MIN
pe!Jons
hl«lltht
.
Voy<>:.
BLANCHE
&
'y
ALJ:Olt D!.S
NOTES.
(S)
MINIMES,
[.m.
pi.
(Hi/1. uc/.)
ordre religieux
fond¿ par S.
Fran~ois
de Paule environ l'an
1440 ,
&
confirmé en
1473
par Sixte
IV
&
par J ales
1[
en
1)07-
0n donnc 3 Paris le nom de
BonJ-bommn
aut
religku~
de cct inflitut, paree que !e roi Louis XI
&
Charles
V 11!
les nommoienr
ordinair~ment
ainti, ou plutót par·
ee qu'ils furent
J':~bord
érablis dans le bois de Vincen–
nes, dans le mon1Clere des religieux de Grammonr qu'on
appeiloit
la BonJ-hommn .
Le peu ple en Efpagne les ap–
pelle
Ptr<J d< la viéloirt,
a
eaufe d'une viéloire que
Ferdinand
V
rempo,ta fur les Maures,
&
qui, dlt-ou.,
lui av?ir été prédite par
S.
Fran~ois
de Paule .
C~
taint
leltr fir prend Fe le nom , de
Minimn,
c'ell-a-dire,
/a
plr" peeier
p1r hu milité,
&
comme pour les rabaiffer au–
delfous des
Fran cifcain~
qui fe nommoicm
f';[intttrJ.
Les
M i>•imtJ,
entre les rrols vreux monafliques, en font qn
quatrieme, d'obferver un careme perpétuel. Leur ordre
a
donné
i
la république
d~s
lettres quelques hommes il–
luflres , entr'autres le pere Merfenne, ami
&
comempo–
rain de Defcanes.
MINIMUM ¡
1:
m.
d<tnj la Glomlerit tronfundonlt,
m1rque le plus perit étar , on les plu< perits états d\we
quantité variable, fur quoi
voyn
LI1.AXIMVM.
MIN 10 , (
Glogr.)
petit aeuve
d'hali~
en Tofcane.
11 avoit Con emqouchure entre
Gravií<a
&
Cenlrum.
et·
la!.
N 1ger le nomme
Mign•,
&
Léander l'appe\le
M u·
tnont .
Virgile en fait mention dans ce vers de l'Enéide :
Qui
C¡~trttt
domo,
f"Í
Junt
Mioionis
in orvÍ! .
11
ne faut pas confondre le
Minio
avec le
MiniuJ;
ce
dernier étoit un tleuve de l'Efpagne rarragonnife, ou de
la
Lufitanie, dont
~tolomée
&
Pomponius M éla font
pJention .
(D . '].)
MLNJOE-l'AMNACH,
f.
m.
(Hi/1, nat. )
c'efl
alnfi qu'e les habitans de 1'1le de Sum;llra nomment une
efpece de petrole ou de bitume que fournit la montagne
appelléc
Balatam,
qui efl un volean . Ce nnm fign ifie
daos la langue du pays,
hui/e de eerrt.
O
u
en vante
l'ufage pour la guénfoo des plaies ,
&c.
MINISTERE,
C.
m.
(Grom. Hifl. mod.)
profeffion,
charge ou emploi o
u
l'on rend fen•ice
a
Dieu, au pu–
blic , ou
a
quelque parriculier.
Voya:.
MINISTRE.
On dit dans le premier feos que
k
minifter<
des pré·
hts e!l un
miniflert
redoutable
1
&
q•l'ils en rendront
a
Dleu un compre rigoureux. J?an< le Cecond, qu'un avn–
cat efl ob:igé de
pr~ter
fon
minifltr<
aux opprimés,
pour les défeodre . Et daos le troifieme, qu'an domefl i–
que s'acquitte fort bien de ron
miniflcrt.
Minlfltr•
Ce dit suffi du gbavernement d'un état fous
l'autorité fouveraine. On dit en ce fens que le
mlnifl•·
... du cardinal de Richelieu a été glorieux ,
&
que jes
le11res n'ont pas moim fleuri en France fous le
mini–
Jltrt
de M. Colbert qu'elles 3\•oient fait
a
Rome fous
celui de Mécénas.
Mini/fert
efl auffi quelquefois un nom colleéllf, dont
on
Ce
ferr pnur tignifier les minillres d'état. Ainfi nous
difons, le
minifltre
qui étoit
Wi~h
devlnt Tory daos les
dernieres annécs de la reine .1\one, pour dire que les
minillres auaches
a
la premiere de ces faélions furent
rem placés par d'autres du partí
contr~ire .
Mt NI TERf: PUBLtc;
(']ttrifpmd.)
ce terq¡e pris daos
une étroite fignification, veut dire
Jervice
oa
tmploi pu–
blic, f onélion publit¡ut.
M ais on entend plus ordinairement par ce terrne, cenx
qui remphtfent la fn nélinn de partie p1,1blique; tilvoir
dans les cou rs fupé rleures, les avocats
&
procureurs gé–
néraux; daos les autres JUrifdiélions
roy~les ,
les avocats
&
procureurs du roi ; daos
IQS
juflices ic:igneuriales, le
pro: ureur ñfcal; dans les of!icialités, le promoteur.
Le
mini/1trt pub/ic
requiert tout ce qui efl néc¡:íl'alre
p~u r l'intér~r
da publ ic; il pourfuit la vengeance des
c:rrmes pubhcs, requien ce qui etl néctffaire pour la po–
lice
&
le bon nrdre,
&
donne des conclufions
dan~
too–
tes l_cs affaircs qui intéreffent le roi ou l'état, l'églife, les ·
h6p1t•ux, les communautés: dans quelques tribunaux,
ii
cfl au!li d'u(age de lui communiquer les cauCes des rñl–
ne_urs : On ne le condamne jamais aux dépens,
&
on ne
!01
adJuge pas non plus de dépens contre les parties qui
fuccombent.
Voyez
AvoCAT GÉNÉ RAL, AvocAT
nu
ROl, Cos cLusroNS, CoMMUNtCATios, AU PAR·
Q_UET' GENS DU ROl' PROCUREUR GÉ!'IÉRAL' PRO·
euR e:u R Du ROl , SusSTITUTS, REQUETE C:IVJ·
ü .
(A)
_M
INIST
R_E
1 (
Gram..,.
Hrft.
moJ.)
celui qui fert
D1eu, le publ1c, ou
un
particulier.
f/.•yn
SERVITEUB..
Tollfe
X.
MIN
~43
C'étl en psrticalier le nom que les•Prc!tendus R<'for–
més donnent
a
ceux qui tieunent parmi eux la place de
pretres . •
L es Carholiqaes
m~mes
appellent nuf!i quelquefois les
évéques ou les pretres, les
miniflrtr
de D1eu, les
mini–
jlrn
de la parole _ou. de
I'Ev.m~-ile.
On les appelle
a~ffi
pajltt;rJ. Voyt>:.
EVEQl]J!.,
PRÉTRE,
&c.
M1>1ijlrtJ de l'auttl,
font les eccléfialliques qui lervcnt
le eél<!brant
il
la meffe; tels font fingulierement le dia·
ere
&
le Cons-diacre, comme le porte leur norn; car le
mor grec
tuú.""
tlgnifie
a
la lettre ,
miniflre. Voyn
DI ACRE
&
Sous·DIACRE.
Mt!'IISTRE, (
Hifl. ·ucl. )
efl au(fi le tirre que certains
religieux donnent
a
quelques uns de leurs fupéri<urs.
V.
· SurÉP tE UR.
On dit dans ce Cens le
miniflr<.
des Mathurins, le
mi–
niflre
de la Merci. Parmi les Jéfuiles, le
miniflrt
efl· le
fecond Cupéricur de chaq ue maifon; il efl en effet le
mi–
>Jiflre
ou l'alde du prcmier fupérieur, qu'on nomme le
re{/wr.
C'dl ce qn'on appclle daos d'autres communau·
t~s,
affijlane, fouJ·priwr, vicaire .
Le général des Cor·
deliers s'appelle auffi
miniflr. glnérol. Voyt>:.
G ÉNÉRAL.
MI NISTRE n 'ÉTAT,
( Drottpublic.)
efl une pcrfonne
diClinguée que le rni admet dans fa coofiance pour l'ad–
mlniflration des affaire• de Con état .
Les princes Couverains ne pou vant vaquer par
eu x·m~mes
a
l'expédition de toutes les affaires de leur état'
0\l(
toujours eu des
mini/1rn
dont ils nnt pris les cont'tils ,
&
fq r lefquels ils Ce font repoles de certai ns détails
da~~
lefquels ils ne peavent eotrer.
Sous la premiere race du nos rois , les rnaires dtt palais ,
qui dans leur origine ne commandnient qne dans le pa–
lais de
nn~
rois , depuis la mort de Dagobert, accru,ent
confidérablcment loor puiffance ; leur emploi, qm n'étoit
d'abord qne pour un tems ' lcur fu t enfuite donné
a
vie;
ils
,te
rendire\lt héréd1tairc,
&
devinrent les
mini/1rtJ
de
nos rois: ils com nandoient auf!i les at
m~•s;
c'ell
pou1·
quol ils changerent. daos la fuite leurs qualités de 1mire
en celle de
df!X Froncorum, dux
&
prin"pr,
ft~brt·
gulur,
Snus la Ceconde race, la dignité de maire ayant étf.
fupprimée, la fonélion de
miniflre
fut remplie par drs
perfonnes de d¡vers états . Fu lrard, grancj chancclier ,
étoit en meme tems
mini
{Ir.
de Pepin . Eginhard, qai
étoit,
a
c·e que l'on dit, gendre de
Charler:n.agne, é_roit
Con
.miniflrt,
&
~pres
lui
Adeltar~.
Hildum le fu t
(o~s
L ollls le débonna1re,
&
Robert le tort, duc
&
marqmo
de France, com te d'Anj ou, bifa'ieul de Hagues Capet ,
rige de nos rois de la rroilieme race, faifoit les fonélions
de
miniflrt
Cous Charles· le chao ve.
.
.
JI y em encore depuis d'aurres perfonnes qm remph·
rent [ucce(fivement la fonétion de
miniflrtJ,
depuis le
cornmenrement du regne de Loais le begue, l'an·
877
jafqa'a la fin de la fecondc
r:~ce,
l'an
987 .
Le ch1ncelia qu'on appelloit, fous la premiere race,
grAnd réfé>·cndairt,
&
Cc¡uis l_a Cecnnde race ,_
~am ót .~rmul
cbanuli~r
ou
archi·chahctiter,
&
quelqueto1s
fowzgra:ll
cha;scelier
oo
archi
Hotatrt,
éroit
t .:mjour~
le
miniflre
dO
roi poar l'adminiflration de la JUnice, commc il l'ctl cn–
core préfentement .
Sous la troilleme race, le confeil d'é1at fut d'abord ap•
pellé le
pceie confeil
ou
l'é~roit
confdl, enfuite
k
confeil
fer ret ou rri vé ,
&
en fin le con!eil d'état
&
privé.
L'étroit confeil étoit compofé de clnq grands officiers
de la couronne; Cavoir, le fénéchal ou grand-ma\tre, le .
conn~table,
le boutelller, le chambricr
&
le chancelier,
lefquels étoient proprement les
miniflr<I
du r<•i. lls
Ji.
gnnioat tous fes chanres; il leur adjoignoit, quand
iJ
jo·
•eoit
il
propos , qoelques autres perfonn<s
dllllll.~oées,
~o
mme évcques ,
~arons
ou
S~nateurs:
ce con fdl étoit
pour les affaires journalieres ou les plus pre(fantts.
Le Cénéchal Ott grand
[é n~ch~l
de Franre, qui étoit
le prcmler otli cier Je la couronne, é10it au
ni
comme le
premia
miniflre
du roi; il avoit la Curintendance de
fa
maifon , en
ré~loit
les dt'penfes, foit en 1ems de pa1x ou
de guerre;
il
avoit au
!Ti
la condoi1e des tronpes ,
&
certe
dignité fut reconnuc pour
la
prcmiere do la couronne
fm~s
Philipp~
l.
11
é1olr nrdinairement
~rand-mal1re
de la
Dial·
Con du roi , gouverneur de fes domaines
&
d~
fes finan·
ces, rendoir la juflice
aux
fufcts dn roi ,
&
éro•t au-deffus
des a1Hres fénéchaui, baillifs
&
autres ¡uges,-
.
L'office de grand fénéchal ayan'r ceíl'é d
~tre
remph
depuis 1191, lel chofes
chan~erent
a!ors de face¡ le cou–
Ceil du roi étoit compofé en
1316
de
lix
dos pnnccs du
rang , des COintes de St. P1ul
&
'de Savoie, do dauphin
de
V
icnne , dt:s comtes de
Uoulo~n7
&
de
For~1s,
du liro
de Mercour , du connétable, des
he~ "
de N oy_ers
&
de
Sully, des fie.urs d'Harcourt, de
Reme!
&
de frye, des
K k k
1.
deux