MIN
M ais
fi
l'on Yeut
~r3blir
le travoil des
mi"u
dans un
pay~
«•U
l'on ,!ait par tradirion,
&
par les rronumens hi·
florrqu«, qa rl
y
en a
d~Jl
en anciennemeur, on P<lurrs
'Op~rcr
3Vec plu• de
furer~;
fur·rnut
ri
J'on dc!cou vre
d rs débris , des fcorie•
&
des rcbms d'•nd cns travaul ;
QIOrs
un f•ura plus ccr inemenr
3
quoi s'en teoir, qu e
Ji cm allait inconfidcrtmcm ouvrir des
m11tt1
daos un
c anron qui n'a poiot encare t tc! fouillt .
Q uelquefais les
mino
fe monrrent méme
i
la furface
·<le la rerre, paree que kun 61ons c!rant pea profands ,
o nt c!rt dépouillc!s par les eaux du ciel qui oot emrnlné
le• rcrrcs ou les pierres qui les
cou v roi~nr;
o u par e q ue
les rrcmblemens de la r<rre, le atfailfcmen< des monta·
g ne•
&
d'amres accidcns , les onr ra :n?US
&
mi•
i
nud .
11 faudra enca re faire • ttention
i
la nature de la rache
&
des picrres dom fo nr compa fée1 les monr1-;nes o u
l'an veur établir fes travau t . Une rache brifée
&
no n
fuivie rcndroit
le
travail courcur
&
incommode
1
par les
prc!cautions q u'il fau droit prendre pour la fou tenir
&
pour
l'emp chcr d'c!cro uler ;
j<>ign~
i cela q ue les rachrs de
cerre Olture f<>Urnilfam des palfa,:e• co ntinuch aut eaut
d ciel , M rruifenr pcu·a· peu les 6 1ons de
minu
qui peu·
•em y étre conrcnus .
O n confidc!rera auffi
la
naturr de• pierre•
&
des fub:
Canees qui accompagne11t les
.,.;,o
&
les 61ous . Les
M inc!ralagilles a m truuv é que rie11
n'•nnon~t>it
plus fll·
rement un minerai d'une boune qualirc!, que la prc!fence
de la pierrc appellt!e
'{IIDr/1::.,
qu'un fparh tendre, la bien·
ele, qnand elle n'en point rrop ferrugineufe, une rerrc
tine, rendre
&
ontluen fe, que les Allemans nomment
1-<f/<.Z,
ainfi que les rerres méralllqu<s
&
auénuées qoi
remplilfent quelquefois les fenres des rochers,
&
que
l'on connolr fous le nom de
t."h" .
C 'en dans les 61ons, c'ell-i·dire dans ces veints ou
canaut qui traverfcnt les mo nra¡;nes en dilft!rens fens,
q ue la nature a dt!pofé les richelfes du regne
min~ral .
N ous tvo ns fuffi f11nmenr expliqué Jeuu
varit!ré~,
leurs
dimcnfi ns , leurs direaions, leurs indinaifons ,.,_ les au·
1res circonllances qui les sccompagnent,
¡
l'article F1·
LONS,
auquel nous renvo ynns le leaeur . On a aoffi dé·
n loppt! dam l'article MtNt; ( ,.;,"• ), les iJécs les plu>
probables fur lcur fo rmation; nnus ne r6péterons done
P'' ici ce qui a été dir i ce fu¡ct, nous naos cunten·
1erans de faire obfa ver qu'il nc faur paint tooj<>urs fe
fhtter de trouver une ,.;,, d'unc
m~me
nature dans
lames les p:mies d'unc m ntagne ou d'un 61on; fouvent
elle ch.ngc,
ror~lemcnt
q uel quefoi• ; lorfqu'on aura com–
rnenct! par rro uver du fer, en continuaD! le travail, on
rencontrera de l'arg<nt ou des
mi11n
de plomb . Le cé–
lebre thal rappol!e, dans fon
7rDit( á11 f•u(rt,
un exem•
pie fra¡>panl des uriations de•
,.;,.es¡
il dit qu'a Schene–
berg, en M 1fn ic, on exploitait avant l'an 1400 , une,.;.
•• de fer;
i
mefure qu'on
s'enfnn~oit " e11
terre, ta "'""
deven,.it d'une rmuv>ife qoaliré; cela
for~a
i
la 6n les
imérelft!s d'abandonner cctte ,.;,., . Le travail ayant été
repris par la fuite des rems, on trnuva que c'étnit l'ar·
gent qui
y
t!roit en abondance, qui nuifoit l
la
qualité
ilu fer que l'on tiroit de cene ,.;,,,
&
l'o11 obtint pcn·
dant 79 an1 une quantité
prodi~ieufe
de ce mt!l3t pré·
cieur ; au br1u1 de ce tems ceue
minr
fe tr uva enticre–
ment épuifée'
&
6t place
a
du cabal! o u
i
de 1'¡rfe–
n ic . Les M ineurs difenr ordinairement que roure ,.;,,
riche • ""
t h•!<411
át
fu,
c'cll·a·dirc qu'ellc a de la
,.;,, de fer qui lui ferr de -ca uverture.
Aprcs avoir expofé quels doivent ttre les fignes ent!–
r ieurs qui annoncent la préfence d'une ,.;,,, n us al·
Ion• décrire les dif!"érens rravaut de ltur exploiration,
1(1 qu'ils fe prariq ucnt ardinaircrnent. Le premia rra·
vail s'1ppcllc /•
¡., ;¡¡,,
il co nline
i
écarter la !erre lu–
périeure qui coovre la rache; lo rfq u'o n ell parvenu
a
eette rc¡ehe, on la creufe
&
a n la dérache avee des ourils
de fer, des cif.-au
i:
bien trempés, des maillets , de• le·
• ier ;
&
quelquefois lo rfqu'elle efl fort dure, on la lair
f~u1er
avcc de la po udre
¡
canon . o uvenr au bour de
to ur ce rravail 011 ne rencnnrre qu'une fcnrc de la mnn–
u~n• ,
o u une vc!nule peu riche , au· lieu du 6 1on que
l'lln eh<rchoit
i
e mme cela nc
dt!domrna~ero;t
pninr des
peine
&
des trai; de
l'e~ pl
irat;o n, on ell
obli~é
de re·
cornmencer la
m~ rne
m•no:uvre, o u
f<~uill
, daos un
aurr e endroit ;
&
l'an Cflnti nue de rn me ¡ull¡u':l ce qu'on
ait d nnt! fur le vn i 6lon . Le fouverain
d' A IIema~ne ,
dan 1 vt\e de fav rilcr le travail des
miRa
nnt acc r·
d · de tres·
~rondes
prt!rogative
~
ceux qu•
i
•uillo •enr
pnur
d~couvrlr
des fil<1ns; no n-feulement o n leur don·
non des gm ifiCBti<>ns confidc!rable torfqu' il décnn–
v roicnt quelquc ñlon, mai, encore o n leur accorduit la
~
cultt!
de ~
uiller dom les rnaifon s, daos tes J" ins , dans
11111
prairic~
dct fuje!S, eo
UD
IDO! p&r·IOUI,
a
l'exceptiOA
MIN
des champs enfemencé•;
.5t
il
éroir dtfendu ,
{i
us peine
d' une amende tri: ·confl éral>le , de les rroubler daos kur
travail , ou de s'y oppofcr . L e fa uilles qui avoient
<!1~
faircs devoient rerler OU Yertes ,
&
il
n'étoir painr permi•
dc ks
comble~;
cela. fe faifoit pour inllruire ccur q ui
pa urrolent venrr enrune chercher des
,.;,ts
au¡ mtmes
endroirs.
A pres qu'en foull lant , on s'ell affuré de la préfeoee
d'un< "'"", o u d'un 61on, on forme des
/,uro
o u
p11i1J
•
ce fonr des rro•rs quarrt!s, qui dcfcenJ <nr eo terre
o~
perpendiculairernem ou obliquement ; ce< puiu ont deut
clltés plus long que les deox aurres , c'etl·i · d>re for ment
des quarrt 1 ngs . O o les reverir de planches, alfujm ies
par un ch• ffi • de charpenre; cela fe fair pour empecher
l'tboulement dos terres
&
des pierres, qui pnurroient
~lclfer
les ouvriers,
&
m~me
co rn'ller les io!Tes : cene
a pérario n •'1ppelle
<II U<ID~' .
Parmi
lts Pla, ches
ár
llJi–
n!ral~(ie,
on en 1rouver1 une qui
repréfenr~
uae coupr
d'un fourerrain de .,;, , ; nn y verra des puits
rev~tus
de
la maniere qui vienr
d'~rre
décrirc .
Sur la longueur du quarré long qui forme le puirs,
on prend un e(pace pour y former une eloifon de plan·
ches , ptatiqtléc dans l'imérieur du puirs; ceuc el ifon
o n féps ration, •• d'un des petirs córés
i
l'aurre; elle
panage le puits e11 dcu partic inég•les ; la parrie la plu1
fpacieufe en deflinée
¡¡
la montéc
&
¡j
la defcente des
fceau x ou paniers que l'o n ch.,ge du minerai qui a c!rf
déraché fa us terre, ou de picrres inuril.s do ru on veot
fe débarraiTcr; la partie la plus érroire efl
denin~e
¡
rece–
voir
le;
échelles que l'on place perpendiculairemem dans
l<S puirs,
&
q ui fervent aur ouvriers pour defccndre dan'
lcur .auelicr f<>uterrains . On rnuhiplie ces c!chellf:', mi–
fes au bo ut les unes des autres , en raift>n de la profondcur
qu'on vcut do nncr
i
fon puits . Diretlemcnt s•J-dctfus du
puit<, on place un tourniquer ou b urique1; c'dl un e
y·
lindre garni
3
ch1que extrémité d' une mantvclle, autour
de ce cylindrc s'emortrlle une carde oo une chaine,
a
la·
quelle fonr am chés les fceaux ou paniers deOinés l rece·
voir le m tncrai ; neux ou quatre ouvriers fonr rourner ce
cylindre . M ais tnrfque les fardeaux qu'il faut tircr Je la
terre fo nr trap co nfidé rables , o u lorfque les puirs font
d'une rrop grande profo ndeu r. on re fert d'une machinc
a
maulettes que des chevaux font rourner ; c'ell un arbre
ou effieu placé perpel1diculairement ' au haut doquel en
une lanterne auta ur de laquelle s'enron ille la ch•i ne de
fer,
:l
laquelle fom attll.chés les fceJut o u pamers : ccue
chal ne en fourcnue par deux cyliodres ' a u par dés pa u–
lies qui la condutfent direélomcnr au·delfus du puir<. De'
chevaux fom rourner cene machine qu i en
repr~ fenrée
dam la
jij(Hrt
que repré fenre
ID
'""P'
J'Hnt
,.;,, ;
on la
couvre d'rm angard. ou cab1nnc de planches , pour la ga·
raruir des injures de l'air; ce1angud fert en
m~
me rcrns
l
emp~cher
la pluie ou la ne'ge de tnrnber dans le puiu.
On
form~
quelquefo.>is ph1lieurs puits de diflance cn
dinance , les uns fervenr
:l.
l'épuilement des eaux, d'• n–
tres fervenr
i
donner de l'air dan< le
fu.nJdes fourerrail1\ ,
c:omme nous auro ns occalion de le iaire voir pl u loin .
Lorfque le premier puits en de(cendu jufques fur le
ñ·
Ion, 011 forme une efpcce de repos ou de falle , afin que
les
ou vrier¡ puitfent
r
rravailler • l'aife,
&
l'o n q eufe
des galeries, c'eíl-:l-dtre ,
de~
chemins fourerreins qui fui·
veur la direélia o du filoot que l'on a trouvé; c'ell <hn'
ces galeries q ue les o uvriers dérachenr le
min~rai
de la
rache <]Ui l'e11vclo ppe,
&
en allant tnujours en a11a01,
a
force de détacher du minerai ils re font un palfage.
e~
galerics doivenr
~tr< alfe~
hautes
&
alfcz largct pour
qu' uo hom rne puilfe s'y tenir de bout,
&
y
a~ir
libre–
mem, po ur y faire aller des broucttes , dont on fe fert
pour tran[pon er le rninerai jufqn'i l'end.roit ou on le
charg~
dans les panters. Pour empéchor que la rache
dans laquelle les
~alkries
001 é té pratiquées ne s'affaifle
par le poids de la rnomagne , o n la fo utient au moye11
d' une charpemc , c 'en ce qu'o n appellc
!trlfillo>r"" ;
celo fe fait de
ditf~remes
m1nieres. , que l'o n peur voir
dam la
Pl'"'h~
q ui reprélc nte
ID t o14pt
¿•,.,,
,.,;,, .
Q ucl·
quefois
rn~me
on foutietu les l(n lcdes par de la
rn!~on
nerie , ce q ui ell plus fol tde,
&
difpenfe des réparorians
co n inuclles qo'o n ell o bligé
d~
faire aux érai de char·
peme que l'hurnidité p011rr1l tres·promprernenr daos les
fauterrains. .
Com me le 61on qu l'n11 exploite a quelquefoi.s dam
ron yoifinage des y¿nules' des
fcnre~
&
des rarncaux
r<mplis de rninerai qui vi<nncnr
s'
rendre , o n etl nbligé
de taire des bnyaox d< prolong:u ion aux c!cu t c6 1és d<S
galeries pour aller eh rcher ce minerai; ou étnye
~
bo·
yaux de
m~
me que les gsle<ics. O n.
fJil
auffi trcs·.1ou vent
des exe n tio ns fu r les e rc!s des pmrs
&
des galenes , que
l'on nommc des
.,¡¡u ,
a6n de détacber les ms!fe' de mi.
~>Q aj