MEU
hors
p~le
en-dedans,
&
un peu J<ommcufe . L a mocile
qu•et'te renferme en
blanch~ tre,
d'une odeur
~lfez
fuavc,
approchant< de celle du panais, mai> plus aroma ique ;
&
d'un gout qui n'efl pas dcfagréaple, quoiqu'on peu acre
&
amer.
Ct!ue racine de
mtum
u'6"toit pas inconnue
aox
anciens
Grecs ; ils l'appclloicnt
atbamantiqut,
pcut-~[re
paree qu'ils
ell imoient le plus cellc qu'on u o uvoit !'ttr la montag ne
de Thetfalie , qui 11' nommit
t~tbama11tt.
Elle
entr~
en- ,
core d'apr1:s
l'exemple des ancicns, dans le mithndate
&
la thériaquc de nos JOurs . On :nultiplie la plante qui
fourni[ le
meum,
fo it de
5nine,
foit de racine,
&
cette
dcrniere méthode cll la plus prompte.
(D.
'}.)
1\11
.E u
M, (
l11ae . .,Id. ) mwm
atham~ntique
cll che'L
les Drogt¡illes t¡ne rac1ne oblongue de la grolfeur du petit
doigt , branchue, dout
l'écor~e
ell de coulcur de rouille
de fer en·dehors, p11e en·<!edaus, un pou gqmmcule ,
renfcrm~nc
une moelle blanchacre d'une odcur affc'L agréa–
'ble, prelque co mme celle du panais , mais cepcndant
plus aromatique; d'un goOt qui n'cll pas
qef~gréable,
quoiqu'il foir un
~eu ~ ere
1t
arner .
On
nous
l'apporte
(échée des moutagues d' ;\uvergne, des Alpes
&
des
Pyrénées.
Le
mcum
n'éwit pas incoonu aui ancier¡s Grecs; ils
l'appellent
athamantir¡ut,
o u paree qu'il a écé inventé
par Athamas ,
fi ls d' Eole
&
roi de Thebcs, on paree
qu'on regardoir comme le plus excelleu t
c~lui
qui
n~if
foit lur une
momagn~
de Theífalie appelléo
a•hamante.
Geolfroi,
matitrt mldicRit.
Le
mtum
ell compté
rt
vee
rai[on par mi les atténuans les pl\JS aélifs , les expeéloran<,
les flomach•ques , carminatifs, emmenagogues
&
diuréri–
ques. On s'en fert fon peu
c~pendam
dan' le¡ prefcri–
ptions magillrales; il
entr~
dans plu(ieurs compoficio JJS
officinales,
&
lur-tout dans les
ancienne~,
telles que le
m ithridate
&
la thériaque. On en retire une eau difiillée
fimple, qui étant aro 1patiqoe, doit étre comptéc parmi
les eaux dill illées otiles .
Voyn;.
EAu llJSTJLLÉES . Cctte
racioe ell aufli un
ingr~dient
utile de l'cat¡ générale de la
,pharm, copée de París.
(b)
MEUNI C R , TETA
RO,
VILAIN, Cj-IEVES·
NE, C H O
l)
"-N,
C.
m.
capito,
(
Hifl. 'fat.)
poiOon
de riviere que l'on trouve communément pres des m ou–
lins;
il
fe
plai~
auffi daos les endroits
fangeu~
1!¡
rempli'
d'ordures, 11 a deux, nageoires au-detfous des ouie,, deux
autre; au bas du
ventr~,
a
peu pri:s fur le milieu de fa
longucor, t¡ne derriere l'anus,
&
une fur le dos. La té te
~ll
grqtfc; la bonche dénuée de dents,
&
le palais char–
nu . La chair de .ce poitfon a un goOt fade , elle efl blan·
_she
&
remplie d'arr étes. Rondekt.
hifl. deJ pqifJ. át
ri–
'IJitrt,
chap.
xi;.
Voyn
Potsso'N.
M.EUNIER ,
Voyn
.MAR TIN· PEcHEUR.
MEU NJER. "" I3LAsC,
C.
m .
(JardirJilge.)
ell une
maladJc commune aux arbres, principalement aux
p~chers, aux ijeurs
&
aux herbes p.:>t"!leres, .telles que le
metan
&
le concombre; c'ell une efpcce de lepre qUI ga·
gne peu aupci:s les feu illes, les bout¡:eoos ou rameaux ,
les froits,
&
les rend
t
ur blancs
1!¡
couverts d'une t'ortc
de matiere cotoneufe, qui bouchont les pa res, cmpéche
leur tranfpiration ,
&
par conléquent leur ca ufo un grand
préjud1ce . Quelques expériences que l'on ait faites, on
n'a point encore pt1
y
trouver du remede.
MEUNJER, (
Picht . )
ell un poitfon de rivitre, c(pece
de barbeau , q ui a une grolfe t!te, les
éc~illes
luifances,
la chair blanche
&
molle ,
&
qui efl
tout blanc, mais
m oin; detfus le dos que fous le ventre: o n luí donne plp–
tieurs noms;
1~<
uns l'appcllent
titard
ou
lit",
pa~ce
AU'il
a
un~ grolf~:
té
u~;
les tlUtres
nuu11i~r,
paree qu'on
le rrouve le plus ordinairement autour des moulins, ou
paree qu"il a la chair blaqche; en
ti
u
011
lui donne aufli les
~oms
de
ntttl~t, rnt~ion,
ou
mtngt
1
du mot latin
mugil;
JI a dans la téte un os en1ouré de poinces comme une cha·
Jaigne: il
le nourrit de bourbe, d' <;a•l
&
dlinfetles, qui
nagent fur la luperficie . on le prend
a
la
ligne,
&
on ap–
pate l'hame&on ayec des grillots qu'o n rrouve par les
~llamps ,
o u des grains de railin, o u avec une efpece de
mouche qu'on trouvc cachée en h1ver le lqna des rivie–
res. 11 y eq .a
qu~
fe ferv.ent de cervelles de bll!¡;'f: ce poif·
fon ne va JamalS leul, ce qui faic q11'on en prend peau–
co up , fo[t
~
la ligne, foit aur filetS.
11
y en a .encare une au re elpece, dont les écailles
font plus
traofp~rentes,
un peu plus larges
&
plus déliées;
,lles approcl¡ent de la COIJieur eje
l'ar¡~ent;
ce poitfou etl
long, é pais
&
charnu: il
e(\
rulé
&
difficile a prendre;
11
relle fou,·ent entre les bans Je fable dans les rivieres:
pour le prcndre les
p~cheurs
le fervent p!Ocót de la ligne
que de toute autce chofe . C'efl daos le
moi~
de M•i que
cette péche commence
a
~tre
bonne jufqu'au mois de
!ylars : pour amqrcer
l"~ame~on ,
on fe fer! d'autres petil$
MEU
poitron~
1 ce poirTons s'amorce oufli avee des vers qQ'on
prend fn r des charognl.!s,
&
aprCs en avoir
f.¡it
amas, on
les conferve dans des pocs pleins de fou,
&
ti
o n \'Cut
n'en poitJt
¡nanqu~r,
on peut mcurc du fang c•illt
<\1n~
des mannequms.
M E u"'
e
E R, (
Econ. rufl..
c'dl celui qui fait valoir
un
ffiOJ¡Iio
a
tnon:rl!
le
r;ra;n.
Voy<z:.
MOVLIN
a,
FRci·
M.EljT.
M E lJ R 1R , M
1,J
RE , (
'J~trdin)
quand les frnits font
1rop
miÍrJ,
l'o11 dit qu'ils font
pafl~s
de te¡ns. Le (oleil
fait
motnr
le
fruits,
&
l'on peut avancer leur maturité
en les e>pofant
davant~~e
au foleil, li ce fonr des atbrcs
encaiífés ou emponés . Si les arbres f<1ut en place, un dé·
garnit k s fruits de reuilles dans le tcms de la maturit.é.
.M
E U R TE, (
Glqgr.)
riviere de Lo rraine . Elle prenci
fa fourcc daos les montagnes de V 6ge>, aux fronticres de
la haute Alface; elle fe 1e1te dans la Mole! le, trois lieucr
au-deffinJS de P om-a-Montfon .
~ D.
J.)
M E U RTRE, f. m . (
'}ttrifprud.)
'cll un lwmicide
commis de gpet·a-pms
&
de dcfi<'Ín prémé dité,
&
lorf·
quj! le fait n
'c.tlpoinc arr ivé dans aucune rixe ni duel.
Le
mtt~re
r.dilfere du limpie ho micide, qui arrivc
par
accid~¡u
ou dans une rtxt:.
Ce
crime ell aufli puní d.: mort.
Voyn
HoMtCIUI!.
(.11)
MEURTRIERES,
f.
Clootcn
ttrmr dt Fortijita–
eio>~,
.des o uverturc• fait!IS' daus des murai lles, par lefqnol–
ies on tire des conp' Je fulils fur les
enoemi~ .
Voyt:r.
CRENAU,
ChambtrJ,
l'vlElJRTRIER,
(Mid. )
v~yn
MEURTRISSURI!.:
MEURTRIR, MEURTRI.
( Jardinagt•. )
fe dit d'utr
fruit qui a écé froilfé,
&
ell un peu écorché.
M E u
R T
R
1
R, (
Ptint,)
meo rtrir en Peinture, c'dl
adoucir la trop grande vivacité des coulcurs avec un \'cr•
1Jis qui lemble
jett~r
une vapeur
e!
parle (t¡r le tableau.
(D. '}.)
MEURTQ,!S ~ l,JRE.
C.
f.
(Gra.,m.
f.!l
Chir¡¡rgi<. )
amas de fang qui le t'air en une panie du corps; IIJ r(qu'elle
a
é¡é
otfenfée par quelqoe contulion : ce laog cttravafé
fe co rrompt, bleui.t, noircit,
&
donne ceue couleut
a
la
partie meurtrie: cepcndam 3 la longue
il
s'acténue, oú de
lui·mcme, ou par les topiques
~ppropriés
¡
fe diif¡pe par
la
~ea
u,
&
la
mturtrij[ttrt
difparoit.
MEUSE, !.A (
Glogr.)
en latin
Jl1afa
;•
voyez-ce
mot:
grande riviere qui prend la fa urce en France, dans lá.
Cha'i"pagne, au Balf:gny , aupri:s du
villa~
e de
A1tu[<
~
Con cours ell d'environ cent viñgt)iene;. Elle patfe dans
les
év.~chés
de Toul
&
de Verdun, par la Cha mpcgne ,
le Luxembonrg
&
le comté de;
Na
mur ; enfulle aprcs
avoir arrofé l'éveché de L iege, une partie des Pays-Bas.
Autrichiens
&
des Provinccs-lJntes,
&
avoir re<;n
le
W ahal au-deffous de l'lle de Bo mmel,
elle
prend le
nom de
Mlruwr,
&
fe pad dan · I'Océan em re la Brille
&
Gravefend. Elle ell trcs-poitfonnenle.
Un phylicien a remarqué qu'elle s'cnfle ordinairemen.t
la nuit d'un demi-pié plus que le ¡our, li
le ve111 ne s'y
oopore
¡
mais c'ell u¡¡ fait qa'il faudrolt bien conllater
avanc a ue d'en chercher la cauCe.
On ;10mme
viei/1, Mw{<,
le bras de
la
.Meu{t
qni le
fépare de l'autre a D ordrecht,
&
s'y rejo' nr enCuite vi •
a-vis de Vlaerdingen . Le mar6chal de
Vau~IÍn
avóit
projctté de faire uo qnal pvur 'joindre la M ollllle
a
la
Mat[<,
par le moyen d'uo ruiffcau qui wmbe daos la
Molelle
i
T oul,
&
d'u n 3ll!re qui le perd dan
la
iVIuf•
au ·deffou' de P•gny; il croyoit ce projet é¡:alemeot udle
' &
facile
a
exécuter. Mais exécute·t•On les mcilleurs pro•
jm!
(D.
J . )
"
.
M E lJ TE,
C.
f. (
Vlnerit.)
e'ell un atfemblagc. de
chicnS·COllrall, defl jnés a cha(fe( leS btteS' fauves
Oll
car•
naffi~res,
cerfs, fangliers, loup;,
&c.
P óur métiter le
nom de
mtut<,
il fa m que l'atfemblage foic un peu nom–
brcux , Cinq o u fix chie¡¡s·courans ne t'ont pas uhe
modr:
il en fam att· tn<1ins une douuine,
&
il
y
a des
>tuMitJ
de
cent chiens
&
plus .
Pour réunir l':¡grémenc
&
utilit6 , les ,ch;ens qui com•
pofenc une
meutt
doivent
~tre
de
m~me
taille,& ce qu'on
appelle
du mime pil,
c'ell-a-dire qu'il ne faut pas qu'il
y
ait d'inégalité marquéeentr'eux pour la vitetfe
&
le fon?s
d'haleiue. l]n chien de
mtute
uop vite etl auffi déte·
élueux que celui qui ell trap lenr, paree que ce n'ell qu'en
chaffant cous enfemble que les chiens peuvent
s'~ider\
l'c
prendre les uns dans les autres une confiance d'oii dé·
pend fou vent le
fucc~s
de la ehalfe. D'ailleur
le coup
d'reil
&
le bruit font plus agréables lorfque les phiens lont
raffomblés. Le' chaOeurs qui veulenc louer lcp
mt~<lt ,
difent qu'on la aouvriroit d"un drap. Mais c'ell uo élogq
que
~eq~iue<l)eut
il ne faut Jamais preqdre
a
l~
lcttrc.
f
On