MIC
efpece qu'il fant principalement appliquer tout le dttail
ei-de!fous .
,o,
Le
micocouilltr
a
fruit noir:
cet arbre en trcs–
commun en l1alie, en ECpagne,
&
dans nos pwvinces
méridionales.
11
elt de méme grandeur que le précéden1;
mai~
fes branches om plus de foutien; fa dge fe forme
plus aifément,
&
fon accroi!fement eil plus rrompt . Ses
feuilles font plus épailli:s, plus rudes, plus dentelées,
&
la
plüpart ponachées de
jaune~
ce qui dono
e
ii
cet arbre un
:agrément íingulier: d'au!ant plus qne cette bil(arrure Jui
en naturelle.
&
ne provient nullemenr de foible!fe ou de
maladie. Ses frui1s font plus gros, plus noirs,
&
plus
eharnus: en général cet arbre
~plus
de beauté; on peut le
multiplier
&
le cultiver de
m~me ;
il ne demande qu'un
foin de plus; c'en de la garantir des gelées penchnr les
deux ou trois premiers hivers; apres quoi
il
réíiflera au
froid, auffi-bien qu• le prácédent.
3°.
Le
p<tit
micacot~illtr
d,. Lcvmtt:
<Ze
p~tit
arlne
''éleve
a
enviren vingt pit!s.
11
a les feuilles beaucoup
plus pedres , plus épailfes,
&
d'un verd plus brun, que
celles des efpeces précédentes; fou frnit efl jaune.
4°. Le
micorouillt~
J
~roJ
fruitJ
;a11•u:
en 1e croit ori ..
¡¡inaire d' Amérique;
il
cfl rareen
Angl~rerre,
&
peu con–
IJU
en France.
j'
0
•
Le
m~cocouifltr
""
I,cvant
a
,(YOI
.fruit
&
,¡lar,
zn
fcNifla ;
11 c!l aoffi rare qu!' le précédent.
Ces trois dernieres efpeces fom auffi robu!les que les
deu:t premieres: on peat las multiplier
&
les cul river de
m~:ne,
&
de plus les gre1fer les unes fur les aurres.
Arti,
,¡,
¿,
M .
D ..Av8F.NTON,
fubdlll,l!ul.
MI-COTE
ou
DEMI-COTE,
('Jardina~r;c .)
fe dir
d'un rerrein fitut
!iu
le mllieu de la penre 'il1 m\e monta–
~ne,
d'un cóteau: c'en la íiruarion la plus agtbble des
Jardins.
Voycz
SJTUATIQN.
MICE,OCOSME, f m. (
Phyjiq.)
terme grec qui
lignitie liuérªlen¡ent
pctit mondc.
Quelqoes anciens phi–
lofoples om appellé ainíi l'homme, comme par excellen–
ce
4
comrne étant, fdon eux, l"abrégé de !out ce qu'il
"!
a d'ad mirabie dans le grand monde QU
macrocofmc .
V.
MA<lROCOSME.
M ais íi l'homme en
l~abrégé
des perfeaions de l'uni–
Ye_rs, on peut dire auffi
q~¡'il
elt l'abréjlé de fes imperfe–
tl•ons. A u reCte, le rnot de
'IJi<rocq{mc,
non plus que
' cclui de
macroco[>71<,
ne foni plus uíi1és .
• Ce mor elt compofé da grec
~-''"''',
pfJrVNJ,
pe¡lr,
&
..
~,.,..,,
1?ft1nduJ
~ monde
Chamberi.
MICROSCOMIQUE, SEL,
(Chimic.}
fel propre
&
fel fulíble de l'urine .
Voyc:¡.foHJ
·¡,
mot
SEL,
voyn
auffi
l'articlc
U
RINJ' .
MICROCO U~TIQUE,
adj. (
Phyfi'!r<• · )
in!lrn–
mens
microcouf/i'{tleJ
font des innrumens propres
3
aug–
memer le fon .
Voycz
Mt~RorHONE.
Ce
1nor
vient de ,...,,,ór,
pdit,
&
o'x.•-4•,
;~
t1fttvdJ . l\
u
re!le, il n'<!l pas fort en ufage.
MICROGR APHI E, f.
f. (
Phyf )
defcriptioQ des
objets qni Cont rrop pe1i1s poqr qu'on les puilTe vqir fan s
le íecours d'un microfcope_,
voy•=;;
M¡c.Ros
~o.PE,
Le
doél'eur !iook, ameur 3nglo1s
1
a
f~IC
un hvre
q01
~
pour
litre,
Micrographic.
.
C~
mor en
compof~
de
H'•¡Ór,
pt¡it,
&
.,,,.-t,.
,
;e
Jlcrir.
M 1CROME T
RE,
f.
m. (
Ajlronomit
.)
machine
~nronomique
qui par le moyen d
1
une vis
f~rt
ii
m~fu~~r
dans les ciel!X avec une tr<s·graode
pr~cifio~,
de peti1s
~inan,aes
ou de perites grandeurs, comrne les diamerres
do foleil, des planeres,
&c. Voga:.
QISTANCI!.
Ce mot vienr du g rec
fe,,.,¿,,
petil,
&
p.t-rpor,
mefur~,
paree qu'avec cene
rr.nchinc:
oo peut, commc nous ve–
nons de le dire, mefurer de
tri:s-perir~s
grandems, un pou –
r;:e, par exemple , s'y !rouv3nt divifé en un tres-grand
nombre de parries, comme en 2,400,
/!¡.
d•11S quelques–
ons meme dans un plus grand nombre encare.
On ne fair pqinr bien certainemem
ii
qui l'on doir attri–
buer la premi<·re invenrion de cerre ingér¡ieufc ll)achine;
les An¡¡lois en donnenr la gloirc
ii
un M .
G~fcoigne,
aftronorpe qui fur rué daos les guerres ch·iles d'Angle–
terre, en
comb~tt1nr
pour l'infortuné Charles
l.
Pans le
contil)ent on en
fai~
honneur
a
M.
liuyghens . On jugera
de leurs
~irres
refpeaifs par ce <¡u
e
nous
~llons
rapporter.
M. de la H ire
1
dan~
fon mémoire de 1717 fpr la date de
plufieurs inven1inns qui
Ont
fervi
a
Derfrélionner 1'f\flro–
nomie, dit que c'e(l
a
1\<f.
Huygl¡ens que nous devons
celle du
microm(lrt.
11
remarque qpe cet au1eur
~3!lS
(on
obCt!rvadon fur l'anneau de Sa1urne, put>liée en IÓf9,
dnnne la maniere d'obferver ks diamerres des plane1es en
fe fervanr de la lunene d'approche,
&
en meuant, com–
me ille di1
~u
foyer du verre oculaire convexe, qui elt
:auffi
¡e
foy~r
de
¡'pWcélif,
un obiet qa'il appelle
virz'!-
MIC
lt.
d'une grandcur propre
a
comprendre
'objct qo'lt
vouloir mefurer . Car il 3\'ertit qu'en cer endroi1 de
la
lunene
il
deo~
verres convexes on voir !rcs-diltinaement
lrrplns peri1s obje1s . Ce
fm
par ce moyen qu'il md;:ra les
diametres des planctes rels qu'il les donne daos ce! c•nvrage.
D'qn autre cóté ,
M. T
-.mntcy, fur ee que M .
AUZ<Hit
avoit écrit daos les
'I'ranf ph;l. n°.
21.
l'ur cetle invco–
rion, la reYendique en faveur de M. Gafco!gne par on
écrir inréré daos ces
m~mes
Tra>tf
11°.
2í,
ajnmam qu'o11
le
re~3rderoit
comme coupable eovers f,¡ narioo, s'il ne
faifoit valoir les droi1s de cet sflronome fur cettc décou–
:vene.
11
remarque dooc qu'il parolt par plulieurs
lcttrcs
&
papier< voi30S de fon compatriore qui lui ont é1é re–
mis , qu'avant
le~
guefres civiles
il
~voit
non-fe,llement
ima~ iné
un in1l n1mcn1 qui faifoit aorant d'effer que cel ui
de
M .
Auzour, mais encore qu'il s'en éroit fervi pen–
danr quelqQes années pour prendre les dhmerres des pla–
neces; que
m~
me d'apri:s fa· préc! Íton il avoit entrepris
de faire
d'~01res
obfervatiom délicares, !elles que celles
de détermincr la
·dillanc~
de la !une par deux obferva–
tions faires, !'une
i
l'hori!on.
&
l'a01re
a
Con paifa!(e
par le méridien;
enfin.
qu'il avoir entre les maius le
premier innrumeot que
M.
Gafeoigne avoir
fa
ir,
&
deu~
~urres
qu il avoit pert'eai• Hloés. Apr1:s des
ténwi~na~cs
auf!i poíitifs, it paro?t diffi cile ( quoiqu'on c;:onnnilfe l'ar–
deur avrc laquelle les 1\!lglois reveudiquem l«ur< déC<liJ-.
"erres
&
cherchmt quelquefois
m~me ~
s'amibuer eel–
les des aurres nadons) il paroir, dis-je, difficile de ne
pas donner
a'f_et
anglois l'invcntion du
mieronutre;
mJi!i
o n oleo doit pas moins regarder M.
Huy~hens
comme
l'3yanr
inv~nré
auffi de fon córé, car il e!l plus que vraif–
femhlabl e qu'il n'eut aueunft c<mnoitfance de ce qui avoit
été
f.,ir daos ce gcnre au fond de
l'a¡;~lererre.
Quaut
a
h connruaion du
micrometr6
donué par le marquis de
M .1lvaíia rrois •ns a;>rcs cellc de M. Huvghcns, "" ne
'
pem la regarder comme une découve[le; il p1roir prcf–
quc certain qu'il en dut l'idél! au
micromd re
de cct i!lu!he
g.!!on¡errc. Mais s'il fur imira1eur, il fur imité auffi
a
ron
tour; car il y a tour lieu de penler que !e
mic.ornctrc
d~
ce marquis donna ll M. Auzout l'ldé« du Íleo, qui éroit
li
bien im3giné, qu'on ne fe fort pas d'aurre allJOUr<:l'hui •.
En effet, celui que nous ddcrirom plus bas n
1
en que ce•
Jui ·l.l
perfc~ionné .
On voit dans les différcns
pcrftllio111zmum
de
cerr~
machine, ce que l'on a
(o
ove!lt occ31ion d'nbíaver dan¡
ce Diélionnaire au fujet de nos décout/crres d3ns les .1\r!S
&
d.ans les
.S
ciences; jc veux dire la m:frche !eme de nos
idé'5,
&
la p<!itelfe de> e(p3C<IS que fronchir chaque ir, –
vemeur . M. H uyghens invente fo
vir~ulc:
celles-ci don–
ne au marquis de Malvalta l'idée de fon chaffis . Enfin
M . Anout ima¡:ine d'en déracher quelqucs tils qui
P'Hl–
''anr fe mouvoir
parall~ lem~m
en s'él oignan• ou
s'~ppro
chanr
e~¡
premiers , qui reflem immobiles , donnenr par-la
la f3cili1é de prendrc avec beaueoup de prtci!ion le dia–
me~re
d'un anre ou une 1tcs-pe1ite diftanco .
Comme il feroit
inurile de rapporrer la conltma io!l
de1
ditfér~mes
efpeces de
microm<trc
que l'oo a !magi•
nées, nous nous nnacherom limplconenr
a
décrire cclle
qui elt la plus parfaire
oc.
la plus en
uíag~ .
D<foripti~"
dH micro>>utre,
1\q mil ieu d'une plaque de
cu ivre
A B ,ftg. prcmitrc,
de fo rme olllongue, eft
co~p6
un grand trou Qblong
abcdcf,
qui doit erre placé au
foyer du 1élefcope
¡
ce rron e!l traverfé au mil ieu dans
!'
longueur par •m fil ues-délié
be,
qui ell perpendiculaire
i
deux rri:s-perires lames ou pinnules de cuivre
g
h ,
i
k,
pl3cée< en-travers dq trou. L'nne de ces lamesgh, efl
anacl¡ée fnr la plaque
A B
par des vins en
.~
&
en
h;
mais
l'autre
i
k
el! mobile parallelement
i
g
h,
Oll
IL1i commu–
,nique le mouvemenr en faifanr rourner
la
po1gnée
C
fix¿s
fur la bour d'une lonr,ue vis d"acier
DE,
qu i roule par
fon ex rrémiré
D
formée en poime, fur la vi<
r,
&
qni
tourne par l'aU!re dans un trou en
E
au centre du cadran
EF;
litué
a
angle droit avec la platine. La pieo=
uWX,
qui pofe fur la grande plaque
&
qui porte le fil
~u
la pe–
tite lame mobile
i
k ,
cene
pi~c~,
dis-je, a deux efpeces
de talons
W X
qui fonr percés
&
raraudés pour rcccvoir
la grande vis
DE,
de
fa~on
quien la rourngnr d'un
feo~
ou
d~
l'atme on fait avgncer ou •eculer
tOII!e
lo piece
t
r
X .
1\
fin que l'extrémiré
fl
~e
cerre pi•ce ne leve pas ,
elle e!l accrochée fur la grande plaque par une
p~!ite
'{
•
q ui y rienr avec des VIS,
&
fous !aquelle elle gliHe . Pour
que la lame mobile
i
lt
foir
placé~
bien parallelemcni
i
l'anrre
gb,
rile et1 percée de deux 1rnus
tj/1
qu; (ont
oblongs
&
plus graods que ks li.:es des vis qui doivenl
les pretfer conrre la piece
tiWX :
car par-la on ne ferie
ces vis ".que !arique ayam 2pproché ce!te lame
i
Ir
de l'au–
tre
.1!
h,
on vo1r qu'elle touche ceue derniere égolcme"'
par·rou¡. Ep dfet,
li
l'oo fuppofe que les
¡alon~
:t
&1
1