
qq'Qn prqlongrro jufqu'ii une t!ga\e
dlfl~nc~ ;
qu'en–
fui(e on tire de l'exrréntiré de cetre cathere une carhere
noqv~l\e ~ur
le
m ir<Jir
X
2i,
&
ainfi
de fuire ,.jufqu'·a ce
qu'o11 arrive
a
une cathere c;¡ui foit
rermin.éeau-dedans.
de !':\11g!e des
miroir1,
on trouver
R le nombre d'ima–
gc>
que l'reil
O
peur voir, en fuppofant la premiere ca–
fher~
ririe fur le;
'?!!roir
XT,
&
ainfi on aura le nam,
bre
r~al
d'images que les
de\\~
miroirs
repréfenreur,
f!our
"!!
fair~
fenrir la raifol] en
d~u x
mors, on re–
m arquera,
t
0 •
que l'objet
A
en vil en
C
par le rayon
réftéch(
4,
T,
Q.
2°.
Que
ce
m~me
objetA e
O:
vu
en
E
par \e rayoR.
4
f7
RO ;
quí fe ¡éfl.éohir deux fois.
3°.
Qq'i!
~fl
vil. en
G
par un rayo!] quí fe réflécf\ir rrois
fois,
&;
'\u! ''ienr
a
l'~il
daos la direéfion
G O,
le der,
nier po.in.r de réflexion éranr
M,
&
ainfi de
f11ite . De"
plus ,
f!
la perpendiculaire
1L
efl rel
le quela l.igne me–
~~~
dq
poin~
L
a
l'reil
O
coupe
1~
miro.irO\\
plan
X
Z.
en q'.\elqucs pl1ints
~ntre
X
&
Z,
on
pOtU'ravojr encore
1'image
L
;_
aurremeo.\ on ne la verra poinr ' \a raifon de
ee!a efl que
(!ima~e
L.
doir
~tre
v!le par un rayon mené
du po(nr
L
~
l'u;i\
O;
&
ce rayon doir erre réfl échi , de
m~ni~re
qu'étanr prolongé il pafio par
le poinr
l .
d'oU.
il
s'enfuir qu'il doir érre réfl.ech( par le
miro.ir;
X Z
auqucl
1L
d~
perpendicl11aire . Or.
(i
le rayo
n mené de
O
en
L.
ne
coup~
po.inr
lemiroir
XYenrr~
X
&
r,
i\ ell impoffi ble
qu'i\ en foil réfléchi :.
Pl\r
conféq uenr on ne pourra
~oír
l'image
L .
Par ce príncipe gén6ral on dérerminerl\ rres-facile–
menr le nombrt; des. tmages. de
l'objet
4
qu~
\'reí!
Q.
rloit voir.
'
·
A\nli, com\Tle on peut
~irer
d'auraor plus de carhefes
termtnée~
hors de
l'a~gle,
que \'angle efl plus aigu; plus
l'ang\e Cera aigu, plus
Ol\
~~rra
d'images. Ainfi l'<>n rrou–
-.rera ql\'uu ao¡¡t_e d'q(l_ti.ers, de cercle repréfentoÍ\ l'objet
MIR
deu; fois; que celui d'un quart de cerc\e le repréfenrnit
.r~ois
fois5 celui d'uo cinquicme cinq fois ;celui J'uo dou–
;tteme on:¡;e fois D e plus , Ji l'on place ces
mir·oir1
dan-s
une fltUQJÍon verricale, qu'eoíuire on relf<:rre l'angle qu'i{
forme, ou bien qu'on s'en éloigne , ou qu'on s'eu ap¡¡ro–
<!i):e,
jufqu'a ce que los
irnages íe confoudenr en une feu–
le,
~lles
o'en paro!rroo¡
alo.rsgue plus diftorll)es
~
mon–
flrueufcs .
O
o
p¡!ur
m~me ,
fans rirer les carhetes , dérermioer
aiférnenr par
le calcu\ cGrubien il doir
y
en «voir qui
foi~nJ
rennin'ées
~ors
de
\'ao~le,
-&
par-la on rrouvera
le nombre des hnages plus
fac1\om~nr
&
plus limp\ement
qu'on
n~
feroir par une co¡¡flrua ;oo
~éomérri~ue.
N ous avons dir ci·deffus, qu' l'jruage
L
devoir paroi·
rre ou non, f<>lor¡ que \e rayon mené
d~
L
en
O
coupoit
le
l?liroir
xratr·de(fous de
X,
ou non; cj'ou
i1
s'en[uir,
que feJon la finmion .de \'q:il, on verra une image de
plus ou de mnins. Par excmple,
lj
deux
I?Jiroirr
plans
fonr di[pofés de maniere qu'tls falfen¡ entre eux un an--
. gle droir, chacun de
c~s
miroir-s
fera d'3!1ord voir une
image de \'objer; <!<plus , on ''erra une troilieme image.
fi
on n'efl pas daos la \jgne qui jojut l'?bjet a·vec l'angle
des
mirqiTJ;
mais
fi
on ell dans cerre hgne
1
on ne
verr~
poinr cene troiGeme image.
Les
miroirJ
de verre ainfi
mul~ipliés,
réftéch;ffenr deur.r
, ou trors fois i'irn·age d'un
obj~t
lumioeux; il s'enfuir qu-e
fi
l'on mer une
bougi~
al\umée,
& c.
daRs
\'angle
de~.
geux
miroir1,
elle y paroitra multipli 'e.
C'efl fur aes
priCJ~ipes
que four fondées différentes
m:o,chines carqprrlques, dont quelques-unes repréfenrent
les
~bfers
rreS•Illt¡ltipliés, disloqués
&
difform S, d'amres
intinimem: groffi s
<1¡
placés
i
qe graL¡des djflances .
Voy•z
florq:
C.-.T'e Pl'R! ~Ul;:
,
Si .deu
X
miroM
B
e'
D S,
fi.f; .
Lt9·
n. )..
font difpoféi
pareillQmenr J'u n
~ l'~ture,
on
verr~
une infinité c:je fois
l'imRge de Ll'ob¡er
11
placé enrre
c<>s
deux
m~roir1 ;
oar
foir fai¡
liD
l!gale
~
D
P,
il ell d'irbord évidenr, que
1'-:eil
O
verra
l''imag~
qe l'obj
t1
en
F
par une feule ré·–
~exiqn
1
fnvoir,
p~r
le rayoo
OM A .
Soí¡ enfuire
F B
~gale
a
B
L,,
olt
L D
~1\e
i.
O
ti ,
l'a;·\
O
vcrra l'obj-cc
A
en
H
par rrois ré&<'xi n
&
~:\X 1~
rayon
Q
S R LA,.
&.
ainfi de fuire ; de
m~ me·fi
on mene la perpeudiculairc
A B,
&
qu'on falle
.l?
l
é~<lle
a
A B, O G
ég~le
i
l D,
!'reí!
O
verra
l'objer
A
en
1
par uno feule ré·f\ex ion,
&
en
G,
par le rayon
O P N
11
qui a foufferr deux réflé–
xions . On rruu vera de méme les lieux des image3 de
!'objer viles par quarre ré tléxions
1
par cinq, par fix,
pa~
fepr;
&e,
&
ainfi
a
l'intlni; d'.nl il s'enfuit que l'<:eil
Q
verra une infinir6 d'i"'age>de l'objer
A
par le moyen des
mirqir~
p\ans
p~re\leles
.a
e,
D E;
BL1
refl<: , i! ell bo!l
c:je re!Tiarquer que dans ce
a~s
&
dan
cel!!i des
miroir1~
joiats CL\femble fous un a,agle que! conque, les imnges ,
feront plus foibie!;
~ m~fu re
qu'e\\es fcrOil!
VUCS
par
UQ¡
ptu·s grand nombre de
réfle~
ions ; ca.r la ré f\eiion
'llf·
foib\ir la
viv~ciré
des rayons
lumineu~,
~¡
o.e Cera peu t·érre pas in urilc d'expliquer ic;i une ob, ,
fer\'atiou CL1rieuíe fur les
miroirJ
.plans: quand on place
un ohjet a.lle7, pctir, comme one épingle, perpendicu•
1'\Írem.ent
a
1'1
i\Jrf~ce
d'un
miroir ,
&
qu'01
re~nrdto\'i !llag~
¡le cer ohjet en merranr l'reil a(('e7, pri:s du
m.iroir,
on voit deux in1ages au lieu d'une, \'une plus foible,
('aurre plus vive. La premier<;
p~rolt immédinr~ment
coorigue
~
t'obJet; de forre que la paiute de l'im•ge ,
fi
l'obie\ efl une
épin~le ,
paroit roucner la pointe de l'é·
pingle véritable; m.ais la p.oinre de la fecoml.e image pa–
rolt un peu é\oignée de la poiore· eje l'objor,
&
d'~uraot
plus que \a gla,ce ef\ 1plus épailfe
Qn
vair outre cela
tres·fouvent p.\11fie11rS
aurr~S
ÍLl\ages q11i
~Oilt
tonreS e[)
s'affoibliffanr,
ll(,
qui
[oLH
plus ou moltfs n unbreqfes,
felon la pófi.IÍOl\ de la glace
&
de
l're1l,
&
fe\on que
l'objet efl plus ou. moins
lumin~uK .
Puur ex-pliquer cot
phé nomenes nr¡us rem1fquerQns,
1°.
qt¡e de roures les
rayons que l'objet envoio fur
la ,fnrtaco du
mirqir,
il
p'y e!l
a.
qu'une panie qui ef\ renvoyée ou
ré ~échie
par cecre furfac
e , & cerre.
par~i~
mém" efl a
(fez
peu con–
(IM rnble; car l
'ima.gequi plfOlr la plus. proche de l'ob–
jer,
&
donr
l
'eK rrémiré efl conri'gue 3 l'enrémiré de
l'"<'bjer, e!l cdle qni e(! form<'e par los rayons que ré–
~échir
la furlace du
miroir .
Or
cctlC'
im 1ge , comme
nous l'avons dir, ell fc•uvent affez foJble .
>
0 •
La pl us
gf3nde. parr\e des ray ons qui vienncnt d< l'objel pénerrent
la. glace
&
re[\c(lnrrenr fa [econde ferface donr le
~er
dere efl éramé,
ll(,
par conféquenr les cnwc!·che de
lor~
rir ;_
ct s
ray,ons. fe. réf!échi([ent done au·deJ.ans de. la gla:
ce,
&
r~pallanr
par 13
~rem ier<
furface , •ls a.
n~ent
a
l'rei\ du
fp~aareur .
Or ces. rayoos fo,nr. en
_beaucou~
plus g¡and nombre que \es pre.miers qm lonr unmédia·
t~rneut
réf\écbis
?at
la l.'rcmiece furfacc. Ell effcr,
1~
verr(l