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MIN
tleux m:m!chau:x de Fronoe, do
fie~r
Ll'Erquor;r, l'arche–
v~que
dt:
l
oucu,
l'é d!~uc
de
fail>t-Malo
&
le chance–
lier, ce qui ti•il(>it en tot1t t·in¡;t-qoatre perfor¡ues,
En
!J f O
il étoit beaucoup mc.ins nombreut, du.moins
fuivant
k
re~irtre.
C. de la cbambre des compres; il n'é–
toir alors com?ofé
<JUe
de cinq perfunnes; úvoir, )e
chancelicr, les Jieurs de Trye
&
de Beaucou, Chevalier,
Enguerraod do pctit collier,
&
Bernard Fermant, tréf,,–
rier; chacu{l de·ces confeiliQrs d'état avort 1000
Jivr~s
de
_gag
es,
&
le roí ne faif'oi1 rien que por leur av is .
Dans
la
fuite le nombre de ceux qui avoient entrée au
eonfei\ varia beaucoup, il fue tantllr augmeoté
&
tant6t
diminué. Charles
IX.
en t f64, le réduifir a
vin~t
per–
Jonnes: uous u'entrepreudrons pas de faire ici J'énurr¡é–
ration de mus cetl)< qui onr rempli la fouaion
d~
>r¡ini- •
flrn
fous les dilféreas
.r~gnes ,
&
encore rr¡oins de
d6-
crire ce qu'il y a
e
u tle remarquable daos leur miniflere;
ce détail nous meneroir trop Join,
/!1.
app~nienr
a
l'hi(\oi–
re plut6t qu'au droir pu.blic: nous nous bornerons
a
•x–
pliquer ce qui con cerne la for.aion de
mini(lre.
j uf'qu'au teuls de Philippe
:\u~ ufje,
le cf¡anGeller faifoit
lui-mémc tolltes les expéditions du confeil
~vec
les no–
taires ou fecrétaires du Roi. F'rere Guerin, éveque , de
Senlis ;
minifl"
du roi Philippe Augufle étant deyenu
chancelier , abandonna aux notaires do Roj r0 utes
l~s
ex–
¡>éditions du Cecré tariat,
&
depuis ce tems les .l)otaires du
R oi faifoien t rous concurremene ces !brees d'expédjrions .
Mais en 1309 Philippe-le· l3el
ordnnn~
qu'il y auroir
pres de fa perf<>n ne trois cleros dq
f~crer'
c'efl ·a-d ire
pour les
e~pédirions
du coqrdil fecrer, co que J'on a de,
puis appellé
déplcbn;
ces clerGs fqrenr choifis
p~rm j
les CICHaires ou fecréraires de la grande ch1r¡cellerie; o 0
les appel\a
c/crcs
d~t f•cr•t,
fans cjo¡He paree qu'!ls
expé~
dioient les le¡tres qui étoiom fcellées du fcel du fecret,
qui éroir celui que pon oir le chambellan .
'
_Ces
cl~rcs
du fecre¡ prirent en 1343 le litre de
Jurl–
tatr<'
t/.s
financcs,
&
en
t j"~7
ils furenr créé< en 'iitre
d:
' ffi ce
a~
nombre de quarr¡: fous le
ritr~
eje
fecrftair.s
J
ltat
qu 1ls our toujours reten u depuis .
C es offi ciers done les fonél ions font extremement im–
portantes, cnmme nn le dira plus parriculieremenr al)
mót
SECIHTA IRE
~'ÉTJ\T,
parricipent rous néceffairerr¡enr
au IO I!nilere par la narure de
\eur¡ fonélions,
m~ 'Tle
pour ccu¡ qui ne f6roieor polnr honorés du ticre de
n¡i,i–
jlr<
d'c'tat .comme
ils le ftm r la plüparr au bout d'Uil cer–
U IIl
t~ms ,
c'efl pourquoi nous avons cru ne pouyoir
nous dilpen(er d'en fqire ici menrion en parlam de tous
les
mi11i(/ro
dn Roí en
~ ér¡éral .
·
L'écabliffcment des
el
ere~
du fecret , done l'emploi
n'éc•lit pa> d'abord au(fi .confidérable qu'il !e deyin r dans
la fuite,
n'emp~cha
pas que nos rois n'eulfenr roujours
'des
mtmf/res
pour les foulager
d~ns
l'adminillrª tion
d~
Jeur· écar.
Ce fu e en cerre qualité que
Ch~rles
de Valois, ñls de
Philippe !t H"•di,
&
oncle du roi Louis X. dit 1-iutin, '
eut route \'autoricé quoique le roi fUr cnajeur . Il e/1 en–
care fait memion de plufieurs amres
mini(lro,
tant
depuis
1
l'établilfement des
leeré
~aires
des
ti
nances
1
que depuis
le~r
éreaiqn {ous le litre de
[arltairn d'ltat . '
j'vlais la diél iuél ion des
m•niflres d'ltat
d'~ vec
les 2U–
tres perfonnes qui ont le titre de
n¡inif/re du roi ,
ou qu i
onr
qu~lque
pare au miniilere, n'a pQ commenGer que
lorfquc le confeil do rqi fut dill ribué en plufieus féances
ou départemens; ce qui arriva pou r la prem1cre fois fous
L ouis
XL
lequel diyifa fon confeil en ¡rois
dép~rtemcns,
un pour la guerre
&
le' atf.1ires d'état, un aucre poqr la
ti
nance ,
&
l,e troifierpe pour la juflice. Cet 2rrangement
fu bfifl aJufqu en 1
fl~
que ces rro1s confeil ou dépª rtemens
furent réunjs en un. H enri 11 en forma deux, done le
co~feil
d'état ou des atf.lires érranl(eres é1oit le premier ·
&
lous
~ouis
X III.
il
y
avoit cioq déFartemens,
comm~
encare a préfenc .
'
·
· ÜCJ n'entend done
p~r
¡nini(lres d'ltat
que ceux qui
onr entrée
~u
conle1l d'état ou des alfaires écrangeres ,
&
en préfence ?efq uels le fecrétairc d'.:car qui a le déparre–
m~nt
des
~~a1res
écraqgeres rend compte au roi de celles
qm le préfecueqt.
·
1
·
Qn
les appel l_e eq latín
reg>ti ad>r¡ini(ler,
Ñ
en
fratl~ois
daos Jeurs quahtés on leur lloqnc le mre
d'ex c.llenc. .
. Le rÓi a c-o(\runJe de choifir les perlonnes les plus di –
ll lnguées
&
le<pl us" expé11:nemées de fon royaume Rour
rempll r la fonél ion de
míniflre d'ltat :
le nqtnbre n'en efl
pas limité, ITI<IÍS con]munément il n'e(l que de Cepr ou
hu ir perf'onnes .
'
·
Le
choi~
'du roi imprime
a
ceux qui affi fl enr au confeil
d' état le e;ere de
mini/lre J'ltat ;
lequel s'acquiert par le
feu\ fair
&
fans commiffi oCJ ni patentes , c'etl-3-dire par
l'honneur
qu~
le roí iait
a
celui qq'il
r
appell~
de
_l'~n-
MIN
v.oycr ll>er.tlr
dQ
s'y trouver'
&
ce tltre honorable ne
r.
perd poinc, qqand
ene
me on cefleroir d'e¡re appellé
a\J
confbil.
L e
fecrécaire d' érar ayanr le dépar¡e¡nent des affaires
étrau~eres
elr
mint/lre
ué, attendu que fa fonélioo l'ap–
pe\le
nécelfa~rement
att confeil d'élat ou des affaires érraa•
gere> ; on l'appelle
ordinair~menr
le
mint(/re Jes affaire(
ltrang~reJ.
!.;es aucres fecrécaires d'étar n'ont la qualiré de
!'fini–
jlru
que
qQ~nci
i)s font appellé¡ au confeil d'état; alors le
fecré taire d'érat qui a le département de la guerre, preo<l
le ticre de
miniffr<
de la
gueru;
celui qui a le départe–
!llCnt
de la r¡Jarine,preod le titre
de.m111z(/re d<
/11
rnarÍllt,
On donnc aujli quelquefois an cocur(¡Jet¡r général le
titre de
miniflt e do
finnnfn ,
mais le titre de
miniflr~
d'
¡ ..
tat
ne lui
app~rtient
que lorfqu'i) efl appellé
a~¡
¡:onfeil
d'étot .
Tous ccuy qui font
"'i¡:iflre¡ d'l tat,
comme érant dt¡
conf'eil des
~ffalres
étrangeres , onr aulli entrée
&
(éancc
au
~:onfeil
des dépccl¡es dans lequel il fe trou ve aulli quel·
ques autres pe¡fo,nnes qo! n'onr pa1
1~
tirre de
wúttiflre
d'ltat.
C~¡itre
de
miniflre d'ltat
ne doune dans le confeil
d'ét~t
&
daos celui des
dép~rhe¡,d'atme tal]~
que celui que l'oA
a d'ailleurs ; foir par
l'~ncienneté
aux aurres féances
011
dép~rtemens
du confeil du roi, foit par
1~
diguicé don¡ oo
efl revétu lorrqn'on y prend féan ce.
·
Les
mini(/rrs
ont l'honneur d'écre aais en pré(ence d¡¡
roi pen"dant la
f~2nce
du confeil d'étar
&
de cc¡lui des dé–
peches'
&
ils opinenr de mc¡ne fur
le~
aftaires qui y fon¡
rapporrées .
•
Le roi é¡ablir quelquefois un pre¡nier ou principal
mi–
nif!re J'i!tat .
Cette fonélior¡ a écé plufieurs fois
rempli~
par des princes do lang
&
par des cardioaux.
f...
es
mi111(lreJ
ti'
leat
doonene eu k ur hótcl des audien.
ces ou
il ~ re~oi venr
les placets
&
mémoires qui leur
Ion~
pr~fencés .
J,.,es
»¡inif/res
O!]t le droit de faire conr,e-figner de leur
nom ou du tirre de leur d;gnité ron1 les !emes qu'jls écri•
vcnt; ce cocare fd ng fe mer íur l'cnveloppe de la lettre .
Les devoirs des prince', fur tout de ceo x qui comr
mand~nt
a
de vafles étar>, loo¡ li érendus
&
li compli•
qué~,
que les pl >l' grandes \umierCS füffifent
a
peine ?OUC
em rer d1m les détails de l'adminiltracioo .
11
e(\ c:Jonc né.
ceLfaire qu'utJ monarq ue cl¡oi lilfc des hom¡nes écl 2irés
&
verruenx. qui partagent avec lui le
r..
deau des aftaires
&
qu i trayaillenr f<,u s fe> ord res au
~Qnheur
des p,·uples foue
mis
a
fon obéilfao ce. Les inréréts qu
fot~vera•n
4
de¡
fujets font les memes. Y"ouloir
les d<'funir, c'eO jetter
l'étar daos la confuti on . Ainli, daos le chqix de fes
mi–
niftres'
un princene doit conrulter que l'avanta¡:e de
\'á–
rae,
&
nor¡ fes vOes
&
fes amiués parriculieres. C'efl de
ce cho'x que dépend le b1en-ecre de pluJieurs millions
d'hommes; c'efl de Jui que
dép~nd
l'attad¡cll!ellt
d~s
fu·
jets pour le prjnce ,
&
1~ ju~ement
qu'en portera la poflé,
rité.
11
oo fQffjt poiut qu'u u roi delire le
bonh~ur
de fet
peuples;
(a
tendrelfe pour eux de vietu
infru~lueufc ,
s'il
les Jivre aq pouvqir des
miniflres
incapal)ks
1
ou qui
~bu
fent de l'aucoricé.,
~es
m:ni(lrei
Iom les mai s des cois ,
les hotqme1 jogenr PV eux
de
kur
fouver~in;
i\ faut
, qu'un roj aitles yeux tnUJOUrs ouvects fur fes
mi, if/rei;
en vain rejs:rtera-t-cl f<1 r e11x fe s rames au JOttr pu le6
peqples fe
(oulevero~t.
l l relfemblero;t alors
:i
uq
., meorrrier qui s'excufcroit
d~vanr
le; juges , en difant
, 1
que ce n'efl pas Jui, mais fon épée qui a commis le
, meqrrre , . C'efl acnli que s'exprime H ulfdn, roi de
Perfe
1
dans un O!l vrage qui a po!lr titre,
la
fag efle
¿,
tous
leJ
t-(/11.[ .
Les
fouver~ins
ne font revetUS du pouvoir que pour
le bonheur
d~
leurs fu)ets;
l ~urs
mir¡i{lrts
tont deflinés
a
les feconder dans ces vlles Calutaires . Precniers fu jers
de l'état, qu'ils donnem ·aux aurres l'exell!plc de l'ob¿if–
fan ce aux
lois . lis doivenr les conuo!tre , ainfi que le
gén'e
1
les ir¡tén!ts, ks relfources de la natiqn qu'ils gou–
vernenr .
Médiat~urs
entre le prince
&
fes
fuJ ets, leur
fon éHon
1~
plus glorieuCe
~11
de poner aux piés do eró-
. !)e )es befqins do peuple, de s'qccnper des mqycns d'a–
do4cir res maux'
&
de refferrer les Jiens qui dOivent unir
celui qui corr¡mande
a
ceux qui obéiífenr. L,'envie de
tlstter
l~s
pa(fions du monarque ,
h
cr2inre de
le con–
¡rifiH , oc
do~venr
jarpais
l~s emp~cher
de
)ui faire en–
teqdre )a v4mé . D illnbuteurs
~es
graces, il ne leur efl
p~rm is
de conful ter que
1~ m~rite ·~~¡
les Cervices.
' 1) efl vrai qu'un
miniflre
hdmain, jufle
&
verrueur ,
rifqt¡t: ¡ouJours de déplaire
a
ces c<>urrifans avides
&
mer·
ceqair~s,
qt¡i ne troqveot ¡eur int éret que daos le dé\nr–
dre
~-
l'oppre(fion; ils formeront des brigues, ils rrame–
fOnt
d~ ca~ales,
ils
§'etforc~roo¡
ele fai re
~~ho~~
fe5
iieuetos