MIN
clre ic~s
connoilfances, il faut des yeui habituts
.5t
fait
po.urvo_~r
ovec précifion; il
fau t des notions prélimi·
na~res;
ti faut e1re
dé~a• é
des idtes fvflématiques qui ne
permcttent d'appercevoir qu:
ce
qui fuvorife
les
pré¡ug~s
q u'nn s'etl formés.
~our
reconnoítre les différons objets donr s'occupe la
Mm!ulo¡,i',
il cfl ellemicl de s'étre familiariCé svec les
fu bflanc
es du regne mioéral , il faut avoir accoutumé fes
reu x
a
t.esdifl inguer
IX
i
recooooltre les
tlgocs extc!–
,ne~rs
qut les caraéléri[ent; cette connoilfaoce dcvient dif·
fict le pu la vanété infi oie des produélioos de la oature;
ellé fe plolr fur· tout daos le reKoe mioéral
a
éluder les
~eglc>
qu' elle s'étoit impofée; ti faut de plus avoir des
tdées génér31es de la maniere dont ces fubflance> f<>nt
llrrangées d1os le fein de la terre
¡
il faut connoltrc les
frg.nes qui aonoocent la préfence des mines, les pierrcs
q U>
les aecom pagnent le plus commun6mera; il efl
3
p ropos d'examiner les bords des rivieres ,
&
les Cables
q u'clles charrient; on ne ¡loit point négliger les chemins
C:r<u.x, les ouvertures
&
les excavations de
la
terre, les
c:arne~es
d'ou l'on tire des pierres. l'outes ces chofts
fourmrom
a
un
oblerv~tcur
anentif des con noitfances af–
fez
sures pour juger avec quelque ccrtitude de ce qu'un
terrer~
rcnferme . En eff"et, quoique la natore lemblc quel–
q~efoiS d~ro~er
aur lois qu'elle
s'dl
prr lcrites , elle no
la>lfe pas ponr l'ordinaire de luivre une marche uniforme
d aos fes opérations ; tes ob.Cervatlons qui auront círé fal–
le~
daos un pays , pourront
~tre
appliquées :. d'autres pays
cu .le tenein fera analogue;
¡,
force do f3ire des obfer·
"\latton.s dans ce
~odr,
on pourra
3
la fin ramalfer
les
ma.ténaur nécelfaires pour élevn un lylleme général de
Mr~!ralogic ,
fondé fpr des faits
c~rtains
&
fur des re·
m:uqucs contlantes.
~
ais ce _feroit en vain qu'on
!t
flatteroit que le coup
d'~rl
euéneur pOt donner des connoilfances
luffilanles
~~~
Jl'!io!r.•logi, ;
l'on n'auroit que des norions tres-im–
f3rfmes des corp ,
(i
on n'cn jugeoit que par leur afpe6l:
ol:t.
pa• leurs fu rfaces : auffi la
Minlntlo~i·
ne fe conten–
~e-t·elle
poitH de cos notions fuperfi ciellos, que Beccher
a
c:omparóos
3
celles que pronnont les anlmaux,
fic~<t
nfi,;
&
bows;
0 0
ne pent done point s'en rapporter
a
!a fim·
pie vue,
&
c'efl trh·légerement que quelques auteurs
cm naneé que les caraéleres ertérieurs des foffiles fuf,
firoient pour nous les faire aonno?de : ce loor los ana·
Jylcs
&
les ex p6riences de la Chimie qui feotes peuvent
guider daos ce labyrinthe; c'efl faute de l'avoir appellóe
el
leur fecours, que les premieFS naturalilles ont confon·
d u
a
!OUt momertt des fubllances
rr~s-différentes,
Icor
cm donné des dénominatlons impropres,
&
leur ont lou–
'ti'Ont
affi~n6
des caraderes qui leur [onr entierement étran•
g crs-, Comment fe
fera-t·on une idée de la formatioA
~es
cry llaur,
(i
la
Chimie n'a point appris aomment
t'e
fait la cryflallilation des fels, qui nous fait connoitre par
analogie les cryllallilations que
la
nature opere dans fnn
~rand
laborato¡re? Comment concevolr clairement oe
c¡ o'on entend
par furs lapidijiqurJ ,
tl
l'on n'a point des
i<l.ées nettes de
la dilfolution des corps,
&
(i
on ne la
d itlingue point de leur divifion méchani 1ue, ou de leur
d~trcmpemenr
daos les eau: 1 Ell·il poffiblc fans la Chi–
m ie, de fe fgire des notions dillinéles de la minéralifa–
rion' c'ell·:l·dire de l'opérarion par laquelle la nature mar–
q ue les métaux fous tanr de formes différentos dans les
mines~
L'anolyfe
&
la récompofiuon ne po s donneot–
c:lles pas lur ce pomt des lum ieres ouxqije'lle.! il efl im–
p offibles de
[e
refuler?
Voyr:s
l'artirle
M rNÉRALtSA·
TtON . Commenr s'alfurer de la nature des pierres,
(i
J'on n'a éprouvé leurs effcts dans différens degrés du feu,
&.
(i
l'on ne les a effnyées
a
l'aide des dilfolvans que
fournir
l:t
Chtmie? fans ces précautions, on rifquera tou.
jours de confondre des
lubflanccs, entre lelquelles la
Chúnie fait rrouver les difl'érences
te · plus frappante•,
c¡ uoique le coup d'reil féduit les eOt d6cidées de 13
ni~rne nature .
Voy':.
MtNÉRAUX.
C'efl fur· tout dans les travau r des mines que la
foTi·
fllralogie
a le plus graod befoin des lumioros de la Chi–
m ie; cbns los autres ohjets dont elle s'occupe, elle peu t
errer p,los impunémenr; mais dans certc parrie l'on efl
cxpofé
i
donner inconíidérernent daos des entrepriles rui–
nenfes,
(i
l'on s'cn tient
a
des connoi!Tances luperfic iel –
lcs,
&
(i
une étude profonde de la Chimie métallurgi·
que ne met en órat de s'a!furer de ce qu'on peut auen–
dre de fes travaor .
Ceb n'efl point encare fuffilant . 11
fau t nutre
~el
a
des connoi!fancos daos 13
G~ométrie
fouterrcine;
~"
fon moyen on juge de la direétion des couchcs
&
des
veines rnéralliq_ues, de Icor inclinaifon, de leur marche,
des endroits ou l'on pourra les retrouver lorfque qael–
gae ob!hcle impré vu
a~¡ra
inrerrompu leur cours.
Voy.
Tpllfr
X,
MIN
43-Y
FtLCIN6
&
G ÉOMÉTR II!: SOUTl llltllNI!: .
La
Mi~lra
logir
emprunte auffi des fecours de
la
M échanique
&
de
l' Hydraulique, tant pour le renouvellement de l'air au fo ud
deo lourerreins, que pour l'épuiiement des eaur,
&
pour
élevcr des poids immenfes qu'on a tirés du fein de la
torre . Elle a beloin do
1'
Architeéture pour
emp~cher l~s
éboulemens des terres,
&
les affailfe mens des rac
hes &:
des montagnes qui ont été ercavées
Voyn
M
rN.ES.
T auro; ces chales demandenr un gund nombre de
C<>ll–
noilfanaes,
&
fur·tout beaucoup d'habiiude
&
d'r~p6·
ríence, fans
lelquelles on rifqpe de fe
jctrer dans des
dépenfes ruineulos
&
ioutiles.
C'etl fur ·tout en 1\llernagne
&
~n
Suede que la
Mi·
n!rtr/,gir
a été cultivée avec le plus de [oin. Ceux qui
fe font livrés
:1.
l'étudo de cette laience , ont biem6r fent
qu'une Phytique fyftématique n'étoit propre qu'a retar–
der fes progri:s ; des ·lors ils ont porr6 leurs Yues du c6té
de 11 Cnim;c , de 9ui reut: ils pouvoicnt attendre les lo•
mieres dont ils avo1ent beloin . lis ne furent point rrompé1
dans lcurs efj>6rances,
&
ils no tarderenr poiat
~
recueil–
lir les fruirs do leurs travaux . t\gri€<>1a fut un des pro–
micrs qui défricha un champ fi valle : le célebre B=ccho r ,
daos la
Phyfiq,.,
{•t~t<f.rri'l..',
répandit encare plus de j.>ur
lur cette matiere. H enckel nous a dann6, d1ns fa
Pyri–
Joloti',
&
.daos plu fieurs autres
ouvra~es,
des idées clai.
res
<le
dillinéles
de
la
Min!ralogi,;
il a prouvé que cet¡e
fcience avoit be!i>in
a
clnque p10
d
s focours de la Chi–
mie. MM.
Linn:~~os,
W alforius , Woltersdorf, C arthou–
fer ont t1ché de nos jouv de dooner un ordre fyflé ma.
tique aux lub[lances du regne minéral : leurs différeotes
méthades font
orpol~s
i
l'article
MtNÉR .~ux .
Entin
M.
Pott
&
Lehrnan, l'un daos fa
L ithog'!ognofi,,
IX
l'autro da
m
fes
O
E~tvr<J
phy/iqu(J
&
min!rtrlogir"",
nous Otlt donné un
~rand nom~re
d'oxpérienees
&
d'o~,
fervations propres
i
répandre de la lumiere fur cct¡e
fcien ce dif!icile . (-)
M l N E' R AU X,
min.rali.. ,
(
Hijl.
11trt. )
on' le
rw
ordinairement de ce mot pour détigner en général roures
les fubtlances qui fe
trouvent dans le fein de la tcrra ;
alors c'efl un fynonyme de
foffil", ¡;oyn
F o SS
1
LEs .
Dans certe fignification étendue des
minlro11x ,
lont rcn–
fermés tous les aorps non vivans
&
non organilés qui fe
trouvenr dans l'intérieur de la terre
& i
la tbrface ; tels
font les terres, les pierrcs , les métaux, les demi·métaux,
les [ubflances inftammables , les (els
&
les pétrifications.
Les végét1UI vivent
&
CfOilfent; les
anim~ux
croif–
fenr, vivent
&
jouilfent outre cela de l'intlinét ou du
fentiment : mais 1._
mi11lraux
loor fufceptibles de croiC–
fanac
&
d'alt~u¡ion,
fan s joqir
1~i
de
la
vie ni do femi–
ment .
Quelques auteurs prcnnent le mot
mi,!ra11x
dans un
feos moins étendu,
&
ils ne donnent ce nom qu'aul
fels, aux fubilances inftammables , aux métaur
&
aux de·
mi·métaux, c'el\·a·dire, aux leules fubtlaoce; qui enrrent
daos la compofition des mines mt glebes métalliques .
floyn
Mt N.E5
&
MtNÉRALtSATION.
lis refulent le
nom de
minlraux
aux torres,
3Ut
pierrc¡,
&c.
On ne
voit point lur quoi ceue diflinéliou peur etre fondée; cllfl
ne [cmble venir que de l'envie de mul tiplier les noms
que l'on n'a déjn que trnp accumul és dans les différcn tes
branches de I' H iíl ire naturelle. O n doit donq eu
g~né
r31 comprendre [ous les
,.¡,¿,.,.x
toutes les íubflance&
du regne minéral, ou qui app1rtiennent
a
la rerre .
Voy~
MrNÉRALOGtE.
Pluíieurs naturatilles •modernas ont cherché
a
ranaer
les
minlraux
daos un ordre fy(\é matique, ou íuivant
~ne
mérhode
r~mblable
a
celles que les Botanrlles out adopróe
pnur
le
regne végétal . Le célebre M.
Linn:~:u
, dan
1
Con
Syf/mta natur
~,
di vife le
lubflances du regne miné–
ni en trois clalfes; favorr,
1°
les pierres,
2Q.
les mines
3'1.
les foffiles .
JI
fous-divife les
pierre~
en vitriliahles '
en calcaires
&
en apyres:
it
fous·di vile le; mines en feh:
en fo ufres ou fubflances iuflammables, IX en fubflances
mercuriellos, ce qui comprend les tnótaut
&
les demi–
métaux: entin il fous·div ife les foffiles en concrétious,
concrrta,
en pétriñcarions
&
en terre• .
M . j ean Gotlchalk Walleriu.s, de l'académie royale
de Suede,
&
profelfeur de Chimic
a
U
plal, publia en
langua fuédoile en t 74-7 , un•
Mi>tlralogi<
ou
Dijln~u
tion
mbhodi~tl(
dn
{~<bf/ancn
du
"~'" ,¡,¿,~¡'
accom–
pagnée d'obtervations
&
de notes
trC> intl ruélives; c'efl
l'ouvragc le plus complct qu• nous
~yons
en ce f¡enre,
L'auteur ne s'etl point contenté de donner u.1e limpie ónu–
mération de>
mi~t!raux,
il
y
a
jo'nt
des ddcrir.rions
tres·exaéles, des anal
y
fes chimiqucs d'apri:s les metlleurs
auteurs. S i l'on
a
qu~lque
chofe
a
reprocher
i
M. Wal,
lerius,
c'eíl
d'avoir peut·érre u op multiplié le> fnus·divi.
fions,
&
d'avoir fouvent fait dei
gen¡~
de ce qui n'•l1•
¡
i i
roi¡