MIL
D•
UIH/'
dn Romai111.
L'endroit ou s'ob(ervoit le
plus euaemem la difcipline mrlitaire, écoit le catnp. Les
llrm~es
romaines ne patroient p1s une feule nuit !ims cam–
per,
&
il;¡ ne livroiem prefquo jamais de eombat, qu'ils
n'euíTcm un camp bien fortifié pour fervir de retraire
Cll
c1s qu'ils fuíTcnt
vain~u•;
ce camp étnit prcfque tou–
j .,urs quarré, il
y
en ovoit pour l'été
&
pour
l'hiv<r.
Celui d' été étoit quelquefois pour une foule nuit,
&
il
6'appelloit
log_u,olt,
au moin> daos
les demicrs
terns
lorfqu"ils étnient faits pour plulieu'rs nuics, on k s ap–
i'elloit.ftntiva .
L~
camps d'hiver éco'ent oeJUCOup micul
munis que ceut d'été . Auffi Tice·Live, on parlan! de
leur coultrudion, fe ferc de cette e ( pre(fioo,
.rdificare
hybrr>t<~,
lib. X XVI. cap.
;.
11
y avoit un a¡fenal, des
boutiques de toutes fortes de méders, un hOP.ital pour
ks malades , outre l'eudmit nommó
procoflrium ,
ou
l!toient les goujats, les valets ,· le> blanoh1fftufes
&
a
u ~
ttes geas do cette efpace . 11
y
r6gooit UII ord re
&
une
police admirable> .
La forme de cas camps d'hiver a été décrite par Jufle·
Lipfe , 11 ñous apprend que le camp étoit féparó en deux
parries, par un chemin fort large
1
daos la parde fupc!rie!lre
~toit
la teme du géncral, au milieu d'une place large
&
«¡uuróe. La teme du quefleur ócoit
3
la droite do oello
du géncral,
&
:1
gauche ttoienr Gelles de fes lieucrnans .
V is-a-vis écoit une place ou les denréos fe vendoiom,
, ou l'oo s'alle mbloit
&
ou l'on donooit audience aux
dl~urts.
L es tribuns a\·oient leurs teneos
plr~tori,m,
pres de
celle du géneral,
&
ils étoienr fi x de chaque c6té, ayant
chacun un chemin qui conduifoit
aox
endr
0
its oi¡ les
légions étoient poOéos . L es officiers gtncranx dos alliés
o!toient au
m
311
nombre de lit de chaque cét6 •
&
avoient
pareillemont un checnio qui
les conduifoit vcrs
leun
uoupos.
La partie !nftrioure du camp
~toit
divifc!e en deux au–
rrcs panies, par un chemin qui la traverfoit,
&
qui des
deuK cOtés aboucitroit au lieu ou la cavaleric eles légions
o!toit poOée. Lorfqu'on avoit patré ce chemin, Qn trou.
voit les criarían>, oeut qu
1
on appelloit les
princ~s,
prill–
fipa ,
&
enfuice les piquiers dont la cavalerie
&
Jlinfao–
tclie dos alliés étoient ft parées. Les velites avoiem leurs
pofles prcs de la circonvallacion.
Les temes des foldats étoient le plus t"ouvent faites de
peaur;ji(b
p•llibuJ hi<>NJ-.,
dans Flor.
l. XI. cap. xi;.
c'e(l campar durlnt l'hiver . Elles <:coiem tendues avec
des cordes,
&
c'efl pour cela qu 'on les appellalt teneos,
ttMtoria.
O
o employnit dos planches pour les temos d'hi–
•er,
a
fin qu'elles r6fiflatrent davamagc.
11
y
avoit dnns
chaque tence diK foldats avoc leur ohef,
&
ces
rentes
s'appelloi~nt
c.ontltbtrniiJ.
Lo ca:np étoit environné d'uno paliffade,
vallu>n,
qui
de cous cOtés étoit
éloi~aée
des remes de deux oens
pa1. Cecte palilfade
étoi~
fortnéQ d'une él 6vacion de ter·
•·o,
&
de pieux pointus par en-kauc. Chaque ihldat avoit
coucume de poner erais ou quaere picux,
valli,
&
m~me
davantage; T ite.- L ive,
/lb. X XXIII-. cap. v.
en a
faic la doCcripcion aveo exaélitude. Ces palifThdes avoient
f!Ois
OU
quatro plés de profondeur, a•moins que l'enne–
m i ne filt proche; auquel cas on les fai!Oit plus hautes;
elles étoicm défenduos par un toíT6 do neur piés
de
pro-
fondcUF·
&
de do u
te
de largeur.
·
Le camp avoit quatre parees qui avoieot chacune leur
nom .
La premiere s'-appelloit
prltDTinz~•,
&
étoit or–
dinairemom vis·i ·vis l'ennemi. La porte
tlúuman•
éloit
i
1'oppoffte.
On
l'appelloit ainfi paree qu'·clle étoit
la
plus éloigoée des dixiemes cohortes qui
avoi~nt l~urs
forties par cene porte . D es deux cOtés étoicnt les por·
tos appeilées
priMci.paln
. De plus, il
y
avoit dans
le
camp
crors rues
de
trner!e
&
ci11q grandes . La prernJere
ruede
traver.fopalfoit au·dcíTus do la teme du &énéral,
&
13
der
niere cllupoit les cohorte< en deux parues égales .
C~ll•
du mllieu s\appelloit
principitt:
c' étoit l.a. ou l:s tri–
buns reodoient la iufl ice, ou éwjent les autels, los ¡:or–
trai~s
des empereun, les principales enfei¡¡nes des légions.
C'étoit:la encare qu'on pr6toit fermcnt,
&
qu'on ett–
cutoit
les coupoblcs. Enfin , on
y
oonfervoic comme
daos un lieu facré, l'ar¡¡ent que les fokllm
y.
~voieot
Mpefé.
Voi la la def<>ription de
J
uf!e· Lipfe dont on vaQto
l'exaeli1ude¡ écpendaot je crois qu'au
mot
L ÉGJQs,
le
leéleur trouvera qudqur chofe de beaucoup meilleu,r qui
\•ienr de maiu de maitre ,
&
fans lequel oo ne pout fe
former d'idée nene d'un camp des Rlomains. J'oju'ucq
ici que le>
trav~u x
s'y
faifoicnL fous l'inipea ion des tri–
buos
&
amres oOJciers fitpérieurs, par cou.s les foldats
de l'>rmte . Dans le tems de la
républi~ue,
le général
11'exemptnit quo
quelqu~s vetér-_o~
de cette befugne; mai!
7'qll(~
..x-.
.
.
MIL
des que eette erem?tion vint l
!'aeheter fous
les
otnj
pereurs, on
y mit l'enchcre , le camp ne fe fortifia pl us,
le l_uxe
&
la
mollel.fes'y immdu icireut ,
&
le¡
Bubare~
la
torcerent
fans peme&
fans péril .
Pour compléter ce difcour;
f."ur
la
..,;¡¡"
des Ro–
maias, il me reíleroit
:l
parkr de lour
dilc1plin~
militai–
re, cn· tant qu'<llo conr.lle dan>
le ftrvice
les excrci–
ces., les lois, les_récornpenles, les peines
&
le congé:
mars ce .,afie futet demand" lln article
i
part.
Voya;
done MtLtTAtRJ!,
di[cipliH• du Ro>nai111.
( Lt Cht–
valiu
DE '}.AVCOVRT
)
M!L!CHIUS,
(
Mythol.)
furnom qu'on doonoit en
quel qU<S endroits
a
J
upiter
&
a Bacchus. M ais
l'ori.:
J~ine
de ce furnom , quo quelqll'un nous l'apprenne.
(D.
'}.)
M
1
Ll
EU,
f. m. (
Mlch<~n. )
dans la Phllofnphie mé;
chanique, lignifiQ un e(j>ace mattriel i ·travers lequel pafTe
un corps dans fon mouvemeot , ou er¡ général, un efpa•
ae matériel daos lequel u
u
corps efl placd, foit qu'11 fe'.
meuve ou non
.
·
Ainfi on imagine
l'~ther
comme un
mi/in<
dans le-'
quel
1~>
eorps célefles
fe
meuvent.
Voya.
ETHER.
L' A ir cfl un
, ¡¡¡"'
dan; lequel les corps fe meuvent'
pres de la furface do la terre.
Voy•z.
AtR
&
A
neo-'
SPHERE.
L!eau efl le
miliot
dans lequel los poillons vivent
~.
fe meuvonr .
Le verre en fin efl un
milieu,
eu
~gard
A
la lumiere,
paree qu'il lui perrn<r un
patra~e
it-cravers
Ces
poros •
Voy•t.
VERRE,
Lu~fiER !' , RAY O ~ .
L a denflcé des parcies do
milu!J,
laqqelle retarde le
mouyement dos corps, efl oe qu'on appelle réíiílancc da
militu. Voy <>:.
R É& ISTA SCE,
&f,
MtLcEu ÉTH ÉRÉ. M. Newron prouvQ d'unQ mankre
cres-vraiflemblable
1
qu'outre
k
.,.¡¡,..,
aérion particulicr
dans lequel nou; vivoos
&
nous rtfpirqns, il y en a Ut:J
autre plus répandu
&
plus univerfel , qu'il appelle
mili<u
ltMrl .•
Ce
~¡¡¡,,.
efl beaucoup plus rare
&
pl!l~
fqbt\1
qqe l'air;
&
par ce moyen il palfe libreineot <i · travcu
les
pore~
&
les autres interOicos
d~s
autres
miluN.Jf,c5!;
¡¡,
r.épaod daos
tous
l~s
C!Orps. Cet autour
peufe que
clefl par l'lmervemian de se
milieu
que fom.pr9Jui¡s
1•
plupalt des grands
ph~nomenes
de la nature.
11
puolt avoir
r~cours
a
ce
mili•u,
comme au
pre"
mier reíTort de l'univers
&
a
la premiere de toutes
lea
forces.
11
imagine qu
e fe> vibratinns
loot la cau
fe
q11i
répaud la chalcur des
cor.pslu tl)ineu¡, qui con(erve
llc;
qu·,
~ccro1t
qaqs les.
c~rBschauJs l'incenfité de la
c~a·
lenr,
&
qui
1~
commnniqno des corps chaqds
~u~
corps
froids .
Vayn
0HALEUR.
·
11 le re6arde auil\ 'commo la caufe de la ré8exion, dt;
la réfraaion
&
de la dilfr38ion de la lumiero;
&
11 lui'
dnnno des acces de tacile rédexion
&
de faoile
tranr–
mi~on,
etfer qu'il attribl\e
a
l'am 1a ion: ce
philofoph~
paroi t
m~
me infiouer que ce
,ilim
pourroir c!tre la four–
co
&
la caufe de l'amatlion elle-me me . Sur quoi
voy•~
E<HER ,
LUMIERI! • RÉF LEXIOS • P.t FP'II.ACTION •
ATT !{ AOTIOS , G RA_\'IT É,
&c.
11
regarde auffi la vifion cornme un elfet des vibra–
cions de ce
m~rne
mili.u
excité~s
au fond de l'reil par
les
ra~on~
d·e lu:niae
&
porcées. de-lit au
ftnforzu~
a-lravers les
fihlrt,~eos
des netfs apliq ues .
Voye::. V
tStOlf.
• L'ouie dépendroit de méme
de-.
vibracions de ce ,.;.
¡;.,,;
ou do (\Uelques aucres excitées
pa~
les vib,aci.ons do
t:-air dans les Ilerfs, qui
ft>~;vcnc
it
cett~
(_enfa\i"Jl
&
por–
tées
a
u.
fenforirm•
a-crav.ers le>
tillrncm
d_e ces, nerf¡,
&;'
a¡n
fl
des aucres (ens,
&
<.
·
M. Newton
con~r¡it d~
plus que les vibrst ions de elj
méme
mi!le
u,
ox.cit~es
daus le cervea,u
a
u ¡:rt de la
vo.~
lonct
&
porcées de-la daos les mufcle> i,tra_ver¡ les
6-
lao:>ens des nerfS, cont>raaent
&
dilat.en~
les mut'clos,
~
peu.ven,t par lit c!tro
la
c-anfe du.
m,nuvecner\t m.(\l'cu.laire.
fl'oy_<:t:.
Mu-se
LE
&
MuscuLAtRil.
Ce
militu,
ajoute M .
N e~ton,
n'efl-il pas phu
pro~
pre aux m•>u vcmens céleflcs que celui des Carté(i.cns qui
toll)plit
e~a<':lemeuc
eout l'efpace,
&
qu.i c!tant beaucoup
plns denfe que
\'er,
ci-.>ir rélifler dao,:ancage?
f/oy•z.
MA·
TIERE SUBTILif.
Si-
quekt.u'un,
continue-t·i~,
dernando't comment
e~
m_ili.u
pe.l\t c!cre
fi rare, je le prierois, d.e
11'\'?"
c6tt,.
de tne d1re aomrnent dans les régions
fuptneu res de
l'achmofphere , l'air peut c!cre plus que
·~
fois plut
rare que l'or; comrnent un c;orps
t lcélrrqlje pou.t,
a~
rnoyen d'unc fin1pl<: friéHoc1, envoyer hors de
lUI
un~
matiere fi
rare
&
fi fubtile
&
cependant
fi
puiffante,
que quoique fon tmiffi ,m
~'altere
point fenliblement le
poids du corps , elle fe rtpande cependanr dan• une
fph~r~
de. deuJ piés de diameuo,.
&
'l!!.'clle (o11leve d«. fro•l.o-
fff
~