MET
ll'lencaires nl!c:d f:U;tt
a
eme
m/Jbod,;
p1rce qu'il n'y
a
d'une plrt que défordre , que foullcté, qu'inconféqtH:u·
ce
que prolixicé;
&
que: de l'aotre to ot
oil en
o rdre,
10~1
en vroi, tOUt en lié, lOUt en nécefflite
&
précis .
3°.
Q ue l'applicocion des regles qnelconques , boones ou
nuuvaifes,
i
la compo lition des
t~emes,
el
épioeufe,
fatigante , capcieu(e, dé tnemre par mille
&
millc excc:–
ptions ,
&
de;hono rée no o·feulcmt ot par les plointes des
ravans les plus rcfpeélables
&
des maitros
)e¡
plus l¡¡ bi–
les, maís m eme par
(es
B'o pre;;
Cacees,
qai u'aboutiffen t
r nfi n q11'il la ll ruélu¡.e méchaoique d'un jargóu
q~i
n'ell
pas la langqe
<¡ne
l'o¡J voq!oic :v>Prendre ; ¡luifq uc, co m ·
me l'obférve
JUdtcie~mc:nt
Q ointilien ,
aliud
~
gram–
lf'JaJio, a/i,.d
laeil,e
loqui :
a
u
líeu que l'applicatíon de la
,/tboJe
analytiqo;. aux o uvroges qui OO\IS rel nt da bon
lieele de la lapgue l:u iije, en uniforme
&
p~r
cor¡Céquent
fans emborras ; qu'elle en dirigée par le difco urs méme
q u'on a fous les yea t,
&
conféquemment
e~emp19
des
t ravaux
p~niblc>
de
h
produ
ion, j'ai pre[quc dh
<je
l'en–
filntement ; enfin. que ,lendam direétement
a
l'it]tfllig eo–
ce
de la la!lJlU< telle qu'o n l'écrivoit, elle nous me(le (un¡
détour au vr:li , au Ce11l but que nous deviolis nous pro –
pofer en nous en occupam .
Je réponds aux Ceco nds,
d
ccax qui vcuko! retral)–
c:her du néceffa re , o
ñu
de recueillir p1Gt6t
1~
fruin du
peu qu'ils amoot Cem6, Caos m¿me
at~endre
le tcms
naturcl de la maturité·, que l'o n atfoib)it ces plnmes
&
qu'o n les décruit e11 hncant kur fécondité eomre nature;
q ue les iruits précoces qu'o o en
retit~
n'o nt Jamnis la
m~me
fa veur ni la •neme falubrité q qe les ;¡mres,
(i
l'o o
n'a rccour
3
cene cu lture fo rcé
e
&
1)\eurtriere ;
&
que
1~
feule culture
raifonn~ble
ell cello qui
nc
IJ~gl ige
au–
c une des onemioo1
e~ igées
par
In
qualité des
fuJc!s
&
des
circon!lan~,
npis q ul 311end paticmment les fruits
fpontaoés de la nature
r~condée
ayec imelligence, pour
les recueillir eofuite avcc gratitude ,
J é r.!,ponds aux dcrnicr s, qui
s'ima~inont
que
1~
en–
filllS en général ne fo tot gu<re que <;les autotl;)ates, qu'ils
fom
dnm
une erreur capi¡ale
&
démentie par mlljc cxpé·
riences coturnire;. J e ne leur
eit~pi
ljUCUII
e-Icmple
por·
riculier ; mais
¡e
me contenterai de k s io••iccr
~
J<ll ler
les
yeu~
fur les diverfc. CQnditinns qui co m pofer¡t
1~
(o ciété .
Les
enfans 9e la po pulace , des mnnceuyres , des IJlnlheu·
rcux de tOQte efpece qui n'ont q ue le tems
d'éc~onger
leur
fueur co1¡¡re leur
p~in ,
demcurent ignopos
&
quelquefhis
Cl\lpiqes avee des difpo!i tio ns de meilleur
~ug4re;
toote
cQhuro leur cnaqque.
J.,.~s
er¡f'lns de ce ql)e l'o r¡
a pp~lle
la bourgcoilie
bonn~re
dons les provi nee , acquierenr les
lun¡ieres qui
tierul~IH
o
u fyllcme d·ln!lirotion qui
y
n
coarg.;
les un>
Ce
développe oc plutót, les aqcrcs plus tard , au¡aru
dons la propurti n de l'empre!lcroct1t q u'
11
a
eu
i
le; cul–
tivcr
qu~
dans
cclle
des difpolitiou$ uaru relles .
Erur<~
eh~
les graods, che-z. les princes:
d1:~
enfans qui balbn–
tient enco re
y
fo t¡t de$
prodi.~es ,
{jcwn de raifon , do
m oins de raifQnnom ent ;
&
ce n'ell poiot une eu gé111·
tion 10ute pare de la flauerie,
e'
e!l
110
phéoomene rckl
done couc le monde s'atru.c par
foi-m~me,
&
dont les
témuir¡s devieoneot
(ouvent
Jalou t , f:l ns •·ouloir Faite les
frais nécelfaires po ur le laire v.•ir daos leur f.u nille ; c'ell
qu'o n rui(h nne fans cdfe avec ces embryons de l' hum:¡ob
~~
que leur ruilfanee fait déj 1
re.¡~rder
comme des demi–
dt<UX;
l'btt"Jrur
/i11gu • r,
pour me Cervir du vielLX
mais excdl't:nt mot de
ontngne,
l'hu>rulfr
fi"gu •ffi,
quj
dau~
k s p.lus pctits ind1vldus de l'eli ece hu01ajoe ne
deman<le que des e¡ c.mples pnur s'
lt~erMer , dt!<v~lQppe
au lft-tOt
le
germe de raifon qui c:ern
elf~nciellement
a
la
namre de
l'~fpece.
Paffe-z. de la
~
Par , eetle vil le imi–
tatriee de
IOUI
ce qu'd )e voit
a
le COUr ,
&
daoS J:u¡uclle,
comme dit L afo maine ,
fab. III.
Vous
y
verrc~
les enfans des hourgeois raifon ncr beao–
coup plqt6t q ue ceux de la provioce, paree que
dan~
too–
tes les f>mille
hoon~IC
O S
l'amqitio o de
[e
modeler
fur los gens de la premiere qualiJé que- l'on a
roo~
les
yeu
.
11
en vrai que l'o n obferve auffi. qu'apres a vo ir
m ontré les premices les plus Haueufes,
do nné les plus
¡;ronde efpérances , les ¡cunes pariijens reto mbeqc coro·
munémenc daos une forc,: d inenie , dont l'jdt!e Ce grof–
tit encore por
1~
comparai!l n [ourd!' qw: Jloo en f:út avec
le
d~buc :
c'dl q ue ltt facultés de leurs parcos les fOr ·
cent de les livrer,
a
un ccrtail) lge, au traía de 1 io fi i–
IJ!tion c 0 mmooe, ce qui peut fa1rc
d11.ose
s
teodrcs io–
Jelllgencos une difparnte d
o~er!'ufo
; & ~ue d'~!ll e.ors
o n
~q
·uue
pó\(O~ ~
e la
cbo.fene.
cotlt~
ea
1
d:
rllllttr
J!2.C
MET
tir
loa vices des
gr~nds ,
la molleffe , la parelfe. Ja
fur.
6 L~oce,
l'o rgu<il , comp1gnc5 ordio:1ire
de l'opuleoee
&
enc_Jemies décidées de
h1
r1ifr>n .
lly
a
peu de perfou:
nes au reOe qui o'ait ¡nr·dever< foi quelque exempk
cno•
ou
IIQ
Cueces des foi
os que l'o n donne
i
ll culture de
la raifon naitrance des
enf.ms;
&
¡'en ai, de mo n cóct
qui ont
u~
r>pport immédiat
al'utilitt' de 1•
•ltb.Jie
ana:
1
ytique relle que
j~
la
propo[c ici . j'ai
v
Q
par rnon
csp~·
rience, qu'en fuppoCaut méme qu'il nc f:d lOt foirc
~
ndt .
q ue (ur la mémoire des enlims, il vsur enoore mieux la
mcublcr de pn neipes généraux
&
f~cond
par eax-m!·
mes ,
qu j ne manquenc pas de produire des frwu de ler
premiers développemens de la raifon, q ue d'y Jener, fant
choix
&
fa os mefure, des idr!es ifo lées
&
llérilcs, ou des
m or, Mpoujllés de feos .
Je réponds enfio
a
IOU!,
que
)3
provtliofltdes princi•
pes
qul nous font néceffll.irc , n 'en pas ab(vlutmm li gran.
de
qu'~lle
peut le paro1tre au pr.emier coup d'ceil , pour–
vu qu'ils foient digé'rts pnr une perfo nne intell!J¡ente, qni
f~cbe
choillr,
ordoone~,
&
écrire ave
e
prieill n,
&
qu'on
ne veuiJle recueillir q_u'I1.Pres
a~oir
femé;
c'c(l
uno idte
Cur laquelle J'intlne, pa:co quo
je
la crois fn ndamenttlO'.
Me
permcura· t·o n d'efquilfe¡ id le
livre
ól~m
ncai·
res que Cuppofe néecffaircmeot la
11Jitbodt
nt¡al tique?
Jc
dis d'abord
la liv ro 1/lmalfairu ,
paree que Je croic
clf~ntiel
de
r~~uire
:\ plur.eurs pccits volun¡es la tkho des
enf~ns,
plutót que de la renfermer dans un feul , dont
la taille puu rro it les effh•yer :
¡e
goGt de la nouveauré,
qui cll
tr~s-vif
dans l'enfallce, fe trouvera
1!
tté par les
changemcns fréquens de livros
&
de titrcJ; le changc·
ment de volume
cll
er¡ etfet
tltte
efpccc de délatfcmcn t
phyijque, ou <!u m oin
une illu fion auffi otile; le chan–
gemcnt de
titr~
efi un aiguillon pour l'amour propre, qui
fe
erou
ve déja
fondé
2
fe a ir.e,
i•
f ai
ceri,
qui vo•t de
la t'Jci)i¡é'
a
pouvo ir fe dire bicntót'
i•
[ni
encor• ula .
ce
qui en
peut ·~tre
l'er¡coUragernent le phlS cfficace .
je
réduiro· dQnc a qua¡re les livrcs élé'mcntaires dorn nous
av ons befoin.
·
lo.
Ellmens
¿, la
xrt11tl>ntUF<
glnirnlt
appliqNir
d
'"
l"'•g tu [ra11¡•if• ,
11
ne s'agit pas <;le gco ffir ce vql
me
des res:herchcs pro fon dL'5
&
des raifo onemen · abnraib des
Philpfopbei fur les fondemens de l'art de parlcr ;
piftit
hie
"""
<JI
omnium ,
M ais il faut qu' i partir
de&
1r¡~met
poims dt vQe , on
y
ex pofe
l~s
réfolmts
f~>ndamcnt<~UI
de ces
reehcrc~es
1
&
q.u'o n
y
trouve do!tatlll!s avcc
ju·
(le(fc ,
avec précilton, avec choir,
&
on bon o rdr•, les
notio ns des partí
<S
QéceOaire• de la
p~roic ;
ce qu i fe
r~.
duit au x élé mens de In vo ix ,
a
u~ él~mens
de J'orai(on ,
&
nux é léme1¡s de )a propo!ilj n ,
J 'entends par les
1/l mtnJ de
la'IJoix
1
prnnoncéo on
écrite, les
~rincipcs
fo ndamcr
¡ta.olq ui conacrnenr lea
parti · élémentaires
&
intégrruu
es des mot , e nliJ6r6t
IJ)ij.téri~l lemeru
comroe des produtlion& de la
voi ~
:
ctt
!lmt d
oneles Cons
&
les articula!ions , les v.oyd !es,
&
les c.o
n.lhnncs , qo'il
di
nécclhire
de
bien dlllin¡¡ucr;
nui q
u'tlne faut pas f6paror id , paree que les lignct
e
1 ~oieurs
nident les notions rmelleétuelles ;
6¡
cnlin let
fy lltbes, qui
(ont,
dllPS la paro le pro no nc;&e , des lbnt
limpies uu artículés;
&
daos l'écriturc ' des voyelles reu–
les o.u accol1)pagnét s de confu nncs.
Voy•ft.
Ltl·T Rl!
,
CoN
o~s E. D¡~HTONGu~,
V o
YEt.LE,
Hr~Tu
,
&•.
&
les
artido
de chacu ne des let
tres . La m atiere que jq
préfcntc paroit bjen valle ; m ais
il
faut aholr.r
&
rédui~
a: ;
il ne fam ici qoe les games des id<!es géMrales,
oo
tOlH
ce premier u-airé ne do it occuper que cinq ou
ti~
pages
in· Jl.
C cpendant il fuo t y meure les prmoipaut·
fon cmcos de l'étymologie , de la
pr<~Codic,
des méc.-.
plafmes, de l'orthographe; mais peut-étre que ces noms·
H
m émes oc dolve11t pas
y.
parottro .
J'emcuds par
1~
lll•ncns dr
J•
or•ifon ,
ce q u'on en ap–
pelle
commuuémeo~
les panics, o u
les dilfércnccs efpe–
~es
de mots cljll in
o~es
par le>
différ~otes
idées fpéclñ–
~JlCS
do leur lijln i cation ; fa.voir, lo nom , le prli>OAm,
~'adjeaif,
lo vecbe, la prépo!ition, t'adverbe , lq con¡on–
élion
lf.
l'im.eqet}ior.. Ll no s'agit ici que de farro con–
ooiu e pac>des définitions
JDO~
chacune de ces parries d'o–
rai[o n ,
&:
lcun _
e(p~ccs
Cobal!ernus . M ais il fat c eo
écv–
ter les idées- de- geores, de nombfeS, do
c2 ,
de d6clin•i•
[ons, cks perfonoes
1
de modei-:
tOo
te~
ces chofcs ne cieo–
nenr
la gcamrn:>ire, q ue par les bcfuins de la
Cyn
l e,
&
ne pcu veot
~re
expliquées lisos allufwn
~
fes prmcipcs,
ni par eonféqu
~tte
emeodnes
que
quand l)n en
con--
nott les fo nde
s . 11 n'en en
pas
de m4mc de cem1
du
vecbe, cooñdtrá av.,e abflrad:ion des perfonnes, des
nombre~
&
dos modes; ce l01w dos v-ariacioru qui fonent
du food mlme de la natore du vube,
&
d"' bcfoins de
tlénonciat io!ll, iodépeod• mmeot
de
toULe
Cyntu:c : ain!l il
Cera d'aotaot plus otila 4'co mct¡rc; íei let 1101io os, qu-'cl
foo¡