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MET

tilc toot l'appareil de la tr2du

ion ínter ioé1ir:. )'ajou •

u,

que poor ceox-memes qui Ceront les plus attcntiis,

il

y

aoro"t

craondre un nutre inconv(!oient;

¡e

vcux

dire qu'ils

nc e

ntraél~m

l'h•bitudc de n

raifilnner que

par le fccour de mn;·ens exc(!rieurs

&

fcnliblcs; ce qu i

e

ti

d'une grande conféq uencc . J' avnuc que dans la rou–

tinc e

. d t Marfai; ,

b

tu du

io n

imcrlin~airc

{<

la

conflr a

ion an1l y1ique d ivem ¡;rrc m ifcs Iom les yeux :

mais en (itivaon

la

ruute que j'oi tracéc, ces moyens

deviennem fupcrftus

&

m~mc

nuiliblc1.

] e

n'infiilcrai pas ici for

la

m !thodc

d:

M.

Piache :

o otre ce qu'cllc pcut avoir de

e

m•nun 1vec cellc de

M .

da Marfais ,

¡e

ctoi avoir rulfi l'Jmment dircuté ail –

lcurs ce qui lui d l ptopre.

V oya:.

1,.

v ER 1o,..

B.

.E.

R . M.

M t THOOE,

divijioH mlthodi'{lle

áu

diffl renta pro–

J,[fi~nJ

de la

natltre , animaux,

'1JI ..

( I1aux , mmlraux ,

1 11

tlnj{u, ( enra,

e{ptlt l ,

ti«'Y&!t.

CtAS E, GE!i RE,

E

PECr: .

Des

que l'nn veut dillinguer les produétions

de la natore avant de les connoltre, il faut néccrfaire–

mcnt avoir une

.,.IJhoác .

Aa Mfnut de

1

connuilhncc

des cha fes , qui nc s'acquicrt qu'cn les voynm fouvcm,

&

en

les obrer vam avec en élitude, on t1chc de s'in–

fl ruirc par anticipation fans avoir v(\ ni obl'é:rvé : on rup–

pl~e

a

l'in rpcélion des objm réels p>r l'énoncc! de qucl –

ques-uncs de leurs qunhtés . Les dilférenccs

&

les rcf–

femblanccs qui re trouvent entre divers •>bjcts étant com–

binéc , conl!ituent des enraélcrcs dininaifs qui doivent

Jet fairc conno!tre, on en comoorc une

mltbo-1,·,

une

for te de gamme pour donner onc idée des pr<'priété cr–

fentjdks

~

ch1quc ob¡et,

&

préfcnter les rappom

&

les

C00tr3flcs qui font CII((C

le

dilférell!e< produ

iooÚ de

la nnturc , en les réunil[1nt pl ulieurs en fcrnblc da os une

meme elalfe

en

rnifon de kurs rdfemblances ' ou en les

diftribuont en plulieurs clalfe> eu ra:rou de

leurs dilfé–

rences . Par cxemple ,

le~

animanx quad rnpedcs le ref–

fcmblent les uns au x nutro\ ,

&

fom réunis en une clar–

.!e

diflingu éc Celnn

M .

Linnrous, de cellcs des oircJu:t

des amphibi<s , des poilfons , des inrca ·s ,

&

de1 ven '

en ce que les

qu~

lntpedcs ont du poil, 4ue leur piés Con;

a

u nombre de quatre , qne les fcmelles

Cont

vovipa res

&

qu'cllcs ont du lait . Les oifeaux

li>nt daos une

cla(f~

d1 fércnte de cellc des qundrupedcs , dos amphibies , des

poirfons , des infe

e ,

&

des vers , paree qu ils ont de

plome , deux piés , deux a!les, un bec olfcux,

&

que

le icmelles

f<Htt

ovipares,

& <.

La divirion d'une clarfc en genres

&

en efpcccs no

.fcroit pas rutli fan tc pour faire

dilliu~ uer

toas le

cnrn&e–

res diff"c!rcn des animau¡ compri d.1ns cwe clarr::

&

pour dcfccndre Cucceffivemcnt dcpuis le caraélcr•s gé'né –

rnux qui conll itu

·nt

la clnfic jufqu'11u x caraéleres plrti–

cnliers de

efpeces. On efl done ohligé de former des

divifiun

interméJiairc

catre

1!

elalfe

&

le geure; par

exemple, on div ite la clnlfe e

pluticurs ordres , choque

o rd ro en pl ulieurs f:unilles ou tribu ,

l é~:i"n' ,

cohortes

& <.

chaque fnmillc en genrcs ,

- le

~en

re en efpeccs:

L ea caraélcrcs de cha ue or •e Coot rnoons

généran~

que

ceus de la clalfc, puil:¡u'ils n'nppartienncnt qu':\ un ccr–

talll nombre des

onim~ux

compris dans cene clltfe,

&

réuni dnn un de

ordres qui en dérivcnt .

u contrai –

.re ,

ce

m~ mes

e raétcre d'llt\ or.lrc Cont plu

gé nérau~

qu

eco ·

'ono dos f.1mille daos lefquclles cet ordre ert

divif6 , puilq

'ils uc

convienn~nt

qu'au x animau x de cct–

te fam illc :

11

en cfl ainli des carnaeres, des

gen

res,

&

des efpecc .

l' lus

•1

y

a

de diviliuns daos uno difl rlbntion méth -

diqac , plus elle cll facilc dan

l' ufage, paree qu'il y

a

d'autnnt moius

<\e

brnnches ; e

~jaque

divilion . Par cxcm–

plc , en rupporant que la clalre des onimaux quadrupc·

de· e mprcnoe deux cens qunrantc erpeccs , ti elle n'é–

toit divil"c!e qu'en

dcu ~

genres , il

y

~ur

it ocnt vingt

cfpeces daos chncun de ces genrrs, il fi10d roit retenir de

m~moirc

ccut vin¡¡t

Ctlrn

eres

ditf~rens

pour dillin¡>ocr

choque cfpcce, ce qui feroit ditficilc ; au con trairc

e~

di–

vifan t

1

cla lfc en deux ordrcs,

&

chaque nrdre co

d~u¡

K~n res ,

il n'y aum. plus que lo1 unte efpece dan; chs–

que._gcnre : ce (crolt encare trop . Mai

f1

la clnlfe étoir

d1v1l~e

en deux ordrc chacun de ces urdr. en 1rois ou

qu 1rc familias, chnq,te fa mille en troi

genres,

il

n'y

auroit q•1e dix ofpcce dan chaque gcnre, plu< ou moin ,

parco que le OUIObrc des brnrrche nt

fe

trOUVe pa

tOU•

Jl'll" ég

1

daos chaquo divilion. Daos une clalf<

inli di–

v•fde, le

cpraélercs lj>écifiqucs ne

r,,

t

pJs al

f.

l

nom–

breux dan eh q e

¡~enre

pour

rurchar~er

la mémnirc

poar ie ter de la confulinn

d

o

1'

numcrJtion

d~

efpc-

es .

Pur

e'<onolc ,

~ -

Klin a divifc!

les

quadrupcdc; en

<len

ordre , dom l'un comprcnd les animaux qui om

t e

h

cornc

1'

ttréll\it~ d~

p1és

&

l'¡tutrc: ccux qui

r., ,

M E T

onr des doi;:ts

&

de I'Jutrc ceu t qui ont des d i

u

oc

des on<IC>; chacon de ce; o dres etl

(i

udiviré en qu -

Ir~

f.1milles; 1• premiere de l'ordre des onimJUX qui o

e

de

.la ,

corne

a

l'extr~

ité des, pic!s cll

compor~e

de ceu

qu1 n om \le la

coru~

que d une Ceole piece

a

chaque

pié,

&

qu: l'on a?PCIIe foliJiocda; les aoimaux qui onr

la cornc. des pié,s

~iviréc

en de

x

pieces,

que

1'

n ap–

pe!le

a1ttma1~x

pt!J

f ottr<hus,

Con!

daos la Ce ondc

til–

l~tlle;

le.

r_htnocéro~.

ert. daos la !r?11ieme , p1rce que Con

pt~

ell d11•rré en

.~rot ptec_e~ ;

..

1

éléphant dJns la qu•–

trteme , p1rce qn ti a le p1é diVICé en qultre picces: la

plus no mbreure de ces fa mille< ctl celle; de; piés four·

chus , elle efl Coudivtfée en cinq grurcs.

On voit por ces exemplcs de quelle utilité les din ri–

buti ns rnéthodiques peuvcm etre pour les g

ens qu1

com–

mencent

~

étudier I' Hitloire namrelle ,

&

me.nc

pour

ceux qui ont déji acqui; des connoilfances

dan>

cene

Ccicnce. Pou r les premiers, une

m !tb•dc

efl uo

61

qui

le~

guide da01 quclqucs routcs d'un labyrinthc fort com–

pliqué:

&

pour les nutres, c'efl u

u

tablelu repréli:nt3nt

quelq•tcs f.1i1> qui peuvent leur en rl ppeller d'autres s'ils

les fa ven! d'ailleurs .

Le> objcrs de l'H ifloire naturellc

Conr

plus nombrcux

que les Objets d'aucune autre rcience; la durée com plette

de

la

vio d'un homme ne futliroir pa pt>ur obfervcr

e

détail les différentes produaions de la natare; d'ailleurs

pnnr les voir toutes il faudroit parcnurir toutc la terrc.

M1is rat¡>pofant qu' un reul homme Coit parvenu

a

voir,

~

obferver ,

& :\

connoltre toutes les divcrfes produétions

de la nato

re;

comment retiendrJ-t-il daos

fa mc!moire

tan t de fait> f¿ns tomber d!ms l'inccrtitude , qui fait at–

tribuer

a

une chofe ce qui •?Pl rtient

3

une autre

?

11

faudrn nécelfairomcnt qu'il établiiTe un ordre de rappom

&

d'analo~Jics ,

qui fimpliti e

&

qui abrege le détail en

les génératrrant . Cet ordrc cll In vraic

m/&bode

par

laqu~! le

oo pcut

dillin~uer

les prodnélions de

Id

nature le

unes

des

~u

tres , fa ns C'>ofu tion

&

fan< errcur : mais elle

fup~

paCe uoe connotrfaoce de chaque objet e11 cnticr , une cnn ·

noirfance complette de res qnnlités

&

de res propriétés.

Elle fuppore par conféqaeat la fciencc de I' Hilloire na–

turelle pnrvenue

a

ron point de perfcélion . Q uoiqu'clle

en Coit e11aorc bien éloignée , on veur néanmo1ns fe

fai~

des

mlthoda

avcc lo pcu de cono ilfJnces que l'on a ,

&

on oroit pou voir , par le moyen de ces

111/thodu

,

Cuppltcr

en

q elq uc

fa~on

les connoirfances qui

•nan·

quent .

Pour

j ~¡¡er

des relfcmblances

&

des dilférenccs de

conformation qui

Cont

entre les animaut quad rupcdes ,

il fnlJdroit avoir obferv é les partics renfcrmées dan l'in·

tt'rienr de leur cnrps comme cellcs qui Cont

a

l'ettédeur,

&

apres avoir combiné taos les foirs particalicrs, on en

rctircroit pcut·c!tre des rérultlts

¡:énérau ~

d nt 01 p nr·

roit faire des cnrncrcrcs de alarfes. d'ordres ' de gcnres .

&<.

pour une diflribution méthodiqne des animaux ; mais

au

d~fnut

d' une connoitfance eta.9e de toute

les p•rties

imerncs

&

est rne; , les MéthoJ illes fe

rom contenté

d'obfcn ·er Ceulcmem quelques-aocs des plrtics extcrncs.

M .

Linnams a établi la portie de

Ca

mllboác

(

yflb n..

natur.c),

qui a rapporr aux animan x quadrnpedcs , par

des obÍervations fai te• fur les dents , les mame!les , les

doigts ; de Corte qu'cn combina

m

la potition

&

13

for mé

de ces dilférente partics daos chaquc erpece

d'animao~o:

quadrupedes, il troavc des caraélercs pour les difl ribuer

en rix ordrcs,

&

chaque ordre en plulieurs genres . Avsnt

de proporer une telle divirion il auroil

f~llu

prouvcr que

les animaux qui Ce rctfcmblent les

un~

aux autres par le•

dcots' les mamelks

&

les doigt ' re relfemblent

a

u

ma

too! autre égard,

&

que par conl"c!qnent In rerremblaoce

qui re trouvc dan ces parties corre pluri urs efpcccs d'nni–

maux clt un índice e rtain d'aoalogie emre ces ml!mes

animaux: m•is il efl aif6 de prouver au contraire qnc cer

índice efl u i:s-fnutif . Pour s'en convaincre

il

ruffi t de

j uer les ycux fur la divirion du prernicr ordre de la

,úthod<

de

M .

Linoz us en rrois gcnres , , qui om pour

,

ca~aélcrcs

commun qoatrc d ots iru:ifives daos chaqu_c

" mlchoire '

oc

les mJmellcs rur . la poitrine . j e

r~ts

tOUJOUr

furpris de

trOU

ver l'homme dan

le prC!l!ler

, genre, immédiatcment au-dell'us de la dénominauon

générnle de quadrupcdes , qui f:t it

le

titre de la clalfe :

,

I..Strange pise

pour l'homme ! qaelle in¡uflc diUri–

butinn , quellc f:to(fe

naltbod,

met l'homme

20

u ng

des

b~tcs

a

quatre pi6s ! Voici le raifonn_CI'?,COt Cur le–

que! el le efl fundc!c . L"homme a du po1l tur le corp•

&

quatre piés

l3 femmc met au monde des eofaas

VI V3ns

&

non ' pas des reafs ,

(:(

porte du lait daos fes

mamellc · done les hommcs

les fcmmes ont qu3-

" trc dcnts lncllivcs daos choque mtchoirc

6t

les

m -

,melles Cur la poi¡rine; done les hommes

&

les fcm,

A

5 3

"

llle