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(

MIL

Boerhaave compte dit-fept ou dir-huit efpe11es d.e ce

r;enre de plante; mais c'etl alfe¡: de décrire ici les deux

princip•les , le petit

&

le grand

milltt

l\l)mmé

for~9.

J..,e

petit

milltt,

le

mill<t

ordinaire, jaunp ou ' plane,

milil'"l 7JHlgar<,

f~mint

1/lt<o vtl alh• ,

des Bauhin, do

R ay, T ournefort,

~

autres bo¡aniOes , a des r3ci1¡es

nombrení~s ,

fibreuíes, fortes•

blanch~!res;

el les

jette~t

p!ufieurs

nges

ou ¡uyaux

i

1~ hau~eur

de c!eux ou ¡rots

ptés , de f!lOyenne gto!feur, emrecoupées de ncuds. Ses

fl:uilles fom amples,

13rg~s·

de pluf d'uQ pqnett, fetpbla–

bles

a

cclles du

roí~an

1

rev~tues

d'un duvct épais daos

J'endrnit ou elles envtlopper¡t la

ti~e¡

m¡1is apres qu'elles

&'en font détachées, elle.! devfennent iníeufiblement lií–

fes

&

polfes. Ses fieljrs ¡¡ai(fem en bouquep

~H

.fom–

m ités des rameaux , de couleur ordinaircment jaune ,

quelquefois

noir~

!re¡

ell~s

tbnf ¡:ompoíées de troís .éta–

m ines qui fortent du

mili~'!

d'un calice,

1~

plus

fouv~n¡

i

deut feltil les . qual}<l les fleu rs font tombdes il leqr

fucc~de

des graines prefque

~ondes

1

on ¡¡vales , jauo¡:s,

QU

blanches, dures,

1

uifa nres, renfer mées dans des dpe–

C<S

de coq uos minaes

1

rendres

1

qui étofet)t enveloppées

par le

~al

ice de )a Reur .

Cene

pl~nte

(\, cultive dans les

camp~gnes,

&

dem~o­

de une te_rre

o~uve ,

lc!gere

1

grafl'e,

&

humcétée .

Le

gr~nd

mtllet,

lo

mi{l<t

d 1 lnde, ou le

íor~o,

eflle

,;¡;um aru,dinactttn¡, ft<brolll'?rl• (tmine, forgo nq"'!Ínq–

l•m,

C.

B. P.

26,

&

de 1'ourneforr / .

f? .

H,

f14.

Sa racipe conúfle en de; gr.orfcs ril¡res, for.te5 , qui

i',nfonceot

~a

&

1-i

en

terr~ ,

afio qpe les dges qu'ellq

fout icnr¡ent puiffcnt plus alíc!ment réli !ler

a

u vent .

R

lle

jette pluficurs tuyau; f'emblal¡les

a

ceur des' ro teau¡

a

la

~au tcqr

de huit

:l

di1 pjés,

&

quelquefois de douu , gros

comme le doígr, noirhrcs, robutle<,

.noueu~

remplis

<l'ui]e

VJO~.II~

blanc:he

~ d,,u~atre,

}1

1~

maniere du fu–

reau . Ces tuya ux

rou~ilfeur

qu•nd

1~ f~mcuce m~rít.

))e

~h;~qu~

nr:

e.ud

ji fort cj¡:s feuilles longucs ll'urye

eoud~e,

b rges de 1rois. ou quarre

doi~rs,

fe.l)'lbla/>l¡:s

~ c~lles

qu

rofeau; les f.eutlles d'en l¡aur font

~nnées

de perhos' deots

pointu~s,

qui coup.ent te> doigts quand ot¡ l's t¡13tJie

pi)

defeco anr.

Ses tleurs nailft nt

alU:

fn¡nmirts des

ti~es

en m.afliJ:re

de borres, ou de bouquets, droits, Iongs d'en viron un

pié,

lar~

es

de quatre ou cinq pouces

¡

ces fl eu rs font pe–

tites, jaunes, oblongue>,

!f.

pendantes, compofées

d~

plu–

tieurs · étamines qui f'ortent du rpilieu du caliae

3

deux

feuilles. Quand les fieurs r,onr ¡ombées, il lttur

fuec~de

des femen"ces nombreuíes, plus grolfes du double que

celles du petit

milltt,

prefque rondes, ou

0

v~les,

de cw u–

leur , pour I'ordinaire,

ropge~rrc,

ou d'un r.oux_ rirant fur

l~

noir, plus rarf ment

bl at¡~hitrp,

ou jaune

1

en velopp~es

d

une double c1pfule.¡

&

aprc.s qu'elles om

~té

f'ecouécs ,

fl .re!le des ptdicutes, comme

de

gros filamens, doqt

on

~11

des brp rfes .

11

y

a unautre

milltt

d' lnde , qu! oc dilfere du premier

1

<¡u'en ce qne fa

fem~nce

eO applatk , grotfc

eomme

un

grain d'orqbe,

&

fort b!anche. C'e!l le

for~hi

• lb

um,

milimn indicum,

D ora

Ar,./n;>n

de

J.

B. 11

cr'oir en

i) r~ :

P,ie , en Cilicie,

&

dans I'Epire . L es

A

ral¡es en tircot ce

me!

me que des canoes

~

fuere, un fue éxtrémernent don; .

On te fe111e

~n

Cilicic pour la volaille,

&

pour fuppléer

au bois donr on manque . (

D-

J .)

M ti..

J.ET

, (

Ditte.)

la farine de

milite

fou rnit uq ali–

J11ent affet grol!ier , de diffj ciJe digcO ion , relferran t un

peu le ven¡re,

&

caufant qu,elquefoi.s des venrs . Les pay–

fans quj on! les orgaq¡:s de la dige!lion fort yigourepx,

~·~n

acconHl]Odenf cependanr affet bien lis la

maq~em

folt fermemée' íous forme d'un

pr.io

arre~

mal

lev~,

rnou

&

J~luant,

ii

moins qu'on n' y méie nne bo nne

q u~n¡iré de fa rine de froment, ou non farmenrée fous la

r,·

r–

. me de ditférentes bnu!lties,

p~ ce<, ~a reauK,

&c.

cuits

3

l'eau ou au lair Le

milltt

a

d'ailleurs' toll!es les proprft!–

t.és

communes des t"':!rineux .

froyt .>:.

FARJNEUX .

( h)

MI

L~I A

1

RE_,

f.

m. (

Hijl.

a

11

c. )

e!pace de m il!epas

·géométnqnes , d1tlance pnr laquelle ' les

Rom~ins

mar–

. quoient )a !.ongu(u r des chemlm,

cp mme

nous la mar–

!JU<>ns par lte!-'es. On compre encare pu mil les en Ira–

líe .

11 y

avon

a

R o me

a

u milleu de la vil le une colon–

ne

~PP.elf~e

'l!ffliair6,

qui é¡oit C(ltl1me le centre com ..

· niu;t de

1

toutes les

voi.~s

ou grands chomins fur leíq9e's

l!totept

pl~.nré~

1

de m •)fe pasen mili

e

pas ,

d'a~nres ~o ­

lonnes

1

? u

pl~rres

nul!l<rotées,

~uivan r

la diOanae ou

elles étotenl de la capuale ;· de la ces expreffi ons fré –

quenrei _dans lés

~oreu~s ,

$irtio a?

urbe

lapide, qttMtQ a&

11rbc

lapu-it

1

pour expnmer une dtOance de trois ou qua–

tre millt pas de Ro me . A l'etem ple de cene ville les

~utres

principales de I'Empire ti renf pofer dam leurs pla–

ces publiques des

cólonné~

'!'illiaira

deíliqées au mf me

f.IÍ

&fle .

f/oyu;

C'?LONNI· NILLfAII.i..

MIL

~lLLJAIIUS'

mllliarÍtJ'

(

H~n.

QHC.

~

grands nres'

ou réfcrvoirs dans les thcrn¡cs des Romains, atnlt nom–

més

d~

la J?r.lltdc

quantiH~

d'eau qn'il s conrenokm,

&

!JUi p,ar

d~s

tu yaux

fe

diOribm•ir

1

it

l'aide d'un ¡-obiner 1

dans les d1fférenres pifc:ines , ou

q~ve~

oq l'on prenoit le

bain .

f/oya.

BA¡ s s .

Ml.LLIA)RE DO R É,

( Lirtlr.

&

Glog. ) milliari•m

allrtf!m .

1

co¡)lnH! ditenr Plin<

&

Tacire; Clllonne qui fut

drerféc

au

ct·ntrc

d~

Rome ,

&

Íl)r

laqod l ~ ~toient

mar·

qués

l~s gr~nds

chemim

d'lt~l ie, ~

le\jrs d!ft3uees de

R omc par t¡,illes ,

· Ce

f ut AuguOe qui,

p~ndat¡!

qu'il

ex~r~oit

la

c.~arge

qe

cHrarqr viarum,

fit - élever cette eolnnno

&

l'enriehit

d'~r,

d'oQ elle

re~ut

fon no r:n de

"1illiai" d, r/.

11

ne

faut pas croire d'aprcs Varron, que tous

l~s

chemins

d'ltalie aient abouri

a

la colonne

milli~ir•

par une foíte

de nombres! cela n'étoit potnt ainli; plutieurs vi!les cé·

l~bres

interrompoien¡ cette fuite,

&

cotnptoiem lelas di- ·

nances dos unes aux autres

p~r

teurs

nil/iaira

p~rticu

liers ;

encore mqins cene ruite

(e

renea ntroit-e:Je depuis Ron¡e

juf'qu'auKaptres parties de l'empir<:, comme, var exem–

pl~,

dans

l~s

Gaules, putfque l'on rroove pl utleurs c:o–

lnnnes ol} le nombre gravé n'eO que d'un petit nombre

de milks '

qpqjqu'ell~s

f.oient

a

plus de cent licues

de

R ome .

.

L¡a

colo'?"' ,;1/iairt

d'

A~gune

c!roit

éri~ée

dans le

f~rum romanum,

pres du temple de :iatorne . Elle ne fub–

fi!le plus aujourd'hui,

&

ce n'etl ql)e par t¡ne vaine con–

j~éturc

qn'on íuppofe qu'e)fe

~toit

pofée

a

l'endroit o'i

l'on voir maintenant l'églife de Sainte-Catheri!le de

la

confolation, dans le quartler de C ampitofí

1

qui e!l

&u

milieu eje RoTJ)e moderne .

(D.

J .)

1\.11

L L

J

A~,

f.

m .

rcramm .. drithmltir¡.)

c'e!l

1~

ñombre qui íuit les cemames de mtlllons

d~ns

la numéra·

tion des

chitfr~s

.

·

' MILLIEME, adj.

(Gr""'!"'·

&

Arithm.!tir¡. }

c'dt,

qans un ordre de chafes qui fe comptetlt 1

eellc

qoi occu–

p~

le rang qui fuil les cenroines .

MILLIER,

f.

m.

(Gramr,.. Arithn¡ltiq.

&

Comm. )

c'en le norpbre ou le poids d'un mil!e on de dix fois eent.

11

fe dit dans le

commerc~ d~s

d ous , des

épin~les

1 du

fe r du foin, de la pailie, des

fa~o(s,

des frut ts, des

polds,

&c.

Cette cloche pefe dnuí.e

milli~rs.

.

M

1

LLION,

f'.

m . (

Arithmltiq.)

nombre qui vaut

di~

fois cent m ille ou m ille fois r¡¡ille .

f/oytz.

AR¡TH~IÉ­

TlQUE

&

CHIFI'RE .

M

l LP, (

Glog .

tl>t& .

&

,.,od.)

par Srrabcm

M;, ,.,

&

d;ms PiiRe

.Milo;

)le de 1',\ rC!hcpel au no r?. de l'il,e dQ

C andic , qu'elfe regarde,

&

an (ud-oue!l de 1 tle de 1 A r- .

~~nrorie,

dont elle eO

a

3

mi ll~s.

C erro !le ,

fi

parf.tit.l!menr décríte par T onrncforr, e!l:

prefque ronde,

&

a

enviran

6o

mllles de

ra.ur

; el

k

elt

bjen ¡:oltivée'

&

íon port' qui etl un des meillcnrs

&:

des plus

gr~nds

de la Méditerranée, í'crt de retraire

ii

rons les barimens qui vont au L evant ou qui en revien• _

nent ! cor elle eO fittiée

a

l'entrée de I'Archipel, que les

aurlens connoiJToi<ot fous le nom de

mtr

Eglt

.

L e

Li·!ilo,

enmme dit Thncydide , quoiquc petite, Put

rrcs-contidérable daus le tems des beaux jours de la G re–

ce; elle jnuiJToir d'une entiere liberté

700

ans

~v'fint

la

fan¡eule guerre du

P~lqponn~fr

. L es 1\Jhénfens

y

ten'–

terent lnu¡!lement deux detcemes,

&

ce ne fut qu'a la

rroifiemu <¡u'ils

y

firenr ce maflacre •>dieux dom p3rlent

le

mérne

Thucydidc, D iodore de Sicile

&

Strabon .

C cue ik tnrpba, com rqc te utes les autres de

1'

Arch!–

peJ, fou s la dominarion des Romains ,

&

en(uhe fnus

cel le des en¡pereurs grccs . Marc

Sanud~,

premi<r duc

de I'Archipel, joignir ltt

M ilo

en

I~oy

au duehé de

N a–

>ie; mais Barbcronlfe , caplran bacha, la íoutnit,

~vec

le

dqché de N axie,

a

I'empire de Soliman

!l.

C ette ile abonde en mines de fer, de foufre

&

d'~·

lutJ; il fau r

1~ r~garder

comrne un bboraroire namrel,

o

u

continut!llement il fe prépare de l'efprit de

fel,

de

l':ilun, 'du foufre par le moyen de l'eau de la mer

&

d~

fer des raches. 'T'opt cela

~n

mis en rpouvemenr

~ar

des bratic!rs que. le fer

&

le foufre

y

exciteot JOUr

&

nutt.

·L e rocher fpongieux

&

caverqeux qui fcrt de fonde·

n¡ent

~

ceue ile, efl comme une ct'pece de poele quien

~c haurfe

doucemept la ¡erre,

&

lui l':lit ¡>roduire les metl·

l~tus

\'lns, les meilleures ligues

&

les mclo ns les pl u.s

d~licieux

de

1

1 Archjpel. La feve de

actt~

rerre

e

O ad!TI'"

rabie; les champs ne s'y repofen! ja11Jats , La

premt~re

année on

y

feme du froment, la feconJ e de l'orge,

&

la troifiente o n

y

cultive le coron, les légu cues

&

les

melons; tour y \•iem

p~le-mcfe .

· La

éam pa~ne

di

char¡:ée de tomes f,>rtcs de biens

e):

de gibier ;

01~

y fait bonne chc;re

ii

peu de frai$: le

priu–

ra;p>

_y

olfrc un tapis

admir~ble ,

parfem6

d'aném."~es

fi tnptes