Table of Contents Table of Contents
Previous Page  460 / 760 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 460 / 760 Next Page
Page Background

MIN

En6o les Mfordres de Pafiphaé ayant éclaté, mírent

ie

cambie au x malheurs domellíques de M inos.

JI

pour–

fu ivic Dédale eo

icrle, oii regnoic Cocalus ; rnaiE les

ti lles de ce monarque, couchées du mérire de D édale,

concercerent de tui fa uver la vie, aux dépens de celle de

M inos . Un jour que ce prince ¿toic daus le bain, elles

luí 6renc meme l'eau

li

chaude, qu'il y fut futfoqué;

&

fa more palfa pour natu relle.

A

inri péric daos une rerre érrangere M inos

Il,

qui

3uroic tenu une place honorable dans l'hirl orie , fans

la

haine qu' Athcnes avoic

con~ue

con

u

e

lui; ranc il ell dau •

gereux, die Plutarque, d offenfer une ville favante qui

a,

daos les relfources de fon e(prit, des moyens de fe

vanger . La mémoire de M inos écoic odieufe aux Athé –

niens,

~

caufe du tribuc égalemenc cruel

&

humilianc qu'il

leur avoit impofé. Les autres grecs embraífereoc

leur

caufe, puar traveflir l'hilloire de M inos,

&

la crayon–

ner des couleur> les plus naires.

Les pactes enfuice' qui ne prenoienc aUCllll intérc!t

a

M inos , ne manquerent pas d'employer la fable invencée

&.

accrédicée par les Achéniens, comme une maciere qui

pouvoic leur fournir de belles peincures,

&

méme de

grands fentimens; témoim ces vers

de

Virgile.

H h

erudelis Amor tauri, Juppo(1aqtle f urto

Pa/iphae, miftHrnqree gemrr, prolefq ue

bifo~mis

Minotaurus

in~fl,

vtntriJ mo,.imatla

nt(and~.

./Eoeid.

lip.

V

l.

Et

ces autres oii

ji

parle d'lcare:

Tu

'{IIO'f'"

magnAm

Pt~rttne

opere in tanto, /ineret t!IJ/or ,lcart,

httbern,

Bi1

conat1tJ trnt cafui

~ffingtrt

iw

Af~ro ,

Bi1

patrire

cecidert

manHJ .

]e

fuppr ime

a

re~

cree, les ingénieufes defcriptions d'O–

Yide ; car quoi qu'en difenc quelques modernes, la fable ,

la fiélion,

&

touc ce qoi efl du relfort de l'immagina–

tion, fera toíijours !'ame de la Poéíie. Le préccndu efprit

philofophique, done on s'applaudit taot auj ourd'hui, a

beau

reje~ter

ceE ornemens, ils feront tou¡ours précieux

aox grands poetes ;

&

ceux qui

ve~

lene qu'en vers la rai–

fon parle roujours

a

la raifon, mon!Jrent

par·l~ m~me

qu'ils o'ont oi la connoilfance, ni le talent de la vraie

poélie .

· Les

innoceos menf0oges dont Homere, V irgile , le

Tatre

&

1'

Ariolle, ont •rempli leurs pocmes, plaife nc

a

t ous

x

qui

ene

quelque goür;

&.

oe crompenc perfoone

paree qu'on doic les regarder comme

des

peincures

in–

génieufes, des allégories, ou des emblémes, qui cachene

quc:lquefois un faic hillorique; quelq uefois auffi

t

Le do11x charme de

mdi~t

Jongt,

Par /(ltr be/

11rt

inv entl,

Soui la habits du mmfonge

No¡¡s ojfrt la vlritl,

(D.

J.)

MINSINGEN,

(Giog. ) ou

MUNSINGEN: pe,

tite vil le d' Al temagne , dans les éracs du duc de vVur–

temberg fur I'E ibe , entre N euclingen

&

Blaubeureo.

L ong

27. 26,

lat .

48.

>t.

(D.

J . )

MINSK I , (

Glog.)

ville forre de Pol ogne, dan> la

L ichuanic ; capirale d'un palatinac de meme nom. Le tri–

bunal fupérieur de la Lithuanie s'y tiene de

3

en

3

ans .

E lle ell fi tuée vers la fnurce de la riviere

de

Swislocks .

L on;r.

4f 32,

lat.

3f·

f7.

(D .

J .)

,M!

T URNE, _(Gio.{. )

Mintrmu;

aucieone ville

d h alle daos le Lauum, lur le tleuve Liris , uo peu au–

delfus de fon cmbouchure ,

~

So liades de Formies. El–

le devoic fa naiiTance

a

une colonie romaine.

~'eil

a

/Y/in

turne

que Manus fue cooduíc, apres a–

vorr été pns dltls les marais de Marica

qu'on nom–

~e

!l1aric.e P'.'luda,

ou

M intllrnm./ium

p~lutla ;

le ma–

gr tlrat de

111orttlrne ,

croyanc ne pouvoir fe dilpenfer

?'ohéir. aux ordres

pr~cis ~u

féna_c, en vaya fur le champ

a

Manos, un efclave pubilc , Crmbre de nation

pour

le

faire moum.

'

·

. M arius voyanr ent!er cer efclave daos

la prifon,

&

JUgear~t

de

~on .

def!<ll) Plr_une épée nue qu'il avoit

a

la mam, lur ena d une vorx forre :

Barbare as-tu bien

,

la hardielfe d'affaffioer Caius

M~;ius?,

L;efclave é–

pouvancé du oom feul d'un homme fi

redourable aur

C imbres, jette ron épée,

&

fort de la prifon cout ému

, en criaoc: ,. 11 m'ell impoffible de cuer Msrius

.

'

Les ma)\illr:us de

./){inturne

regarderenc la peur

&

fe

l!ouble de cet efclave

1

comme un ayi1 du ciel, qui vcil•

MIN

loir

i

lt

confervatioo de ce grdod homm<

&

touchés d'uo

fenc iment de religion, ils fui rendirent la liberté . On fait

la fuice de fes aventures , les nouveaux

pér~ls

qu'il ef–

fuya fur

les cOces de Sicile' ra jonélion

3\'CC

Cinna

Con encréc d3ns Rome,

&

les

6

rs de fang qu'il répanuic :

En fin ma1.rre du monde, mais repalfanc daos fon ef"pric

fes anciennes dif¡¡races '

r~

fu ice ' ron etil '

&

tcus

le:¡

dangers qu'il avo:t couru, il en perdic le fornmeil . Ce

fue pour fe le procurer,

&.

pour fe débarraífer de ces idécs

fun elle , qu'il fe jecca daos la

débauch~r

de

13

cable.

11

cherchoic

~

ooyer fes inquiétudcs daos le vin;

&

il ne

trouvoit de repos, que quaod il n'avorc plus de raifuo.

Ce nouveau genre de vie,

&

les exces qu'il fit, tui cau–

ferent une pleurélie done il mourut, accablé d'anoées,

&

le corp époifé de

fari~ues

&.

de courmens, le

7•

jour

de fon

7•

confulat.

(D.

J. )

M1

N U !T,

f.

m. (

Gr.u11rn. )

le milieu de la nuit;

l'heure

a

laque!le le foleil' defcendu fous notre horifon'

(i:

retrouve dans

le

plan du

me

me méridien.

MINUR!, (

Glog. )

pecite ville d'ltalie au royaume

de Naples , daos la principauté citérieure, avec un

év~ ché fuffraganc d'A111al6, done elle ell

a

deux licues N .

E.

Lon.~.

32.

9· lat.

40. 37·

MINUSCULE, adj.

termc d'lrnprirnerie,

qui fe dit

d'une force de lettres que l'on nomme plus ordinairement

petitu capitales. f/oyez

CAPITALES, PETITES CAP!•

TALES , MAJUSCULES.

MINUTE, f.

f. (

Glugraph.

&

A{1ron.)

c'ellla foi–

xancieme parcie d'un degré.

Voyez

DE

G

R

É.

Ce mot

viene du latín

minNtus,

petit .

O o appelle auiii les

minutes, minHtu premie>·u;

mais

le mot de

minuta

rout court ell plus ulité.

Les divifioos des degrés fonc des fraélíons done les

dénominareurs croilfenc en raifon fexagecuple, c'ell-a-

dire qp'uoe

mi}fute

=

-

6 '

de degré, une fecon de

-

6

~.

.

o

J

00

l'1 yez

SECONDE.

Dans

les

cables allronemiques,

&c.

les

minNtf:s

font

marquées par un accenc aigu en cette forré, les fecoo–

des par deux " , les cierces par erais "'.

f/oy•z

SECONDE

&

T!ERCE.

Minute

dans le calco! du tems marque la foíxan tieme

parrie d'ur¡e heure . Comme le moc de

minNte

ell em–

ployé par les Allronomes daos deur feos, favoir cnm–

me parcie de degré

&

comme parcie de tems, on appel–

le quelquefoiE les premierts

rni,;utes d• dtgrl,

&

les au–

tres

minuta

á•

temi.

Ll terre daos foo mouvemenc diur–

ne faic

1

f

minutes

de dcgrt

en

une

minute

de tems'

1

r

fecond~s

de

de~ré

en

une feeonde de cems,

&

e. //oye::.

HEuRE

Ch~mbers .

(0)

MI SUT E MÉRIDIONALE,

110JdZ

MÉRIDIONALE .

Mrs l1 TE DE MERS ION,

voyn

MERSION .

M

1

NU TE,

en Arcbittllure,

marque ordinaircmene la

wixancieme' la trencieme , la dix -huitieme

&

la douzie–

me parrie d'un modtlle .

Le module

ell

le demi-diametre du bas de la coloo–

ne '

&

fert

a

mefurer toutes les parties d'uo ordre.

1/oj.

MODULo .

l\11 N

u

TE, (

Mtdu.) rnÍIIIItll;

épirhete d'une fievre

ex trconemenc violente accompagnte de fy ncope qui abat

(i

fort les forces du malade, qu'il oe fauroic

y

réficer

plus de quarre jours .

Ca/1elii.

MtN UTE,

(Jurifprud.)

elll'original d'un aéle, com•

me la

min¡¡te

des lettres de chanc<l lerie , la

minute

d<t

jugemens

&

proces· verbaui,

&.

celle des séles qui fe

parTen e <'he1. les nocaires .

Les

minutes

des oéles doívent

~tre

fignées

des

officiers

done"ils fooc émanés,

&

des parties qui

y

ll ipulenc,

&

des témoim s'il

y

en a.

Les

rni11utes

des temes de grande

&

perite chaocelle–

rie relleot au dép6c de la chancellerie, oii elles ont été

déli vrées . Celles des jugemens rellene au greffe; celleE

des proces-verbaux de vente faite par les huiffiers, cel –

les

des arpentage;

&

aucrcs femblables, rellene entre

I<E

mains des offi ciers done ces aél

es

font

é

manés .

Pour ce qui

ell

des

minutes

des

N utaires ,

voyez.

ce

quien ell dicaumot NoTAIRE .

( A)

MINUTE, (

EcrivaiH. )on

emploie auffi ce terme daos

l'écricure pour exprimer 13 coulée ordinaire; la

mir.utt

efl plus en ufage dans le barreau que daos l'ufage ordi–

naire.

M!NUTIE ,

f.

f.

M!NUTIEUX, adj .

(Grornm. )

,.i.,utie

ell une perite chofe . 11

y

a des

minttties en

tour,

&

des hommes

minutieux

daos rous les écats . Un bao

efprit néglige communément les

min11ties;

mais

11

oc s'y

trompe pas. 11

y

a plus encare d'inconvenieot

:i

prendre

une chofe importante pour une

rnim,eit,

qn'une

maJir

tit

puur uue chofe importante. Les caraélercs

mim¡-

titux