MET
ont imité avec beaucoup de fucces, ces tours
íng~nieux
d~s
ancien<,
&
ccue hnbileté délicate
a
conduire un le–
éleur ou l'on veut, fans qu'il
s'apper~oive
prefque de
la
ro~te
q,u'on lui fait tenir. (
Lr chcvalirr
DE
].Av ·
C01JRT,
M ÉTHODE CURA
TI VI!,
(
111/duiwc
)
ou traitement
méthodique des maladies ; c'ell-li l'o bj<t précis d'une des
cinq pmies de la Médecine; favoir de
la
Th~rapeuti
que.
Vo¡•n
Tn fi RAPEUTJQUE .
M
E'T
H
O D
1
Q
()E.
On appe\loit ainfi une
fefre
e'anciens
m~decins'
qui réduifoient lOUte
)a Médecine
a
un peut nombre de príncipes communs.
Voy<~
MÉ–
DECINS.
L es
M!thodí'T«<J
avoient pour chef Thelfah1s, d'ou
lenr viot le nom de
'Íhe{f<tli<i.
Galien combar lcur do–
élrioe avcc force dans plufieurs de fes écrits ,
&
fou!Íent
qu'elle détrult
entiereme~
ce qu'il
y
a
de bon dans C<t
art.
Quincy clonne mql-ii-propos, le no
m
de
M lthodiquo
aux Medeclns quí lbiveot la dofrrine de G ali•n
&
des
écoles,
&
qui guérií[ent avec de¡
purg~tions
&
des fai–
gn~es
faites
a
propos, par oppofition aux Empiriques
&
:aux Chymitles, qui ufent de remedes violens
&
de pré–
tendus (ecrcts .
Voyn
EMP!RIQUl!, CHYmSTE,
&c.
M ÉTRODIQUES , :adj. (
Hr{l.
dr
¡,.
M!Jcc.)
c'efl
le
nom d'une fcéle fameufe d'anciens médecins, qui eut
pour' chef Thémifrm de Laodlcée, lequel vivoit avant
&
fous le regne d' Augufle: il efl regardé com •r.e le fon·
dateur du fyfleme des
M lth•di[leJ ,
dont Celfe donne
vne
fi
haute, ldée:
Ce fut la diverfiré d'opinions Qni
ré~na
r.
long·tcms
entre les deux pil1s ancl<nnes
feél~s
de la ·Médecine, fa–
TOÍr les
Do~matiques
&
les Empiriques, avec les inno·
vatio¡ts faires dans cet 2rt
par
A(clépiade
enti~rement
op–
pofé
a
ces deux feéles, qul en tir éclore une nouve\le
appellée
Mltbodique,
par rapp•:>rt
a
fon but qui étoit d'é·
tendre la méthode, de connoltre
&
de traiter les mala–
<lies, pi us aifée dans la pratique ,
&
de la mettre
a
la por–
tée de tour le monde .
L es M éthodifles forrn nient la Ccéle la plus ancjenne
des médecins organiques qui a fa ir le plus de progre; ,
&
qul
a
le plus fimpli6é
&
généralifé les mal1dics
or~ani·
ques: ils faifoient coofillet les maladies dans le
rej[errc–
''"''t
&
le
rcláchrmmt
des
folides (
flril!um
la~um)
&
.!ans le mélange de ces dcux vicrs (
mixtw n) .
lis pen –
foícnt qu'on oc pouvoir guere acqnérir de connoillaoccs
fur les caufes des malad)es,
&
qu'on pouvoit moins en–
coreen tirer des indications. En effct. ils ne les tiroien t
qué des maladies me mes, te\les qu'ils
les concevoirnt
&
qu'elles pouvoient tomber f'ous les lens: en quoi ils
ditféroieot des médecíns dogmali.¡ues ou philoí'ophes ,
qui raifonnoi,nr fur leo caufes invifibles,
&
qui croyoient
y
appercevoír les
indic~rions
qu'on avóit
a
remplir
t
ils
ne
ditf~rolent p~s
moins au
m a
cet égard' des méde–
cíns empiriques qúi ne
tiroienr les indications que des
fymptomes ou des aécidens qu'ils obfervoient dans les ma
ladies.
lis étoicnt, ainfi que les Empíriques, tres-cxaéls dans
11 defcrip¡icn des m1ladies ,
&
lis
fuivoient H ippocrare
daos la diflinélion des maladies aigues
&
des maladies
chroniqucs,
&
dans le parrage de leur cours: favoir le
commencem<nt, le progres, l'étar
&
le déclin; ils re–
gardoieot
m~n'te
ces diflinél ions comme ce qu'il
y
~voit
a
e plus imporranr daos
la Médecine, rtglaot le traite–
ment des rnal]ldies,
fuivanr le genre de leur
mal~die
(
c'efl-3-díre,
1'
une des
trois mrntionnées ci-devant ) ,
quelle qu'en fOt
la caufe, dont lis fe mettofent peu en
peine. lls obfervorent que\le p>rrie fouff'mit davantaf{c,
I'Age,
le fexc du malade, ce qui avoir rapporr
ii
la na–
ture du pays qu'il habicoit
&
a
\~
faifon de l'anoée,
&~.
lorfque la rnaladie avoit commencé,
&
tour cela (ans
2voir auc"un recours
a
la
Phi!oCopiJi~
ou
a
1'
Aoatom le
raifonnée.
lis
s'accordolent avec
les Empirlqucs , en ce qu'ils
rejettoient comme eux IQUt ce qu1 étoit obfcur;
&
avec
les Dogmatique', en ce qu'ils admrtroienr cependant un
pcu c\e raifonnemeot daus leur pratique pour établir l'idée
dll vice dominam, ppurvu que le raifonnement
f~t
fon–
dé fur quelquc chore de Cenliblc. C'cfl pourquoi ils ne
faifoient aucun cas des ptues, des eorpufcules d'Afcle·
piade dont la doélr
ine n'étolt qu'imaglnalre .
Voy'~
EM–
PIRl QUE , DoGM .
\TIQ.UE,MoLt cur.E, PoR!!.
A vec to ur leu r
bon fens, lis t roient d:ins une grande
C[reUr, lorfqu'ils négllgeoicnt leo obfervations parriculie–
re•, étant uniquement atrachés aut maximes générales
~
':'e conGdéram dans les malad!e,, que ce qu' elle;
avo1~nt
de cornmuñ entre elles. Car les rappons géné–
fiU~
dans les maladics nc fonc pa( plus l'objct du tné·
~
'Í•mc X .
MET
37I
decin, que. ce qui s'y remarque de particalíer en cerrairt
c_as;
&
ces particularirés He méritent pas moins d'atten–
noo de fa part, puifqu'il ell abfolument nécelfaire de con–
noltre l'efpece particulkre de chaque maladie.
· C'dl
C<
que Galien a bien fa1c !'emir,
cap.
iij.
lih.
!!l.
•csttoru"', a?
fujet d'une mor(ure de chten
eora~é.
Si
une. telle . plate efl tra11ée comme les plaies ord111mes, il
efl !ndubttabl_e que le, mslade deviendra bienr6 1 IJyJro–
pnooe
&.
funeux; ma!S éta?r traité
e
>mme · ayam rer;a
cette . plate de la
morf~re
d un chkn
enrag~,
íl
peut étre
guén.
Cependamles
Métho~ifles
s'appliquoient fort f<>igneu–
femem aui defcriptions des maladies
&
a
la recherche
de leurs fignes
diagn~~iques. ; m~is
ce n'écoit que pour
les ra pporter fe Ion qu' rls en JUgeorent par ces figrres ou
au relferrement ou au relichemclll' ou
a
\'un
&
a
l'a~rre
enf<mble: car lorfque les ditféremes efpeees de maladics
étoienr une fois ti
x
ées
a
d~voir
étre regardées décidé–
menr coo¡me un effet d'uo de
ee~
trois geores de léfton
elle¡ ne leur paroilfi>ieot plus exiger aueune autre
atrcn~
tion particuliere dans la pratique: k ur cúre fe rapponoit
!OUt fimplement
a
\a caufe générale.
.
.
Ainli on peut
ju~er
de-la cambien cettc feéle de mé–
decins a éré pernicieu(e
a
l'avancemeot de l;a
Médecine ~
il faut COil\'enir cependatu que c'ell elle qui
a
fait naltre
l'idée des maladies organiques,
&
qu'elfcélivement la do·
élrine de
ces
médecins renfcrmoit confufement quel que
réalité q•.re l'on pourroít trvnver dans l'írritabilité
&
dam
la Cenfibilité des parties folides de rous les aoimaux: rnai•
ce n'efl que d'ul!e maniere trop générale, bien o bfcurt:
&
bien dP.feétueure que l'on pctlt etme••oir cette idée
daos la doélrine des M éthodifles.
11
oe faut jamais Cé–
parer, eomrne ils onr fait, la laxité
&
la rigidité de< fa–
lides de leur aélion organique; car ces vices produifent
des eftets forr ditférens, fi cettc a<!lion efl vigotuenfe,
o u
fl
elle ell débil<, au
li
elle efl fpafinoiique. C'eft
principalemenr par la connoiffance de l• puifTance aélive
des Colides que l'on peut juger de leur état dans la fanré
&
dans la n'taladie.
11
n'y avoit pa< plus de cinquante ans que ThémifoA
avoir établi
la feéle
mlthodi'fu•,
lo¡fque Theffalus de
Tralle
en
Lydie, parut avec écbt fou> Nero11 .
11
fut
le premier qui étendit le CyOeme des Méthodifles,
&
¡¡
paffa pour l'avolr porté
i
fa perfeélion;
il
en éwit
m~m: regardé com¡ne le fondatcur, 3 en
ju~er
pa' ce qu'il
dit de lui-méme. Son imprudence écam
r.
grande, feion
Galien,
>1f<th. medcnd. lib.
l .
qu'il difoit
fouvem que
Ces prédécelfeurs o'avoieot ríen enrendu, non plus que
rous les médecins de fon tems , dans ce qui concernoic
la confervatlon de la Canté
&
la guérifon des maladies.
11
prérendoit •volr rellemerrt fimpliñé l'arc de la Méde–
cfne par fa
m.!thode,
qu'il d'foit quelquefois qu'il n'y
avoit pufonue
a
qui il ne p(lt aiíément enfeigner en lix
mois roures les conuoifrances
&
les regles -¿e cer arr.
Thef!alu• fur le premicr qui im roduirit, ou plut6t qui
rérablit ( car on prétend qu' A fclépiade efl auteur de cett:
pratique) le> rroh ¡o urs d'abflinence, par le tn" yen
def~
quels les Méthodilles vouloienr daos la fuice guérir tou–
tes fortes de maladi<S .
Soranus d'Epheíe, qui vécut d'abord
i
Alexandrie
&:
enfuite
a
Rome, fous Trajau
&
A drien, mír la derniere
main au fyfleme de la feéte des Mérhodifles;
&
il
ett
fut le plus habile, felon Ccel iús qui en efl auffi un de¡
partifans les plus diflingués.
11
étoit afriquain, natif de Sicca ville de Numidíe ;
on l'a ctu contcrnporain de Gal ien: on lui efl redeva–
ble du long dérail que l'on a confervé
fur
la dodriue
de la feélc
mlthoáiqN<.
C'efl un écrivain trcs-exaa
&
tels étoient wus les Méthodifles , C'efl de lui, fur-ro'ur,
que l'on fait qu'ils avoient beaucnup d'averfion pour les
fpécifiques, pour les purgatifs cathartiques ( excepté dans
l'hydropífie : car en ce cas, Thcmifon lui- méme pur–
geoir), pour les clyfleres fo rts, pour les diurétiques ,
pour les narcotiques
&
pour tous les remrdes doulou–
reux, tels que les cautercs,
&<.
Mais ils faifoient un
grand ufa¡re des vomitifs, de la faignée, d•s fomema·
rions
&
de toutes fortes d'eterclces. lis s'arrachoient
fur·tout i contenrer les malades, commc faifoir Aíclc·
piade, · prlncipalcment par rapporr
a
la maniore de fe
coucher'
a
la qualité de l'alr
&
des alimens; ayanr P,ar–
mr eux eette maxime ' que les maladies devoicur
~trc
gu~rles
par les chof<s les plus lim pies, rel\es que crl\es
dont on fa!t
ufa~e
daos la Canté,
&
qu'il ne falfoit que
les diverfitier, fu ivant que les circonOances l'ex igeoient .
Les M éthodifles furent encore célebres long· tenís
apres Ccelius;
&
Sexn1s Empiricu_s
les fair pl.utót ap–
procher des PyrrhonieMS ou Sccpuques en Phliofophle
que les Emplriqucs;--Jnais
il
7 cut enfin
tant
de. varia-
A
aa
~
tu¡ms