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MIL

limpies de toures couleurs,

&

doot

la

gra!ne a produit

les plus bcllcs cípeccs qtti fe voient dans nos parterres.

L'hcureufe température du

Milo

~

la bonté

d_e

íes pa–

turages, conrribuent beaucoup

a

l'ercellence des beniaut

qu'on

y

nourrit. On

y

voit

~ucore

des troupcaux de

chcvre¡ dont les chevreaux ont étd

ti

vantés par

J

ulius

Poll ux.

O

o

ne leffive poiut le linge dans cette ile, on le llfffe

ucmper dans l'cau, puis on le favonne avec une

terre

blanche cimolée ou craie, que Diofcoride

&

Pl ine ap·

pdlcnt la

ttY'<

ti• Milo,

paree que de

l~ur

tems la meil–

Jeu re fe tronvoir dans cette !le.

Elle abonde en eaur chaudes minérales, en grottes

&

en

cavernes, oii l'on fent une chalcur dus qu'on

y

en–

foncc la rtte. L'alun ordinalre

&

l'alun de plume

(e

rrou–

vent dans des mines qui font

a

demi-lieue

qe

la ville de

Milo,

L'air de cette !le en affet mal-íain; les oatn, fur·tour

eel!cs des bas·filOdS,

y

forl!

Jll3UV~ÍÍes

a

boire,

&

leS

habitans

y

font ÍUJets

á

d<s maladies

dan~erouícs.

Les

fe mmes s'y fardenr ave.;; le íuo d'une ptaoio marine,

..

1.

cyoníum

Jurum,

dont elles fe frottent lc11r< joues pour

les rougir; mais cette couleur paffe promptcnwnr,

&

l'uía–

¡:e de cene poudre ¡ou.;o gare leur teiu¡

&

détruit la

furpeau .

ll

n'y a que des grecs dans cette ?le, exaepté le juge

( cadi ) qui efi

turc.

L..o

vaivode on

ord in~irement

un

grec , qui exige la taillc réelle

&

l~ o~pitation .

O

m

re le

n ivode, on éllt rous les trois ans ¡cois oonfuls qui s'ap–

pellent

<pier·opi,

c'ell-:i-dire adtl\ininratcurs, intendan>,

paree qu'ils ont l'admininr-arian

de~

rente> qui íc prennent

fiJr

la douanc, les faliues

&

les pierres de mou!in. Tout

cela ne

s'aífem•~

cepen:lanr qu'enviran

!ix

mille \1•res

de no1re

m,muoi~ .

On prétend

qu~

l'ile a pris fo" no.tll de

~yla1, q~i

lignifie en p,rec

litt~r~l

un

m4t~lin ,

du

¡:r~nd

cómmerce

qn'on

y

fai loit de moulins

3

bras; 1mis il

y

a

plus d'ap–

puence qu'olle a canfervé fon ancien nom de

M!fo1,

dout on a fair

Milo,

&

que F'enus Mrive d'·un capitai–

ne phóniclen appellé

M<lai.

flour

1:4;

qui efi du íel, on

ne le vend pa• dans ooue ilc, car

13

m<fure

ordin~irc,

. qui peíe 70 livres , fe donne pour

1

S'

fols.

11

y

a deux évéques dans le

Mil.,

l'llll grec

&

l'a.u–

t{e lntin; le la1in putfed< on tour

300

livres de rente,

&

n'

J

qu'un prétre ¡:mur

(Out

clergé .

(a

'}.}

M 1

LO., (

Glogr.

)

ancienne ville de Grece, ca¡¡itale

de

l'ile de oe no

m,

tituée dans la partie orien1ale. E lle

contient . dit-on, quatrc

a

cinq mil!e ames, en alfe• b.ien

b'ltie , mais d'unc (aleré infuppurtable, ca.r

l~s

cochons y

ont u11 appartemenr fous une arcade de chaque maifon,

i

ret·de·chau!fée, dont l'ouverturc; donvQ toujours fue

la

rue. Les ordures qui

s·~

amaffent, les vapeurs des

marais íalaus,

&

la

diírtt~

des bOIIIl<S eau1, etnpoiíon·

nem l'air de cette vil

k . S

a

long.

íelon le

1-l •

Fellillc!e,

ell

a

41.

31'.

30".

la~.

36. 4t.

MILSUNGEN

ou

N.IELSINGI;':N,

(~<\

..)

petite

\'illc

&

chateau do 1'

Allema~ne

daos la bAI(c·Herro, fllr

la F'u lde , chef lieu d'un baillia¡:e.

MILTENBERG,

(Giog,)

petiteville d'l\llemag"e

dans l'élcaorot de Mayeoce , fur le Meyn, entre Asch•f·

fenbourg

&

F'reudenberg

, Long.

~6,

36

lae.

jO.~.

(D.

J..)

MILTOS,

f.

m.

(Hi/1.

'"''· )

no.m do

n né par

les

~n­

cicns naturalillcs

a

e~

que nous appelluns

cray

.on

rnu~e,

Yf4hri(.Q,

OU

a

UOe efp<CC de terre

f~rrugincufe

00

d'O•

ehre , dont on fe

fervoit dans

lo Peinrure.

Quelqu

es·

uns

on~

crn qu'·ils

fe

('ervoic:m

~uffi d~ e;~

q10t

po.ur

figner le cinnabre.

M

1

L

Y!\

S, (

G!og.

aHc. )

peli1e c<>nlrée d'

AGe

entre

la

Pilidie

&

la L.ycie, felon S.trabon,

li'll,

Xf/1.

qui ajou1e

qu'ellc s'éteodoit dopuis la v.ille de Tennerre

&

le paf–

fage du Taurus, jufqu'aux 1errirojres de, &agalaffos

&

d' Apamée. S

a

oapilale portoit le

rn~me

nom de

,Wy)itU,,

"&

íes habi1ans s'uppelloiem

Mi6'"

<>u

Milyu,

íelon !;:don–

oc le géagraphe . l?line,

livre

71(.

chap. xxvíj.

dit qu'ils

tirorent lcur origine de Thrace .

(D.

J.)

MIMAR AGA, f. tl\·

(Hí(l.

,

. J . )

oflicier

de.po–

lice chcz les Turcs. 0'-efi l'inípeaeur des barirru:ns pu –

blics, ou ce que nous appellerions en France

grand v•)(er.

·

Son principal emploi confil\e

a

avoir l'ocil íur tous

les b1timens

I\OUVC2UX

q

n'on éleve

a

Conllamioopk

&

daos les faubourg;,

~

a

ompcch.er

qu'oo ne les porte

:l

une hauteur contraire aul

r~glernem,

car la maiíon d'un

chr~t'en

n'y peut avoir pJus do trd-Le verges d'é lé va–

tion, ni cellc dlun sure plus de quim.e;

mai~

1es m:\1-

verfarions du

mimar a a

fur cet article , •u

!Ji

bien qw:

íur la conllroéHon des églife; des chréticns, font d'au·

unt plus fréquenres

, qu

'elles luí produiíent un

gro~

re–

venu. ll

y

~

an

!U

u.oe

efp~c~

qe jurifdiéUon

f~r

les

tUJI.·

TlWit

.r,

MIL

~ons

du eommun, appeilés

ealfar

ou

cbalifa.

11

a

droir

de les punir ou de les mettre

a

l'amende, ti en b'lti!TJnt

ils anticipen! íur

l~

rue, s'tls font un

an<>~

de travers

ou s'ils nc donuenr pas al

fez

de enrps

&:

0

de

profondeu~

a

leurs murailks , quand

m~me

le propriéraire ne s'en

plaindro)t pas . Cctte place ell

a

la diípnfition

&

nomina–

tío

o

du grand-viÍir. Guer.

M<Mrs

Ja

'T'urp,

to111.

ll.

MIMAS,

(G!og anc. )

promumoire de !'Afie pro–

prc, oppoíé

i

l'tle

de Chio. N i •er !'appelle

C•P•

flíl–

lari,

&

on le nomme aujourd'hui le

<ap

Blan~.

l l ne faut pa

confondre le promontoire

MimttJ

avec

MtmaJ,

haute

&

vane monragne d' Alie daos l'lonie.

La carre de l• Grece m6ridionale par

M .

de Lisie, mar–

que cctte momagoe comm< une longue chltll< qui tra–

verfe

la

plus grande partic de la Moconie, toure l'lonie

&

aboutit au cap

MmtaJ. (D. ') . )

'

M l-Mi\T,

(

M<~rin<.)

ftoyn

H UN IERS.

MIMBOUHE',

C.

m.

(flift.

ut.

Bota,.)

arbre de

l'ile de MaJ agafcar dont on ne nous aDprend cien, finnn

que

¡:,

feuill< ell tres-arotnatique,

&

en Ull

trClS·bon

cordial .

MIME,

f.

m.

(Gramm.

Littk)

aéleur qui jouuir

daos les píeces dramatiques de ce uom.

Voyn

/',rtrclt

fuiv ant.

M

!MES,

C.

m. pi. (

P.•!fit.)

en grec

1''1'';,

en larin

mimi;

c'ell

un no

m commun

i

une cettJine eípece de

poéfie dramatique, at>x aureurs qut la compofoiem ,

&:

aux aaeurs quila

jouoi~nt.

Ce nom vient du grec

~''~''''e.',

imit<r;

ce n'en pas

:i

dire que les

mima

íoienr les fe u·

los pioocs qui lepréfcmeot les aaions des hommes. mais

paree qu'elle. les imirwr d'unc maniere plus détaill ée

&:

plus exprelfe. Plu1arque,

Sympof liv.

17/l.

prubl.

8.

di–

tlingue deut Cortes de piec<s

min<Í'fU<I;

les unes éwient

appellées

~.,,¡¡,.,.

¡

le fu¡et en étoit honnétd, autli-bien

que la maniere,

&

elles approchoienr affe1. do la comé–

die, On nommoit les autres ...,,..,.; les bouífonnerie>

&

les obícénités

~n

faifoient le caraélere.

Sophrun de Syracufe, qui \'Ívuir du teml de Xerxes,

pa(Je P,Our l'invemeur de,

mima

décenles

&

femées de

k90IIS

de tnllrale. Platon prenait beaucoop de plaifir

a

tire le<

rvimn

de cet aurcur; mai>

ti

peine le t·héhre grec

fnt

fonn~,

que l'on ne [on)(ea plus qu':i divertir le pe11·

pie par des farces,

(Y.

par des aaeur> qui en les jouant

repréfentoknt, pour aioli dire, le vice

i

découverr . C'e!l

par ce moyen qu'on rend ir les intertl\edes

d~s

pieces de

théitre

a~réables

au peuplc grec .

Les

mrm<J

plurenl égalemeot aut R omaios,

&

for–

moienr la quatrieme efpece de leurs comédie;

l

les 3&eur5

s'y dillinguoiellt par une imitation licentieufe des

m~ura

du t<ms , comme on le voit par ce vers d'Ovide .

S(ri!t~r~

ji

[~1

•/f

;,_;,~,t~J

t11rpi•

mimos .

lls

y

jouoient fans chaurrurc,

~e

qui faifoir quelquefoiJ

oommer cette

com~die

dlchauf!l<,

au lieu que d11ns

1~1

lrois amres les aaeurs pr¡rtoient pnur chau(!'ure lo bro–

dequ;n, comme le tragiqu

e fe f

ervoit du cothoroe. lis

avoicnt la

t~te

raí6e, ainti

q.ue

nos bouífons l'ont dan!

le~

pieces oomiques

¡

leur habit étoir de mNceaux de

d¡ft6r enres co.ulenr>, comme cclui de

nm

arle<¡uins . On

appclloit cet

h~bit

palfiiÍCuiiiJ uneu•ncttluJ .

ll; paroif–

fotet\t aufli quclquefojs íous des babits mago:fiques

&

des

robe; de po.urpre, mais

c'~tOÍI

pour

mico.~

faire •ire le

peup)e, par le contralle d'un< robe de

f~nateur,

avec la

rére f'fée

&

le< fouliers plars . C 'o!l ainli qu'arleqnin

íu~

no.rre rhé5tre revét queJquefnis l'habir d'un genrilhom–

m.e.

11~

joigno:ent

ii

cet

aJunem~HI

la licence des paro•

le1

&

toures Cortes de po!lures ridicules . Eu6n, on ne

p.eut

leur rcprocher aucune

n~gFgence

Cur

tout ce qul

pouvoit tendre

a

amnfer la populace.

Leur jeu pa!fa ju(i¡ue cbns les fun.éraitles,

&

celui qul

~·en

acquittOÍI fut appell6

~rcbimime.

(1

devan~ait

le

cer·

~eil,

&

peit¡noit par fes geHes les atl ioos

&.

fes ma:ura

<\u Mfunt

~

les vices

&

lei vcrtus, tout étoit dnnué et1

ípeéhcle. Lo. ponchan1 que les

mim<!J

avaient ;. la

raíl~

lerie , leur fail(>it m!roe p!Otóf

r~vél~r

daos cwe céoé•

monie

f~nebrc

ce qui n'érni1 pas honorable

a11x

morrs,

q,n'il

n.e

les porroit

a

peiodte ce qui poJJvo:r

étre

i

leur

l}lnÍ<e.

Le• applaud¡rU,mt as q•1 'on dooMit au.x pieces. de Plaure

&

de 1'éret\Ce,

n'cmp~choieRt·

poinr les

honn~tes

gen&

d<

vnir avcc plJiti.r

les

farces

mimíqHtJ,

quand elle'

éto'eru íemées de lraits d'cíptit

&

ceprét7ntécs.

ave~

d_<!–

conce .

~e•

poet,:s

,.;,.f!.r<pha

des L:•ttns. qut. fe d1fi •n·

gu.erent en

e~

genre, font Cneus Matttus,

D~~H_nus

Lt–

berius, Publius S

y rus

!i>us

Jules-_c~r~, ;

Ph ltfiJOn

f:>tU

t\uouJle · Silon

(

o.ns.

T ibcre ·

V

rgtltus Romanu1

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Tr~an,

'&

Marcos

Mircell~

fool Antooin.. M •·

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