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MEU

MEVANIA,

(G!og. awc.)

villod'ltaliedans I'Um·

l!rie. Ptolor¡Jée,

liv . !ll. ch.¡.

la donoe aux Vilumbres

qui habitoient la partie orientale de 1' U mbrie: fes habi–

tans (ont appellés

Méto!natu

par P line . Ceno vJIIe .étoit

renommée par la quantité de béres

a

comes blaoches,

qu'on y élevoit pour les facrifi.ces,

&

c;'ell ce

ql)~

prou–

:ve

¡¡e

vers de Lucain

¡

Ttrttrif.ris

u~i

fefl

Mevania

"""pis

Explic•t,

/iv .

l.

v.

4Y3·

M E ' V

A

1', (

Gtog.)

provioce des Indes, ¡jans les

~1a1s

du

~rand-mo¡;ol.

.

MEUBLES,

mobilia, (Gramm .

&

Juri{prH~.)

fonr

toures les chafes qui peuvent fe tranfporter facllemenr

d'un lieu a

llll

aurre fans étre dérérinrées, tels que les

h~bi1s,

linges

&

hardes, les

,nuublef

meublan_s ,

e'

ell-a·

dm; les

mertbfes

qui fervent

a

garmr les ffi3 i(OnS,

te~s

que les li1s tapilferics chaifes, rabies, ullenoles de cuJ–

fine, les liv'res, papier;,

1!/c.

tels fo!lt a_uffi les bclliaux,

volaillas u lleno),es do la)lour, de prdmage

&

amres;

J'argent

~ompt~nt,

les

blllet~ .

&

oblig~tions.

pour

un~

,rom–

me

a

une fois payer; les bljOUX, plerrenes, la Vallfelle

d'argent, les glaces

&

tableaux, lorfque ces

.mtubles

nc;

funt poinr ar achés pour

perp~ruelle

dcmeure.

Les matériaux préparés

&

amenés fur le lieu pour bi–

rir, font auffi réputés

meubles

tant qu'i:s ne font poiot

employés.

·

'

11 en ell de meme des preflcs d'lmprirnerie, des·-mou–

lins rur bare"ux, des prelfoirG qui re peuvent

<l~falfem­

bl er , dn poiaon en boutique ou refervoir,

&

des pigeoru;

~n

valiere deltinés pous l'ufage de la maifon.

C'dl aino

q~e

le

bois coupé, le blé, foin ou graín

fo yé ou fa uché, efl· répmé

meuble,

quoiqp'il foit encare

(ur le champ

&

non tranfporté .•

fl y

a

meme des chofes qui font répmées

meubles

par

tinéHon, quoiqu'elles ·ne

le

foienr pos encare co etfet.

Tel fnnt daos ccrtaines cnutumcs les fruirs naturcls ou

ind

uflrir.ux

, lefqoels fimt ré purés

mmbles

apri:s le tems

de la maturité ou coupe

ordinair~,

quoiqu'ils ne foient

pas encore féparés du fonds .

Vvyet:.

les <011tunus de

.Reim1 .

B ot/rbonnois , Normaru(ie.

Les fru its pendans par les racin es font auffi réputés

mcubfu

relativement anx conjoims.

·

U n

immeublc

dl

ré~~té

meuble

en tout ou en par–

tic , en venu d'une claufc d'ameublílfement.

E n .'\ rtois , les catheux fccs., qui fonr les bhim•ns,

&

les <il thou¡ lltrds , qui

[o~tt

les arbres, [ont réputés

.meubles

dans les fucccfficns :

JI

y

a au con traire des

"'e"ólet

qui daos certains cas

font réputés immeubles , re!&

qu~

les deniors provenant

du rachar d'une rente

apo:utename

a

un mineur.

Cou–

tumc de

P

4ris , articlr

94·

· L es aélion.s [llnt

meubles

ou immcu!>les felon leur ob–

:JC! :-

{j

l'ad ion rcnd

a

avoir quelquc chofe de mobilier,

elle efl

meuhle;

r.

elle a pour objet un immeuble, elle

ell de meme nature.

Dans quelques cnutumes, cnmme Rcims

&

"utre',

ies rentes confiituées font

met<b/a,

quoique [uivant le

drnit commun el les foicnt réputées immcubles .

L es

mmblts

fuivent la pecfon uG

&

le domicile, t!'efi–

i-dire qu'en que! que liou qu'ils fe rro uvent

de

fait, ils

fo nt toujours régis par la loi du domicile, foit pour les

fucceffi ons, foir pour

)es

difpofitions que l'on en pem

faire.

JI

faur exccp1er le cas de deshérence

&

de

cnn6fca–

lion dans kquet les

meubln

•?partiennent a chaque feí–

gneur haut juflicier dans le territoire duque! ils font

trou vés.

L e plus proche parent eft héritier des

meuh/es,

ce quí

n'emp~che

pas que l'rm n'cn pulffe difpofer autremeor .

Celui qui

eit

émancipé a l'adminillration de fes

meu-

"'"·

. Ll plt1part des CO:Jtumes permettent

a

cel ui quí ell

marié o u émancipé ayan t 1'1ge de vingt ans, de di¡pó–

fer de fes

meub/es,

foit entre-v ifs

Oll

par relb¡nent,

11efi pennis, fu1vant le droi1 commun , de leg<\er tous

fes

mu.bl.s

o

un autre qu' ii l'héríticr préfnmptit - fauf

la légitime pour ceux qui ont droit d'en demande; une .

JI y

'a

auili quelques comumes qui reflraigne!Jt la di!Po–

fit i(l n des

meub/cs

quand le tellareur n'a ni propres oi

acquéts .

On dit en Droit que

mo_~ilium

vilis

e_fl

poffe.ffio ,

ce

qni ne lignifie autre chofe, hnon que I'on o'a pas com–

m unémeut le meme attachement pour coufcrver fes

mctt·

&les

en nature comme pour fes immeubles .

S uivaot le droit rnmaio, les

me~tble:

font fufceptibles

¡i.'hypotheque aplfi l¡ien que les imrneul¡les; non-[eulemet:n

MEU

ils íe diUribuent par ordre d'hypotheque

entre

les erc'aa–

ciers lor[qu'ils font encare en la poífcffioo du dc'bitrur–

mais ils peuvent erre [uivis par hypotheque

lorfqt~'ils

p!Í:

[ent entre les mains d'uo tiers.

Daos les pays coutumiers on tient pour maxime que

les

mmbltJ

n'ont point de fu ite par hyp<>theque , ce qui r

femble n'exclnr.e que le d roit de [uite entre les

mt~ins

d'un

tiers; néanmoins on juge aulli qu'ils ne fe dillribuent

point par ordre d'hypotheque, quniqu'ils fnient encare en–

tre les mains du débi1eur : c'ell le premier failiífant qui

el! préféré fur le prix.

,

JI y a néamnoins des créanciers privilégíés qui paf- ,

fent avant le premier faifilfant, tel que le nanti du gage.

11

y

a

das

m•ub/11

non-failiífables, \itívant l'ordonnan- ,

ce, favoir le lit

&

l'habir d<>nt le faifi ell vétu, les

b~tcs

&

ufieo!i les de labnur. On doít aulli laiaer au faifi

une vache, trois brebis ou deux chevres;

&

aux ecclé- ,

oalliqucs qui font dans les ordres facrés' leurs meubles

deflinés au fervi ce divin o u f<rvans

a

leur ufage nécef-;

[airo,

&

leurs li vres jufqu'a cínquante éct\S .

Vu~tz

l'or–

domJana de

1667. ,

t;lre

~3.

Vvy<z.

aux inll itmes le rltre

de rerum Jivifione,

&

au

mot

IMMEUllLE, H ÉtUTIER,HYPOTHEQUE

&

StJiTE.

1\1,EUllLE,

adj . (

Jardinagt.)

On dit, quand on

a

la–

bour.! une terre, qu'elle

eit

meuble,

c'ell-a-dire qu'elie

di

propre

a

recevoir la fe menee qui luí coovient ;

ME

U

DON, (

G!ogr.)

en l;tin

Medo

d•ns les an–

c iens tirres; maifon royale de Francc fur un cóte:lu qui

s'éleve dans une plaine aux bords de la Seine,

a

deul ·

lieues de París, Nicolas' Sanfon, M . Chatebio,

M.

de

Valois, Cellarius, Welfeling ,

&

M. de la Martiníere,

fe font tous trompés en prenant

Motdon

pour le

Mt–

tiof<tlum

dont parle Céfar

~u

VIl.

liv.

de la guerre des

Gaules.

Voyez

M ETioSEDvM .

(D .

J.)

ME .VE' LEVITES,

f.

m . pi.

(Hift.

mod.) efpe–

ce de dervis ou de religieux mrcs, aino nommés de Me–

véleva lenr fondateur. lis affeélent d'erre patiens, hum·

bies, modelles

&

charitables: on en voit

a

Conflanti–

nople conduire dans les rues un cheval chargé d'outre¡

ou de vafes rempl is d'eau pour la dillrihner aux pau–

vres. lis gardent un profond lilence en préfence de leurs

fn péríeurs

&

des érrangers,

&

demeurent alors les yeux

tixés en tcrre la tete baifi'ée

&

le corps courbé.

La

pltlpart s'habillent d'un gros drap de laine bruoe: lcur

bonnet, fait de ¡;ros poi! de chameau tiranr f1r le blanc,

r~lfemble

un chapeau haut

&

large qui n'auroit pnint

de l>ords. lis ont toujours les jambcs nues

&

la poitri·

ne d!!cou •·erte, que quelques uns fe brulent avec des

fers

chau~s

en ligne d'aultérirr:-us fe ceignent avec une

ceinture de cuir,

&

jejlnent tous· les jeudis de l'année.

Guer,

mt.PNrs

du

TurcJ,

tome

l.

A

u refle , ces

mevllevttes,

~ans

les acces

de

le11 r dc'–

votion, danfent en tnurnoyant au fon de la flllte, font

grands <"barlaraos,

&

pour la plílpart tres-débauchés.

Vayn

D ERYtS.

MEU LAN,

Mellmtum,

ou

Mtdlintum, (G!ogr.)

petite ville

<1<

l'lfie de France, birie en forme d'am–

phnhéitre fur la Seine. C'efl une vil! e ancienne, puif–

que dans les premiers liec\es de la monar<!hio elle a été

le partage d'un fil s de France, que l'nn nommoit le

comre

G~leran

de..Mmlan.

Elle el! rc'gie conjointemeot

avec M antes par ' une méme coutume parriculiere, qui

fot

rédigée en

1

rs6.

Sa fituadon cft

a 3

lieues de M an–

tes

&

de Poilfy

1

&

a 8 au-delfous de París.

Long.

19.

3l-

lat.

49·

1.

\D.

J.)

M E U LE, f. f. (

drt. m!cbani'l·

&

Gramm. )

bloe

de

pí~rre,

d'acier ou de fer taills! en rond,

&

dcllin~

i.

deox ufages priacipaux, émoudre ou

ai~uifer

les corps

durs, ou les broyer. On

broy~

au moulin les graines

a vea des

meules

de pierre; on aiguife les inllrumens

tranchans che1. les Couteliers

&

ks Taillandicrs a la

meult

de pierre. On fait les

mruler

a

broyer de pierre

dure! celles a aiguifer de píerre qui ne foit ni dure ni

tendre. Pour tailler les premier<S , on fe fert d'un mayeo

bien limpie: on va

a

la carriere, on coupe en rond la

meule

de l'épaiífeur

&

du diametre qu'on veut l11i don–

ner , en fone qu'elle foit toute formée , excepré qu'elle

tient

a

la malfe de pierre de la carricre par ronte fa fur–

face inféríeure, qu'il s'agit de déracher, travail qui fe·

roit infini

li

l'on n'cut troové le moyen de l'abréger ,

en fonnant tout-au touc une pelite

c~cavation

prife entre

la

mm/e

mtme

&

le banc de la corriere,

&

en enfon–

~ant

a

COUpS de malfe dans cette eicavation d S petitS

coios de beis bla<J C; quand ces coins font placés, nn

jette quelques feaux d 'ea11: l'eau va imbibcr ces coins

de

pQIS;

ils fe renflent ,

&

telle efl la violence de Icor

reoilemeQ.t, que le feul etforr f9ffit po or féparer

1~

mefl•

le

do baoc auquel elle ¡ient ,/ m algré fa pefauteur,

&

mal·