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MIC

Z-r1111{.

n•.

4f8.

ft l1.

9 · de Bakcr,

H1Íerofoop. objttf.

(D . '].)

MJ C ROS COPI Q UE,

OBJET,

(Optitz.)

Les

ob

jctJ

micr•ftopirxu

font ccux qui foot proprcs a

~tre

e.ro

mi–

nés

p3r les microfcopes ; tols {ont tOus

les corp

s, t

ous

J.es

pares , OU !OUS les mouvcmens eitrcmement petitS.

L es corps enremcment pctits font, ou les parties des

plus gcaods eorps, ou des corps entiers fott déliés ; com–

me

les perites

fe menees ,

les

infeé.l:es , les f3bles, tes

fcl s ,

&c.

Les porcs eitri:mement perits font les íntedlices en–

tre

les

pactíes folides des corps; comme dans les os ,

dans les

mínér~ux,

dans les écailles,

&c.

ou comme

les ouvcctures des peLits vailfeaux; tels que ks v•ilfeaux

qui

re~oívent

l'aír dans

les végé1aux, tes pores de la

peau, des os ,

&

e.

des anímaux .

L es mouvemens

e~trememunt

petits font ceut des dif–

férenres parties ou membres des pctíts animaux, ou ceux

des 6uides renfermés dans tes cotps des animaux ou des

·végéraux .

Sous l'un ou l'aurrc de ces tro!s chcfs, tont ce qui

n ous environne peUI nous

fournir un

fujet d' examen,

d'amufemem

&

d'intlrué.l:ion; cependant plnficurs perfon·

•es favent

Í1

peu cambien 1' u

fa~

e des

microf~opes

eO

ttendu,

&

font tellemeut embarralfées

a

trouv~r

des objets

.a

examiner, qu' apri:s en avoir confidt'ré quelqnes-uns

c!es plus communs, foit feuls, foir avec des amis, tls

abandonnent leurs

microfcop~s,

comme n'ét3nt pas d'un

grand ufage. N ous

r~ cherons

de les détromper par quan–

t ité de faits que nous mem ons, dans

l'occafion, fous

)es yeux du leéleur;

&

peur-étre que par ce moyen uous

,engagerons des curieux

a

empl oyer agréablement

&

uti–

'Jement leurs heures de loifir dans la contemplation dcs

merveilles de la nature, au tieu de tes palfer daos une

oiliveté pleine d'ennui, ou dans la pourfuite de quelque

paffion ruineufe; maís avant que de difcuter !'examen des

,o6j ttJ microftopiqua,

il faut parter de l'inflrument qui

les gro ffir

a

nos yeux .

On fait que les microfcopes fonr de deux fortes; les

uns limpies , ks autres doubles : le microfcope fimple n'a

qu'unc lenrille; le doubte en a au moins deux combi–

nées enfemble. Chacune de ces efpeces a fon utiliré par-.

ticuliere; car un verre fim ple fait voir l'objet de plus prcs

&

plus difiiué.l:;

&

la comblnaifon des verres pr6feme

un plus grand champ, ou , pour le dire en d'aurres termes,

elle découvre tour

a

coup une plus grande partie de

l'objet qu'elle groffit é6alcment. 11 eO difficile de déci–

der lequel des deux- ffi iCrofcope¡ on doit préfórer, paree

qu'its donnent chacun une différenre forte de plaifir. On

peut alléguer de

~candes

au torirés en faveur de !'un

&

de l'autre; Leeuwenhock ne s'cO jamais f<rvi que du mi–

c rofcope fimple;

&

M. de H ook a fait toutes fes obfer–

vation

avec le microfcope double. Les fameux micro–

fcopes du premier confiOoient dans une

fimp le -lentille

placée entre deux plaques d'argent, qui 6roient percées

d'uo petit l!OU,

&

il

y

avoit au-devant une épingle mo–

bile pour

Y.

mettre l'objet'

&

t'appliquer

a

l'ooil du fpe–

a areur. C'eO avec ces microfcopes fimples qu'il a fa it

ces découvenes merveilleufes qui ont furpris t'univers .

Aujourd'bui le microfcope de poche de M. Wilfon,

palle pour le mrilleur;

&

te microfcope double de ré –

fle xion le plus eOimé'

ea

un dlminutif perfeélionné du

,;rand microfcope doable de M M . Culpéper, Scarlet

&

· Marshal. Nous avons donné la defcription relarive

a

nos

figures, de ces

m~chines.

Mais il importe beaucoup,

avanr que de palfer

a

la méthode d'examen des

o&io1

"'icro[ropit¡ua,

de connol!re la force des lenrillcs d'un

-microfcope,

&

de découvrir la grandeur réelle des objets

qu'on

y

préfente .

De

la f urf<JC< da v.rra

á'

un micro{<opt fimplt.

La

vue el! incapable de di!linguer un objet qu'on approche

trop des yeut; mais li on le confi dere au-!ravers d'une

lentil!e convexe, que!que pri:s que íoir le foyer de cette

lentille, on

y

verra l'objet rrcs-diOinélement,

&

le foyer

de la lentille fera d'autant plus proche qu'e!le Cera plus

petite; de forre que la force

d~

cerre lentillc , po ur grof–

tir un ObJet, en fera plus grande dans la

m~me

propor–

tion.

On voit p3r ces príncipes pourquoi la premiere

&

plus

forte lentil le eO

Í1

perite,

&

l'on peur ai[ément caleuter

la force de chaque lentil!e convexe du microfcope fim–

ple; car

la

force de la lentille , pour gro ffi r, eO cn

m~me proportlon que !'en fon foyer par rapport

a

la vue

fimple . Si le foyer d'une lemitle conve xe eO, p"r cxem–

ple ' d'un pouce

1

&

que la vue fimple foit claire

a

huir

po~ces,

comrne le font les vues ordinaires, on pourra

-vorr par cette lenri!le un objet qui fera

a

un pouce de

.difiauce de l'ceil,

&

te diametre de cet objct paroiua hoit

TomtX,

MIC

rois plus grand qu'a la vue fimple . Mais comme l'objet

eO groffi également, tane en

lon~ ueur

qu'en largeur,

i1

nnus fau't quarrer ce diamelre pour favoir cambien

i1

en

3graodi,

,&

nous

~ro~verons

que {;e vecre groffit la Cur–

face de 1obJet forxante-quarre fois .

De

plus, fuppofoos une lenrille coo\·exe donr le foyer

eO fort é l01gné du centre de la lentille

de

13

dt~ieme

p~r~ie

d'un pouce: il y a dans huir

pou~es

quatre- vingt

dmemes d'un pouce ; par confé quenr l'objer parottra

a–

rrave~s

cene lenril1e,

quatrc-v in~r

fois plus prcs qu'a la

vue limpie; on le verra par conféquent quatre-vingt fois

plus long ,

&

quatre-vingt fois plus

lar~e

qu'il ue paroit

aux vues ordínaíres;

&

enmme quatre-vtngt m ultiplié par

qnatre· vingt

1

produit

·ÍI·X

mil le

&

quatre cent, l'Objet pa–

roltra rée!lemenr auffi grand.

Faifons encore un pas . Si une lenti!le convexe en

fi

perite que ron foyer n'en foit é loigné que de la vingtie–

me parrje d'un pouce, nous trouverons que huir ponces,

di01nce commune de la vue limpie, contient cene foi–

xanre de ces v!ngtierneG,

&

que par couféqucnr la ton–

gueur

&

la largeur d'un obiet que l'on voit

a

tr~vers

ccue lentille , feroot !'une

&

l'autre groffies cent

foiuo~

te fois; ce qui érant multiplié par cene folxanee, donne

le qua:ré qui monte

a

vingr-cinq mil le fi

I

cem.

1t

ré–

fu! te que cette lemille fera parottre l'objet vingt- cinq

mille

fi~

cent fois auffi grand en furface, qu'il paroit

a

la vue fimple

a

la difiance rle huit pOUCC·S.

Pour favoir done quelle eO la force d'une lenti!le dans

le microfcope limpie,

it

ne f«ur que l'approcher de fon

vrai foyer; ce qui fe connolr aifément, paree que la ten–

tille e!l

:l

cene dinance lorfque 1 'objet paroit parfairemem

dill in.:l

&

bien terminé . Atoes avec un petit campas on

lura foin de mefurer .euékement la diOance entre le cen–

tre ' du vetre

&

l'objet qu'on examine;

&

apptiquant le

compa> fur une éehel1e otlle pouce e!l divifé en dixiemes

&

centiemes par des diagonales, on trouvera aifément

combien cene diOance cv nticnt de parties d'un pouce:

ce point ét•nr connu, vous cherchere1. cambien de fois

ces parties font concennes dans huir pouces, qui fonc la

diOance ordinaire de la vue fimple,

&

vous faure1. cam–

bien de fois le diamerrc en

~rofii :

quarre1. ce díametre'

&

vous aure1. la furface ;

&

fi

vous voule1. connoitre l'é–

pailf~ur

o u la folidilé de volre objer, vom multiplieret

la fnrface par le diametre, pour en avoir le eube ou la

marre . La tabte fuivanre vous

doouer~

te catcut !QUt fait.

Tablt dt la foru Ja V<rr<J (OI1V<X<J, dont on fait u{ag4

Jan1

/u

m icro(copesfimpln, f•l•"

1,.

dijl•

.,et

dt fturl

f •J<r1 calotll< f ur

""'

lcht/lt

d'uw

poue< Jivifl tn

""'

partía; oil

/'

on voit combitll dt foiJ

lt

tli•mtt"',

¡,,

J~trfaa

&

lt cubt font groffir au·traVtrJ dt «J

vu•

reJ' par rapport llUX r•ux donl la vil< fimplt t/1

M

buiJ poucu, ou

d~

hutl

c~nt

caiÚ( mtJ

d'11n

p•nct.

Le for<r d'un lgro!lit ielgroll\• la fur- \sro!li• le C>lbe d"un \

verre éunc

Jiametre\

(acc: .

objet.

,

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2,000,d'XJ

L a plus forte lentille du cabiner des microfcopes de

M. Leeuwenhoeck, pn!fenté

a

la [ociété royale, a fon

foyer

i

la difiance de la

vin~rieme

pawe d:un pouce;

par conféquent

.il

groffic le diametre d.'un objct cent foi–

xantc fois

&

lt furface vingt-cinq mtllc

lix ccnr foir.

Mai1

la

ptus forte teotillc du m icrof,opc

U111PI~

de

M.'

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