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MIL

-'J_rc¡;e.

ll

~UI\ÍVJ·

íoo eíprit

p_~r 1'6t~ct~,

&

par

ltS vGnges.

J I difoit quelquafoi•

~Y

oír

q)¡[grvá,

que la chofe' la plus

facile érqit

d~

confeiller aut·rui,

&

que la plus forte étoit

ta néccffité.

11

ne votüut jaJTlaÍ& fe marier,

&

élud~

tou·

]ou rs le

follicitatipos d.e la mere , en lt¡i r6pondant lorf·

9u'il étoit jcmne, il n'dl

p~s

enca re tems;

&

lorfqu'il

cut atteint un certain lge,

il

n'cll

plus tetn ,

11

fit

de

tr,i:s·bel)es

découvertes , ~¡l

A.ll

ro¡JOmie,

&

prédit le pro·

n11er

dan~

la Grece, \¡:s

éclip,f~ d~

!une

&

de

fql~i l

.

E n–

tjn , il

fond~

le f¡:éle joniQue.

V(lye:t

IDN'IQUE

A naxi maodre fu t

Con

difaiple.

11

inventa

1~

íphere ,

.ffl on. Pline ,

&

l~s

horlog•s ,

f~l<>ll

Diogene L aerce.

11

Mcrivit

l'ubli~ uité

de l'écliptique,

&

dreff.1 le premia

d~s

cams

.¡éo~uphique~.

11

mourut ver5 la fin <le la

f2

olympiad~,

H O

~11&. ~"ant

J.

C.

Ana.xim~ne

lui

'fl1~céda,

inventa le qdran Colaire,

&

ep fit voir l'ex périonce

o

~ parte,

au rapport de Pliue.

.

.1-jéc~tée

vivoit fons Darius Hyflafpes.

11

étoit tils

d' .O.g¿Íflldre , qni rapportoit fon

ori~ine

a un dieu ,

&

ce fil s étc.>it le íeizieme defcendant; il y a eu pen de prin–

¡;es d'une nobletfe plus ancieune. Hécatée ne dédaignl

point d'enrichir le publ ic

d~

pluficuts

ouvra~es,

entr'au–

tre¡

d' l tiu~raires

q'Aiie, d'E.urope,

&

d'Egypte,

&

d'une

'hi!loire dos événemens les plus mámorables de la G rccc.

Cadmus Rorilforr 4fO ans avan t

J

C.

&

fe dilliu¡;ua

par une hilloire élégante de l' lo.nie. Com111e c'é toit la

pl us anciennc hill oire écrite en proíe chez les Greos

avec art,

&

avec méthodc, le¡ Miléliens qui cherchoient

l

faire honueur

a

leur vil le

déj~

célebre , pour avoir été

le b.,ceau de la Philo[ophie

&

d~

1' A tlronomie, attri·

buerent

a

Cadmus l'invcntion de l'art hillotique en prufe

harmonieufe . lis re

tro mpoient néanmoins a quelques

é~ards;

car avant CadiT¡us, Phérécyde de Scyros avoit

dé¡a publié un livre philofophique en excdlentc profe.

Timothée , contemporain d' Euripide , efl

connu pour

avoir éré le plus habile jo 0 eur de lyre de Con fi eck,

&

pour avoir introduit daos la mq(j gue le genrc ch rornati–

que.

11

aj outa quatre nouvcllcs chordcs

:l

la lyre,

&

la

févere Sparte craignit tellement les etfets de cette nou–

veltc muri que , pour les ma:urs de fes citoyens, qn'cile

fe crut obligée de condltnner Timothée par un decret

public, que Boece nnu s a

conCerv~.

Au¡ oerfonnages illuOres dont nous venons de par–

ler, il faut j•>indre deux mile(iennes encore plns céle–

bres; je ve

u~

dire

Thar~é l'e

&

fpafie, qui auirerent fur

~1\es

les .rcgards de tome la G rece ,

L 'ert rcmc beamé de

Thar~c'A íe,

l'éleva au falte de la

'•anrJct1r, undis que fes talens

&

íon géme lui mérite–

r enr le titre de fophitle. Elle étoit cootemporaine de Xer–

ce<;

&

dans lo tems que ce puilflnt manarque médiw it

la

cou~ aérc

de toute

1~

Grece, il l'avoit en¡¡agéc

~

faire

u fa~e

de fes chormes

&

de Con efprit, pour hii ¡pgner

tour ce qu'elle ponrroit de partifan&. Elle le Cervit

Ce

ion

fe< vceux. vint

a

bout de fé<Ju ire par (es gracos '

p~r

fes

difcours,

&

par

Í~S

dérmrches , quatOf'l.e

a

quim.e d'en–

tre ceux qui avoient la prit¡cipale autorité daos le gou–

vernemenr de la G rece. Elle 6xa fioale.nent les couríes

en Thetfalie, dont le íouyerain l'époufa,

&

elle vécut

~ur

le tróne pendal] t ¡ren[e ans.

Afpalie fuivit fon exetnple daos fa conduite,

da~s

í•s

mameres ,

&

dans fes étnJes. Rile n'é tqit pas moins bcl–

te que Thargé lie,

&

l'cmportoit ' cl)cqre par

Con

favoir

&

par fon éloqueoce. Cort¡blée de tous les dons de la natu·

re, elle fe rondit

a

Athér¡es, o u elle li t

a

la fois <leux

m~tlers

bien

ditféren~,

aelui de

courtif~ne,

&

celni <le fo–

phrlle. Sa rnaif<;>n

~toi¡

¡our+wur un lieu eje <lébaucl¡e,

&

une école

d'tloqt¡eoc~,

qui devint le rendez· vous des

plus . gra ves perfonnoges. h¡'ous n'avons point

'd'jd~e~

de

par<r i> afTortimens .

!\

ípa(je entretenoit cl¡ez elle une trou–

pe de ;eunes cot¡rtifanes,

~

vivo;t

en partie de ce hon·

tCUX rrafia . l\4ais , d' un

~Utre

CÓté, eiJe donnOÍt généreu–

fement d•'s

le~ons

do polirique,

&

de l'art oratoire avec

lant de déecnce

&

de !lludeflie que les maris ne crai–

gn?ie~t

poir¡t d'y mcner Jeurs

f~mmes,

&

qu'elles pou–

voleut

y

affi tlcr fans nome

{:¡.

fans danger.

A

l'9rt d• ¡panier la parqle ,

~

tous les talens,

~

ton–

tes les.

~races

de l'efprit, elle joignoit

1~ pl u~

profonde

con n<

>r lhr~~e

.de la fl. n<'.rorique

&

de la

politi~ue.

Sqcra–

te.fe

gJ or¡OOlt de

d~VOir

lOUteS fes lum iereS

a

fes ioJlrU·

a

iom,

~

lui attri)Juoit l'honneur d'avoir formé les pre-

micrs oratcurs pe fp n tet)1s .

·

·

Entre ceux qui viprem 1

1

écot¡tcr, fes íoins fe porterenr \

en particulier fur Péricles; ce grand hom rne

lqi parut

t\l~e cooq¡¡~te oig~c ~·

flmer fqn creur

&

fa

y~niré.

L cntrepnfe

&

le Jueces ne furent

~u'une

fenle

&

m~rne

eh?

le.

Périclh Cúti!blé de jqre, fut íon dif'ciple le plus

a flrdu,

4

(qu

arroaot lt:- plus

paffio~né.

Elle eur la meii–

Jeqre- part

~

c;eu.e, oraifou

fun,e~re

qu:il

pronoo~a

apres

MIL

lJ

(U«r~

de Samas,

&

qui parut fi belle

a

!Out le mOR•

de, que les femmes coururent l'embratf<r ,

&

le couron.

ner comrnc daos les jeux olympiques.

Pé riclcs gouvernoit Athi:nes par les mains d' Afpaftc.

Elle

~yoit

fa it décider la

~uerre

de Samos, el le tit en•

treprend (e celle de Mégore ,

&

de Syciune . P•rtout Pé•

rieles recueillit des lauricrs,

&

devim fou d' une créa ture

~

mervcilkof•.

11

réfolut de l'épouCer, e<écuta fon dcf–

fein,

&

•écut avec elle jufqu'a fa mort , daus la plut

parfait'e union .

j e

n~

décideraí point ,

c'étoit avant ou apres fo11

mariage .qu' Ai'palie fut accuíée en ;uilice d01 erime d'im–

piété; jc fai íeulement, que l?é riclés eut beaucoup de pei–

ne

i

la íauver .

11

employa pour la j••t\ifier tout ce qu'il

avoit de

bien~ '

de crédit,

&

l'él.oquence.

11

fir pour f•

défenfc le difcours le plu&

~·ar h~t iqne

&

le plus to•Jchant

ql1'il eO t fait de fa vie;

&

il répandit plus de larmes en

le pronno<;am, qu'il n'en avoir

jam·tis

verft! eo parlant

po ur lui-mome. Enfin,

il

eut le plaifi r inexprimable d,

'

r~uffir,

&

d'cn port<:r le premier la nouvelle 3 fa chero

1\t'palie ,

1

Qutl

ho1ShUtr

de faltV t r /e¡ jfJur¡ de

e~

q11'on aime!

Qttdnd

BH

fait,

p~lr

er

bunhett.r

mime ,

'

Se

/'

altacher

plu1

fort"mmt!

( D .

J)

. M 1 L E T OPO L 15,

e

G!o~.

alfe, )

ville limée au1

embouchures du Boryllhcne. On

1>

nomme

a

pr¿fens

Oza~pu;

c'álOÍf

l'uuvra~e

d'nne colonie des M i! étieos,

qui tirent de cene ville le centre de leur commerce ave¡¡

les peu ples feptentrionaux d! ces quattiers.

MJLETOPOLJS, (

Glo~ .

anc.)

t!ll

grec

MtA•-r•.r;.\,r,

vil–

le de Mylie, entre Bithynie

&

Cy·tiquc, fur

l'~tang

d' Anynia, d'ou fort le Rhyndaous . Piine,

l.

J7.

c. xxxij.

parl e de cette ville.

M IL ETUM, (G!or,.

a11e . )

vilte d'l alíe ohez les

Brmiens, aujourd'hui Calabre

ultér i~ure ,

&

d .ns les ter–

rcs . a environ

j'

milleG de Nicorcra vers l'orient t'cpten–

trional; elle fe nomme eucoro

111il<to.

Cctte ville au–

tref,>is habitée par les Mi léficns afi ·uiqucs, devim épií–

copale en

!07) ,

fou&

la métrnpole <te Rhér,io ,

&

efl

aéluellernent tOmbéc en ruines ' en panics caufees par

ks viciffirudes

d~s

te

m~,

&

en

p~nie

par un tremble–

menr de tcrre, qui y a mis le comble en

t6~8.

e

o

J.)

M ILGRE U X,

f.

m.

(Hifl.

>tal. 8 ota11. )

efpeces

paniculieres d'horbes morines,

mtlzrertx baut/j>zn;

les ía–

biJS

volag~s

qui bordenr les cllres de l'adrnirauté de Pon•

bail

&

Caneret fur la cóte du Ponaot, couvrent en peu

d'heurcs des arpeos de terres, qu\

r<u11

íouvent les rneil–

leures

&

les plus fécondes; pour remé icr autant qu'il

ell poffiblt

a

ce domrnage , il y a des c6tes ou les fei–

gneurs

&

les comm urputés fon¡ plantcr unt e[pece de

jonc mariQ , que l'on n<> mme

(Uf

ce reffort

htutdmn

o u

milgrett"fi,

qui

vi~nnenr

atfe1. volontlers fur les lables des

d~nes

qui bl.lrdent la hau te· n¡er; ces j0 ncs don .,ent liea

3

1~ prod~ftioo

d'une

efpec~

de

m<Jqif<

qui cro\t

a

leur

pié,

&

qui par la Cuitc y forme ut¡•

crour~

o

u

il cro!r

de petÍV-1 hcrbes que les

tr'>llp,cau~

y

pailfent,

&

.qui ar–

r<!t.e de cene manie·re le volage des fahles; ain li il ne fa ut

pas fottffrir que k s riverolns conpen t tes

"1'!~nux ,

mais

Ceulemcnt qu'iJ s enl evem ar¡

111eau

cet)X qt)l

font íec;.

M I LHH)D "" M I L L AN,

(GI~~r. ) <<1l~tin

/Emi–

lia,um ,

petite ville de E"rance dans la hanre Marche de

Rouer¡(Ue. Louis X

11 1.

1~

ti t démantelcr en 1629. El–

le efl fur le Tarn, a 7 lieuei .de L odeve ,

120

S.

E.

de

P9ris .

Long.

~o.

fO.

latit .

44·

10.

e

D .

J.)

M ILI A I ~E

FtEVRt;:,

(Mid«i>z< . )

La

ft •vr•

,¡¡¡.,,-.

r•

etl ainfi nommée des pl·rites puilllieo;..oa

v~li :u!es,

qui

s'~levent

priocipllemeqt fur

le,

plrties fupérieures du

corps ,

~

qni retfernblent en qnelqn< forte 3 des

~raíns

de n¡illet . Quelqnes rnédCCÍOS J'appeller¡t

ji<Vr6

..ljicu/•i·

r<,

il

caufe que les puilules font

de~

vdicnk< d'abord

rem

plies d'une Céro (jté !impide , qQi devient enCuite blan•

c.ha

tre

~

prefque de. c<>uleur d< perle.

Q

u~lquefois

les

ffez.•ra

1?Jiliairu

font

conta~ieufes ,

&

fe comtJ)lllliq uont par l'ar¡oucl••ment, par de; écoule–

mens, par la refpirocion, ou

N'

d'autres IJ)•nia es incon·

nues.

t,.a

fievn

miliair.

ell

fimpl~

ou corl)poféc . Elle eli

fimple,

qua~d

il ne

p~ro\t

Cur le corps que des puttules

miliairtJ;

el le e(} con1poíóe, quand les qputons bhncs

i'qot

entrcm~lés

de pnH n!es

parill~ires

rouges .

,Signn .

Gette fieyre

C.:

manif<!lle p9r qne oppref!ion de

poitríne,

accompa~née

de

Úlqpirs,

un ab¡¡ttetAem

excraor~

qinoire des eíprits fans caufe évidonre , d¡:¡ it¡lbmnies, des

3gicstions,

1111

poul, f<>il)le

~ fréqqe~r

, u1¡e

a~aleur inte~ne, avec íoif ou fans (ptf; tcls font les liqnes quJ annoo–

ccut

l'~rupriuu

des ptl\lules

tt¡iliairu;

&

tous ces íymptó,-

.

.

.

.

me$