MIC
c!uit fur !cut fujet
a
des conjeéhres aoujours incerlaines;
on ne prut conclure
~utre
chofe linon que ce font des
corps qui par lcur ttnuité méritem d'étre regardés com–
rne
les
ex treme~
des ctres immatériels,
6f.
co mme pla–
c és fur les confins qui
f~parent
la matiere des
~tres
ab–
firaits .
Voya.
CON T A
G 1
o N. Et le plus o u moÍilS de
proxim ité que les maladies
dilf~remes
exigent pour fe
communiqner, fai¡ prérumer que lenr fjx ité varic beau–
coup : quclques auteurs ont voulu pénélrer plus av3nt
dans ces myfleres, ils ont prérendu détennioer exaétc–
rnem la namre de cts
midjmo,
fur la
fim ple obferva–
tion
qu~
les ulceres des pefl iférés
étai~nt
par(emés d'nn
grand
nom~re
de vers, íuite aflez ordinaire de la cor–
ruption; ils n'ont pas balancé
a
nommer ces petits ani–
rnaur,
auteNrt
&
propagnttf"'
~e
la contagio_n,
4
ils
om alfnré que les
miafmes
n'étotent aurre cho(e que ces
vers qui
s'élan~oient
des corps des pefl iférés fur les per–
fonnes faioes , ou qui fe répandoient daos l'air . D eC:IUir ,
médeciA de Bordeaux, ayant vü
le
cerveau des animau x
m orts
hydrop)lo~es
remplis de vers, en a conch1 que les
l"fiaj>t¡o
hyd rophobiques n'étoient antre chofe;
il
a por–
at
le meme j ugement par aoalogie fur le virus véné–
rien . On ne ;'e(l point appliqué
a
réfuter ces optnt<lllS,
paree qu'.,lles n'onr aucunement in finé fur la pratique;
4
qu~
d'ailleurs, daos des cas auffi obfcurs, tous les fy, –
ftemes
Ont
a-peu-pres le me me degré de probabilitcf,
&
~
peuycot erre combattus par des faits
el
videos.
(M)
1\111\TBIR,
(Gio~. )
c'.,(l,
¡
0 •
le nom d'uoe perite
vil le cj' Afrique, qa¡¡s la proviuce de H ea,
~u
royaume
de Maroc ;
~o .
c'eCl auffi le nom d'une montagoc du
grand Atlas de la
provine~
de Cutz, au
roHume de
Fez .
(D.
J.)
M
l
CA,
f.
m. (
Hifl. ndt. Minlral. )
c'efl le nom
que
qe1elque~
at¡teltrS donoent
a
une pierre apyre, c'efl•
i-dire que l'aétion dn feu oe peut ni fondre ni conver–
tir en chaux,
&
qui doit
~tre
regardéc comme un vrai
cale .
Voyn
T"
LC •
Le
mica
erl compofé de feuillets ou de lames min –
~eS,
faciles
a
écrafer quoique
ft e~ibles
jufqu'a
Ull
Certain
point . Le
mica
doré ,
mica aurta ,
eCl aompofé de pe–
tites lames de couleur d'or, ce qui fait qu'on le nom–
me anfli
or
.J~
chat.
Le
mict~
argenté,
rnicatlrge:-ttea ,
tu·–
gyritei,
a~urolytttl'
en d'un blanc brill:tnt comme l'ar·
gem, on le nomme auffi
arJ(e>ll de chat .
L a plombagi –
ne ou crayon s'appclle
mica pil!oria,
il efl de la coulenr
du plomb . 11
y
a
de pl ns de
mica
rougdtres , verd4-
tres . On appelfe
mica lcaillrux
celui qui efl en
feuillet~
reconrbés comn¡e des écailles, en latín
mica fr uammu–
f• .
L es dilférenrcs cípeccs de
mica
fe trouvent, on par
lames affcz grandes uoie< les unes aux atu ces, ou bien
il
efi en petites paillenes répancjues dans dilférentes efpecrs
de Dicrrcs.
f/Q)'~?.
T
ALC .
M. de J ull i, ch1miflc allemaqd, prérend avoir obtenu
du
rnica
janne une nouvelle fub (lance m ét1llique qpi avoir
quclque aualogie avec l'or; J'eau forre n'agifioit point
fur ce
mica ,
mais l'eau régale en díflolvoit une portian ,
P onr cet clfet
ii
fit calcincr un
mica
qui fe
trouvc en
,1\.mriehe ; il en mela un gros avec une demi-once d'ar–
gem en fulion,
&
l'y loiffa
peo~am
rrois heure<, apres
avoir cout•ert le mé langc avel! un verre compofé de deu<
parties de verre de plomb , d'unc partie de fafran de Mars ,
d'une p3rtic
d~
f;Jfran .dt: Vénus,
crooH veneris,
d'nn<:
partie de verre d'antimoine,
&
de troi;
p~rties
de
flux
blanc . Ce verre el! d' un nfage excellent, fui va
m
M.
de
jufli qui s'en
en
fouyent ferv1 avec
fucc~s.
Apres avoir
fait le dép3rt de l'argent, il tomba au fond une grande
quantité d'une poudre , qu'1l prit pour de l'or, mais qui
fondue avec le
bor~x ~
le 11itre, luí donna une íubflan–
ce tllétall ique d'un gris noirarre; elle n'étoit point du–
éj:ile . M. de ] ufl i jQignit vingt-quatre livres , poids d'ef,
1ai, d\ )r p1¡r,
a.
aotant de la fubltance fu ídite, il
fit
foodre le tout'
&
<>blint une m arre de quarante-fcpt
li–
vres qu i avoir parfaitemeot la cou leur de l'or,
&
qni
n'avoir ríen perdu de fa duétilité ni
a
chaud ni
a
froid .
Pour s_'affttrcr de
_r~
na1ure de
~erte
maffe
il
la coupella
avec vmg¡-quatre l1v res de plomb de Yillach qui ne con–
tient poillt a'ngent ,
&
il lui refla un bouton d'or qui
~efoic
vin)'\t ·cinq Hvrcs
&
demi d'I'Oai, ce qui fui annon–
t;a uoe
au~mcma11on
d
une livre
&
dem1e , d'ou il con,
cluc
que la coulenr du
mica
doré, la fixi té au feo pour–
roient bien annoncer la préfence d'uoe íubrhnce
~éta l
lique
an~logue
a
l'or' mais
a
qui il manque quelque
príncipe pour étre un_ or _parfait.
~oy•z
l'ouvrage alle–
maod de M. c:je Jutl t qm a pour tme,
nowvellcs vlrith
phyfir¡rtes , partit prrm rtre .
11
y
a lieu de préfumer que
l'augmentation dont parle M . de Jufli, ell vcnue dn cui–
vr¡: ou du fer qu i entroient dans la compoli tion du vu–
rc
l)ont
il
s'efi
fcrv1
~omme
q'un
fo¡¡dant .
MIC
Pl~lieurs min~ra~ogifles
dGanent le nom de
mic•
¡.,..
ren,
ou de
mica f errugintux
i
une mine de fer arféní–
cale compofée de feuilkts ou de lames, qui relfemble
beau-::oup au vrai
mica
dont nous avons parlt!, mais qni
en dilfere en ce que
le
mica
ferrugineux
écraf~
donnc
voe poudre rouge co mme l'hématite ou fanguine, ce qui
n'arri1•e point nu
mica
talqueur. (-)
M !CA T 1ON,
C.
f. (
Hift.
anc.)
jeu ou !'un des
joueurs lt:ve les mains en ouvrant un certain nombre de
doi¡¡ts,
&
l'autre devine le nombre de doig1s
lev~s,
pairs
ou impairs . Las luttenrs en avoient fait un proverbe, poor
ay,ir
r.~ns
les connoiffances néedhires
a
la chofe qu'on
fe pro?ofoir. ce qu'ils détí,ooient par
micart i11 #twrbris.
MIC ".Wt\,
(Giog. )
felon le pere Chtrlevoix,
&
M
1RAW
A dan& K:empfer, province,
&
royaume
&11
Japon, qui a le Von·i
a
l'o~cll,
le Sinaoo au nord, le
Toolomi
a
I'efl,
&
la mcr du Japon .au fud.
(D.
J.)
M ICE,
f. f. (
Jurij"prud.)
terme ulitt dans quelques
coü ru mes , quí rignitie moitié,
mtdia pnr1,
droit de,.;.
ce ,
c'eft en
quelq:~es
lieux le droit de percevoir la moi•
tié des fro ics.
(A)
M 1eH A
130
u,
C.
m . (
Hifl .
moá. Clt!te.)
c'~(l
le
nom que les 1\lgooquios,
&
autres fauvages de 1'
Am~rique feptemrionale dooneot
a
!'Erre fupreme
Oll
premier
~fprit,
que quelques•uns
appell~ot
le
.~rallti-/ilvrt:
d'au–
tres l'appellent
at~hocan.
R ieu n'efl plu> ridicule qt1e les
idées que ces
fauva~es
out de la divinité; ils croieot que
le grand-l iévre étaut p•>rtá
fin
les eaux avec tous les
quadrupedes qu i formolcnr
~~
cour, forma la rerre d'un
grain eje Cable, t;ré du food de I' Oc tln,
&
les hommes
des corp> mort' des
animan~;
mais le ¡;tan·1igre, diell
des eaux,
~·oppofa
aux deffeins dn gr2nd-liévre, ou du
moins refufa de s'y prerer. Voila, fuivaot les fauvages,
les deux pritlcipes qui
re
combattent perpétuellement.
Les Huroos déligneot l'Etre fuprcme
fo us
le nom
d' Arukoui
que
le~
lroquois nommeot
A,grlskou! .
lis le
regardent cornme le dieu de la guerre. lis croienc qu'il
y eut d'abord
f¡x
hommes dans le monde; !'un d'eux
mont~
au ciel pour
y
chercher une fe mme, avee qui il
eut commerce; le trils-ha<lt s'cn étant
appcr~u
précipi–
ta la femme , nommée
AeahmtJik
fur la terre, ou elle
eut deux tils , dom l'un tua l'au¡re. Suivanr lrs lroquoi>,
la race hnmaine fut d<!trnite par un déluge univerfel,
&
pour repeupler
la terre les animaux furent changés en
hum mes. Les C:m vages admettenr des g(nies (ubalteroe<
boos
&
mauvais,
a
qui ils reodeor un culte;
Atahtntúk
qn' ils confondent avec la
!un~ ,
cCl
a
la
l~te
des mau–
vais,
&
Jor~keska,
qui e(! le foleil , efl
le
chef de• boos .
c:;es génics s'appellent
01:/cisi~
dans la langue des Hu–
rons ,
&
Ma~;toMJ
e
hez les A Igonqnins .
VoytJ:.
" '
dtHX
nrt if/o.
M! C f-l.:\ELSTOWN,
(Gio~.)
ville de I'Améri·
que dans l'ile de la 13Jrbade ' avoc une bonne citadel–
le
&
un boo pon, appartenant aux Anglois, qui
la
nomment communément
Bridg-town. Lont,it.
3
!9-
ro.
fat . 13( D.J.)
MI
C HE, f. f. (
B oulang .)
pain de groffeur fufli fa n–
t~
pour nourrir un homme
3
un repas; plus fouvettt un
pain rond, tr i:s-cnolidé rable, pefam plulieurs livrcs.
11
y
a
des
miches
de toute grandeur
&
de tout poids.
MI CHEL, SAt NT
(Hifl .
mod.)
ordre militaire da
F rance , qui fur infli10é par L ouis
XL
a
Amboife, le
premier Aoüt
t.~69.
Ce prince ordonna que les cheva•
Ii~rs
porteroient tous les jours un eollier d'or fait
á
co-.
q uillcs lacées !'une avec l'autre,
&
pofées íur une chai–
nerre d'or d'ou peod une médaille de J'archange
¡,zillt
Mich(l,
~n~ien
proteéteur d" la
F
rance . Par les llatuts
de cet ordre, dont le roi ell chef
&
grand-maitre,
il
de–
voit
~tre
compoft de trente-lix gentilshommes , auxqnels
il n'ell pas pormis
d'~tre
d'un autre o rd re, s'ils ne íont
empereurs , rois , ou ducs . lis avoient pour devife aes pJ–
roles
imm~nfi
trnnor
Octani:
cet ordre
s'érant
infc:nli·
blemcm avili foÚs
les premicrs fuccelfeurs d' Henri
11.
Henri
11
J.
le releva en le _¡oignant avec celuí du faint–
Efprit . C'ell pourquoi les chevaliers
d~
a
el ui-ci, la veii–
Je de leur récept ioo, prennem I'ordre de
faint-l'dichtl,
en
pon~ot
le aollier autour
&
tout proche de leur écuf•
íoo,
&
íont en
cooíéquenc~
ap?ellés
chev3!irrs dtr or–
dru
du
roi .
P e tous ccux: qui avoient rec;u
l'urtl,.t
Jr
faitJt -Michel ,
fans avoir celui du faint-E fprit, le roí Louis
X l
Y, en
t 66r
en choilit un cenain nombre ,
a h
char–
gc de faire preuve de leur uobleffe
&
de le11rS Cervices.
L~
roi commit un des chevalicrs de fes ordres pour pré·
fi der au chapi:re général de
l'ord"' de f aint-Michel,
&
y
recevoir ccux qui y font admis . On le contere
a
des
gens de robe ' de finance, de lettres '
&
m<!
me
a
de<
3F–
tifles cé lebres par lenrs talens. lis porten! la croix de
f • i,.t-Muh•l
attachée
¡).
un
~ordon
de foie poire moiré ;
c'ell-U,