Table of Contents Table of Contents
Previous Page  422 / 760 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 422 / 760 Next Page
Page Background

~iQ

MIL

l.;s

ou

pai)l~es

de cuivre ou d'or placées

A

la

diflance

a•un pié du corps élcarique; comment les émiffions de

l'aimaot

p~uvent

étre

alfe~

fubtilos pour palfa i!· travers

un carreau de verre , fans éprouver qc ré ftllance

&

fans

p~rdre

de leor force,

&

en méme tems afTe1. puilfaote

pour faire tourner l'aigui!le mqgnétique par-del/¡ le ver–

re ?

Voy<%

EMANA'I'tON,

EtE~TRtCJTÉ.

ll

paro~!

qu¡: les cieux

ne

font

rem~lis

d'aucune au–

tre

matiere qu,e de ce

mi/i.a<

éthéré; c'cfl une chofe que–

les phéqomenes confirment. En etfet, comment

e~pti­

quer aurrcment la durée

&

la

r~gullrité

des

mouvern~us

des

plaoet~s ~ m~me

des cometes dan.s leu rs cours

&

4ans leurs direélioos? Comrnent accorder ces deu¡¡ cha–

fes a,_vec

1~

réliflanec que ce

mi/in•

donfe

&

fluide dont

l~s

Carthéfiens remplilfent les cieux, doit faire fentir au•

corps

célelle~?

1/oy<<.

Tou&oq,r..oN

&

MATIERE

SUBTI I,.E.

La

réfilhnce des

,;¡;,Hx

ft,ido

proviene en panie

ele

1~

cohéti on des panicules du

,,.;¡;,,,

&

en panie de

la

force d'inertie de

la matiere . La premiere de ces

caufes confiderée dans u<t cor¡>s fphérique efl ii-peu-prcs

.en

raifon du

<li~:netre,

routes cbo[¡:s d'aí!leurs

ég~les,

c'e1l-~-dire

ea

général, comme le pro-duit du diamerre

6:

de la

v¡telf~

do corps:

1~

feco.nde

eLt

prop rtiot¡nelle

au

quarrc! de ce produit.

l,.a

r.tfiflao<;~ qu'~prouyent

h:s

Ct;>rpS qui

f~

ITJCUVCnt

dans un f!u;de ordinaire, dérive principalemcnt de la

forc~

d'inertie. Car la partie de réGflance qui proviendroit de

la

ténaciré du

,.,;¡;"',

peut étre

dimiou~e

de plus en plus

en divitilnt la matier.e en de pJus perites par¡icule,s

&

en

rencl~nt

ces particu:es plus palies

&

plus faciks 3 ;:!if–

fer; rnais l'aufre qui rdle tnujours proporrlonnelle

~

la

den fi té de la mniere, ne peur d!rninuer que par la di–

minudon de

1a

muiere

el!e·m~me .

f7oyrz

fi ÉSJST<\NCE.

La

ré 1illaoce des

mí{i<,x

tluides efl

<19nc

1

peu·pri:s

~roportionndle

a

leur denlíté . Aío!i l'air que nous re·

fpir<>ns

c!~am

environ

900000

fois moins denfe que

l'~au,

devra par cet¡e riji[on,

r~¡ifler

9 000C>p

fo)s

rnoir¡• que

l'c;au , ce que

1~ m~

me au

t~ur

vtriti~

en effet par le

mayeo des peodu!es.

L.es

corps qui fe meuvent

dan~

le vif-argent, dans l'

eau &

dans l'air, ne paroiffent é–

prouver d'alltre réfiflance que celle qui prov ient de la

élen tité

&

do la tenacité de ces fluides; ce qpi doit

~tre

en

effer, ep fuppofanc leurs pare¡ remplis d'un fluide

cl~n('e

&

fubril .

On trouve q•1e la chaleur dimin11e beaucqqp la tena–

cité

d~s

corps•;

/!¡

cepend• nt e!le ne diminue pas fenfi –

blen:¡ent

1~

ré fiftal)ce de l'eau

La ré fiflan9e de l'eau

pr,>Yient

l llC

principalemenr de fa force

d'io~rtic;

&

par

con féqt~enr

(i

les c'cliX étooent auffi dtnfes que l'eau

&

le

l'if-a;~cnr,

ils

he

réft troient pas beaucoup tr¡oins. S'ils

l!t

'"'" abfolomeot den fes taos aocu n vnide, quand mé–

me !turs parr i.:ules fernion¡ fon fubtiles

&

fort ftuides,

ils

ré!iflern

e~ t

beaucoup plu que le vif-argent. ()

Q

glo–

be

p~rfAit~ment

fo:ide ,

c'efl-~-dir e,

fa1¡s pares, pertlroit

dan,s uu te!

,.;¡;.,,,

la m

1irié de fqn mouvoment da

m

le

tcms qu'il lui fa•¡1roit ern?loyer ponr parcnurir

trois

fois fon propre dia oetre ;

c5¡

un corps qui ne fe roir fo –

lide qu'nnparfaircrncr¡t,

b

perdrqir

eq

beaucoup moins

.¡,

r~mps,

1!

faut danc, pour que le

m"uv~menr

des planetes

&

des cotl)ctes [qit pnffiblt .. que les

cieq ~

f<•ien t

vuid~s

de

wute nmiere, ex cepté p

ur-~tre

quelqu'émiffion tres-fub:

tile de• armofpheres des plancte<

6¡:

des

cometes ,

&

quel–

que

?'"Í/ifH

114{rl,

¡el que ce!ni que

nm¡¡

yenons

d~

décnre.

t}

n Qutde deqfe ne petlt farvir dans les

~i~ux

qu'a tro!lbler les mouvemens c¡!lelles;

&

dans 'le> po•

~s d~·

corps 1!

ne

pe~t qu'~rr~ter

les

mou v~nletJ>

de

y1branoqs de leurs parroes, en quoi cl>nfitle leur chaleqr

&

leur

aéliv;~Q .

l)n te!

mifuu

do{t cjonc

~tre

rejet¡é,

í(:l?n

!VI .

Nc~ton,

tam qu'on n aura point de preu ve

év¡dentc

d~

fon exiflatJce;

&

ce

mili•u

ér~nt

une

foi~

rejetté, le fyf}eme qui fait coulifler la

lumier~

dam la

preffion d'un tluide fi1 btil , rombe

&

fanünrit de lui–

m<!me.

f/oyfZ

L VMJERE . CAR rtsto\NIS¡,¡E,

f$<.

Cbarn~

~,rs.

(O)

·

MI~IQRATS,

f. m, plur.

(C:omm . )

forre de

foi~

qul

fe

tire d' ltalie.

11

y a des

milioratJ

de

8ologne

&

de M ilan .

Les

pre!T]icrs fe vender)! jufqq'a

H

fols de

gros

!~

livre:

&

les fe¡:ol}ds Jnfql!'a

41

fo!s.

Mll,ITi\11\E;,

~d¡,

&

f.

(.tlr~.

milit.¡

On appelle

ain(j tou¡ oflicier fervant

~

la guerre '

.

• .

.1\infi un

milit4rr<

e~p<ime

un qt!icier oq toutc au–

tre perfon¡l,e tlonr

1¡:

fervice cQOce¡ne !¡1, guerre, comme

jng~nieur,

arril leur,

f!J'<.

On donqe ijnffi

t;

qom dt:

!>1oilit-1i"

a

tom le corps

en

~~n~ral

des

of!ic¡~r-s.

f., iH(l

l'on dit cj'un ouvrago ,

'l-ij'JI

(¡;¡"\

u¡ij~

l

~'i~Jnnw;tioll

141

..,¡fiNir.',

P0\1~

etpri-

MIL

mer !'milité qu,

le~

otficiers peuvenr en firer. On dít de

m~me

la fc ieocc

milrtarr<,

pour la fcic nce de la guerrc

ou cellc qui convient

a

tous

!<>S otficie•s pour agir par

regles

&

principe•.

MlLITAIRE,

difcipli>u do RomaÍ>u, (llrt . milit.)

La

drfcipfznt milieair<

confi{\oit prlnc1palement daos

le'

fcrvices, le; cxercie4s,

&

tes lois. Les fc rviccs étoient

diiftrcus devoits dont il

falloit s'aqnitt!'r , comme des

gardcs

&

des fentinel les rendan¡ la nuit .

Di:s

qu'on

~toit

campé, los tribuns ·nommoient deux fol dats

prmnpo

~

ou

hafi•IÍ,

pour auoir foio de faire tenir propre

1.~

rue

appellée

prinúpi4,

&

ils en tiroieot trois autres de

e

ha!

cune des compagnies, pour faire drelfer les rentes, four–

nir de l'eau, du bois, de> vivre¡,

&

autres chafes

de

ceuc

natore.

JI

paro?t que les tribuns avoieut deux corps-de-garde

de quatre hommes chacun, foit pour honor<r leur digni.

té,

[qit

pour leur commodité parnculiere. Le que!leu r

&

les !ieuren.tns géntraul avo1ent auffi les

leurs. Pendan¡

que les chevaliers étnient de garde, le; triarieus les fer–

voient,

&

avoient foin de leurs chevaux. Sal

uf!~

noua

apprenc! que tous les jours une compagnie ct'inr'anrerie,

&

une de cavalerie, faifoient

la ¡¡arde pres de la t>ntl

du général; c'étoir la

m~me

chofe pour les al liés.

11

1

aval!

a

chaque

por~e

tme cohorte

&

une compa¡:nie de

cavalerie qui faifoit la garde; oo la relevoit vcrs mitli

fclon la regle établie par Paul Emíle .

Le fecond fervice

>t~ilitair<

étoit done de faire la

gard~

durant la nuit,

11

y

avoit, comme parmi nous, la teo–

tind le, la ronde,

&

le mot du guet,

u ff"a.

Sur di1

compa¡¡nies, oo choifilfoit roor-a-rour un faldar, a¡>p<llé

pour cet etfet

tr{f<rarrHJ,

qui vers le coucher du ioleil,

fe rendoit chet le tribun, qui étoit de

JOLH,

&

rece•

voit de lui une petite tablette de bois, otl par 1\>rdre du

g6néral étoient écrits un ou plufieurs mors ; par exem•

pie, a la baraille de Philippe, Céfar

&

Aowino dotme·

root le

no

m d' Appollon pour mor du guet. On écri–

vojr encare fur ces

m~

mes tablettes quelques ord,es pour

l'année. Ce!ui qui avoit

re~u

le mor Ju goer, a;>res avoir

reJoint

Ca

compallnie, le donnoit, en préfence de to!.

moins,

a

u

capit~ine

de la c:ompagnie fuivan te. Cdui-ci

1~

dono<,lit

~

l'autre,

4

toujours de

m~me, en~orte

qu'avant

le coucher du foleil tauros ces tablwes

~totent

apportées

au tr{bun, tr.quel par

une

iofc:riprion

p~niculiere

qui mar–

quoir rous los s:orps de l'armée , comme lrs piq uíers, les

princes,

&f.

pouvoient connoitre cclui qui n'avnit poiut

rapporté fa rablette ;

ti¡

fa ure ne pouvoit ctre niée, paree

qu'c>n enrendoj¡ fur cela

d~s

térpoios,

T omes les fent inelles étoienJ de quatre (o!dats, com•

me les

corps-de-J~ardes,

ufage qui paroit avoir

ét~

IOU•

JIIUrs

ol>tcrv~.

Ceux qui la nuit faifcirm la fem ine!l, au•

pres du ¡(éné¡al

&

des tribom, étoieot en aulfi gra nd

nomboe

~qe

ceux de la garde du joGr . On pofoit m<! me

une ltel]tine!le.:l chaque compagoie.

11

y en avoit trois

chez le quefleur,

4

deux

cl¡e~

les !ieuteoaos généraux.

Les

<rliit<f

gardoienr les dehors

du

r;amp.

A

chaque por–

te du catqp on

pla~oit

qr1e décur'e,

&

l'on y

j

l>{noir

que!que> at¡tres foldat>. lis faifoient la gard pendanr

1~

nuit,

qu~nd

l'ennemi étoit campé pres de l'armée. O

a

divifoir la nuit

~n

quarre parties qu'oo appellnit

-vtillo,

&

certe diyifiofj fe faifoit par le moyen d11s clepfydres;

c'étoient des horloges

d'e~u

qqi leur ferVQÍeijt

a

regler

tetl)', 11 y avoit roujours un foldat qui veilloit pen–

dam

qu~

les autres fe repofoiem

a

cóté de lui,

&

ilt

vcil!oient tour-a-tour. O n leur c!onnoit

a

toUS

une tl•

bkue diíférentq par laquclle on connoiffoit

a

quelle veille

tel fqldat avoit faif la (entinelle ,

&

de

~uel!e

compagnie

il troit ,

Enlin

il

y_avoit

1~

ronde, qqi fe faifoit ordinairement

par qqatre cavaliers,

qu~ toute~ l~s compagni~s

foornif·

foienr cllacune a leur tou r.

'Ces

cavaliers tiroient !eurs

vci!les

&\!

fort . Un centurion faifoit donoer le fignal avee

la trompette

1

&

p,arrageoir le rerm

~g4lernent

par le

m~yen

d'une clepfydrc¡.

A

u cQ¡nmeocement de

ch~que

ve11le ,

lorfq u'on renvoyoit ceux qui veilloient

~

la teme du

g~n~ral,

rous

le~ infl,urn~qs

donuqient le lignal . Ce!ui

i

qui 6tQit échu la

prcmi~re

veill.e,

&

qui

rec.~vc>it

la

r•blette des aurres qui t!!oient en fentine!le,

fil

trouvoit

queJqu'un c!ormam, ou qui edt quitté

[on

pofle,

il

pre–

noit

:l.

lémoin ceux qui étoient

:wec

lui

&

s'en al!<otit .

Au point 'du jqor chacu¡r de

c~ux

qui faiCbient ll ronde

repon qit les

¡~bl~nes

au tribuq qui comLtJandoir ce JOu_r

1:1,

&

qua!ld

il

eo

manquair quelqu'une, on chercho1t

le coupable que l'on punilfoit de mort

fi

an le décou·

vroit. Tous les ocnruriorn, les

d~curions,

&

k s tribuns

a!loiem enviran

:i

la mérne

hec~re

faluer

leur gónéral,

qui doonoit

rei

ordres aux tribuos' qlli les failoicn t

fa~

voir a

u~

centurions,

&

ceux

~i

aux (oldau. Le m¿!llc-

ordre s'obfervoit parmi les alliés .

Les