MIN
s
~té
fouve nt négligée p1r la p1.1part des
Minértlo~lf
tes; dans k s 110ms qu'ils ont donoés a leurs
mina
fou.
~eut
1ls
~e
font réglés plut!>t ínr le prix que
la
co~ven·
t!OII 3
f11t lttacher
a
Ull métal qui s'y trOUVOit 3Cciden·
rell~mcm
&
en petite quantitó 1 que tur le m¿cal qui y
é tolt le Plus obond>nt; C1Ctl ainli que nous voyons
fou ·
"em qu 1 ils donnent le nom des
miw<I
d'argem
i
de vrois
mma
de plomb 1 dom lé quintal f,IUrllit
to~t·au-plus
qucl·
ques onees d'uge!lt eootrc u11e tres-grar1de
~uantité
d•
plomb;
C
1cfl ovec grande raiíon que
M.
Rouelle repro·
che cette fau te
3
la pla oart des auteurs; ce favant ehi·
m iHo obfcrve
tr~s -juidicieuí~mem
que 1 pour parler avec
1
1CXaé.látude convenab:e dans l'hilloire
natu rell~
1 une
min,
de Oclle e(pece dcvroit etre appcllée
mÍw<
J.
p/omb cun·
tt111111t
dt
/'
4YJ{t111,
&
nao
m
in~
d'argtnl.
La
mCme
ob·
fen·acion peut s'aopliquer
a
un grand nombre d'autros
m i'f<J
qui ont été n<1rnmées
a
veo auiJi peu d'eraébtude 1
&
1
1
0Q
fem que oes.dóoominations font tres·capables d 1in–
duire en erreur les Naturalittes 1 qui doivent plut6t s'ar·
~~ter
a
ilnature qu 1
l
la valcur dQS
métau~
COntei!US dans
uno
min<.
c~en
d1ns les profondeurs de
la
terre
qQ~
la nature
S
10Ccupe de la formatíoq des
mln11;
&
quoique cette opé·
ratlon fuit une de c<lles qu'elle qche
le
plus foigneufe–
menr
a
nos
reg~rJs;
les NacuraliC)es n'ont pa< lailfé de
f.Jire dos effi¡ns pour
tich~r
de furprendre
quclques·un~ d~·
les fecrers , Quel9ues au¡eurs 1 parmllefquels fe trouve le
c t lebre Stahl 1crorcnr que les mtraux &,les
.,i,,s
qui fonr
daos les filoos 1 ont <!t<!
e
rUs des le¡ cnrnmencemens du
monde; d'autres
a
u contraire croieot avec plus de ralfon
qua la nature forme
encor~ jouru~llem~nt
des méraux 1
ce
qu'el l~
flit en unifianr enfemble les parries
~lémenrai' "'
~
o
u
l~s
principes qui doivent enrrer dan< leurs dilfé·
remes 'ombinaifons ,
~·cfi·i-dire
les rrois rerr.s que B<c·
c her
a
nomm~es
urre viercfcible
1
urr<
olfflu,ufo
IX
ur–
•·•
mrrcurie/1.
1 dont 1
fuiv~nt
luí 1 roqs les méraux fnn¡
compofts .
Vo)'•r. l'article
M ÉTAUX .
Quoi qu'il en foit 1
on ne peur dom<r qu'il ne fe forme journellemenr des
mhus
nouvellcs 1 foit que les méraux exiOent dcpuis
1
1
1)·
t igine Qll monde, foir qu'eux,m<!mes foient
d'un~
for·
snation récente
&
journaliere,
Les dcur grands agens 1 dom la natore fe fert pour la
formation des
mi""
1 fom la chalenr
&
1
1eau . En elter 1
fans adnpt6r
le~
idées chimériques d 1un feu pl1cé
a
u cen·
rre de narre globe 1 il eH conflant 1 d'apres les obfen·a·
t iom des
M inéralo~ifles
1qu 1il reene toujours un air chauJ
dans les lieut profonds de la rerre 1 rels que !i>nt les fou–
t errcins des
mino;
cene chalour efl quelquefois
ti
forre
(!Ue pour peu qu'on
S
1arrEte dans quelques·uns de ces
fourorrcin<, on cfl enriercmenr rrempé de fueur; par-la
les eaux falines 1 qui fe rrouveot dans la terre, foot mi·
fes en
état
d'a~ir
tur les molécules mé1alliques
&
miné·
rales; elles fonr peu·a·peu divifées 1 au6nuées, miCes en
d iífolution
&
en
digefliou: IQrfque ces particules fllot af·
fct divifées 1 la chaleur de la rcrre en réduifaot les eau¡
~m
vapeurs, fait qu'elles s'élevcnt
&.
eorrainem avec el–
les les parties métall iques 1 rellcmenr arténuée; qu'elles
pcuvcnt derneurer quelque rcms fuipendues dans
1
1air avec
l es
vape~rs
qui le¡ enrraineot; alors ell« voltigcnt daos
les cavirés de la terro, daos fes femes
&
dans les efpa–
ces •'uidcs des filons; les différenres m"lécuks fe
m~lent 1 fe confondenr 1 ío combinent;
&
lorfque par leur
uggrégarion
&
leur combinaifon clks fonr doveoues des
malTes tr'Jp pefames pour demeurer plus long·rems fu–
fpendues en
1
1air 1 el!es tombent par leur propre poids,
fe dépnfent fur les terres ou les raches qu'clles rencon–
t rcnr; .elles s'attachcnr :l leurs
furface~
1 ou bien elles les
pénetr<nt; les molécules s'enrafient peu-:l·peu le> unes
íur les autres: lorfqn'il s'en ott am•ífé une quanriré fuf–
tifante 1 leur aggrégarion devient (en tibie; alors
ti
les mo–
Jécules qui íe font dépofées 1 om écé pnremenr métaiJ!–
<JUes fans s'étre combinées avec des molécules érrange·
1
I'C$
1 elles formeronr des méraux purs 1 ou ce q u'o n ap–
pelle des
m érau~
viergu
ou
n&ei{i;
m~is
ti
ceo molécu–
Jes méral!iques 1 lorfqu'elles
volti~coienr
en l'air, ont ren–
concré des mul6cules d'aurres méraux 1 ou do fcmfre ou
d'nrfcnic 1 qui onr été élevées par la chaleur fouterroine en
1nrme rems qu'elles 1 alors ces molécules rnétalliques fe
t:ombiueronr avec ces fubllances ou avec des rnolécu les
d';~urres
mérauf 1 pour·lors il fe formera des
mino
de
dilférenr.s efpcces 1 fuivanr
la
nature
&
les prllportions
des rnol écules ótrangeres qui fe feront
com~inées .
Tel.
le efl l'idée que l 1on peut fe faire de la formarion des
,,.¡Ha.
A
l'égard des pierrcs oo raches fur lcfquellcs ces
combinaifons
S
1at13ehent ou dépofent 1 ellt s fe funr ap–
pell ées
mini<rtJ,
V oyn:,
MI
!ItERE 1 MINÉRALISA
1'10N
&
EXHALAtSO!IS MINÉRALES,
Tome X.
•
MIN
~lnli
1
<JUelle que
~oir l'ori~ine
primitive des
m~taUI
1
foit
qu
tls cxrflem deputs l.a création du monde 1 forr
~ue
pa¡;
la réuniou de leurs
parti~s élém~ncaires
ils
fe
forment
encare rou1 les jours 1 l'expérience
no~s
prouve qu'il fe
fait de
uouvel~~s
m!na,
En eltet 1 non< voyon< que
Ja
naturC 1 dans lmténeur de la terre aiufi qu':i fa furfacc,
efl perpéruellement
~n
aélion; quoique noas oe foyons
pas eo. érac de l_a futvre pas·a·pa 1
plulieur~
circ.>nltan·
ce~
uous convarnqtlellt qu'elle reco•noo(e d'un
cót~
ce
qu'elle a
dé.comp~~é
d
1un aurre.
N
us voyons que t.>U>
les
métau~
rmpartaus foutfrent de l'altération
&
fe dé–
cOtnpofeur , foit a l'air 1 foir dans le< eaux; l 1un
&
l'au–
tre de
e<&
agens fe rro•J verH dao, le fdn de la rerre · ils
font eneorc aidés pn la ehale•Jr; le< eaux chargée/ de
parries falines agi{fem plu< pui{farnment Ítlr les fubllao·–
ers metal liques
&
les dilTolvont; ce qui a été a!réré
dilfout
&
décompeu(é dans un endroit,
.-a
fe reprodui:
re
&
ftt reeompofer daus un amre 1 ou bien \'a former
ailleurs de nouvclles combinaifous totües dilférenres des
premieres : cela fe fait paree que les molécules qui for–
moicnt la prcmiere eombinaifon ou
miwt, Cont
élev~es
&
tranfportées par le< exhalai[on• minértles 1 ou
m~
me
cene trauslation fe fair plus groffierement par
ks
eaux,
qui apri:s s'etre chargées de particules métalliques les
charri<nt en d'aurres lieux ou elles les dépo[em.
Nmu
avons des preuve¡ indubitables de ces repro:J udions de
mina.
O u trouve dans la ierre de1 corps entieremcnt
érrangers au regue miuéral 1 tds. que du bois , des co–
quillcs1 des orremens,
&<.
c¡ui
y
ont été enfouis par
des révolution< géoérales 1 nu par des accidens parricu–
liers 1
&
qui s'y fonr
chan~ésen de vraies
mims.
C'dl
ain(J qu'i O rbilftu en Bnhe.ne 1 on rrouve du bois chan–
gé en
m
in<
de fer; en Bourgogne on rrouve des
co~uil
les qui fonr devenues des
mi•a
que l'on traite avec fue–
ces daos les forges
&
dora on tire de rres· bon fer;
&
les
ouvra~es
de minéralogie font remplis d'exempks
do
la
roproduainn de
minrs
de fer 1
&
d'aurre< méraux .
C'ett ainli
~ue
nous vnyonG que daus des fouterrd ns de
~i11u
nbandonnées 1
&
ou depuis plutieurs ticcles les rra·
nnx
ont cotlé 1 quand on vient
ii
y
travailler de nou–
\o·eau, on recrou ve aífet ftluvem de nou velles:
min(J
qul
fe font reproduires fur les parnis des rochers d<S
¡;ale·
ríes. En Allemagne on
a
trouvé uneincruflation de
miru
1
qui s't'toit formü fur un morceau de boi• provenu d 1une
échelle ; elle contcnoit huir mares d 1argent
a
u quintal ,
M.
Cronrtedt, de
1
1académie
royal~
de Suede 1 a rrou–
vé dans les
mmu
de
K
u11gsberg en N orvege 1 une ea
u
qui découloit par une fenre d 1une roche 1
&
qui avoir f,1f–
mé un enduit ou une pellicule d'argent rur certe rache.
f7oyn
/11
O
Euvr~s
phy/iquu
&
minl•aloxirucs
de
M.
Lehman 1
t •m. [ . pag.
380.
m
[J.
ainli que le
eom.
/1.
du
mé.neOll\'ra~e.
Tous
Ce!S
fait proll vcm
d'une
maniere
inconreO•ble que les
minct Conr
(i1¡ettes
3
des altérations
&
:l. des translations cmninuelk ; c'efi auffi pour eme
raifon que l 1on rencontre affez fréquemm<nt des endrnit'
dan' les filons qui font corierement vuides 1
&
ou
l'on
ne trouve plus que les Jébris des
mi11e1
qui
y
ém!enr au–
trefnis comenues; co qui donne lieu
a
l'expreffion des
M ituurs , qui difent alors
'l"'t!s font arrivls trop tarJ.
f7oyn
FrLoss .
N ous avons lieo de croire que
)~
narnre opere rrcs–
lentemenr la formation des
miw.s;
r11ais ello
U
1
a~it
poiat
en ccb d'une maniere conllame
&
unif, me . Les pro·
duélior.s qu'clle fait de cetre maniere doivem érre variées
a
l'infini1 en raifon de la natnre des mnlécules qu 1elle
combine 1 da leur quaoriré 1 de leurs ditféreutes pro?or–
tions 1
&
du tems
&
des voi« qu'elle emploie 1 des dif–
férens degrés d'arténuarion
&
de divifion des fubflances 1
&e
de-la cette 5rand multitude de corps que nous pré·
fenre le regne miuéral 1
&
cetre dilférence prodigieufe dans
le coup·d're'l que nous olfrent les
minu,
En etfet les ,.;.
110
vari<m pour le rilfu 1 pour
la
couleur 1 pour la for·
me,
&
pour les acd dens;
i1
y
en
a
quel~ues·unes
qui
fnnt d'nne
fi ~ure indélerm~éc,
tandis que d'alHres ont
une fi gure réguliere, femblable
a
cclle des cryllaux ;
~uel
ques·unes
[1
nr
op.1'1'"" 1 d'Jutres ont un peu de rraufpa–
rence. On ne S1arretera poinr id
1
dé.:rire ces forres
de variétéS 1 d'autant plu< que l'on trouvera au t anicles
de ohaque métal
&
demi-méral
l'afpeél q•1e pr.lfent<ll!
leurs
minn .
On
peul
dire en
~énérat
que
le,
méuu¡
dlns:
l 1
b1!
de
...
in<
1
o
lt un coup·J'ocil tour dílfértnt d< celui
qu 1ils ont lorfqu' ls font pues.
.
Ce
focrt ks filnn s
&
les feotes de la rerre qlll fmt
les
arté liers dans lefquels la nature s'occupe le plu ordinai–
retnem de 1a formation des
mÍ;Ja ;
comme
a
l'articlc
FtLON\ on
a
fufliC.1rnment
etpli~ué
leor narur< 1 kurs
propri~tés,
nous ne répéterotu point ici ce qne. nnn<
eu
-avons déjo
dir.
f7oye::.
F1LOIIS
o*
Vr;¡wr;s
MtTALLl·
G
g g
:.
~u
.u •
1