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MIG

t.a

,.;t,.,¡,,

n'efl

pai

une maladie qui faiTe craindre

pour la vie: le prognoflic confi déré fous ce poiot de

•Qc

n'a pour l'ordinaire ríen de facheux; cependam li

on l'irr!te,

fi

on la combat rrop par des applicnions, par

des top1quc& peu convenables, elle peur avoir des f<>i res

tri:s-funefles ,

e~citer

des tievres in fl ammarolre& , ou faire

per.dre la vae,

~"Omme

je l'ai

·~

arrlver

;i

une da>ne ,

q ur ayam pris la douche fur la

partí~

de la

1~1c

qui t!rnit

tf!ea ée , les doulcurs furent effeaivemcnr. calmt!es,

mah

elles fe

fi rcm rdTent:r avec plus de violrnce pcndant prcs

d'un an au fond de l'ooil f•ns le moindre rel!chc , juf–

q u'a

ce qu'enfin la malade perdir enticrement

l'nla~c

de

cct o:il . Quelquefois la goutte furvcnue aux exrrdmhés

diffi pe la

mitr"i"';

d'autres fois elle fe termine par la

p>aral yfie du bras. qui efl d'aurant plus

a

craindre que les

douleurs

y

parviennent

&

y

a

citen¡ un engourdilfcmcn! .

/\ITtt fouven! elle fe guérit

d'dle·m~rne

par

l 'a~e ,

la

•ieiii~ITe,

le 11erme fócood d'incommodirés, faic di!pa–

rolcre celle·li .

On ne doir dans- cette maladie suendre auculi fecou•s

adr~ment

cur3tif de la Médecine :

13

migraine

doir

~trc

renvoyée aux charlat3ns done l'imrépidité

é~3lc

l'igno·

nnce; rls donnene l1111s

craim~,

comme fans connoif–

fance, les remedes les plus équivoques ,

&

cependnnr ,

pour l'ordina!re, les fucces {e parragent a-peu-pros .

Q uel –

ques.uns tombont dans des acciden<

tres·f:lcheux, ou

rneur~nt

prompremenc vlaimes de leur bifarro orédul!–

lé; d'aurrcs fonr

alTo~

heurcux pour échap.per da leurs

rnains non-feulemem

fans

inconvónicnt. mais meme

quelquefois parfairement guéris: routes ces mabd ies

fi

rebelles

e~igenr

des rPmedes forrs, aélifs, qni opcrent

daos la machine des grands

6:

fubits

chon~omens.

Si le

m édecin inflruir ne les ordonne pas, ce n

1

dl pas qu

1

il

ignore leur

venu,

mais

c'dl

qu'il c;,nnnit en outrc le

dnnger qui fu ic de pres leur

ufl.~e,

&

qu'il cuinc d'cx·

pofer la vic du malade

&

fa proprc réputation

¡

<norifs

incap~bles

de toncher l'effromé charbtan . Quelq l\cs ma,

Jades fe font forl bien trouvés de l'arcérioromie, oc

m~¡nc

fecours emr loyé dans d'autres

a

éré au-moins inu–

tile;

&

il el!

a

remarqucr que les

fqi~nées

que quclques

\llédecins

re~adenc

comme propres

il

calmer le; dou–

lcurs violemes, ne fom que les ani:ner, ellos rendem

les accas de

migrniwt

plus forts

&

pl us long<.

n..

vo–

rniflcmens de

fa~g

onr ét6 quelquef,>is critiques ,

&

on t

toralcmenc emporté la maladie . Les parfans de Franco·

nie

¡¡,

('ervent

~31\S

pareils cas,

~u

n pport de l..,udt;lVIC,

d'\lq

remede llngul!er; lis meqent f11r

1~

parri" f,,l\f!ran¡e

de la

!~te

un pl' c d'érain avce un

pe~ d'e~u ,

dans

1~quel ils verfenc du plomb fondu . Ce mnede,

accrédir~

~ne1

le peuflle, doit avoir' eu quelqnes fucc.i:s heureu x

¡

qui cependant feroic tenté

d'v

rccourir

~

quel e!l le m6-

decin qui daos nos pays

osar

propofcr un femblable fe,

cours ? ppur mpi, je

~onfeilh;¡ojs

i

t\n.

m.al~

de

de (up–

porrer pntlcmment fes do.<oleurs pendant

l'a

cces; li ks

d ouleurs écofent rro¡.> aigucs, on pourroit,

je

penre., les

cahner un

~eu

par l'odeur des

efl~nce_s

3(<Hll3tiqucs. des

.cfl>ri¡s ''olanls , fét!rles, des remedes connus fous le noll\

d'n~tei-hyjUriifllti:

j'ai

co~nu

une dame qu i, par l'odeur

de l'eau de la reine

d

'Hon~de,

étoit venue

3

bouc de

rendre íupportables les

do.uleu.rs

de

m.igrai11t

dom elle

6roit taurmcmée. Les

lavemens

réirt!rés me paroi!Tent

d'autant plus convenabJes, que

1¡!.

eon!l ipaüon efl un

avam-coureur

&

quelquefois au!Ti

1:1

caufe d'un· acces.

Les purgatifs carhorri-ques

fnm

f.oécialcm. nt appropriés

daos les maladies

de

la

1~1e,

ils convi: nnem principa,

lomcm dans le cas ou une indige!lion

a

procuró

le

re–

tour de la

migrailft..

!i<Hs d!l' par.oxyfme, la cu&e radi–

cale doic commencor par

l'émécique: nous avons ob.–

fervt! quo le déraogemenr de l'e!lomac étoit une des

caufes les P,lus ordinaires de la maladie que nous vou–

lons combartre ; nuis

ce

o'cf\

pa~

par fon aaio n

feu.lo

fur l'eflomac que l'émécique peuc opérer

quelqu

~ bon

etfet, c'ell principalemem par la fecoui'IC gén érale qu'il

excite . Je dois

a

ce feul remede la guérifon

d'>~ne

cruelle

migrai:u

dont j'-ai ót6 courmenté pendant.quolque tems;

il ell 1 propos de feoonder l'effet de l'émétique par les

Romacbiques amers, par les toniques, les man iaux,

&

fl{r·tOU!. par

le

quinquina , remede fouvonin daos les ma·

ladie¡ nerveufos, CpaCmodi'loes ,

&

daos les aílctSlions

de l'eCiumac . Oo

pouoroi~

auffi tirer quelque f.roir de

l'application des

v~li catoires,

mais plus ces remedes fimc

violcns

&

décilirs, plus auffi lcur ufage demande. de la

pntdeoce,

&

de la circonfptaion . Lorfque la

rnií(rnint

ell périodique, invétérée,

&

fur·1out héréditaire.,

ces

fe–

couts, quelqu'indiqu6s qu'il

paroiiTenr, fom

raremen t

effical'es . Lorfq u'el:e

efl

ré'cente

&

qu'elle ell

¡._

fu ice

d'une etcrérion Cupprimée, il y. s beaucoup plus 3 efpé–

rqr on peu.t la g\lé.ric

~n

rap.p.ellant

l'~crótion

qui av.oic

Tonf• X,

MIH

.f-01

6té dérangée. M ais de tous les focnun

eeux fu r leí–

quds on doit le plus eomptcr

io nt

ccu~

qu'on ·,;te dll

ré¡;in¡e . Ccux qui font Cujer<

i

la

mi•rai~c

doivem·avec

plus de foin éviter touc

ex c~s,

fe ter;;, le ventre libre,

ne

m~nger

9ue des mer< _de facil e digefl'on

&

qtri n'é–

eham!em pornc, fe garanm des imprctlh>ns de I'Jtr froi.l

fe 11i!l1pcr, baonir, le> chagrín<.

& ,

s' 1l el! por!lnle,

paf~

fer quelqae .re:ns a la

ea~?•r,ne .

A_ ver;. ces précaucions ,

on pe111

élor~ner

les acces

&

en dtmmuer la violence

Mais fur-tom qu'on prenne garde

a

l'ufaue des ropiques ·

tOÜJO<Hs inccnains

&.

fouvem dangcreu.".

( m)

1

MIGR ANE,

C.

m. (

H >(l .

Nat. )

efpeee de crabe de

rner, donr les premieres pmbcs íom demd ées en

mm<:

la erere d' un coq ;

ce

qui lu( a fail donner au!!i le nom

de

co1.

Rondelor,

hifl. áe1 poig: pare.

l.

liv.

XVII

f .

chnp. x v. Voye::.

CRARE .

MIGUEL, SAI NT·

(Giogr.)

ville de I'Amérique

dans la noqvelle Efpagne, dans

la province

de

Guari–

malq, fur une perite rivicre

a

6o

licues de Guari mala.

L onx.

289.

j'O.

lae.

•3·

MI GU EL,

Saine-

(Giogr.)

ville de 1'.'\mérique mé·

ridinnalc au

P~rou,

dmi le gouverncmem de Quimo ,

cjan~

la vallée de P.ivra. C'efl

la

premiere colonie que

les . Efpagnols aiem cu dans

ce

pays-a; elle efl

a

l'em·

bouchure de la rrviere de Cat•mayo

1

1

130 licues de

qqinw .

L011gie.

197·

laeít. mlriátM.

f.

Mr cue¡.,

/'i/e áe Saint-

(

Glo~r. )

l'unc des Ar;ores,

&

l'une des plus orientales . El

k

a en viran

20

licues de

long ,

&

e!l expof<!e aux tremblemens de torre . Puma–

del-Gado en efl la capilale

¿ ,, git.

3f+ ro.

lat.

38.

to.

MIHIEL, SAtNT·

(Gio~. )

1•ille

de

France au du·

ché de -Bar, capitalc du b;illiage du pays d'entre la Mo·

felle

&

la Meufe.

11

y avoir aurrefois une c.Jur fonve·

raine. Elle efl fur la Meufe

a

8

licues N. E. de

BJr

1

14

N .

O.

de

N~nc)',

9

S.

f';.

de Verdun,

71

N .

E.

de París ,

Lq,.g.

13 .

fL

17.

fnt.

48. 38

11.

MlHIR,

f.

m. (

Aniiif. ptrf a,., ) Mihir

ou

Mibr

éroir une divinit6 perfane que les Gr.ccs

&

los Romains

nommoienc

Miehra

1

qu'ils ont c<>t>fon4ue avcc le foleil

1

&

qu

1

ils

001

cru le principd óbjet du culre des Perfes.

M ais ldérodore, beaocoup mieux inflruit de la

reh~iotJ

&

des tnceurs perfanes

1

que rou> les écrivains qui

l'ont

flti~i,

nous en donne une idée forc dilférentc. Les

P.er·

fes , dic·il, n'o(]nt

ui

temple, ni

llarues, ni autds

. l.ls

!r~irem

ces prarlques d'extravagance, paree qu'ils ne p

en•

fonr pas, comn1e les Grecs, q'ue la namre des dieur air

rien de commun avoc celle des hommes.

lis facriliont

a

Jup!rer fur le fomm<t :les plus hautes molllagnes .

&

donnrnt )e nom de 'jupiter

a

IOUie la ciroouférence du

cicl . Hs offren1 oncoro de$ facdfi oes au fo leil ,

il

la lune,

a

la tcrre, au feu,

a

l'alr

&

aut vent<. Tellc

ea,

con.

tinue-t·il, l'ancienne

r~ligion

du pays ; mais ils

y

onr joiut

d<inS la fuite le cnlre de la

V

énus celefle' (IU

u

r~OÍ'C.

qu'ils ont emprunté des A!Tyriens

&

des Arabes. Les

A !fyriens

l'appellent

Mylita,

les Ataht:s

Alyt•,

&

Jr¡

Pc:rli!s

M 1thra .

On

voit par ce

paiTag~ ·d'H ~rodote.,

que le culte de

Mitbra

étoi~

un culre nonveau, emprunté. des écrangers,

qni

a~•oi1

pour objec non le foleil, mais

b

Vénus céle·

fl.:,

príncipe des

gén~rations,

&

de cene fé-con6itf par

laquelle les plames.

&

les animaux fe

perpécucn~

&

fe re•–

nouvellent .

T cllc e(\ l'idée que les

anci~;ns

nnus donnent de

la

V

énus Uranie ,

&

cel le qui

t~Spond

aux dilférens noms

fous lefqu els elle étoit défignéc .

MaoNitáta

dans le fy..

rien d'aujourd'hui, !ignifie

mere ,

geniuix:

daos l'ancie11

perfan , le mot

m;bu

ou

n~ihio, ti~.nifie

a1nour,

bi~nveil~

'""". D e·

la

vient le

nom

de

M ithriáau,

ou plus ré..,

guJiorement

MlherrJ~

tt,

comme il fe lit fm une int'cti·

ption ancienne , ain!i.

q.ue

.

dans T acire :· c'cCI en perfan

>lfibia. dad , amour de-

. la i

H/Iic...

Le nom

d\ ttitiA,

em–

ployé par les Arobes, délignoit feulemcnt

le

f-e1e de

V·éntts U ranie:

1/ab.,t•,'

ou

Alila.e,

étoic encure au t.<ms

de Mahomer, le nom géneral des d-éciTes

infétieures '·

fi lies du D ieu

f~préme

, doot il

repro~he

le culte

.a

fea

()Ompatrioces .

Le

mihio

des Perfes ,

p~is

pour

t"

nom de l'amour,

fer.c imem namrel qui e!l le. princtpe. de. l'unioo

&

de la

féc01tdirb des ltres v!vans, convienr patfairemcnt a

ve

e

l'idée que les anciens aYoient d• la

V

~n~s

U ranie. Por –

ph)lre a!lore. que le Mith'a des' Per fes

pt6-!i·1~>it

au1

g~

né{ations,

&

ti

rapporce

a.

aerce idée tes d·lférens aun:

buts joims

a

la repréfemacion do Mithra daos l'anrre qut

lui

óroi~

confacré; anrre mytlique , dnnt nous

voy~>ru

une

itm~e

fur quelques bas reliefs

&

fur quelques

pre~-

res gr3vées.

.

.

Quniou'i certains

é ~ards

le foletl pu,ffi:

~!le

confiJér-e

comme

le

pcincipe

&

1& cauCe pbyfiqu.e de tputes les

~d·

E

e e

nér¡..