MEZ
MEYEN, .,
~Ji:
YN, (
Glog.)
petir~ ~ille
d' ;\lle–
magne
·d~ns
l'ékélarat de Treves, Cur la nvrere d< Net–
te
affez pres de Manrreal. Henri de F inflingen arche–
vé'que de Treves batir cette place en 1280. On la nam–
m ait anciennement
M~tgwiactmt,
&
elle donnait
i
la cam–
paane vaifine le nom de
Mel_nf.!J,
en latín
magniacm–
ji/
ag•r-
Ce perit pays qni s appellait auparavant
Ripua–
,.;,, a
cau[e des Ripuaires ou
U
bien; qui habíroieot en–
tre le Rhin., la Meure
&
la Maíelle du tems des Francs,
faiCoit un ducbé particulier Caus
l'ernpereur Canrard le
(alique.
(D.
J.)
M E
Y E N
FE
L D, (
Glog.)
ville du pays des Gri–
(ons, dans la ligue des dix jurifdiélians, chef-lieu de
la
.¡inquieme commuoauté. On 1' appelle en latín
Majd!–
tJÍiln
&
Lupinum.
Elle efi fur le Rhin dans une cam–
·pagne agréable
&
fertile, furtaut en excellent vin,
a
ti
x
Jieues N.
!;:.
de Caire.
Lonx.
27.
Tf.
lat.
47·
10.
ME"'(Rf\N,
ou
MEYAN,
(Géog.)
cap de lamer
Médirerr'\née fur la cóte de Pravence, enviran Cept
á
huir m ilies
a
l'efl du cap C auranne. C'efl une gra ffe
¡>ainte forr haute,
&
efcarpée de toutes parrs.
f7oy.
Mi–
ébelat, Pl>rtulan ,
J, In
l!Udituranle.
(D.
7-)
- iV!EZAIL,
C.
m.
(Bia( )
On appelle ainfi dans le
BllCon, le devall! ou le milieu du beaume. Borel, qui
1"apporte
~e
mot
camme un terme d'armoiries, le
f~it
\le–
nir du grec
fA''",
,.,iti~u.
MEZAN INE,
f.
f. (
Arcbitdl.)
tertne dant
Ce
fer–
Yent qudques architeéles, pour
lignifier un
attit¡Ju
ou
petit lta¡:e
qu'on met pu occafion
Últ
un premier, paur
y
pradqncr une garde-robe ou autres cho[es iemblables .
f7oya.
A
T fiQUE.
Le mot el! emprunré des ltaliens qui appellent
ma:.–
zanin<J
ces perites fenbres moins hames que
lar~
es, qui
fervent
a
donoer du jaur
a
Ull
artÍqlle
Oll
entre· í.->1.
On appelle
fenétra m/z.mtino
cefles qui Cervent
a
~.ctair~r
un étage d'enrre-fc>l ou d'attique.
MEZDAGA,
(Giog.)
ville d'Afrique daos la pm–
vince de Curt, au rpyaume de Fe1.. Elle efl aneienne,
&
b~tie
au pi<! du m ont Atlas: Ptolom <!e en met la
lont.–
i
ro. 10. la
lat.
i
33·
la
litituJe
cfl afie?.
jufie, mais
la
lon~itude
doit
~trc
a
environ 1
3d.
(D.
J.)
MEZELERIE,
í.
f.
(Gram.)
c'e!l-a-direllprifrrir,
vieux terme d' ufage
dn
tems
de
S. L ou:s, oií. la lépro–
ferie éroit fréquente parmi les
Fran~ojs
qm l'avoient ar –
pnrrée de la Terre-faiote. Joinv!lle raconte dans
la,
vie
de ce prince, qu' nn j onr il !ni lit cette quell ion . , Sé-
néchal, lui dit-il, une demande vous faís-Je , favoir.,
;,
lequel vous
ain1erie'Z.
m ieu~,
étre
mlze11H,
ladre, o u
av.air cornmis un pechié mortel :
&
moi qui onque
1m
voulu< mentir, lui répondis que J'aimera is mieux
,
avoir comm;s treme pechie·¿ tnonels, que
d'~rre
ml –
zeau;
& ,
qnand les freres furent départis de-la,
il
me
,, rappeila
tout feulet,
rne fit feoir
ii
fes pieds,
&
rne
dit: cmnmenr avez-vaus ofé dire ce que m'ave1. dit?
, &
j<
1
ui réponds que ene
ore
je le difaye;
&
il me va
, dire: Ha
1
foul mofan, vous
y
~tes
deceu; car vous
, Cave?. que nulle
(¡
laide
ml:ullerie
n'cfl camme
~tre
, co pcchié mane! ;
&
bien efl vrai, tit-il, car quand·
,
l'homme efl marr,
il
efl C.1ne
&
~uéri
de
r.~
mlz.d–
"
lerie
corporelle. Mais quand l'homme qni a fait pe–
" chié mortel meun, il ne fa:t
P"'
ni n'eil cerrain qu'il
ait eu en fa vie
une
tell<
rep~mance
que (>ietl lui 'veuillc
pardanner . Par quoi
~tand
paour doit-il avoir que cette
mb:.ellerie
de p<chié
lui dure languement; pauuanr
vo~s
prie, tit-il, que pour l'amour de D reu prernier,
pllls pour l'arn a ur de moi, vous refleigoie?. ce dit dan•
votre creu r,
&
que aimic?. mieux que
ml:ullerie
&
, autJes melchefs vous vienncnt
a
u corps, que cammet–
"
tre un pechié mortel, qui ell
(i
infame
mhellerie,
&c.,
Quel ror ! que! ba n C<ruimenr' quelle fainreté!
1/oyez
M .
Ducange, dans fes
noets fur
e<
paff~ge
tit
Joinville.
(D.
J.)
MEZELERI E ,
C.
f.
(Comm erce.)
eCpece de brocatel–
!@,
qu'on
c~nnolt
m¡eux fuus le nom
d'lto./fe de
/'
ap–
port de
P"m:
elle efl melée de laine
&
de Caie.
MEZ~RA
Y, (
Glog. )
villoge de FraQce dans la baffe
Norrn3ndre, eiHre Argentan
&
Falaife.
11
n'etl aonnu
&
no,,s n:cn ¡>arlons ici, que paree qu'il a donné le )ou;
:l
Fran~ors
Eudcs.
d~
"11ezer"y ,
qui s'<fl fait
t)n ¡;rand
norn par fon
h1(1orre de Fra"'<e .
11
publia le premier vo–
lume
in-f•l.
en 1643, le fccond en 1646,
&
le troifi<me
en
t6 jl. En
Cuite
il
don na l'abregé de ceue l¡ifloire en
1,668! rrois
v.ol.
i~-4.
C o mme il m it daos cer abregé
l
orr~me
des
rmp6ts du royau me, avec des réft t'xioo;
on lui íupptima la penfion de 4000 liv . dont il avoit érJ
grarifié; mais oo n'a pas pu détruire le go ut de préfé–
rence du public pour cet abregé.
M ez.uay
fu t
re~
u
a
l' dcadé mie fran)oife eQ 1648,
&
maurut en 1683,
a
73
ans .
(D. J . )
·
MEZ
MEZERE"ON "" BOIS-JOLI,C.m.
(Janlin.)
petir arbrifTean que l'on nornmc communément
bois-ioli.
11
Ce trouve dans les bais de la partre fcptentrionale d•
l'Emope
&
juCquc dans la Lapon•e .
11
s'éleve
a
en•i·
ron quatre p1és, donne peU de brauches, a-mnius qu'il
n'y íoit .contraint par la taille .
11
fait une
ti¡~e
droite qui
a du íoutien, ainfi que les brnnches. Son écarcc cfl lilfe,
é eailfe, jaunatre. Ses racines Cont jaunes, molalfes, cota•
res
&
lill<s, fans pre[qu'aucuue¡ ñbres, ni ch<velures.
Sa
feuille efl
lan~ue,
étroite, poiorue, d'un verd-ten•
dre en-delfus
&
bleuarre en-dcffous. Des le rnois de Fé.
vrier, l'arbritfeau bren av.ant
la venuc des feuilles, Ce
couvre de tleurs d'une coulenr de ponrpre vialet: elle¡¡
font be!les, torr appari:ntes, de longue durée,
&
d'une.
od,ur agréable. Les fruits qui leur Cuccedeot, Cant des
b1ies rouges, pulpeufes , rondes, de la grolfcur d'un paids;
elles cauvrent un noyau qui r<nferme la fernence; leur
mnmrité qrríve an mois d'Aodt.
Le
boiJ-ioli
refifie aux plus grat\dS fraids.
11
Ce
plal!
ara e>poli doos du nord, dans les
líeux froid•
&
élevés.,
dans
le~
terres fran chcs
&
hu mides' melées de Cable
Oll
de ?ÍCrrailles.
11
Yient fnr-tout
a
l'ornbre
&
me!
me
Cous
les arbres .
On peut multiplier cet arhriffeau de bouture ou
de
brancbes coucb¿es; mais ces mérhodcs Cont longues
&
incertaities . La voie la plus courte
~n
de faire prendre
de jeunes planrs d'eoviran un pié de ham daos les boi• •
qn'il faudra uanfplanter des la fin du mois d'Oélobre.
A défaut
d,e
éerre facilité, il faut faire Cerner les graines
1
peu d: terns apri:s leur rnaturité, qui
cfl
i
fa perfeélion
l
lorC~u'elles
commeijCent
a
torneer . En ce cas' elles 1e–
veront au primems Cui vaor; mais
(j
on ne l<s Cemait
qu'apres l'hiver, elles ne leveroient qu'ii
l'autre prin–
rems.
11
faut Cerner ces graines dans une tetre fraiche,
a
l'otl)bre d'un mur expoCé au nord ou rout au plus au
foleil levant. l\u bout de deux ans, les jeunes plarlts au–
ronr cinq 3 lix pouces,
&
feront en étar d'étre tranC–
plantés , ce qu'il faudra faire antarlt que l'oo pourra avec
la motte de terre. Par ce moyen, les plants auront deux
ans apres environ un pié de haut,
&
commeoceront
a
d" nner des fleurs . Mais quand on tire des
jeun~s
plants
du bois, il n'en
rcpre~d
pas la dixieme panie;
&
ceux
qui réuffilfenr, font deux ou trois ans
a
reprendre vi-
gueur. Ccpendanr il
y
a
des terreins qui pcrmettent de
lés enlever avec la mane de terre, par ce moyen on
évire le retard
&
la langueur.
On peut tircr grand partí de cet srbrilfeau
d~ns
le'
1
jardius , ponr
l'a~rément .
11
efl tres-fu[ccptible d'une
fo~rne régu liere; .on peut luí faire prendre une
tig~
droire
de deu x piés de hauteur,
ai'CC
une
r~re
bien arrangée.
On p
\1~ 1~
menre en palifTade cootre un mur expoté an
midi, ou il tleurira des le
•nnis de Janvier. On peut
en
faire des haies de deux
a
rrois piés de hall!.
En te
taillam rous les ans, au prinrems, il fe garnira de bran–
ches
&
il donnera quantité de flenrs, dom la beauté, la
durée
&.
la banne odeur feront un ornement, dans uno
faifon oií. la nature
~fl
encore daos l'eogourdifT<ment pour
le plus gran<\ non,bre des végétaux.
Toure.s lt s parties du
bois
J•li,
a
l'exception des tleurs,
íont d'une acreté
(¡
Ci ceffive qu'elles brillenr la bouche.
Les "fru irs ne [ont pas de mauvais go ilt
&
n'ont rien
. d'aore en les mangeant; mais ils font
(¡
mordicans
&
ti
' cau:liq1res, que quelque tems apres on fem
a
la garge
une
ch~leur
exrraard inaire qui cauCe pendant enviran
, douze heures une ardeur des plus
vive~
&
tres-iocom–
mode . Ce fruit efl un violent purgatif; cependant les oi–
feaux en mangem, fans qu'il en réC11Ite d'inconvétliem;
ils en
Conr
mérne tres-avtdes . Linn:eu>
rapporre qu'eo
Su~de
ou preud les loups
&
les renards, en lcur faifant
manger de ce fruit caché Cous l'appit des charognes,
&
qu'ils en mcureot fuhirement.
On counolt quelques variétés de cct arbriffcau.
1~.
Le
bois-jo/i
a
.flm rs rouges;
c'ell celui qui efl le
plus commun.
2°.
Le
bois joli
J
Jleurs
rot~xdtres;
c'efl une moin–
'dre teinte de aonleur, dant le mérite efl de cantribuer
a
la variété.
3°.
Le
bois-jqli
a
feu illes p.cnachées de
"'•'".;
aurre
varrété qui el! plus rare que belle. On peut la multiplier
par 1;. gretfe en approche ou en écuffon Cur l'efpece cum–
mune.
4a . Le
~ois-joli
a
Jleurs blmuhes;
cette variété efl trcs–
rare
&
d' une g1ande beauté. S:\
tleur efl un peu plus
grande que celle des autres
boi,~ioli;
mais l'odeur en d l
plus déliciei)Ce: elle tiellt du jafmin
&
de la JOnquille.
Son fruit efl jaune,
&
les plaot< qui en vienncnt, don–
nenr la méme vanéré
a
tleurs blaoches ; an peut auffi la
¡pultiplier par la gretf.: iur l'elpece commune.