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MIN

~ivinit~ .

T ous les Mythotogues, tous les Poetes en ¡r.ar-

nt

aiu fi. 11 oe taudroit , pour s'<n convaincre, que ltre

l'hymne de Callimsque fur

l~s

baios de

Mi"u~·· ,

qui ert

u ue des plus belles piece¡ de l'•ntiquitt!.

On

voit daos

certe hymne , que

A-Ii11 rr'U•

donne l'efprit de prnphétie ,

qu'elle prolonge

les JOUrs des momls

~

IÍ\

votonté,

q u'elle pr ocure le bnheur apres la mort, que ·!OUt ce

qu'cl ie autorife d'uo ligne de

t~re

eft irrévocable,

&

que

t-our ce qu'dle promet arrive imtnanquablemetll; car,

:rjome le pacte, elle eflla feote

d~ns

le ciel

a

qui Jupiter

aH accor<lé ce glorieux privilege

d'~tre

en to•t

~omme

tui,

&

de

jouir des méme> a<ramages . En etfet, quand les

M ythologtlles nous difent qu'elle étoit née de Jupiter fans

le

(ecoor~

d'nne mere , cela fianitje que

Minutu

n'~toit

antre chofe que la vertu, la &getfe , le confeil du fou–

verain maitre tles

dieu~ .

Non-feuletrtent elle daigna

condt~ire

U lylfe daos fe<

voyages, mais méme ello ne refufa pa< d'enfeigner aux

lilles de Pandare l'art de reprc!Center de<

fieu rs

8c

des

combats daos les

ouv·~~es

de tapifTerie ,

apr~s

avoir em–

belli de fes bel les m>ins

IQ manteau de Junon .

De-13

viem que les d:unes rroyennes tui tirent ho,l)n>age de ce

voile

précieu~

qui

brille~!

comme un aflre,

&

qu'Ho–

m ere a décrit dans le

/i~lmr<

livre d<

I'Jliad< .

C ette déeffi: ne d6daigna pas encare de préfider au

fucces de la

navi~ation ;

elle éclaira les

<\•

gonaute

fur

la

conOruétia~ <,!~

leur navire, ou le b3 tit

elle· m~me

fe ·

Ion A pollodure , Toqs les Poete s'

accord~nt

a nous

sffu rer qu'elle avoi¡ placé a

1~

prone le

bsis

p4rlant'

eoo~

daos la

for~l

de

Dodon~.

q11i dirigeoit

la route

des

A

r~onaures ,

les

a~•eniffant d~s

dangers,

8c

l~ur

ao–

prenoit les ll'\'>yens de les éviter . Saos

ce

lan~age

figu–

ré, on. voit qu'il efl quetlion 4'un gouvernail <¡u'on mit

au

navtre

Ar!!,• .

C'e~

en·vain

qo~

les anciens ont reo<)onu p!Qfieurs

M.;n<rvet :

les cinq que Cicéron compte font une feule

&

m~me

perf.>nne, la

Mi"""'

d~

S4rs,

c'ell-a· dire, 1fis

m<'!me ,

felon P lutarque . Son culte fQt appcmé

d'Egy–

pte dnn'l la Grece, pa(fa daos la Sarqothrace, dans

1'A

lie

m inenre , rlans les Gacles,

&

chez les Romsins. Sai's

<IEdia la ptemiere

a

Mi,,rv•

un temple magnifique,

&

difpu¡a lang-tems aux autres villes du monde !a gloire

d';mc~f<r

fes autels . Enfoi¡e les Rhodie111 fe

rnir~nt

fous

la

pro¡e&ion pan icutiere de la (jéefTe . En

ti

u elle a,ba<1donna

le

f~jour

ae

Rhodes

pocr fe donner !OUte

~otiere

aux Athé–

niens , qui

lt~i d~dierent

un temple fuperbe,

&

célébrerent

rn fon honneur des

f~tes

dont .. folemnité attirQ t

a

<\the–

ve¡

des

fp~~teurs

de tome

1'

.\Ji

e ; c'efl ce que prouveut

les

méd~ilies ,

&

Mi~<rv<

fut furuommée

AS; ,. .

()uoiqu'~ll~

¡¡e

•régnh pas aulli fOI\veraine{llent dans

la

Caconi~

que daos 1'¡\uiqtte, elle avoit cepen4ant ton

temple

a

Lacédémono comme

ii

Athenes

1

dan~

un en·

droit

~levé

qni

C<ltnm~nd<>it

t oute

la

v(lle . Tynd11re en

j!ua

les

fnndomen~,

Cafl <lr

&

Pollu ~

l'acheverent. lls

biltirem a

u

l1i

1~

temple de

Mi>~<rtJt

afia

a leur recour de

C olcl\os. En fin entre les temples qoi luí

ft~renc

confa–

crts

dans [out le

p~ys,

'Celui qui porto;! le no111 de

Mi–

•urw

ophtalmitiá~

étQit lo piQs remarquable; Lycocgue

le déqla fou• ce nom dam le

boqr~

d'L\Iphium,, p"<ce

~ ue

ce

lieu"l~

tui avoit fervi d'atile co,,ue la colere d'l\lcandre

qu! ,

10éco~ent

de fes lois, voolut lu·i erever les yeu¡.

Qn,

dotiAolr

~

f'din...-ve,

rl~ns

fes tla.mes

&

daos fes

peiomres,

un~

beal!té fimple,

négligé~,

modefle, un air

grave,

n~!o,

pkin de force

&

de majelté. Son habil·

~meoc

ordinaire fur les médail les la

repréf~t:I.\e

comme

l'ro¡eél.ric~

des arts ,

á

non pas comme la,

redoutable

Pall~~ ~ul ,

oooverte d1.1 bouclicr , infpire l'borreur

&

le

carna{!;e, Elle

'Y

paroit vetqe du

·p~plum,

habill

e!l'ent fi.

célebre che'l. les Poetes ,

&

qai défignojt

.fe

f.bm.

la

pru–

ilmc.

e:;?-

la

(ag~J!t .

D'auc.res f<>is

~!le

efl repréfentée le

cafqu~

en

t~te,

one pi<¡ue d'uRe m,in

&

un bQuclier de

l'atl!re, avec l'é.gide fur la poitrin.e; c'efl

!'alta~

qu'on

défign<; ainñ .

Ces

fl atues étnient anciennernent aJlifes, au Tapport

de Stn1bon ; <>n en voit encare dans ceue attitude . La

chouett~

&

le dragan qn:i tui étoient cQOfacrés accom"

J>llgnenr

fouv~m

fes inuges. C'efl ce qui donna lieu a·

D émoilhene , ex ll6 par le peuple d' Amenes,

d~

dire en

partant que

Mi.,~ve

fe plaifoit daos la

.:omp~gnie

de

trois

v~aioes.

be

te>: la chauette, le dragan

8c

l·e peuple.

Oo fait que

Mimrv•

c!Joit honnrée en

ditf~rens

en–

droits fous les n

<>m< d

e

M;~<rV!

attx

braux

ynor'

Mi

~

turve

pllx ym.x

p.rr,

Mi~trrve

itrvmtrice, /)qfpif4 /

i.re

Í"t~"t'Jie>nJt

1

f.tmllitHJ1t

1

pltmni~nnt,

faroniát, fl /'lliaát

1

JuniDiie,

&

autres épithetes \ doot les

principale~

fe

trou~

vent et p.l'quéts dans

l'E, eyd •piJi,. (D.

J,)

MI

ERVIUM,

f.

m .

(Hifl. •,e.)

en géoéral édi–

'" «>túaQT-<

J.

,MÍ

ller:v.c:

, maii

~D.4larticu!ier

-ce pctit

u:

m- ,

MIN

431

p~e ~nraeré .

i

MinerTno

e<tpiiatil,

d~ns

la

ont'et?:

té–

gton de la v•lle de Rome, au pié do rnont Ca:11as.

MIN~T,JR,

f. m.

(Juri(p. )

ell celui qui n'a

oas

en"

core attetnt l'dge de

lnlJorit~ .

Comme il

y

a

diverf~

fones de

majQrit~s,

l'état de minorité, qoi ell oppo(é,

dqre. plus ou m? tllS felon la majorité dont il s'ag1t.-

·

f\tnfi nos

~ms

ceffent d'érre

min<u>'t

ii

14 ans.

_On ,celfe

d'~tre

"'inenr

pO<lr les 6ef,

lor~qu'on

a at&

tetnt

1

he

a

uque! on peut porter la foi .

La m inonté coutumiere fin tt

a

l'lge auquel la col!tU·

m~

<,lonne l'adm inifl ration des l>iens.

Entin t'on ell

,;,uur

relativetnent a ta majorité de

drQit ,

011

grande

majorit~,

jufq11'a ce qu'on ait atteiot

l' age de lj' ans accomplis; e'cepté en Normandie, otl

l'uo efl q¡ajeur

a

tOUS

~garQS

a

J'a~e

de lO

llH,

Les

mi"'""

n'étant pas ordiuairemcnt en état de fe

condoire, ni de veiller

ii

l'adrn;ni!l rati<m de leurs droits;

font fo us la n¡telle de leuu pere

&

mere, ou autre>

tu~

tttlrs

&

curateurs q11'oo leer donne au défaut des pnc

&

mere.

En pays de droit écrit, ils ne demeurent en tutellc

qu< jufq u'A l'age de puberré , apres Jeque! ils p<uvrm fe

parfer de curateur, fi ce n'ell pour eller en jugement ;

en pays courornier le•

mi,.uu

demeurell! en tmelle juf–

qu'a

·1~

majo

ritó

parf~ite,

a moins qu'ils ne foient éman–

cipés pi

O.tc'

!t, foit par mariage ou par !emes

el

u prince .

Ceu¡¡ qoi font érnancipés ont l'a<lminillrarioll de

le~rc

biens; mais ils ne peuvem faire ancun a

él

e qui ait rrait

a

la difpofition de leurs immeubles

1

ni efler en juge–

¡nent fans l'al!iljance d'uo curateur.

Le

mintur

qui efl

eo

puillance de pere

&

mere , ou

do les tuteurs,

n~

peut s'obliger ni intent<t eo Ion no m

f~ol,

aucune aé}ion ; tuutrs it:s aé}ions aélives

&

pa!!ivec

réf+<lem en la p<rfotlOe de fon tuteur; c'efl le tuteur fent

qui 11git pQor tui ,

&

ce qu'il faut

v~lablernem

1

ell cenf6

fait par le

min<~<r lui-m~me,

L.o rfque le

"'""Hr

dl

ém3ncipé,

il

pe~t

>'obliger pnur

des aé\es <l'ad mjnittration fe.,kment,

&

en ce

cas il con–

traéte

&

a¡¡it feul

&

~o

fon

llOtn

¡

ma'\ pollT efler

en

jugem~nt,

il

faur qu'il foit a!!i tlé de fo ,t curateur .

Le

m~ri ,

quoiqqe

ITitn<Hr ,

peqt autorifer fa femme

majeure.

Le

qomicil~

dq

mint¡¡r,

efl todjours le dernier domi·

cite de (b n Pe• e; c'efl la !oi do ce domictle qui re5le

1~ mob'h~r

du ,;"'"' ,

Les biens dq

mintur

ne pe<lVent

~tre

aliénés f•ns né–

~

elli.té;

c'ert paurquoi il faut difcuter leors meubles avant

. de venir

a

leurs immeubles:

&

lors

m~m~

qu'il

y

a

né–

ceffité qe vendre

le~

immeubles , un [\e peq• le fatre fans

avis do parens, hom9lo¡:ué en jullice

&

fans p\lblicatlons.

j..'ordre de la fucce!!ion d'u n

min<ll'

ne peut

~ue

in–

terven!,

quelqt~e

chaogement qui arrive' dans les bieos;

de furte qne fi

fo11 t<Heur

re~oit

le re'llbt>urfement d'une

rente fonoiore, ou q'tme rellte cQnflituée daos les pays

ou ces rentes h1nt reputées imrt1eubles , les deniers pro–

venant du

rerobourf~rnent appart\<ll~ront

a

l'lléritier qai

auroit

h~rité

de la re

m~.

{.1

n

mine...-

ne peut fe marler fa ns le confentement de

fes pere, m ere, tQteur

&

curateur , avant l'a,¡;e de lf ans;

8c

s'il ell fous la pui (fance d'un mteqr , autre que le pete

ou

1~

mere,

~yeul

ou ay

eule, it

faut un a

vi~

do

p~rens.

11 n'ell pa• loifi.ble au

min.ur

de mettre tous fes biens

eo

communauté, ni d'ameublir

toa< fes im •neubles; il

ne peut farro que ce que les pareos. arfernblés

ju~eot

n6•

ceO

a.'

re

&

convenable; il ne qoit pas faire plus

d'~v'an­

tage

a

fa fmure qQ'clle ne

tui en fait •

En

~énéral

le

mu¡<llr

peut faire

C.1

cond.ition

me'lleure~

mais il ne peut pas la, faire plus

m'u~aife

qu'elle n'éwit.

Le

mi"'"'

qui

(~

préiPnd

léf6 par

l~s

aéles q_u'il

a

pa({és en

mi{lorit~,

ou

q~i

ont été pal)és par fon tuteor

o u cura,teur, peut

le

fairo reflituC!', en obceuaut en cban–

celkri~

des leure, de re('cilio,n da,!l&

le~

10

ans ,

a

com–

pter

d~

r.

ffi'\j rnité \

&

C)l\

fnr rna(\t

(a

dem tndc en enthé–

{iO<ll'ell( de Cel !ettres, au(fi dan•

le:~

!O 311S

de

f~

ma•

jorité ;

apr~s

ce

t~ms

les majeurs ne

f'>nt

Rlus rc;ceva–

bles

ii

récl•tuor co.ntre le1

a~es

qu'ils on[ paffé> en mi–

no.rite,

(i

ce n.'e!l

~n

N ormandie, ou ks

,.;n,uri

nnt

jufqu'a

~f

ans pnur fe faire rellilller,

q •t oi~u'iJ,

devi<n·

uent

moJet~rs

a

~o

ans,

Voy~z. RESCIS!O~

&

RESTl·

TU"'fiO.l'r\

en entttr ..

11 ne .fu(fit pourtant pas d'avoir été

mi~tmr

potu é_rre

renitué en

enrie~,

il faut

a~oir

é 16 léfé ; ma•s _la motn•

dre lél\on

, o

u. 1"mi Ili on de< forrna,l ;tés nécelfa:res , fuf–

fit ·pout

f!

l.ir~

~nth~riner l~s

\e!lr"'

de

r~fcirion ,

f/.,y•:r.

(,.tS.!O,N.

.

,

.

11

y.

~des. nti~eurt

qui font· repurés. mapu\ a

certatn~

égards

i

comme le bén6ticier

a

l'é~ard

d• (illl bénéfi ce

¡

l'officier

p<\11{

le

fait

ee

A

c;harge; le m •

rch.wJ

paur foQ

c;Qmmcrce ,

~