MIN
pNfonne délicate qui
~
la poitrine foible , ou qui efl
avancée en 3ge , comme elle pourroit te trouvcr incom–
modée d'une boi!fon copieufe de ces eaux froides , il
convicnt qu'on les fa!fe tiédir an bain-marie avant de
les pr.ndrc .
l nd~penda mment
de
l'of~ge
interno nlqoel nous ve–
nons
d~
voir combien ces C3UX étoieut proprcs , e1!e1 peu–
venc cncorc écre employées
cn~ricurcmem ,
t3nt les f.1-
lécs que les flllphureu fQs; on s'en fert done pnur les ufa–
~es
excérieu rs , qui confifl.cnt principalement en b1ins ,
on douches,
&
en vape11rs qu'on
re~oit
dans une écuvc,
mais c'efl taujours par les bains qu'on cnmmenc .
Le bain d'caqx lherfllalcs efl de deux Cortes : l'un efl
tonplrl ,
/!(
c'd l celui dont la
ch~leur
n
depui lo de·
g ré
28
jufqu'au
32
du thennnmetrc de Rcaumur ; l'au–
tre efl celui qu'on
app~lle
bain chaud;
Ca
ch~lc;ur
com.
!nence 8ll
36
ou
37•
dl\ memo thermomerre.
&
fQ prm e
¡ufqu'au
4g
nu enviran, ce qui efl le plus forc
deg r~
dQ cha!Qur q11'un homme puifle litpportcr.
Ou connoit tnut le
bi~n
que pettvQnt
fa ire les hain<
temp~rés;
ils rel k henc lo fy fleone eles
[olides lorfqu'il
eQ trnp tendu ; ils récabl iffent la tran fpirotinn, wnpcrcnt
les humeurs ,
&,.
V oy(>:.
Bl\t!l,
en M ld.cine.
Nous avans
a
parler plus ou long du pain chaud,
~
nousy_ajotlceran
ce qui a paru
k
pl us qlgno de remar ·
q.uea
M. .
Leroy, dans les obfQrvations qu'il
a
fJires
:i
ce. !U
jet
au~
bains de 13alaruc; qe
qll~
n )U< diron< d'apres
lut rlrr ces ea
u~
particulleres, pourra s'apflliquer
~
l'ufa–
ge <le toutes les
autr~s
eaux tl¡crmales .
11
y • deux CbrtQS do baim en
uftl~e ~
Bslaruc; l'un.
fe pren<i dans la fource mllme , donc la
ch~leur
c;lt au
4~e degr~
du thermometre
de
R6mur; l'autre efl. plus
dou<, c'en celui qu'on appelle
le
bai~
de la tuve ,
fa
chalour ne va pas
au·d~li
do
3.8
au
39'
dcgré ,
&
il
ell bien rue qu'elle fe porto AU
40• ;
oelui-ci el! b:au·
eoup plus en
ufa~e
que le précédent qu.i, v(l fo u ex–
tre me chaleur,
o
ell l\uerc propre quo dans le cas d'unc
aconie, ou d'un
rcl~éhc:nen.t
total
de~
p3rtle<.
JI
n'ert
pas
poffible aur pcrfonnc ,
m~mc
les. plus rob11ft cs , de
rener plus de
quim.~
minutes dan.s le bain tempéré '
&
plus de cinq daos le bain chaud , Le malade plang6 uno
fois dans le bain,
'f
en
~ p~in~
que foil pouls dc1óient
nuffi fnrt, au m fr6quent.
&
aulli an\mé que dans
1'\
plus
grand.~
chaleur de l.a, fi ev.¡e, Cbn
~ if11g~
fo cQ\Q(e,
~
'entlarnmc ,
&,
fe couvre do gou trelew;s de fucur ;
s'il
lui urrivo de reller dans le ba.!n a.u-dcl :l do tems prefcri1,
il
ell
furpri~
d'un
c!nt~ment
d'oreilles, de verrii(<S
noir~ ,&
de tous les autre.s fign« qui préceden,t o rdina.\rerne.ot
les at!'lques
d'apoplexi~.
l'nut le tems qu'il rclle dam
J~ b~in,
fa
cranfpjra~ion.
infenli ble augll\entc
au
p.o.int
el,'
en,
~tr~
quarante fois plus ab.ondante qtre dans J'é\dt natu·
rcl,
com on~
M.
L.ell\onoier 1''3
dé t~rn\iné
par
d~s
<X•
périences faites atn; bains de
B1r~ge ,
&
rappnrcée~
da
m
les M émoi¡cs de l'acac!érn,ie de<
S.ci~n.ces
de l'anoée
1717,
Hi(l.
Ptt~·
n.
78.
Le rnalade ayont
r~fl é
fuffv
fatntll<nr dans le bain , on !'en retire
~n
le couvranc d'un
drap de lit bien ohaud ,
&
on lo cranfporte ainli enTe,
loppé dat\S un lit qu'on a
égai~I\1Cnt
eu foin de biCI\ baf–
fiuer; nn l'y JaifCe pendant une
beu~e
&
dcmie o·r pi u• ,
duran¡ lequel
t~ms
il
el! ordinaire que le m:tlade fu e
trcs-copieufc:ment ;
li
pour-lors on lui tace lo poliis, on
le rrrouve cncnre f6brile, mais
il
petd it\fCt\liblement de
fa fréq uence
&
de fa. force,
&
cm
ohJ'ervc qu'il ne
re,
vient
a
fo.n écat nuurel
qu'apr~s
quelquc< heures.
l.'ufa;te de ces bains, (ant
dt~
teon pére ql\Cdo chaud ,
~chauffc trcs-~uilfatl\mc•tt;
&
cct eff<t cfl quelqucfnis
d'allq lnngue du,rée
~our
fe faire fen1ir,
m~one
quel·
q11e
c~·n~ apr~s
ql\'on a ce!fé de les prcudre ;, oinfi
PM
e~ell\pl~ ,
¡¡
.:aufe
l'hémo~htifi,e
aux uus, dnlme l:t fi.e·
YCC
COIIlÍIIl\e
3UX
a_utres,, renou
vell~
le
pa, xyfme chez
les onhm1tiques
&.
le~
per!boncs auaquées
d~
:l.rangl1rie'
& <,
11
c!'t
'"~me.
d'une obfervation journaliere
a
l'é –
gard
des fem,mes
CJ,Ue l'u,fag.e.
d~
ces bains avahce le re·
tou r
d.esmaiS .
ur
~ct
expofé
de~ di ~ecs incon'·~n.\en~
qui penxent
réfulter d.e l'adn\Ínl.ilration del bains
d~.
BaJarue ,
ü
pa–
roit qu'il efl bien
:~.ifé-
d'établir des,
r~gks
&
des oré–
aautions p.our la fureré des malades
i\.
qui
ordonnc;
ce <rfllC
~ .
&
d'iu¡a!l,(ner les feco¡m
qu'on doir oppor-.
ter
a
c~u~
qui s'cn trnuvenc incommn<l.és .
l~
peut done
~ere
util<;
>it\1~ qu~ n.o.u~
l'avons
déj~
dit , de fairc- fa.i–
)lner le maJado
a~ant
qu'il fe tran!'p
orcea~ ba;n~ ,
OJ.1
bien de le pr6parer pendant neuf
Oll.
d.ou~e
iours par des
re medes ac.\o¡reilrQ¡ls
&
raf~aichifThns ,
qu'il pnnrra
m
eme
cnmlnuer chnanl
l 'uft~~e·
des bains:
pou~
peu qu'il li>it
d'un
tecn~rament
fa,ile
ii
~mouvoir,
O)l. COf\ltne
o n
d~r,
d'uot
tem~ramenc
bilicu x , fcc,
&<.
{L
peut écre égale·
meot bien.
Q'\
pur&er les. premie(es xqics ,
&
c'cQ
ce
MIN
4 3
I
qu'on
obt!cndr~
tres-cllicocemenr par la bnilron do ces
cdi1X conon éc peodant crois )Oltrs avam d'en vc11ir au¡
b1Íil~ .
On ne prend le b3in qu'une fetlle fois par jour ,
&
c'eH toujnurs le matin, comnl"
IIJUS
l'avong remarqué
qu'il cnnvient de fe baigncr.
'
O n orjoone raremenc plus de trois ou quacre bains
dos
Cl l\X
de i:lJJ1ruc
3
prendrc dans la fou rcc
rneme .
Les b1ins d'eaux
T,¡inl ra!eJ
plus douces ne s'ordoonent
pl5
·~·dela
dlt
nom~re
de fi x; le plus
f¡
uv~nc
m
eme
en ordonne·t·on un plus petit nombre ; nra;s
lorfqu'o n
en donoe Jix, po ur
l'ordin~ire
on
a
la falle pr<!cautfon
de
m
tt re un jOllr
d~
repos enrre le troilieme
&
le
qus–
trleme.
11 efl
a
propos que tOUS lei malade< foient trait.!s
3VCC
l~s rn~mes
précauri 1111,
&
il ell
tr~s -importanc
de les
rcdnubler
~
I' Cgard des
h~moprhi fl qll<S ,
de ceux qui ont
la
fi evre qontinue,
&
autres dunt nous ••·ons parlé en
dernier lieu , parmi lcfquels on peut cnmpter les goutteu t
&
le< fe:nrnes quj [OQt
fUJ Ct!~l
a
deS perteS de; faog
tres ·
abnndanre< .
Lor[qu'nn rnalade
f<;
trouvero incnmmodé des effecs
dli bain, il faudra le traiter par les faig nées
&
p~r
beau·
canp d'oqoucii!Jns ou
d~
rafra1chilfanl ,
&c.
{ur quni
1~
raifon oO d'nooo•d avec l'qxp6rienae . On ne
f.1uroi~
rrop recomrnander
~
ceux qqi prenncnt les bains de ne
pa; s'expo{er
a
l'air fraid, par
le
dJr¡ger q
q'il
y
nurnit
que
h
tran{j>iration qui fe trOUYC en crain de s'aogmen–
rcr , ne veQ1nt
i
~tre Cuppritl\é~
il n'••l
réfult~t
des ac-
cidens tres, facheux .
·
On
obferve do tros-b,.,qs
effet~
des bains daos la pz–
ralrfie ,
&
e11 gé 16ral routes les atfcéliom de ce genre
¡¡aroi!fenr afie¡ b'en ind;quer l'adminillratlor¡ de ce re•,
rnede; néanmnin< il n'elt pas
~rai
que cons les ?araly –
tiq ucs en fo icnr
~galeonenr
foulagé! ; ainfi il
~n
prudcn t
de ne l'et'J1plover .
a
l'é~~rd
de ccn aitlS malad: s. qu'al·cc
b.eaucoup de pnloa11cions ,
&
il
e~ micu~
oo,ur d'amrc
qu'ils s'en abOiennent t(\ot·il-foit.
Voye~
PI\ RI\1,-'i
n:.
Le
bain local de eaux de B1laruc , ou meme cncor.c
13.. donche , c;on-.ient éga,lement d,ons
~<:\!<
e(oece d.e pa•
raly.fie qui procede d'un,e foul ure ou cnmpreffion
rrop
rude daos qne partie, pourv(\
tQlltefo,i~ qu~
les nerfi
oieot con fe
ové
Iom
inté~ritt' :
dans ce genre
d'affi;~lioq
on
a~pliquo
le
rom~de
a
la
parr¡e.
m~me
qul a ecé mal –
cr~it<!e,
quoiqu'elle le crouve bien [ouvenc alfe¡ difte–
rento au 11fe7,
élo1gn~~
<le c¡elle qui
el\
r~t\lcmen \
pa–
ra.J yfde .
(1
~allt
en,core écre tres-circnof]Jeé\
d~n,s
l'adminiflra·
tion
d~
ce remede
3
l'égard
de~ p~r fo.nnes go,utt~ufes.,
de
celle~
qui
\o lllt
attdntes de virus
\• énéri~o:,
des épi–
leptiques, des hypa.condrbqu_es, des
b~ltérrqu.¡s, ~' .
11 t.\e
fa~
pas non plus
né~liger,
daos le cas d'un rhu –
fl\3tifme invétéré , les bons fecours qu'on peuc retirer do,
bain chaud, ql\' il
~ra
tOUJOl\fl 11\i¿u
x deprer¡dre an de·
gré
1~ ph~s
approchant du b?in
terJ<
P.ér~,
qu' a. celui dq
b'\Íil coaud propremen,t <lit .
L.e dcmi-bain s'emplnie
~oc;-.,re ordin~irement·
dans les
d.ouleurs
fciocique~,
mais a_ve
c desfne~es
d,ilférens , car
il fa rt du bien
aux
un~
&.
du
m.alaux
aut~es;
q¡
d,onc
eot fuppo(luu d'wl cOlé. que la
fci~c ique
_participe de
la
¡;o.uce a lnquelle ks n.;ins chautk
font
comraires ; de l'au–
tre , que-
c;e<t ~
duu.Jeur Chic l'effet d'uoe (nr\e
imp~d!ion
dtt froici,
&
q.u'elle rienne de la qu:\lité• du rhu,marifme
nwfcula ire; en fuppnfatll, dis-je, ces
di~érentes
q uJi:s
de l3. (l:ia,rique ,
il
pa_rolt que les bairlS plus
rcmp~rés
,
com rne ceux des
cou~
·do.
la
M.alou,
dey roient convé–
t¡tr
d<~_ns
le preofiier
en,
&,
les. bains chau,ds, comme.
ceux des eaux de
Bíl!•~u.c,
c;lans le feco;1d .
,Pour c;e qll_i e(! de la
dollch~ ,
to¡¡t
1~
11\
0fl.defa,ir que
c'elt 1,111c efpece
qe
t\ain
lOCQ.)
dans leque! la, plut)e (>la–
cée co
nver¡¡¡.bJcrnent
a
la
(b!',rc~
eQ
conunuell~menc
ar–
rafée d,'
ca.uxm.jnlrale<.,
t~n,dls. qd'~n b~ip,neur
la friélion–
n.~ l~g,~ement
en
dirill_eant l"eau. avec la rn¡tin
a
onefure
qtt'elle
y
efl. verféc par
ll<lC<-
aacro perfonne
prépofée
~
cecre fonélio n , J..e
~em,.s
que;- dore la. douche
d.es C3UI
~
·
~alaruc
n'eft
pa~
de plus de. quinlc minutes ordinai–
rernem ;
il
~11
pouc.tapr · d". partles q11."on, pa urroit dou•
ch..er piu< lo;rg,ccms.,
&,
tou~es m~me
(on¡ dans ce cas,
fL
''nus en
exct:¡>~e1.
la
t~te,
qU:il y
~uroit
du da¡tger
1
expofer
trOP.
d~
tems
a
Cette opé(ll.tion : otttre I'ÍIICOtn•
modité des
vapcurs
de. la foutce que lo; malade ne fup–
porce point a.ifémem
lncfqu'il a la face tournc!'e du
ct:P
lé
des eauli\
la !Cníllrlan,de l'eau. d". Bajaruc verféc dans
l'opération
'Cie
·la. dottclte fur la. partie ,
paroi~
d'llbord la
mé<n,e au mahd.e que. c"lle de l'eau bouill;tnte , fur-cour
lorfqu~on
h
répand. fur le vifaf,e ; on
voo~
oufli que la
parcje donchée en devieot
extr~ mement
chaude
~
fort
rouge ; oo Juge aufli, d'spres_ce que nous avons
~~~
plu.
..aut