C'dl pourquoi il
e~
bon·, pendanr ces exercices·
pr~lirrií
naires
(ur
les prulC!pcs généraux , de fa1re apprendre au
jeune éleve les fuodemens du difcours
ligur~
dans le Jivre
qui fui
e.
30.
EllmmJ grammati&•ux Ju difcos<rJ figurl, ou
lr.,itl 1/lmenttJÍY< du mltaplil[ma, da t ropa,
&
da
figuru Je con.ftruéliol1.
Ce livre élémemaire fe p>r<age
uamrellement en trois parries analogues
&
correfpondan–
tes
a
celles du premier;
&
il apparrient' comme le pre–
m ier,
;1
la grammaire géuérale: mais on en prendra les
exmples dans les deux langues.
Le
traité des métaplaC–
mes Jera tres-courr,
f'oyn
MÉTAPLASME : les
d~ux
au–
tres demanden! un peu plus de développement, quoiqu'il
f•ille encore s'an:1cher
a y
rédoire la mariere au moindre
nombre de cas,
&
aux cas les plus généraux qu'il Cera
poOiblc. Les définicions doivent en
~tre
claires, julles,
&
précifes: les uCagcs des figures doivem y etre indiqués
avec g011t
&
intelligcnce: les exemples doivent etre choilis
~vec
circonfpeélion, uon-feulement p1r rapport
ii
la for–
me, qui
ell
ici l'objet immédiat, mais encore par rapport
au fonds, qui doit tou¡ours
~rre
l'objet princip>l. On
trouvera d'excellentes "hofes dans le bon onvrage de
M.
du M•rf.1is Cur
les
tropt/;
&
fur
l'ellipJ'
en par·
ticulier, qui etl la principale cié des langues , mais fur–
tout du
latín ;
il
faut confulter avec Coin ,
&
pour–
rant avec quelque précaurion, la
Minerve
de Sanélius,
&,
li
l'nn veut, le 1ra11é des ellip(e; de M. Grimm, im–
primé en t 743
a.
Francforr
&
a
L éiptic: j'ubferverai Ceu–
lement que )'un
&
l'autre de ces aute•JrS donne a-peo·prcS
uno Ji!le alphabt rique des mots fupprimés p'< elhp[es dans
le~
livres
latin$;
&
ftU¡;:
J'J 1tneroi~
be1ucoup mieux qu'uo
crposit des
re~
les générales puur "connoi1re
&
l'elhp[e,
&
le tupplémen t, ce qui me paroit cres·pllffible en fui–
vanc a-peu pi
e .•
l'ordre des parties de l'orajfon avec al–
tendon aux
lois générales de
1:1
fynraxe.
Voyn T
Ro–
PES
&
Je,
• rt;cla
de chacun en particulier , CosSTRU–
CTtON, FJG>JRE,
&<.
Je fuis perfuadé qu'entin avec cette derniere provifion
de príncipes, il n'y a plus guere
:i
ména~er
que la pro·
greffion naturelle des dlf!i
'.u
!tés; m1i; que ceae ottention
m eme ne
f<·ra pas Jongtetm néceffaíre: !OUt emharras
d ••it difparoirre. paree qu'on a la cié de !OUt . La reule
coo[c
done que jc crois néceffaire , c'ell de commencer
.)es premkres
application~
de ces deroi<rs príncipes rur la
lau~ue
maternel le,
&
peur-érre d'avoir pour
le latín un
premier lívre préparé erpres pour le déout de notre
mlthode:
vnki ma penfee .
4°.
Seleél,,
e
probatijJi-ni1 Jcriptorib;,s eclo'l.".
Ce tí–
tre annonce de> phrafes déraché<s ; elles peuvcnt done
~r;e
choifies
&
di(po(ées de maniere que les dlfficultés
grammancales ¡¡e
;'y
préfentent que ruccef!ivement. Ainfi
on n'y trouveroit d'abord que des rhra[es
trcs-fimples
&
tri:s- courtes; puis d'autres auffi
fi tn ples, tn"Jis plus
Jon~ues;
en CUite des phra[cs complexes qui en renferme –
roienr d'incidente' ;
&
en fi n des périod<5 ménagée< avec
la m eme gradattOil de co•nplex ité. 11 faodr.>it y préfen–
ter les roun elliptiques avec la méme difcrédon,
&
ne
pas moncrer d'abord les grands ellipfes ou
il
faut
fupplé~r
pluflours mors.
·Mal~ré
touces
les précauríons que j'inflnue, qu'on
n'aille pas croire que
j'approuva(f~
un larin faéliae, otl
il fcroit orCé de préparer cene gradation de difficultés.
Le m re meme de
l'ouvrage queje propo[e me ¡ufli–
fie pleinemcnt de ce
foup~on:
j'emends que le rout fero:t
tiré des meilleores (ource¡,
&
fans aucune altération;
&
la ra;fon en etl limpie. Je l'ai dé¡a dit; noliS n'é[Udions
le lann que pour nous rneure en état d'cntendre les bons
ouvrages qui nous rellene en cette
lan~ue,
c'etl le Ceul
-bur ou doivem tendre rous nos
effort~:
c'ell done le la–
tín de ces ouvrages mémes qui doit nons occuper,
&
non un langage qoe nous n'y renconcrernn< pas; nos
premiercs t<matives doivent encamer notrerilche,
&
l'abré–
·ger d'amant. A inli
il
n'y doit encrer que ce que l'on
pourra copier fidellement daos les auteurs de la plus pure
latiniré, lins toucher le moins du monde
ii
leur texto;
&
cel:¡.
~~~
d'aurant plns fa e·le , que k cha:np ell valle
au p• ix de l'ércndue que doit avoir ce volume élémen–
taire, qui, tour confidéré, nc doit pas excéder quaere
i
cioq feuilles d'impreffion, afin de meure les commen–
pns, auffirllt apres, _aux Cources
m~mes .
Du relle, cornme
¡e
voudruis que le• enfans appriffent
ce
liv.repar creur
a.
mcCure qu'ils l'eotendroiem, atin de
m
eublerleur mém01re de mms
&
de tours lados; il me
femble qu'avec un peu d'art dans la ¡éce du compila–
teu r , il ne luí feroit pas impoffible de faire de ce petit re–
eueil un livre utile par le fonds auc•nr qu< par la forme:
il ne s'agiroit que d'<n faire une fu ite de mu imes inté–
ret'rames, qui avec le teros
p0~1rroiem
germer dam les jeu-
MET
nes e[prits ou btl les auroit ¡ettées fous on autre
~rétene·
s'y développer ,
&
y produire d'cxcellens fruits. Er quand
je dis des maximes , ce u'e1l pas pour donncr une pré –
férence exclufive au tlyle puremem
do~marique:
les
bon–
nes maximes [e peuvent préfenter fous tOllles les formes·
une fable, un trait hillorique, une épigramme, tout e
ti
bon pour cette fin : la morale qui plaic el! la meilleure.
Quel mal
y
~uroir-il
a
accompagner ce recueil d'une
traduélion élégame, mais
tid~lle
vis-a-vis du texte? L 'in–
telli¡¡cnce de celui-ci
n'cn
fcroit 4ue plus facile:
&
il e(!
aiCé de fentir que l'érude analytiqoe du latín empeche–
roit l'abns qui r6fulte co mmunémenr des craduétions dans
la méthode ordinaire . On pourroit auffi ,
&
peut-crre fe–
roit-ce le mieux' irnprimer a par! cette traduélioo, pour
~tre
le fujet des premieres applications de lo Grammaire
générale a la langue
fran~ni[c:
c·eue traduélioo n'en fe–
roit que plus urile qoand elle fe retrouveroit vis· a-vis de
l'ori¡¡ioal: il Ccroit pi(hót
con~u ;
la correfpondance
ell
fero1 plt1tllt feorie;
&
les différences des deux langun
~n
feroient faifies
&
juflitiées plus • ifémént. Maís dan1
ce cas le teXte devroir auffi etre imprimé
a
pan, afin
d'éviter une rnultiplication fuperfiue.
!
]'ore croire qu'au moyen de cene
mlehodt ,
&
en
A'a–
dopram que des príncipe• de Grammaire lumincux
&
vé–
ritablemeol généraux
&
raifonn¿s, on menera les enfans
a
u but par une voie CUre,
&
débarraffée non· Ceulemenl
des épines
&
des peines inféparables de la
mlthode
or–
dinaire, mais encore de quantité de difficulrés qui n'ont
dans les livres d'autre réalité que
celle
qu'ils tirem de
l'ioéxaélirude de nos príncipes,
&
de notre pareffe
a
les
díCcurer . Qu'il me Coít perm;s, pour jullitier ceue der–
niere
re~e¡¡oo,
de rappelkr ici un texte de Virgilc que
J
1
ai cité
a
J'artic/•
IJ.lVERSIO>I ,
&
dont j'ai donné
ia
contlruélion relle que nou; l'a laifiée Servíos,
&
d'aprcs
luí Caint
lti dor~
qe Séville,h:nerd. /l.
348.
Voici d'abord
ce patTage avec la ponéluation ordinairc .
·
Ju vmti , fortiffim<> , frHj1r4l,
P~é1ora.,
ji
7Jobis,
aud~nt~m txtrunt~,
cupido
df
e
tria [<t{tti;
(
'fH<e fit
Y<~III
fortlmtJ '1/'idttÍJ;
Exufflre omnu , ad;tii tJrif'!ue rehllll,
Di
'l"ibuJ i?"f trÍum hoc fl<terat : ) fsucurritiJ urhj
lnctn{~:
mortamttr.,
&
in m(di4 arma
r~tartlNs.
On prétend que l'adverbe
fi'tt[Jrá,
mis enrre deux vir–
go les dans le premier vers, rombe Cur
le ''erbc
fr~<cut'ritiJ
du cinquierne vers;
&
la conClruélion d'l!idore
&
de Serv ius nous donne
:1
eorendre que le feco nd ven
a·1ec les deux prcmiers mors du tro;tieme, fnnt liés avec,
ce qu'ou lir dans le {ixeme,
moriamHr
& ;,
m~di4arm•
rutJmui.
Maís , j'nfe le dire hardiment, Ji Virgile l'avoit
emendu ainti, il fe Ceroit mépri' groffierement ; ni la con–
(l ruélioHJ analyrique ni la contlruétiun ufuellc do latín ou
de quelque langue que ce f"ir , n'autoriCent ni ne peuver¡r
aurorifer de pareils cntrelacemcos, fnm prétex1e méme
de l'a)IÍiatlun la plus violente, o u de l'enrou(b[me le plut
irréflflible: ce ne Cernir
jam~is
qu'un verbia¡;e •epréhen–
fible,
& ,
pour me Cervir des termes de Quinr;Jien,
i"fl·
VI/l.
2,
pc¡or
~fl
mi(/urá vr,rborum.
M ais rendons plus
de ¡uClice
:1
ce gr>nd poet<: il favnit rrc,·b'en
ce
~ui
con–
><noit daos la bouche d'Enée au momenr aéluel : que
des difcours fuivís, raiConnés
&
froids par conCéquenr•,
ne ponvoiem pas e[re le lauga){e d'un prince
courageul
qui voyoit fa patrie fubjuguée, la vtlle livrée aux flam–
mes' au
pilla~e '
a la fureur de l'cnuemi viaodcu x'
fa
famillt expoCée
ii
de; infulres de wuce eCpece ; mais il ra–
vuit •nffi
q~e
les pafli om les pl us' v¡ves n'amenenr poiot
le ph<bus
&
le verbiage dans l'élocution: qu'dles intec–
rompent Cou vem les propos commencés, paree qu'elles
préfentent rapidement
a
l'eCprit des rorreos, pour aroñ
dir~,
d'iMes détachées qui fe Cuccedent fans comindré,
&
qui s'allocient fans liai!lm; mais qu'elles ne laitrenr ja–
mais affe1. de phlegme puur ren:mer les propos imcrrom–
pus. Chcrchons done
ii
inrerpréter V irgile !3ns ro
re
ea
quelque mani<re fon teu e,
&
fuivoos fans réfifiaoce le
cours des idées qu'il préCeme naturellement . j'en feroit
ainti la conflruélion analytique d'aprcs mes príncipes . ( Jc
mees en parenthefe
&
en caraélores différem les mou qui
fuppléent les elliples . )
Juvmu, peélortJ furtiflima frujlra,
(
dicite)
ji
t
upiJo
arta (<!fui
(me)
aJ<de11tent
(tentare pericula)
atremtl
efl
vobrs
1
·vidttis qu-r (ortulla lit rebsn; o>n>7e1 di
(
i)
t¡_uibsa hoc imperium fleter"t , excef!ire
(
et)
tJdytiJ ,
'f"'
(ex)
ari1 re/iéliJ:
(
dicite i<itur in quem tinem)
fuccur•
ritir Hrbi
inr~Mflf?
(
hoc negotium unum, ut)
mo,·iam•r
& (
proinde
ut)
rlltJ>nuJ
;,
tJrma medtd ,
(
decet QOS. )
J~
conviens que celte ce nfl rMl ion fair díCparo!cre tou-
19S les beaurés
&
route l'éuer¡¡ie de l'orh!.inal; mais quane
.
-
i1 .