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MIO

Wil fon

rel qu'on le fail aujourd'htiÍ", a · ordinairement

fon

foy~r

.a

la dillance feulemenr_d'en viron la cinqua.n–

lieme partte d'un pouce; par coniC!quent ti groffit le dta–

m etrc d'un objet quatre cent fois,

&

fa furface cent foi–

:x anre mille l'ois.

Gomme cette rabie a érl! calcult!e en nombres ronds,

elle en

(j

facile' que quiconque fait divifer & multiplter

un petit nombre de figute¡, pourra la compreodre aifl!–

m ent.

Cette

m~me

rabie peut fervir ii calculer la force des

-verres du microfcope double; d'autant qu'ils ne gro ffif–

fent guere pl us que ceux du microfcope íimple de

M .

W ilfon ; le principal avamage que ·l'on tire de la com–

binaifon des verres, en de voir un plus

¡:rand champ ,

o u une plus grande partie de l'objet groffi au méme degré.

D e la grnHánir riel/e áu objeti vus par /u microfco –

pu .

Ce n'en pas aff<"t de cono irre la force des lentii–

Jes des microfcopes' il faul encore trouver quelle en

la

grandeur réelle des objets que l'on examine lorfqu'ils font

exceffivemenr petits; car quoique nous fach ions qu'íls

f ont groffis tant de milie fois, nous ne poqvon5 parve–

nir par cene connoiffance qu'a un calcul imparfait de leur

-véritable grandeur; pour en conclure quelque chofe de

certain, nous avons befoin de quelque objet plus grand,

dont les dirnentioils nous foiem réellement cpnnues ; en

effer, la grandeur n'éran t

elle-m~

me qu'une comparai–

fon l'unique voie que nous ayons pour juger de la gran–

deur d'Une chofe, en de la I=Otnparer ayec

un~

autre, &

de trouver combien de fois le moindre corps e(} come–

nu daos le plus

~rqnd

. Pour faire cene comparaifon dans

les

objtts mhroJcopit¡ues,

les

(3vans d' Anglererre ont

imaginé plufieurs mérhodes ingénieufes.

11

ell bon d'en

mmre

qqelqu~s-unes

de faciles

er

de pratiql)ables

[ou~

les yeux du leéleur.

·

La mérhnde de

M.

Leeuwenhoeck de calculer la gran–

deur des fels daos les f! oides, des petits animaux ;,

fo–

m int mafu¡/ino,

dans l'eau de poivre,

&c.

étoit de les

compar~r

avec la groffeur d'un grain de Cable,

9t

il

fai–

foít ces cal¡:uls de )a maniere fui vame.

11 obfervoit avec fao microfcope un grain de !able de

m er, rel que cent de ces g rains placés bmn-a bout, for–

l"!"'ent _la lo ng!-leur d'un pouce;

~niilite

obfervam un . pe–

ttt ¡¡ntmal quc eo étoir pr oche, ·& le mefuram atter¡ttve–

m en¡ des yeux, il concluoir que le diametre de ce perit

animal éroit, par exemple, moindr¡: que

!¡1

dou"tieme par–

líe dq diametce du grato de fable; que par conféquent,

fel~n

les regles communes, la fur face du grain de fable

éto tt

144

fois,

&.

route la folídité

1728

fois plus grande

que

s:d~e

de ce perir animal. 11

faifoit

le meme calcul

prop?rnonn~l,

fuiv¡mr la

p~titeífe

des

at}imau~

qu'il

ex–

pofoa au mccrofcope ,

V oici la méthode dont fe fervoit

M.

H ook pour con–

noitre combien pn ·objer e(} gro

m

par le microfcope.

, Ayam, dit-il, reaifié le m icrofco'pe· pour voir ues–

" di!linétemem !'objer requis:

¡lans

1~

méme moment

1,

<¡ue ¡e r¡:garde cet objet

~

rravers le verre d'un reí!,

, Je

r~~arde ay~c

l'aurre

ceil

nusl d'au¡res

obJ~IS

a

1~

rné–

" me dillanee; par-)ii je Iuis en itat, ¡¡u moyen d'une

,

regle

~ivifée

en

pouc~s

&· en pefites parties, & placée

,

~~~

pié dp microfcope, de voir combien

)'apparel)ce

,

de l'opjer·contient de pardes de cette regle , &

d~

me–

'' furer exaétement le diametre de cene apparence, le–

,

<¡ue) étant

cromp~ré

avec le diarr¡erre qu'il parcit avoir

h

a

1~ vp~

ti}"Tlple

1

m!! ¡lonne

¡\if~ m(:qt

)a qoaqtiré

d~

., Con agrandtlfement.

·

L'ing6niepx doéleur Jurin noos donne une autre

m~thode ro_rr curieufe pour parvenir du méme pll! dans fe

,li.lfertattons

phy/ip•>1fa[hlm,.tit¡u•~:

1

1a voici. Faites plu·

íieu rs tours avec un fil d'argent tres-fubtil

fur une ai–

guille , ou fur quelqu'amre corps Cembla&le,. en Corte

que les révolutions du 61 fe touch'ein exl¡éiemem

&.

nd

Jai!feot aucun vuide; pour en t!tre cenain, vous 'l'exa–

m rnerez _ayec on microfcop!!

trl:s-at¡emiveiT!ent . l\1efu–

re7.

eofuJtS: avec un ¡:ompas tres-exaétement

l'intcrvalle

emr~

)es tleux révolutions extremes du fil ,:f'llrgenr, pqur

favotr quelle

~tn

la lpngueur de

l'~iguille

qui

e(t

couvcr–

te par

¡;~

fil;

&

appltquant cene ouverture de compu

a

u~e échell~

de

pouc~s

djvifée en

10••

&

~n

I QQ<I

p~r

les

dtagqnales , vous faurcz combien elle comient de parcies

d'un

pou~e:

voqs comprerez enfuit, lo nombre

~es

¡ours

du

ti

1 d'argent compris dans cette loogueur, & vous con–

nolrre1- aifémenr par la div ilion,

l'ép~iffeur réell~

·du fil

en plufieurs p"etits rjcqr¡:eaux;

·(j

l'objet que vous youlez

examiner efl ppaque, vous

jett~rez

au-de([us de ¡'objet

quelques-uns de ces petits brjns,

&

s'il en tr3nfparenr,

-vous les-

pl~cet

au-deffous

1

eqfuite vous comparerez

¡¡

t:ceil

les

pa~ti~s~d~ ~'obji:t av~c·

l'épaiíféur

~onnue

de ces

bnos de

Ji~.

MIC

P~r

cetre mérhode le

do~eur

J

urin obferva que qua–

tre globules du fang humam couvroieot ordinairem<nt

la largeur d'un brin, qu' il avoit trouvt

¡j¡

d'un pouce,

& que par conféquem

le diametre de chaque globule

étoit-

'- partie d'un pouce . Ce qui

a

été aulfi confi r-

,9 ao

mé par les obfcrvaríons de L eeuwenhoeck fur le fang

humain, qu'il ti¡ avcc un mor¡:eau du méme 61 que lui

envoya le doéleur Jurin.

Voy. l'es 'I'ranf philof op. n°.

377·

Je paffe fous filence d'autres méthodes pl us compo–

fées; mais je ne dois pas oublier de remarquer qoe !'aire

vitibie , le. champ de la v11e, 011

la ponion d'uo o':>jer

.~

par le microfcope' en en proporuon du diametre,

&

de

!'aire de la lemillc dom on fait ufage, & de fa fo rce;

car

(i

la leutille en eAtrcmement petire , elle groffit con–

íidérablemem,

&

par conféq utnr on ne "peut dinir::guer

par fora moyen qu'une rres-petite pon ion de l'objel

¡

ain fi

l'on doit ufer de la plus forte lentille pour les pl us

petits objets ,

&.

roujours proponio nnellement . Sans don–

ner ici des regios embarraffitntes fur le champ des objers

vOs par chaque lemille, c'en affn de (j[re que cene aire

differe peu de la grandeur de la lemille dour on fe fen,

& que

ti

le total d'un objet en beaucoup au-derfus de

ce volpme, on ne peur pas le píen yoir

3

traYeH

¡;eu~

)~otille.

Apres avoir corñbin6 la force des microfcopes,

&:

donné les

DH~t)lodes

de e nnoitre la grandeur réelle det

objet1 rnicrofcopi'{u.s,

il nous relle

a

décrire la maniere

de les examiner, de les préparer ,

~

de les ¡¡ppliqucr

áli

¡nicrofcope .

,

D• J'e.Kamm á.s obj tti .microfcopit¡uts.

Q udqu'objet

qu'on air

ii

euminer , il en f>lll conriJ6rer auentivement

)a

grand~ur,

)e ttrfu

&.

la

O~ture,

pour pou voir

y

appl ir

quer les verres con venabies, & d'une maniere

a

les con–

notrre parfairement , Le premier pas

a

faire doit

~tre

cou–

!lammeot d'examiner ce! objet a-travers d'une lentillc

qui Je · répréfrnre tout cntier; car en

obferv~nt

de quelle

maniere les parties font pl3c6es

les unes

i1

l'égarg de5

autres, on verra qu'jl fera plus aifé d'eJamincr

enfuit~

chacune en particu lier,

&

d'en juger fépa rement

ti

l'ol)

~n

a occafion , L orfqu'on (e fera formé une idée elaire

du tour, on pourra le divifer aurant que l'on voudra;

& phu les parties de cetre d;vifi on feronr peri¡es,

plu~

la

leutille doit erre forte pour les bien vofr '

On

doit avoir beaucoup d'égard

i

la tran fparenc¡: o u

~

l'opactté q'un objcr, & de-la dépend le choi¡ des ver–

res dont on Joit fe fervir; car un objet tranfparent peut

fupporter une lemille beaucot¡p plus forte qu'un objer

opaqp~,

puifque la proximité du verre q ni groffi t

be~u­

coup, doi¡ néceífaircmen¡ obfcu rcir un objet opaq11e

&.

empecher qo'on ne le voie, ii-moins qu'on ne fe ferve

du microfcope pour les objets opaques , Plufieurs ObJets

cependaot

devi~nnent

tranfpareos, lorfq¡¡'on

l~s c;!ivif~

en

parties extremement minces ou petires.

11 faut auffi faire auention a la namre de l'objer, s'il

e(} vivaot ·ou uon

1

lolide ou ijuidc;

(i

c•en un animal,

un végetal , une fubfla nce mineraJe, & pr;ndre garde

a

to utes les circonnances qui en dépendent, pour l'appli–

quer de la maniere q ui convient le m•eux.

Si

c'en un

a'nimal vivan!, il

f~QI

prepdre gard¡: de ne le ferrer, hetH·

ter, uu décompofer que le moins qq'il fera poffible, afin

de mieux découvrir fa véritable

fi ~tne ,

íiruation

&.

ca–

raélere , Si

~·en

un ijuide

&

qu'il ji1ir trop épais, il faut

le ·détremper avec l'eau; s'il e(} rrop coulant, il faut en

faire évaporer quelques porties aqueufes. 11

y

a <les lÜb·

nances qui fon¡ plus

ptopr~s

au x obfervations lorlqu'el–

les fonr feches,

&

d'autres au

comrair~

lorfqu'elle¡ font

mouill~es;

· quelques-unes

lorCqu'elles font fra)ches

1

~

p'autres lorfqu'on les a gardées quelque tems,

11

fau t enCuite avoir graod foin de fe procurer la lu–

miere néccrfaire, car de-la dépcnd la vérité de rou not

examens; un peu

d'~xpéri~nce f~ra

voir coml>ien les ub–

jers paroiffent différens

d~ns

une poli1ion

~

dans un

~en­

re de lumiere, de ce qu'tls fom daos une autre potitton;

de Corte qu'il en

~-propos

de les tourner de tous les c.O·

tés

&.

de les faire paffer par 10us les clegrés de luoue–

re 'jufqu'a

e~

que l'on foit a!Turé de leur vraie figure;

ca; cornme !lit

M.

H ooke,

p

en rres-diffi cile daus un

gra~d

qo.mbre d'objets, de di(lcqguer une élé vation d'uo

enfonc<;rpent , une oml>re d'une tache noin; ,

&

la cou·

)eur ·b)anche d'avec

la •firpple réfiexion .

L'~jl

d'unc

mouche

par exemple, ·dans

ua~

efpece de lumiere , pa–

roh corr:me

un

rre11lis

per~é

d'ua gr•od nombre de trous;

¡¡vec les rayons du folcil

1

i) paroit comc;ne

UIJC

~urfac.e.

couverte de clous dorc!s ; dans une !=ertatn• pofiunn ,

JI

paro1t

~omme

une Curface

~\1

verte

d~

p)lramjde!;

dads

~llQ