374
MET
la noix
a
difcrttion . Deux cordons foot utacht!s d'un
bout
a
ceue cheville'
&
de l'autre
aox
2
barres du bar–
tam qui , par ce moyen,
e(l
roujours ameno! comre la
trame.
n <l.
Le&
umifos
ou
liffn,
ce font les lilfes de devaot
qui par leurs bouclettes, faifilfeot c;ertains tils de la chai–
ne,
&
lailfent tou& le¡ aurres
felon l'arran)\ement que
l'ouvrier a <; onformt! aux poinrs de fon delfein.
13° . Les
fufeapx
qui roidilfent les remifes; ils font
de
tú,
ont enviran un pi<! de lon)(ueur
&
un quarteron
de pefanteur. Les fufeaux en roidilfant les remifes, font
ouvrir la chaioe
&
la referment.
14° . Les
brettii<J,
ce font deux litieres de drap qu'on
palfe entre fes bras ?OUr les foutenir, paree qu'en travail–
lam on efl obligé de fe tenir dans une poflure
g~nanre,
&
qu'on n'efl prefque pas affis.
tj
0 •
Le .(it~e
ou
b,,,
fur lequell'ouvrier efl affis, c'efl
un planche ou banc de
3
pi~s
de haut,
(¡t
a
dcmi pnnché
vers le
metier,
de forre que l'ouvrier efl pr•fque debout .
t6°.
Le
marchtpi!.
17". La
poitrinitrt,
efl une traverfe qui palfe d'un mon–
tant
a
l'autre
a
l'endroit de la poitrine de l'ouvrier. A
cette poitriniereell aHaché un rouleau fur lequel palfe le ru–
ban
pour aller gagner l'enfonple un peo plus bas.
18°.
La
brO<be
ou
boulow
qui enfile les vingt-quarre
marches.
19°. Les
marchu,
dans les rubans unís il ne faut que
.z,
3
ou
4
marches.
20°.
Les
las
ou
atl<t<ha
qui unilfent les marches aux
lames.
21 °.
Les
lames,
qui font de petites barres
d~
hois qni
hau!Tent
oo
baiffen t comme les marches,
&
qui
~tlnt
ar–
rétée fur une meme ligo
o
d'un cOté
&
de l'a01re, ricn–
ncnt les lilferons dans un niveau parfait aux momens
d~
repos .
22
&
23° .
L'enfouplt
de devsnt,
&
celles de dcr–
riere ; cellcs-ci font des rouleaut fur lefquels font ronlés
les fils de la chaine : il y a autant d'enlouples de derriere
qu'il
y
a de fils de coulcurs diffórenres. L'enfouple
de
dev•nt lert
a
rouler l'ouvrage
¡,
mef"ure qu'il fe fabrique.
24°. Les
potencenux
qui fou!ienne,m les enlouplcs.
2
f
0 .
Les
bátonJ de retortr ,
26°.
La
planche
te~ .
27°.
L'!ch¡l•ttt
ou
les roultUtJ áes
rtto11~s.
28°.
Les
bontons áts retours .
Ce qu'on appdle les
retours
cfl encare un moyen de
menager p)ns de variért! dans l'onnage,
&
de faire re–
venir les memes variét<'s, nutre celles qu'on meoage por
le jeu alternatif des lifferons,
&
p3r le changement de
trame en
prtnant
une autre
navrne.
JI
y
a communément trois biro ns de r•tour; mais on
peut en cmployer davantav;e. lis foot ltrachés fur nn
bou\on en forme de bafcules,
&
ayant un p<>ids pendn
ª
un de leurs bouts, ils enlevent l'antre des qn'ils fo nt
libres ; l'ouvrier a aupres de lui plulieurs boutons
arr~tés,
par le moyen defquels
il
peur tirer des cordes, qui
eu palfain par les tournans de l'écheleue, vont gagner
le bnut fupérieur des ba rons de retnur. Un de ces b3-
tons tiró par le bnuton s'abaiffe,
&
en palfant rencontre
la planchcue qui efl mobile lur deux charnieres,
&
qui
cede pom le lailfer dofcendre . Quand la rdte du bhon
~ll
arrivée plus has que
la
planchcrte, celle·ci rendue
il
el l e·m~flle ,
reprend roujours fa premiere place;
&
elle
alfujeuit alors
la
tere du
b~ron
qui demeure
arr~rée .
Si
ou
en tire un aurre qui
d~place
la plancherte, le pr<rmier
fe trouve libre
&
s'échappe. Le lecoud tiré par la eorde,
demeurant un inllant plus
bas
que la planchette, fe trou ·
ve pris
&
arr€ré par le rero ur de la planchette dans fa
pofi rion narurelle : te\ efl le jeu des bourons
&
des bitons
de__retour ; en voici l'effet. Au·deflu.s préeifement,
a
u
mrheu
da
c<s barons ou balcules, efl un :1nneau de mé–
tal ou de til , auquel on fJit tenir ranr de rame¡ ou de
ficelks
tranl"v~rlale~
qu'on juge
a
propos; quand un ba–
ron de retnur
efl
tiré
&
abailfé
les rames qui riennenr
a
fa boucle font roidies
¡
e'efl
d~nc
une oéceffité que les
lillerons, daos les l¡ouclertes defquels ces rames ont éré
e~tilées_,
les éleven.t avec eux
¡
e~
qui fait monrcr cer–
tames !riles nu. remrles ,
au~qnelks ~es
rarnes fonr atta–
chée< ,
&
c~:>n t~quemmem cert~ins
ti ls d7 la chaine, par
préférence a d
autr~s .
Q uand 1o uvrfer
ure
un aurre re·
¡our,
il
lai([e échapper
&
remonter le promier . Les ra–
mes qui tienncnt
a
l'anncau du biton remonté devien–
nenr
li~hes,
&
les lilferons vonr
&
viennent fans les ban–
der, t3ns les haulfer. Ces rames défcruvrées ne produi –
fem done point d'effet; celles d'un autre bi ton ay•
m
produir le leur, c'ell
a
un troilieme qui dormoit
:i
s'é –
veillcr. Toos ces effets formen
t unefu ire de différefltes
pqn ions de
ljeur~
¡¡u
~gtres
1j¡
¡ur.es, !llli r¡:veuao¡ tou.
MET
jonrs les
m~mes, pro~uifent de~
figur.s complen.. , toa–
jours les mémes,
&
jullement appellées des rerours.
Lorfqu'apres que le
mlli•r
ell moatt!, l'ouvrier veut
travailler, il le place au-devant fur le
liege, panché de
mAniere <¡U'il ell prelque debout. 11 appuie fa poitrine
fur la traverle du
m!tier,
appellóe
13
?•itrillitre;
&
pour
ne p&int retomi>er en-devam, il Ce palfe par-detfous ler
bras dcur bretelles pour le foutenir : ces bretelles font
arrach~es
par un bout
i
la traverfe d'en·haut,
&
de l'au·
rre
a
la poitriniere.
MÉTIERS,
(Soierit.) Voyu:. 1'.-rticlt
MANUFACT'U–
RE EN
~011:.
MÉTIER DE TrSSERAND. machine
a
l'ufage du tif–
feraod.
&
qui lui fert
a
ti!Ter plulieurs brins de ti\ poor
en faire une piece de toile . Les Tilferands ont des
m!–
'tiers
plus ou moins compofés, fuivant les
diff~remes
e(peces qu'ils ont a fabriquer. Les toiles
ouvr~es,
da–
malfées,
&<-
demandent des
m!tier1
plus ¡:arnis que les
toiles unies. Voici la maniere do
m
le
mltitr
fi mpie de
tilferand ell conllruir . Le chaffis ell compofé de quarre
montaos de
f
piés de haur, qui forme un quarré de
7
piés en rous lens . Ces quatre montaos font joims les
uns aux autres pu quatre traverfes en haut,
&
quatre au–
rres en bas qui font
a
la
hameur de
2
piés .
A
u bout du
m!tier' .
a
la haureur d'envlron
3
pits' ell un ronleau de
bols porté fur deux mantonets; ce rou\eau s'appelle
1'
m–
fo~tplt
de áerriert,
fur laquelle font ron los les tils de la
ohaine que l'on veut tilfer. Sur le devant,
a
la meme
hauteur, efl un aurre rouleau appell<
la poitrinitre,
par–
ce que le tilferand, en rravaillanr, appuie fa poitrine def–
íia.
Ce rpu1eau fert
i
recevoir la toile
a
mefure qu'elle
Ce fabrique. Au-dellous de la poirriniere el\ un nutre rou–
leau de bois appellé
t.
d!chargeoir,
Cur lequel un roule
la toile fabriquée pour en
déchar~er
la poitriniete . !.u
milieu du
mltier,
dans une polition perpeodículalre,
eJl
la chalfe ou bauant, qui en fufpendu au porre-chalfe,
te
dans laque\le, par en bas, efl infinué le peigne o u rot;
derriere la chaf\e font les lames foutenues par eo-haut
par le porte-lame
&
par les pouliors; au bas dn
m!titr,
immédiaremenr [oos les piés du titferand, font les
mar–
ches; en fin derriere le¡ lames font placées les verges
te
le carrron.
Voyn.
l'explication de rous ces termes, cha–
cun
il
leur
arthle. Voya:.
aufil
l'arti&Ü
Trs ssEJlAND
f:N
TOILE.
M
E'
T
1
S, f. f. (
M ythol.)
M•~",
ce
mot
grec ligni–
tie la
Pruáenu.
Les anciens
M
yrhologilles en ont fait
une déelfe, dont les lumieres ttl>lent fupérieures
a
cclle¡
des
d ieux·m~mes
.
J
upirer
l'c!poufa , c'eO-i-dire felon
Apollodore, qu'il tit paroirre beaucoup de prudence danJ
mute fa conduite.
(D. '] . )
METKA L
ou
M
ITK AL,
f.
m. (
Com. )
perits poids
donr fe lervent les A'"bes:
il
faur 12
m!tllals
pour faire
une once
Difl. áu Com. tom. i/1. pag.
383.
M ETL,
f.
m. (
Hl(l. nat. Botalt.)
plante de la nou–
velle Elpagne, qui C!roí'r
fur-rout trh-abondamment au
Me.xique. C'efl un arbrilfeau que l'on plante
&
cultive
a-peu-pres de la
m~
me maniere que 13 vigne; fes feuíl–
les different les unes des autres,
&
ferveot
:l
différens
ufages: dans leur jeuneffc, on en fait des confitures, du
papier, des éroffes, des naues, des teintures, des fou–
lier¡, des cordages, du vin, du vioaigre
&
de l'eau-de–
vie . Elles fonr arrnées d'épínes
fi
fortes
&
Íl
aignes,
qu'on en fait des efpece< de fcies propres
a
fcier du b'>is.
L'écorce bnllée efl excelleme pour les blellures ,
&
ls
réline ou gomme qui en tort efl, dit-oo, un remede
contrs routc forre de poifon. Quelques auteurs croient
que cette plante el\ la
m~me
que celle que quelques
voyageurs om décrite fous le nom de
maghey ,
&
qu'on
dit !rre femblable a la
JO
ubarbe,
&
non un arbriffeou.
Carreri dit que les feuilles donnem un fil door on fait
une efpeae de dentelle
&
d'autres ouvrages tres-délicars.
Lorfque cene plante efl agée de
íi
x
ans, on en óre les
feuilles du milieu pour y former un creux, daus lequel
fe ralfernble une liqueur que l"on recueille chaque jour
de grand marin; cerre iíqueur efl auffi douce
qu~
dn miel,
mais elle acquierr de la force . Les
1
ndieos
y
meuenr
une raeine qui la fait fennenter comme du vin,
&
qm
la rend tres-propre
a
eni vrer: c'ell cene efpece de vín
qu'on nomme
pulqut
ou
pouhrl .
On peut en Jifliller
une eau-de, vie tres-forre. Les lndieos buvoicnr le
p~tl
q;u
avec tant d'eices , que l'.ufage en fut défcndu par
les Efpagnols en
169 ~,
qnoique les droits qu'ils en rcri–
roient montllfent j ufqu'a cent-dix mille piaflres par an•
née ; mais l'inntilitó de la dófenfe l'a fait lever co t697·
METLING,
ou
MOTTLING,
( Gi og. )
ville to r–
te,
&
chl reau d' A llemagne daus la Carniole , fur le Kulp.
Quelques géographes croíent que c'el\ la
Mularia
dcf
ao~icns.
Lq11git. 33·
3f·
latit.
45"·
r8.