MIN
avec (o¡¡ _galant,
11
lui fait payer pour
amand~
u
A
co·
chon, qm fe_ maoge entre cm trols.
Le
Ca~cale
mct le;
MingrllimJ
a
couvert des cour–
fes
dos C1rcat!iens par
f~
haut<ur
&
par des murailles
qu'ils ont élevées daos le> endroi;s ks plus acce1!iblts
&
qu'ds fon t gsrdcr avec quelqne foin. lis n'nnt point
~e
vil les, mais des bourgs
&
des villages , 1vec dés .mai–
tons féparées les unes des aurres. La chalfe efl leur oc·
.cupario~
ordinaire; il$ mcttent leur fé licité dans
1~
pnC·
feffion d'un bon che val, d'nn bllu chien,
&
d'un ex–
-cellent faucon. Leur principal
commerc~
confiile en
ctfcla ves; ils vendent
l~url>'
propres enfaus, en les
éch:~n
ll""nt
pour des hardes
&
pour des vivres ,
Ces dérails fur les
Mingr·llimJ
íont ici
íuffiíans; on
peur en Jire de plus étendus dans Chardin
&
la M otra
y
e,
M ois qui croiroit
qu~
l'anicle <ie la
Mingrlli•
c!l ou–
blié dans le diétionuaire de la Maniniere ,
&
dans
les
.
contrefa~ons
faites en Franc.e de cet ouvra;(e? Apres
c~la, oferom·uous préreodre de
n'~tre
point combés qud·
qnefois
a
narre tour dans de
par~illes obmit!ioJ~>?
Nous
efpéron s l'avoir
~vi
té, mais il
ne
faur répondre de rie¡¡.
(D.
'J.)
M 1N G R
E'L 1E N S,
f.
m. (
Tblolog.
)
P•uplu
ti'
A
lit,
confidérés quanr
a
la
reli~ion,
ils ont i·peu–
prcs la meme que IQ< Grecs. Quélques hitloriens ec–
~léliaíliques
difent qn'un efclnve
con~ertil
a
la toi de
Jefus·Chrifl lo roi
l!c
11
reine,
&
les granc,ls de la Col·
chiJe, fous le regne de Conltaotin le grand, qui k ur
envoya des
pr~rres
&
d"s doét<urs pour les baptiíer,
&
~our
le$ in!lruire dans les my11eres de notre
religion,
D 'amres dilent que
c~s
peuples doivenr la conn,>ilf•nQe
dn Chríflianifme
a
un Cydlle , que
les Efc!avons ap·
pelleut en leur lang\1e
Cbiujil,
qui vivoir
Y<rs
l'an 8o6.
Les
MingrllitnJ
moorrenr Ülr le bord de la m:r, pro–
~h<
du flcuve Coru, une
gr~nde
églifQ oil il> atluren t
que faint André a préché. Le primar de
1~
M in••rélic;
y
va une fois en fa vie faue l'hulle f.1inre, que les Grecs
appellcm
myrqn ,
Ces peoples recounoilfQicJit autrefois
le par1iarche d'
~mio~
he, main1enanr i!s obéilfeor
~
ce–
luí de Coullanunople,
&
onr néanmoms deux pnmars
de leur nation qu'ils appellent
¡atbolicoJ.
Cclui de
la
G~orgie
a fous fa ¡nrifdiaion
les
province~
de
c;~rculi
·OU
Cardulli, de Gaghetri, de a arorralu
~
de Samché;
eelui d'Odifci a les provinces d'Qdifci , J ' lmereri, de
Guriel, des Abcalfes
el!.
ges Suans . Ce
p~triarche
ft
p~ef·
que aUJant de reveno que le prínce
d~
Mingrélie. ll
y
2voir autrefois dooze
év~ch és
<jans le pan, inai• ilq'·e11
refie mainrenant que
(J
•
paree qu6
le>
fh au¡res our
~~~
convenís en abbayes.
~es év~chés
íont D1nda'
>,
M o- /
quis ,
B~dias ,
Cia"is , ScaJingiers, oil fonr
le~ [é~l\llur~~
des princ,·s,
&
Scoodidi: les abbayes font Chiaggi, Grip–
purias, Copis,
Qobu~i ,
Seba(\opoli, t\nargoia. Leo
év~ques de ce pays fonr fon riches,
&
vivent oridinaire·
tnent d•ns nne grande rjilfolution; néanmoins pa:ce qu'ils
n~
manuent point de
viand~
&
ql\'ils jcuucnt fort exa·
élement le
car~cne,
ils cruienr étre p.lus
régulier~
que
les prélats de
l'~g!!fe
roma.ine. La fymon ie
y
ell ordi,
.naire. Les primars qe QQnfac reor. poiqt cfévéque
amoins
de fix cens écus
lis ne
c~lebrent
poim d,e
m.dl~
des
mores qu'on ne leu r en donne cinq oeos;
&
ils ne di–
fent les aorres mdres que pour
l
e prix. de écnt écus cha·
cune. lis fe
f01u
aufr¡ paya des
coqfeffio.ns;
~
I'Ofl
a.
vu un do ces primars ·qui
fu1 f
on ~nal fati;fair
<.~'une;
fomme
d~
cinquante écus qu'uo
vili~
dq
~.rinc~
eje M iu–
grélie lui ªvoir rlo.nnée apres s'/lrre cnnfdfé
.i
lt.'i dans
une malad1Q . Les
~veques
vendent au({i l'nrd.Jflatlon des.
pretres , Tous les eccléfialliques y fonr fnJt. igno¡am,
.¿,¡
dií~nt
la melfe
··~
beaucoup d'iné vétence.
~lllficurs,
m~me
om appris uno feule meffe
p~r
cnwr. lls fonr aufr¡
des racrlfices comme dans
l'ancienne ·loi .
1,..•
'(·ié\ime
ell conr\t\ÍIC<
1~
matin de:vam le
pr~tre,
qc1 la bénio avec
c¡uelqu.e c6r-émonie,
~nfuite
de quoi on . la meo,e
~
la_
cuifine pour
y
-~rre
égorJ!;ée.
Cependan~
le
prév~
d_lr
1~
melfo,
ap.,~s.
laquelle i\ fe .r.end
a
la ma1íon de celu.J qu1
a
prefontc) la.
vi~im
e, oiil'on fait un fellin .
L,e.
~rcrre
tll
at!is
~
une petire
taQ.lepa,rticuliere, fur laquelle on.
fert
cerl'<line~
par1ies
de l.avié\in.e qui lui font de(l¡inées \
r:omm~ \:~. poiuin~,
le dos, le foie
,&
la rate. Tour le
re!le de la viétime, av'l:C la r 1e
&
la peau, efl
p<>.~ré,
ehez
1~ ~~~rre,
par>e que c'el
l une viande de facnfi ce ..
11 n'y
1\
po(nt de pcuple5
pln~
Cuperllitie.tuque le$
Min~
~r<li<l!l.
lls oc ma\).genr p.oint
dt; vi1nde le lundi, paree_
qu'il~ refpe~ent
ou craig11ent la lune: le vendredi
el~
pour
~ox
une
f~te;
&
il
y,
a
app~reDQQ
qu'ayanr re<¡:u le
Chri(\i~nifme
au rc'fjls de Conflantin, ils OIH pris de lui
eeue
~Olltlllll.e
¡ car. crr empereur ordo,lll\3 qoe íes fujert
c~ lél:lra!Tent
l<; vendredi eorn,me une
f~re
en
l'honneur
te
1~ ~~mol\
de }<;fas·Ghrill.
L'habiq~m~ot
des p¡.élat1
MIN
439
~fi
fuperbe pour le pays , cnr il e!l d'écarlate
&
<;le ve–
lours ,
&
n'd l guere ddférent de celui des féou!ie1s;
<;e
qui. les diíl infiue p•rriculieremenr, c'ell lcur
barb~
lon–
gue,
le~r
bonnet noir, rond
&
h•tit, fait comme celui
des mollles grecs . lis portent de> chaines d'or au col;
ils
V~Ot ~ 1~
chalfe
&
meme
a
1~
guerre
1
o\i i!S fe
ffiC\•
te~t
a la tere de leurs fu¡ ers , pnnc<palement quand
k
rol va
en
perf<:>nne,
&
ne combauent pa> moins que les
gentil>ho:nmes.
11
y
a en Mingrélie des
reli~icux
ele
l'or,dre de fainr Bafile q_ue l'on appelle
burf1,
qui vont
hab11lés comme les mnu1es grecs,
&
qui oDfervent leur
fa<¡:o1t de vivre. Un enfaat e!l fa ir
reli~iem
pa r Con pere
&
fa mere, avant
m~
me qu'il
[oit
capable de faire u.11
choix ; ils l'engagem dans cet état des l'enfance, en lui
meuanr un bannet noir fur la
r~ce,
lui
lnilfanr crolcre
les cheveux,
l'emp~chanr
de
ma n.~er
de
la vi•nde,
&
luí di[ent pour toUJe> raifons qll'il efl
h<rr<.
!1
y
a aul!i
des reli(\ieufes de cer ordre, qtti
<>b!ervent le jeOnc
&
porrent un voile noir; mais elles ne fonr point enferméus
d•ns les couvens,
n~
fonr poinr de vu:u>,
&
quittcnc
le jeune
&
le voile quand
il
lt:ur
plair.
La plilport des églifcs n'onr poinr de cloches , m•is
on
y
app~lle
le peuple au (hn d'une planche de bois que
l'on froppe avee un b3ron. Les
é~lites
cathéqra:es fo nr
a([ez propres
&
bien ornées d'images pcinres,
~
non pas
en relief: ces images lb nt parrie d'or
&
de pierreries
>
mais celks des p1reilfes font fort
négl!~ées,
Le peuple
lcur o:fre des cornes de cerf, des défenfes <le
f~ng il(r,
des niles
d~
tai{i\ns ,
&
des armes, atin q'obtcuir un heu–
reu~
Cueces
a
la cha(fe
&
a la guerre,
.!¡
leur rend u11
culte qu1 approchc de
l'id~>latrie.
Leqr grand íaint ell
S. Geor¡,:es,
~inli
que che'/. les Géorgiens, k¡ M ofco•
vire>
&
les Qrecs. <.)n dir qu'i\s ont beaucoup de fa in·
res reliques ,
&
que les
princip~ks
fureo¡
tr~nfpoq~~·
dans
la M ingrélie pa r des prélars qui s'y re¡irerent lorf–
que Con flant!nople fut prife pa r le< Tnrc<, en l'anuée
I4fJ·
D<>m Jofeph Z a•npy, préfet des Théa¡ius en Nj in–
grelfe, alf01e que les rel ig'eux
d~
cer ordre y ont vu un
moroeau de
1~
vraie croix
long d'une palrne ou de huit
pouco~,
une chemili: eje lp
Vicr~e
brodée
i
l'aiguille
~
femée de fleur<,
&
plufieurs aurrts rc;l iqlleS <¡ue
1~
prinQe
de Miugrelic dcnr
a
fa ¡.;arde.
~·
lllClfe Q<S
Ming,llitnl
íe dir
a
la
gr~cque'
ma[s
a v~c
peu de
~:érémonics.
Peudam le
Gar~ me
ou 1e die
la we!Te que le fa ·ued1
&
le dimnnche, oor9e
qu~
rpqs
ks autres j'">urs ¡1 faut jeana, .
&
que, felon lcqr
p~n
fée , la com11111n<on rompt le ¡eanc.
l !~
ont quatre ca–
rCtl)os ; celui qui fe
fair 1va:H
P~ques,
qui
gfl
de 4S
jo•>r>; <·elui qUJ précede la
f~te
de
No~ !,
qui dure 40
jours ; celui qui prend fnn nom de
11
f~te
de fain r Pierre,
q•IÍ ell d'e,¡viron un mois;
&
cc:u!
<JliO
rqus les chré·
tic.-ns oricnranx font en l'hunnt'ur de )a vier;:;e., qui dure
t
f
jours . lis t;HH de< facrifice< comme f'ti(oiem les
JUJtS,
&
11nmolent d<s
viai me~
qu'ils
m~ngent
enfoml¡.le. lis
é¡(qrgent oulli des bcres
&
des olfeau< ru.r les
[épu lqhre~ .
de leurs parens,
&
y
verfenr du vin
&
de
l'h~ile,
90m·
m~
fai{oienr· les D•yens. Le< prétres pe(\Veot non·fcule–
mem fe murier avaur
lctl~
ordina1 ion, comn}e fo1'r le¡
G recs ' mais liS
p~f(ent
a
de Í<condes
QCHX5 '
&
Cll
fol\t
quiues PO.!\< prcnd re de leur
~·é~ue
une
difp,c~[e
qui n.c:
eQUtC qu't\110 pilloJe. Q •JO>ld
qu~)qU.'lHl
eil 11"\alade, il
appelle
Uf\
prcrre , qu.i JÜ> lui porle
~oinr
de col\t(;llion,
mais qui fe
cOJHent~
de f;uilleter un. livre PQUr cher–
oher la cau[e d< IR malajie, qu'il anrlhne
a
la
~ni
ere
de quelqu'une de leurs
im~es.
!1
otdnf1ne en{bile qne
le malade fera fon offrande
~
ce¡.te
im~&e ~o,ur l'app~i
fer, ce qni tourne ¡¡u profir d.u
;>r~tr e.
i\ulli-r6r qu'un
enfanr. eQ venu 1\U. monde, le pretr¡;. l'oinr ¡lu créme,
en lui faifaot une croix fnr \e front,
&
diffcre Cbn h;¡.·
prc.ne ju.fqu'a ce qu'il 1\,Ít
attein.~ l'a~e ~nxiron
de deux
ans: ~l urson le
b~tife.
en le plongelnl dacts. J'eau chau ·
do.
&
en l'<'ignanr
pre[~ue parto,ut~
les parties du corps :
enfin ·Olt lui donne a_
m.ange~
du pa[n qui a, éré bén i,
~
du vin
a
boir~ ,
Quelquefois, pouc rend.r"' le,.
bapt~m"
p)us falemnel '· ils baetifent fans eau, avec du vi11.. Pco·
lomée,
Íib,
V ,
Leno¡'r,
4ef(ril!.i•., d'-Afi•··
Q
rcelliu_s ,
€1unier, Daniri; d.o.m Joreph. 4)1mpy rhéarin ,
r.lf!tt~/1
d<
la M ingrllit ;..
lo
_P.,
Lamberti,
J,on¡
¡,
rt
~twlde
TheveQot; le cheva!Jer Char4_m,
&
Jean,-Ba~rl!le
Ta-
v.ernier,
-.qyag•
d... P(r[• ,
·
·
M,I,N)'iO, (
G,!<!,(. ).
en !ario,
Minius
'·
tle;\ve d'Eíp1-
gne qui
p~~nd ~
fource dans la Galice,. pres de. C4/lre.
p<l
r,~i,
t,raveríe le rO)IaUme de G;licc,
&
fe
Je~:te dan~
1'0¡:-éan
atlantiqu~
au¡; con6J1s du
P,o~tugal.
11 eil. fort
poilfonne4x,
~-
tire Con nom du
mtlltJ<m.
op vefm11lon,
qu'on rrouve fur fes c6tes.
M:IN!A,TO,,'.SAt :-n, (
Glogr.)
vi\le de. T p!hoe
etl
~ralic, dan~
le Flotenún, aY" un
~vé.~é. (oj[(~V!~
..
~~~