MIN
P,
pic-h~>yao,
vd de- deux cótés .
Q,
pie
a
roe, vd de deux cótés.
1<.,
hoyau.
S,
feuille de (auge, vúe de deux cótés .
7',
cifcaur plars .
.
V,
poin~on
ii
r,rain d'orge.
X,
cifeau dcmi-plat, vol de deui córés
o
T,
louchet
a
faire les rigoles p(lUr les auges : Ces !OU•
chers fcrvent anffi
a
faire du gafon
o
Z,
plomb avec fon foue¡
&
for¡ chat,
& ,
équcrrc de mincur ,
a,
bouCfolle .
!.
,
chandclier
o
Le< galcries que font les M ineurs pour aller jufque
fou s les endro' rs que l'on veur faire faurcr, ont com–
rnunément quatre piés
&
demi de hauteur,
&
deux piés
&
demí o u trois piés de hrgeur .
Pour que la galerie puitJ:e oppofer la
n~r.nance
nécef–
falre pour cmpécher la
min,
d'y faire fon etfct,
il
faur
qu'elle foir plus
lon~ue
que la ligne de moin1re réfi–
fian cc dn fourneau de
la ,;,,.
Car fi
l'or¡ fU ?POÍe que
B, PI. X. de fortif fi.f!.,
r.
foit le fourneau d'une
mi,,
co n!lruite dans
le contre–
f orr
A, '& C
l'entrée de la galeric, vis -a -vis le fourneau
B;
comme fa lon..:neur
B
e
en
bcau~oup
molndre que
la
haureur des rerres
&
de la mayonnerfc au deCftiS du
fourneau' quelqu'exa<fremenr que cene
~alcrfe
pui(fe erre
~emplie
&
bouchée, elle n'oppofera poinr le
m~me
effor
que ces terres
&
certe ma<;nnnerfc: afnfi, dans ce cas ,
la
plus grande parrie de l'effet de la
mi11e
fe fera daos la
¡J!erie , ou,
ce>
m
me le dffent communl!ment les M i–
llcurs, fa
>niJTe
foufljera dans fa galerie .
Mais fi, pour faire faurer la parrie du rempart vi;-a–
"Vis le pnint
L
&
au-deCfus, on f•it
l'ouvcrture de
13
m in'
en
D
•Cfez loin de certe partie,
&
qu'oo
y
con–
duifc fa galerie, en la
coudoyan~,
commc de
D
en
E,
de
E
en
F,
de
F
en
G, PI. X. d, fo rtif . fig.
·~ .
&
en –
fin de
G
en
1,
il
el\ évidem qu'on p urra
~lors
emplir
ou boucher une partie de cene galerie fuffif.,mment gnn–
de, pour oppoCer plus de rofinanee
:1
la poudre enfer–
mée dans le fourneau, que la ligne de moindre réfillan–
ce de ce fo urneau;
&
qu'ainfi , d•ns cct órat
1
on
p~u t
faire faire
a
fa
mine
to ur l'eff'cr qu'on en delire-
Il
fuir de-la que pour fafre faurer une parrie de rem–
parr
f\l\
de reverement par le m,lyen d'une
mine'
il faut
ouvrir la galerie loin de cene partie,
&
l'y conduire par
d ifférem endroirs o u rerours. Ces retours onr encore
un
objct bien eCfentiel, c'ell qu'ils
do~nent
plus de t'aciliré
i
bien boucher la galerie ; mais com me lis allongenr le
travail, on n'en fait qu'autanr qo'il en e(! befoin, pour
que la g11lerie foit capable d'nne plus
~rande rélin~nce
que la ligne de moindre réfiflance qoc
1•
mine.
Pour donner une idéc <le la maniere do nr on re111plir
la
galerie
i
chaque coude, !hit
A 8
e
D, PI. X . de f or–
tif fig .
3·
un coude quelconque; on eon¡-nencera par
planter des madriers verricalcmenr
le long de
De,
&
d e méme le long de
A 8,
que l'o n reeouvrfra d'aurres
madriers pofés h tifollltalemen
t, donr les exrrémité> por–
terour, [Jvnir . ceu ¡ de
De
v-.rse
&
vers
D,
&
eu¡
d e
A 8
vers
A
~
vers
B.
On adoflera verticalement
a
c es madriers des
pi~ccs
de bols appellées
pib-droitJ,
que
l'on ferrera de part
&
d'autre fur le
rnad riers
oe
&
A 8,
par de forres pieaes de bois mifes en-rravers , qui
fe nommenr
artJ-boutanJ
Oll
!trljilom;
&
pour que ce5
pioces de bois prdf,·nr les madriers auxq uels fonr adof–
fés les
pi~s-droir-
avea ¡out l'eff,>rt potfi ble, o n les t 1it
entrcr
i
force,
&
l'on mer de forrs colns enrre les ex–
trém i<ós de<
~rréfilons
&
les piés drolrs fur lefquels po–
fenr les cttrémir6• des érrétilons. On rempfit aprcs cela
le
vuide du coude de meme
m~r iere,
do nt on remplit
celni do deCfos do la chambre de IQ
mine,
11
faur remarquor que la
lo n
0
ucur de rou; les co n–
tours do la galerie pris enfemble , n'exprimenr pas la ré–
íiílancc qu'clle peut oppof<r
i
l'effet
d~
la
mine;
car la
po udre agiCfaot aircu lafrcmenr, une galerie a plufieurs re–
tours ne lui offrc de réfinance que fu lvnnr 1• ligne droire
imaginée, tirée de fon ouverrure 3 la clpmbre de la
mi–
" " , laquellc llgne pouvant
~rre confldé r~e
comme la 1on–
gueur de la galedc , c'on par el le que nous erprimerons
c crrc Io n ueur.
Soit
B, PI. X .
J,
fortif.
fit ·
4·
le fourneau d'une
.,.;,, donr
1•
figne de moindrc réfittance eíl
A 8 .
Si les
parties
B C
&
e
D
de
1~
galerie fonr prifes enfemble
égales
a
la
ligue
A B,
&
fi
l'on fu ppofe
b
galorfe rem·
plie de matériout qoi réíillenr autatH que les terres de la
l igne de moindre ré li llanee, la
>nint
fera Con cffort par
la
galerie; car la poudre agira vers l'o uvcrrure
D
ele
la
g,ale¡ie, fuivam ce que oous venons de dire, ftfon la
Tome
X.
MIN
ligne
B D,
qul el1 plus petite que les
li~nes
B C
6t
e
D,
prifcs enfemble,
&
par conféquenr morndre que la ligne
de tl)OÍIIdre
rtfi!lance ~
do ne ,
&e.
!.'
fuit de-1 3 <¡u'il faut é valuer
la partie de la
~tferie
qu •1 faut
~emphr_,
non par
la lo
~·leur
des parties de
ceue galene, mats
p~r
une
li~ne
droire , tirée du centre
du fourneau
a
un pomt déter niné de la
~alerie
o
Dn
difllrmta
,¡pua
¿,
mines . Une"
mine
qui n't
qu'une fimple
e
hambre o u f••urneau, e<>
m
me la
min,
A,
PI. X . d, forJif. fig.
¡ ,
fe nolt) ne ,;,,
/impl,,
Si elle
a
de~x
fourne·•ux, comme la
fi gure
8 ,
fig . S'·
le fait
•oir, la galerie en ce cas forme une efoece de
'(
&
lit
mitu
ell oppel\ée
>nin,
dof(b/e.
S i elle
a'
trois
four~eaur
cornme la ,.;.,,
e,
Ji~.
6.
elle efl
~opell~e
,.;,,
t• iplh
ou
trt,rll(;
&
entin,
ti
elle en
3
quatre,
min(
t¡uaárll ...
plle,
&
ainfi de ft1ite , en prcnant
le nom du nombre
de fes chambres on fourn eanx.
1./objer des
minn
~
plnlieurs fonrneaux' en de faire
C.1urer
~
la fois une plus grande érendue de rempart ou
de terrein. On obfer ve un tel arrangement dans leur di•
nance que leurs effom fe communiquent,
&
on leur
donne
~
ro us le feu en méme re
m~ ,
par le moyen d'un
fanc itfon q11i eommuni..¡ue
il
rous les fourne<!uX; 0 1 do–
termine l'endroit oii l'on doit merrre le feu
~u
faucif–
fo n, de maniere qt¡e le feu arrive en
m~me tem~
dans
rnures les chambres.
11
nc s'ar,ir pour cela que de luí
faire parcourir des parties égales du fauciCfon, depuis le
puint oii l'on mer le feu, lequd fe no
m
me
foyer,
juf–
qu'au centre de chaque chamore. En Co rte que s'il s'e n
tronve q11elque.·nns plus prcs dn foyer que les aurrrs ,
il fa¡lt
fair~
différens condes ou
'l.iY,·za~s
au Í.1UCI!Ion'
afin qu'il
y
en ait
l3
m~me
qnJntité
dn foyer
ii
ces cham–
bres qui en Cont proches , qu'il
y
en a du rneme foyer
a
celles qui en fonr ks plus élolgnóe<
o
L as
m;.,.,
limpies
&
le; d<>ublcs !ónr les plus en
uf~ge dans les fieges . On ne fe fert gn1:re des autre5 que
lo rfqn'on veur <lémolir oq M:cui1e ro ralernem Je> ou–
vrage< •
L'ufage de charger les
minu
avec de la pondre en
moins ancien que
í'a
découverre . Le premier cffai qu'o11
en lit fut en r487 . Les G énois afliégeanr Serez 1nella,
vil
k
qni npp1 rten ir au • Florenrins , un
in~énieur
vou–
lur fa ire rauter la rnuraille dn chi tean avec de la poudre
deUt~u> ;
mais l'cffet n'aynnt pa. réormdu 3
íi
n arrenre ,
o n ne penfa plns
a
perfeélionner l'idée de éet
in~~nieur,
jufqu'3 ce que Pierre dt Navarre qui fervo't alon dans
l'armée des Génois ,
&
qui s'ér:¡nr depuis mi
3\1
ferv ice
des Efpagnols, en fit ufage en ,
f03
cn1me
les
Frao<;ois
au liege du ch:lteau de I'CDlnf, efpece de fort o u de
ci–
tadelle de la •ille de Na?les . Le commandam de ce fort
n'ayanr point voulu fe rend'c 3 la
lommaricm que luí
en fit faire Prerre de Nav3rre, ceiUI·Ci fit faurer en l'air
la m uraille du chareau,
&
le prir d'atfant.
Ceur qui VO•Idront plus de
d~ ra~ls
fur ce ft¡jet pour–
ront avoir recours au rrairé d' ;\rrillerie, feconde
~di
tio n des
1/lm<rJJ
Je
la (turre
do
fic;,: J .
Voyn , Planche X . de for tification, fig.
7, 8,
9 ,
tO,
1
r
&
r
~,
les différens etfets d'u ne
mín,
qui j oue.
La fig.
7·
erl le profil de la charnbre de la "'""
&
de
la galer!e.
", ell
13
ch1mbre ou le fourneau de la
mine.
6,
en un lit de paille
&
de Caes
a
rerr~
fur fcfqnel s
on mer la poudre.
e,
Í<>nt les ares-boutans avec lefqnels on ferme lt
ehambre .
d,
e(! l'auget qui contient le [auciflon;
e'
en le [au–
ciCfon .
f,
en une cheville qui perce
le fauciCfon '
&
qui le
ret
i~nt
daos In chambre.
ABe D,
fig .
8.
exprime la parrie du
rcv~rc:mnt
qu'on
fe propofe de dérruire par la
min, .
L a
fig. 9·
fait voir le pro fil de c:tre pmie du revé·
rement
-&
de la chambrc de la
m
in'.
.
Lafi~·
ro. ell la
\'\le
par-dcvant d'unc
mint
qui joue.
L a
fi.~.
t
r.
en la vOc par le cóté de l'etfct de la
m
in' .
Er la
fi{·
u .
le profil du revétemenr apri:s
qu~
la
mi~<
a
jou~ .
Les
li~ne~
ponétuéc
font voir
la partie
que la
mine
a
f~it
faurer .
M
r
NE,
(
M unn.
rom.)
la
mi>u
valoir cent drachmes
attiques felon l'cflim1tion de P line,
liv . XXI.
fitr
ll
rin .
M11a,
dit-il ,
t¡unm no/lri
tninatn
vruant,
potdit drarhmaJ
attira1
" "'" "' . Le
m~
me hifl orien nous apprend quel–
q.,cs
li~ncs
aupara,•anr, que la drachme
~tuit
d? pnids
d'un denier
d'art~enr ,
C omrne nous pouvo ns clluner le
denier ro•n! h d'argcnt au-moim
ii
quinte . fol5
d~ n 1rr~
mo nnoie aéluelle
il s'en fuivra que la
mou
qm valo11
cenr drach mes
fc'roit au- moins
70
de nos livre&.
J-
r&¡,
qq~
ce
c•lcul 'ne s'accorde pas avcc eelui de pl nlieuu
li
h h
z,
Ít3Q•