M I'L
•. H e(l
vifible <joe
tnndis rque le v:ilífeali fait
fou.~
on
m~
me rhumb un certain ahemin de peu d'étendue, par
exemplc erais
a
qu~cre
licues, l'e[pace qu'il décrit efl rée\–
Jement
a
l'eCpace qu'il décrit en
loHgitud•,
comme le
fi11u<
tqtal el! au linus de L'angle confla11t de la route
avec le méridieu . Cetta proponion donncra facilemem
les
mi/leJ de
lon.~it,.di,
qui ne
fon~
que la {i"mrne de ces
dernirrs e[poceL
Vuya.
DEGR É
&
NAVtGATIO~ .
(Q)
, M 1
L LE-fE U
1
L LE,
,.,¡¡¡,
.fulium,
C.
f. (
J3ot~n.)
genre de pla nte
:l
fl eu r radiée, dont le difqtte ell com–
pole de plulicurs fteurons'; Ja couronne
d~
celte ft eu r efl
forméc por des demi-fl eu·rons qui f<mt p.,fés fur des cm–
bryous,
&
fotHenus pn un cal ice écail feux,
&
prefqoe
cy lindriq uc. Ces embry ns dcviennent dans la fuite des
femences minces : A¡oute2 anx caraéleres de ce genre
que les découpures des feui lles font tres-pedtes ,
&
gue
les tl,eurs nai!Tent en bouquecs fort ferrés. T ourncfort,
i~tj1.
rei
btrb.
V oya.
PLA NTE .
.T ournefort compte oeuf efpeces d" ce genre de p •n–
te,
d'ent;e Jefquelles nou s décrirons la com•nune
ii
fl eur
blanche, nommée par la plil part des
B.n~nillcs ,
mil/e
fo–
Ji"m
'Vlllga" album ,
&
par
les Anglois,
th• common
.whit•·fiowerri yarrow
.
Sa racmc ell Ji,;neulc, ti breufc, noirfttre, traljante. Elle
jeue des tiges nombreuf"s
3
la
hautcur d'un pié ou d'un
pié
&
demi, roides quoique
m
nues, cilyndriqucs, can–
nelées, \'Ciues , rougell rc'i ,
IIH>C:It:u[c,
&
r::unellfes vefs
Jeurs Ú>rnmités . Ses fcuillcs font ran)\ées fur une
ctne ;
découpées meou '
rdfemb11nces en quelque maniere
a
celles de la camomille, m•is plus roides, ailées , ou re–
préfelllant des plumes d'oifeanx , d'une odeur agréable,
&
d'un goOt un
pe
u acre.
Ses fl eurs naiffent
a
In cime des branches, en ombel–
les ou bouquecs fort ferrés , r nds . Chaque fl"ur ell
p;e–
tice, rodiéc , blanche , ou un pea purpurinc, odnrante,
fo ucenue par un calice écailleux, cilyndrique ou oblong.
L orfque les fteurs font tom ées , il Jeur fuccede des fe–
menees menues. Cene plati!C croit prefqu e par-tnlH, le
Ion., des
gra~ds
chemins, dans les lieux incultes, fecs,
daos les cimeJ iercs
&
dan~
les p:lmrages. Ell e fl eurit en
Mai, Juin ,·
&
pendant tout l'écé .
Elle efl un peu acre, amere,
&
aromat:que. Elle rou–
git conndérablemen t le papicr bleu'
&
fes fl eurs don–
nellt par la dcllilhtio n une huile fine, d'on bleu foncé .
Les tleurs de camo:nille en
dp~nent
au
(fi
,
mais je ne
.fache pas d'amres plantes qni aienc c: tte propriéré tin;;u–
here .
· On regarde avcc raiC.>n la
mil/e-f• tti/1,
comme vul–
iléJatre
&
aflnngcnte;
en
conféquencc on l'emploie in–
t<!rieu rcm.enr pour arr.éter
rour~s
Cortes d'hém
>rrh~gks.
D am
c~s
cas ,
.l'e~périencc
a
prouvé qu'une torre déco–
élion (
&
non
po<
une limpie infufion) dé tome la plan–
te, raciu"
&
feuille' , efl la meillcurc méthode. On np –
pliy ue ceue décotlion, ou Jo planee fraichernent pil éc,
fu r les plaies ou fur les collpures ,
&
elle y fart des mer–
vcilk s; d'ou vient qu'on appelle vulgairc ment la
mille–
feu ille,
J'herbe aux voiruriers, aux
r:harpemiers, paree
qu'elle n:a pas moins ce verm pour arrPter le fang des
coupures, que la hrunelle , la gronde con!oude, l'orpin ,
&
quclques autres planees cmpl oyées a cet ufage .
( D .'}. )
MILLE-Ft:UIL,T. E,
( Chirn ir , Ph.rmnc.
&
M at .
mlti.)
c:ue , pl~nte.
a nn¡:
o~eu c
f,me,
&
une (avcur un
peu acre
&
amere; elle donne daFrs
la
diflillation avec
l'eau une pecico quamité d' hoile elfemielle de coul cur
blcue; el le
el l
.analo~ue
en cela avcc la camomille, ní·cc
laquelle elle a d'
aill~urs
les pl us ¡;rands rapports .
M .
Canl¡cufer obfcrve que l'huile de
mil/e ¡ , ,;1/e
n'a ceuc
couleur bleue que lorfq ue
13
plante d'ou on l'a rerirée
avoit cru dan,s un tcrrein fenile
&
char$lé d'engrais ,
&
que _ce! le
_q~ri
éJoit fnur_nie par la
m
eme plat¡ce' qu'on
auron cuecl he d•ns un hcu lec
&
rablonneux, écoit jau–
nilr re.
On emploie en MéJecine les fl eurs
&
J'herbe de ceue
planee: chacune de ces panies fournit les memes prínci–
pes
-lc
dans la méme proponion; fdon les anal yfes de
Cartheu(ér
&
de N eu mau, feulement l'herQe les donne
en pl us grande quancicé ,
¡..a
mille:foúlle
cient un rang diflingué parmi le> plan–
te< vulnér•r•es, ré (olutt ves
~
aflringcntcs; elle cfl cé–
Jébr(e encare comme anti-épileptiqoe, fébrifu¡¡e, bonnc
coOtre l'aflhme, ami-pcflj)enticl le , propre
a
pré,•enir l'a–
yortemrnt; mais (on ufagc le plus ord inaire; loit incé–
rieu r, foit extérioor, 'efi contrc les hémorrhagies, les
¡•laics
&
les ulceres; encare ce deruier emploi cll -il ab–
fo lu ment [o¡ ti hors du fcin de J'art, comme P<efq uc ton–
res les applicacions de p)antes dans ces cas, qui nc font
plus
pr~tiquéc~ q¡¡~
par les payfans
&
les bpnnes fe mmes.
La
mille-j'e:.ille
fF donne intérieure¡ncnt ou en faifan¡
r
MIL'.
bouillir une perite poignée daus un bonillon, ou fous for–
me_d'infunnu théiforme. On pem auffi la réduire en pou–
dre
&
la do(e en efl d'environ deu x gros.
fr. Hotrmno nous a lailfé une longue differtation fur
la
mi//efeui/1,,
qu'il vante principalement contre les af–
feél ions fpafmodiqucs, qui fom accompagnées de vives
douleurs;
&
c'eO
la la fe ule chofe qu'il acfure d'aprcs fa
propre expérience; il ne fondc toutes les a
m
res mdveiJ–
ks qu'il en publie que fur le· témoig nage des aureurs
ermc
l~fquels
on peut dill in¡¡uer Schaal, qui en célebr:
beaucoup l'u fage comre la paffiQn hypochondriaque. On
rotire une eau
diflíllé~
fim ple de la
mill•·fe"i/1,,
qu'on
précend pofféder émmemmenr
fes venus amifpafmodi–
qucs, ner vincs , urérines, fédat ives,
&c.
On prépare un lirop avec le fu e,
&
ce nrop renfcr–
me
a
pcu prcs le> memes propriétés que l'infurion
lt
liu-rou t cel!es qui dépcndent
princip~lemcnt
des pa;ries
fixes, fave>rr la venu vulnéracre aflrrngente, réfolutive
mondifiante,
& c.
'
Les feuilles de crtt• plante entrent dans la comr-on–
rion·de l'cau
vnlnér~ire ,
du baurne \'Uinéraire,
&
de J'on–
gucnt mondificarif
,¡,
c.pio. (b)
MILLE-FLEU RS, EAu DE, c'efl ainn qu'on ap-
pelle les piffat de vache .
•
. M!LLE-GRAINE,
f.
f.
(Hi(l. nat. B ot.)
c'ell le
prment .
Voye:t:.
PrMENT. Tournefort l'a rangé parmi les
chénopodium, ou pares d'oie.
MILLE_NAIR_ES, f. m. pi.
('l'hlolog. )
feéle dn fe–
cond
&·
tror neme heclc, dont la croyance éwir que
J.
C.
revicndroít fur la terre,
& )'
régncroit l'el'pace de miJle
ans, pendant Jefquels les fidele> jouiroient de rouces lar–
tes de félicité; temporelles;
&
au bout duque! tems ar–
riveroit le
j u~ement
dernier . On les appelloit auffi
Chi–
liafla. Vo ye;¡;
CH JLtASTES .
L'opinion des
fl'lillenairo
ell fort ancienne,
&
remon–
te prefque au tem< des
Ap6
es. Elle a pris
fo~
origine
d'un palfoge de !'apoca) ypfe cntendu !rO?
a
)a lettre OU
il efl fait meucion du regne de J . C . fur la terre. '
L'opinion de
S.
Papias touchant le nolLVeau regnc de
J.
e .
fur la terre' apres la réfurreélion' a écé en
\'0-
guc pen\lanr prcs de trois liecles , ava
m
d'eue caxés d'er–
reur , CQmme on J'appreod
par
la leélu re de l'hÍfloire
eccléfiafl ique . Eii e a écé adoptée
&
r.rivic par quauticé
de peres de
1'
Egli(e des premiecs
fi~cles ,
tels que S. Ire–
n~c ,
S. Jufl in man yr , T erwlien ,
&c.
m1is d':rutre part
Deni~
d'Aiexandrie ,
&
S. Jeróme 011t (onemenr com–
batw cet<e imaginade n d'un regnc
de
míl!e ans.
D iél.
á~
rrlvo¡¡x.
.
. Quel ques ameurs parlent encare de certains
M illtllai,
ru ,
3uxquels on
don
na ce nom, paree qn'_ils penfoient
qu'i l
Y•
a·voit en enfen une cciTation de peines de mille
en mille nns .
·
MILLENIUM,
ou
MILLENARE ,
millénaire, ter–
"'e qui, lignifie
a
la lettre un efpace
de
mille an .
11
fe
die principülement du prétendo fecond événernenr, ou
regnc do
J.
C. fur la eerre, qui doit durer mil
le
ons , fe–
ton les défenleurs de cene ooinion.
1/o;••:t:.
M
!LLENAr-
RES
&
CHJLIASTES !
.
- Ce 111vt efl
l~tin,
&
cbmp6fé de
mil/,,
m>l!c,
&
d'
a~, ..J ,
nnnée . M. Whifl on,
en
pt.r ncurs endroits de fes
écrits, .a
t~ché
d'oppuyer l'idée du
mil/,narium.
Seion
(i)n calen) ,
iJ
anroit dO commencer vers J'adnée
1720.
M
1
L LE PERTU
1S,
r.
m
brpericNm,
(
Bot. )
genre
de pbnte
a
fieur en rore ' co mpofée de pluficurs pétale•
<\irpo!ees en rond. l,e pill il
l'vn
du calice, compo(é au ffi
de plufieurs feuilles,
&
dc\'Íent daos la fuire un fruit qui
a ordinairement trois angles , il efl aum rcrminé par crois
pointcs ,
&
divifé en trois capfules rem plies de fe menees ,
qui. fo nt pour l'ordinare pee ices. Ajoutn
~ux
caroé1ercs
de ce genre, que les feuil lcs nai(}<:nr par paifes
a
f'en–
droit des ncends de la
tige.
T ourncfo n,
iHjl.
,.
.¡
hcrb.
Vo:tn
PL!\NTE .
Ce genre de plamc eil trcs-écerl\iu; car M. de T our–
nefnrt en compte
22
elpeccs
r~ns
parlcr de cellc qu'il
rrou va en voyogeant <le Sinope
a
Trébiz<•nde,
&
qpi
fervic
3
::tdoucir fes
cha~rins ,
d.tns un puys oü Pon ue
v\,yoit ni gens, ni
b~tcs.
IJ
a décric cene helle elpece,
rous le
110 10
de
mil/,patltiJ
oriental
a
feuillcs de l'hcr–
be
:i
écernucr,
ptarmicte
ffJ!iiJ ;
mais nous ne pouvoos
parler ici que du
mil!~ptrtltiJ
commrut
de nos con
r~es ,
ton nom Jacin efl
hJDu icltm 71ttlga",
dans C.
!3.
P .
179 ,
&
dan's
les
l.
R.
H .
lH ;
en an¡;Jois
th•
n"'1-
mm ye/lo<:J·ftowerd S. :'Jobw's-wurt
.
La
r~cine
de certe elpece de
millr:>utuiJ.
efl 6brcn re
&
jauu1cre. Ses ti¡¡es font nombrenfes , roide<, )i¡¡neu–
fes, cylindriques , rl>n¡¡dtres, brnnchnes , haut•·s nlJ mains
d'une coudée. Ses feuille< naiffent deux
a
deux, oppo–
fé~¡, fan~
q1rcue, lopgucs .d'un dcmi-pouc-<:
&
plus, l3r-
ges