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\

MIN

aerai qui

peu~ent

s'y trouver,

&

pom Mcouvrir les fentes

&

vénules qui vont aboutir au 61on principal .

Lorfque les galerics ont été formées

&

bien aíiurées,

&

lorfque le filnn a été découvert

&

dépouillé de la ro–

eh< qui l'environne, les ouvriers en détachent le minerai;

cela fe fait avec des marteaux pointos des deus cótés ,

&

d'ourres outils bien trempés. Quand la rache efl fort du–

re, on y

f~it

des trous avec un ont!l poínm qu'on nom–

'me

jlenrtt;

on rempht ces trous d'une canoochc oo d'un

pétard , auquel on met le feu avcc une méche foufrée ,

'J)ar-lii on foir un effet plus grand

&

plus prompt que les

ouvriers ne pourroient faire 3 l'aide de leurs outils. Quel–

~uefois

pour anendrir la rache, on amafle aupre< d'elle

.,uclques voies de bois que l'on ailume; alors les ouvriers

íorrent des fouterreins, de peur d'etre érouffés por la fu–

mée

&

par les vapeurs dangcreufes que le feu :légage de

la

mi•e,

par ce moyen le feo fait gerfer la roche qui fe

(lttache enfuire avec plus de

f~cilité;

cependant i: efl pl us

1\Yarnageus de fe fervir de la pondre 3 canon, paree que

cela év ite une perte de tems conridérable.

L orfque

l'ép~irfeur

du ñlon le permet,

rm

y form e

eles efpeces de marches ou de gradins, les uns au-ddfus

des

!n

tres,

&

fur chacun de ces gradins efl un ouvrier

c¡ui

e.fl

éc13iré par fa lampe qui cfl aupri:s de lui,

&

qui

clét

ach

e du minerai fur le gradin qui efl devane.

Voyez

la

J>!tmche de la coupe

d'mu mi11r .

. Les galeries fe continucnt, tant que l'on voit appa–

rence de íirivre un tilon; il

y

a dans quelque'

mi11u

de

1VIi!i1ie ou l'on travaille depuis plu rieurs fiecles, des ga–

leries ou chernins foutzrreins qui ont plurieurs licues de

]ongueur'

&

qui VOnt d'une montagne

a

l'autre. On fent

.¡ue dans ce cas on efl obligé

d~

mult(plier

le~

puits qui

defceodent de la furface de la terre, tant pour tirer le mi·

nerai, que pour renouvell er l'air

&

pour épuifer les eaux .

Comme fouvem dans une

m~me

momagnc il y a plo–

fieurs filons placé> au· deffu < les uos des aurres, on efl

cncore

obli~é

de faire plurieu rs étages de galeries,

&

l'on

fr,rnJe fur le fol de la premiere ga lerie des puits qui con–

duifenr

:1

la feconde,

&

ain li de fui

re

en

r~ifon

de la

quanriré

de

g1icries ou

d'éta~es

que l'on a éré daos le

c as de faite .

11

fa ur obferver. que cos ouits fouterreins

ne foient point placés précifément au-deffous des pre·

m iers , c'efl·a-dire, de ccux qui defceodem de In furfacc

de la terre; cela incommodcroit les Oll'<Ícrs qui y tra–

~'aillenr .

C es puits fom revérus comme les premiers,

&

ils n'cn different qu'cn ce qu'ils ne vont point ¡ufqu'au

jour . On y place auffi des tourniquet>,

&

ouclq ues-uns

fcn·e:lt 3 l'épuifemeot des ea11x . On pellt fe faire une idée

de

le~r

arraugemeor , en Jettaor les yeux fur la

Planche

dr la coupe

d'unc

mine.

L orlque le>

mÍizcJ

fonr trcs·prnfondes,

&

q11e les

1;2-

lcries ont été pouffées :\ 11ne grande fongueur, il devien •

d roit cri:s-péllible

&

trcs·coureux de s'occuper

a

rirer les

pierrcs inuriles qui ont été M tachées de In

monrn~ne.

Pour

év irer ce ttanfport, o o les jette daos les cre:1x

&

les cavi–

tés qui ont été époifées de minerai; quelquefois

m~me

00

forme des planchers

a

la partie fupécieu re des galeries

p our les recevoir,

&

l'on a trou vé que fouvent au bonr

d'un certain rems, ces pierres brifées avoient repris du

co'l's

&

étOJellt devenues ch1r , ées de minerai .

~uand

les cho(es íilllt ainri difpn fées. il fant fonger

a

pré vcnir OU

a

rcmédier

311X

inconvéni,ns aufqnels les

mi–

-..n

font expofée< . Lo princioale incommodiré vient des

c aux qui fe trouvenr dans le fein de la torre,

&

que

les

cu vriers fnnt fnrrir des

r~fervoirs

ou cavités ou elles

étuient renfcrmées, en perr;ant avec leurs o•Jtils les ro–

che; qni le< conceooient; alors elles fonen t avec violence

&

qnd~ucfvis

en li g•ande quanriré. que l'on

en

fouvcn t

f orcé d'abandonner

l'ex ploira~ h>n

de< ,.,;," au m oment

o u k ur produir devenoir le plus conti:lérable;

c'e(l

auffi

un des plus gronds obtlacles qne l'on air :\ voincre,

&

ce

CJU Í conll itne fouvenr da ns le. plus forres cléoenfes . On a

d itfércns moyens pnur fe débarralfer des caux; nn prati–

q ue nrdinaireme!ll fur le fo l

~es ~alerie~ ,

des

cfpec.es

de

ri~olcs

ou de petus canaux qu1 vont en penre,

& qm c

on–

duifent les eaux daos de. réfervoirs prntiqués daos des

endroits qu i foot

au·deff~ <

du uiveau de ceux ou l'on

cr~

vaille;l!a

ce< eaux s atmffenr,

&

elles en funt cirées par

í.fe>

pompes mife¡ en mouvcmenr par

rle~

machines

a

m o

ukttes ' tou rnées

p~r

des chevau<

a

la fu rfac e de la tcr–

r'~

·

on ·mult iplie les corps de po mpes en raifon de la pro–

fo~deur

des endroit dont on •·cut épuifer les caut. Ges

pompe< ou macj¡ines fnn,r de_différentes efpeces; on trou–

' ·era Icor defcnpt1on • 1

art¡c/,

PaMPES DES MtSES.

' Ríen

n~efl

plu.s

a.vanr~geu~

r.our procurer l'épn ifement

des eaux

des

minn,

que de faire ce qu'on appell e une

galerie de

percmunl .

C'efl un chemio que l'on (ait aller

¡:n

pcm:,

il prend fa uailfancc ao ceptre de la m:>ntagne 1

.MI

N

&

fe termine dans quelque eodroit bas au pié de ¡·a mon·

ta);ne, par-la les eau x fe dégorgem, foit daos la plaine

foit daos quelque ri viere voifine. C ette voie efl la plu;

fúrc ponr le débu raffer des eanx, mais on ne peut pnior

tonjnurs la meme en pratique, foit par les travoux im–

rnenfes qu'elle exige, foir plr

ll

polition dos lieux

foit

par la trap grande profondeur des fourerreins, qui quel–

quefois vonr beaucoup au-deffous du

niv~au

des plaine

5

&

des ri vieres vnilines . d'ou l'on voir qn'il faur beauc"up

de prudence

&

d'expérience pour pouvoir lever cet obfla.

ele. Dans les

mi11eJ

d'Ailemagne , les .entrepreoey r> d'un

perccment ont

le

neuvieme dn minerai , qui fe ciétache

dans la

mine

qu'ils 0nt débarraffée des eaux .

Un aurre inconvénienr fonell e des

mi

un

vient du mau·

vais air qni rcgne dam les fomerreins; cct air déja chaud

par lui· méme,

le

devient eneore pl us par les lampes de,

ouvricrs;

i1

efl dans un éca t de flagnatiou,

&

lorfqne le

foleil vien e

!t

donner fnr les

onvercu rc~

des puits,

Íl

re5ne

quelq11efo;s une choleur infupportable dansces fou t:rreins.

On doir join !re

a

cela des exh1laifnns fulfnreures

&

arfé·

nicales, ou moufette< 'llli parrent dn minerai que l'on

rache,

&

qni fonvent f<>nt périr fuhitemem les ou•·riers.

1/oyn

Ex HALA tSONS

~u sf.RALES.

ll efl done rrcs–

im.pnrtanr de remédicr

a

ces

inc.~nvénicn<,

&

d 'établir

daos les fond des

mi~n

des conronts d'air, qui empor•

tenr les vapeurs daogorenfc1

&

qui mettent de l'air frais

en leur place. N ous avons déja re<naroué, que l'on fai.

foit pour cela des pnits de diOance en dillancc,

ma~s

il

efl important que ces puits ne fnielll point de la

m~me

longueur que les

~urres ,

pHce que s'i)s éroieor aaél:e–

mont de la

m~me

longueu¡' l'air ' qni efl un fl uide ne re

renonvelleroit point; au lieu qu'en faifanr ar cenrion

a

cene

obfcrvation, les différens puirs fcront la fonél: ion d'un fy–

phon, daos leqnel l'eau done on le rcmplit fort par la

branche la plus courte , tandis QUe cene eau refle ti le¡

deux branches du fyphon fon t égales; il en efl de

m~me

de l'air qui e(! un ñuide. C'efl pour cette raifon que le¡

minenrs avifés allongent par une trompe de bois un des

puits , lorfque la pofitinn peu inclinée de leurs golerie< ne

permet pos de reodre la lonRueur des puit> affe1. inégale .

Autrefois on fe fervoit anffi de

~ rands

fouffters qui

pouffoient de l'air daos les

rou •err~ins'

au moycn de tu•

ynux daos lefqucls ils fonfftoienr; mais de tollles les in•

ventions pour renouvel1er

l':1ir

de~

mi11r1 ,

il n'cn ell

poinr de plus filre que de pla cer pres de l'ouverture d'un

puits un fourneau, au rrave•s dnq •1el on fera p• ffer un

royan de fer, que l'nn

prolnn~era

dans ks fcnucrreins par

des planches, dnnt les jointures feront exa él:ement bou–

ch~e~.

Par

ce

moyen. le feu artirera perpétUelle>nenr l'air

qoi fera daos l'inté rieur o la rerre,

&

il fero rcnou vell é

par celui qui ira y retOmber, par les autres puirs

&

OU•

vertures.

T elle efl en géneral la maniere dont fe f:.ic l'ex ploira–

tion des

minn

;

elle pelH va6er en quelques circon fla nces

pro importantes dans les différens pay<; m ai< ce qui viene

d'~tre

die fuffir pour en donner une 1dée diflintle. On voit

que ce travail efl trcs-pénible' tres·dlfpen dienr' fujet

a

de ¡(rands inconvéniens

&

tr~s·incertain.

11

efl done im.

porrant de ne s'emb1r1tter daos ces dépenfcs

&

ces tra·

nnx qn'aYec connoiffance de caufe,

&

aprcs avoir peté

l muremenr rouce; les circonflances. L e monde etl plem

de

faifeu rs de projets qui cherchent

a

engager les perfo n·

nes peu inflruires dans des enrrcprife; , done ils favent

feuls tirer du pro!ir. 11 vaut mieux

oe

poinr co mmencer

a

travailler' que de (e mcnre dan

le

cas d'abandonner

fon travail; il faut débuter avec économie,

&

ne le faire

qu'apres s'étre affuré par des

eff~is e~~éts,

de ce qu'on

a lieu d'attendre de fes travaux,

t•oyez

E s S A

1.

Cepen·

dant il ne · faudra point oublier que k ; rravaux en grands

de la

Métallur~ic

ne réoondenr prcfq ue jamais exaéle–

ment aux prodnirs que l'on avoit obrenm par les cffais

en petit; ces derniers fe font avcc une prc!cition que l'on

ne peut poin t avoir daos

le travail en grand. ll n'y a

qu'un petit nombre de perfonnes qui foient vraiment m–

tlruites Jans la fc ience des ,;," , il faur beaucoup de

lumieres, de coonoiffaoces

&

d'expérienae< pour

y

faire

les amél iorations dont elle eíl fufceprible . L e plus grand

nombre ne fuit qu'une rourine prefc rite par los préMcef–

feurs.

f/oy<z

MtNÉRALOGIE .

Comme le travail des

mina

doit néccffairernent e:ro

fuivi des travaux de la Métallurgie, on ne doit poin:

entreprendre l'exploitation d'une

mine

fans avoir exami–

né file pays ou l'on e!l fonrnira la quantiré de bois né–

ceffairc, ranr pour les chlrpentcs des rourerreins qni de–

manden e fou vent

a

étre renouvcll ées , que pour les tra–

vatu des fondcries qui en coRfumcnt une qoan tir6 tre!·

confidérable: on fenr que l'entrcprife devicndroit trap

(IQt\teufc s'il falloic fairo venir le bois de loin .

11

n'ctt

pss