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MET
, mes doivent
~tre
mis daos le meme ordre, c'tft-i·
, diro au méme rang, avec les finges
&
les gueoons,
, &
avec les miles
&
les femelles des animaux nppel·
,
lés
pare.flmx.
Voilil des upports que l'auteur
a-
fin-
gulierement combinés pour acquérir le droit de fe con–
" fondre avec tout le genre humain daos la chlfe des
,, quadrupedes,
&
de s'alfocier les
finges
&
les paref·
,
feux pour faire plufieurs genres du meme ordrc. C'en
,
ici que l'on voit bien clairement que le méthodine
, oublie les caraéteres effentiels, pour fuivre aveuglé·
,, ment les
condition~
arbitraires de fa
mltbod<;
car quoi
, qu'il en foit des dems, des poils, des mamelles, du
,
lair
&
du fretus, il ell cerrain que l'homme, par fa
,
nature, ne dQit pas étre confondu avec nucune efpece
,
d'animl\_l,
&
que par conféquem
il
ne faut pas le reu–
" fermer daos une elalfe de quadrupedes, ni
le com–
" prendre dans le méme
ordre
avec les fln¡¡es
&
les pa–
" relfeux, qui compofent le fecond
&
le rroifieme genre
, du premier ordre de la clalfe des quadrupedes dans
,, la
mltbode
dont il s'agir , •
Hifl.
nat.
g<H.
&
part,
4Xf'.
du mlth. tom. IV.
'
O o voir par cet exemple, a que! point l'abus des di–
fiributions méthodiq ues peut
~tre
porté; mais en par–
couram plufieurs
de
ces
mlthodu,
o o reconnolt facile–
mem que leurs príncipes font arbitraire;, puifqu'elles ne
font pas d'accord les une! avec les autres . L'élephanr
que M . Klin range daos un
m~me
ordrt
avec les foli–
pedes
&
les animaux
i
pié fourchu, qui tous ont un uu
plufieurs fabots
i
chaque pié, fe trouvent daos la
ml–
thod<
de Raí, avec les animaux qui onr des doigts
&
des
ongles. Et daos la
mlthod<
de
M.
Linoa:us, l'é)ephant
a plus de rapporr avec le lamamin, le parelfeux, le ta–
mandua
&
le lézard écaillcux, qu'avec rout aurre ani–
mal. L 'auteur donne pour preuvc de ceue analogie
1~
défaur de dems iociíives
~
!'une ou l'autre des m1choi–
res,
&
la démarche difficile qui fom des caraéteres com–
muns
a
tous ces animaux' mais pourquui l'auteur a-r-Íl
doooé la préference l de tels caraéteres, tandis qu'il s'en
préfenroit tant
d'~urres,
plus apparens
&
plus importaos
corre des animaux fi différens les uos des autres? C'ell
paree qu'il a
f~it dépeodr~
fa méthode, principalement
du nombre
&
de la pofition des deots,
&
qu'en confe–
quence de ce principe, il fuffir qu'uo animal ait
q~>elque
rapport
i
un autre par les deors, pour q11'il
fóit plac6
4lans le
me
me ordre.
Ces iuconvéoiens viennent de ce que les
mleh•Ju
ne
fom ttablies que fpr eles caraéteres qui n'oor pour objet
que quelques-unes des quali¡és ou des
propriét~s
de cha–
'IUe animal,
11
viem eocore de ce vic;:e de príncipe une
erreur
prefqu'in~vitable,
tan¡ elle ell féduifante. Plus une
méthode femble abregi:r le tems de l'érude en applaníf–
fant les obllacles,
&
fatisfairc: la curiofité en
pr~fentanr
110 grand nombre d'objets
a
la fois , plus on lui donne
de préference
&
de confiance, Los ditlríbutions méthu–
diques des prodoétions de la nature, telles qu'elles font
émployées daos l'érude de l'hilloire naturelle, onr rous
ces attraits; noll·feulement elles font appercevoir d'un
coup d'ceil les differens objets ele ce¡te fcience, mais el–
les femblent détermiqer les rapports qu'ils onr enrr'eux ,
&
donn~r
des moyens aufji mrs que faciles pour les di·
flinguer les uns des autres
&
pour les coonolrre chacun
en particul!er. On fe livre volonriers
a
ces appareoces
trompeufes; loiq de médirer fur la
valiqit~
des príncipes
de ces
mlthudu,
on fe livre aveuglémer¡r
a
ces ¡¡uides
in6deles,
&
on croit
~rre p~rvenu
a
11ne connotlfance
cxa~e
6¡;
c<;>mpleue des_ produétions de la nall¡re, lorf·
ttue l'on n'a encore qu'une idée trcs-imp:¡rfaite de que!·
ques-unes de leurs qualirés ou de leurs propriétés, fou–
•ent les plus vaines ou les moins
import~nres
.
Dim~
cetre prévemion oo
n~glig~
le vrai moyen de s'innrui,
re, qui ell d'obferver >haque chofe daos roures fes par·
ties, c:j'examiner
autan~
qu'il elt po!ljble routes
~s
quali•
tés
&
toqtes fes proprietés,
Voy<>:.
BoT!'.NtQUI!: .
MÉTHODf;, f. f. (
ArtJ
&
S<imca,)
eo grec ""'''"
c'ell-a-dire
orJr<, r<g!.,
ilrralfgmrmt.
I.a
f1Jithod<
dan;
un ouvrage , daos ur¡ difcours, efl l'arr de difpofer fe$
penf~es
liaos un ordre propre
~
les prquver at¡t aurres
ou
~
les Ieur
f~ire
compre 0 dre avec
facilin~ ,
La
mi:
thod<
ell
~o
mme
l'architc~ure
des Sciences; elle 6
1
~
l'éteud!l~
11¡
les limites de chacuqe, afio q'u'elles n'em•
piétent.. pas fur Ieur terrein refpeélif; car ce for¡r 'com–
me des lleuve$ qu j on¡ leur ringe, leur fource
1
&
Icur
embouchure.
·
11
:y
a eles
mlthodu
profondes
&
abr~~ées
pour les
'nfaus
d~ géni~,
qui les iprroduifent rou¡-<1
uq~(!oup
daos
le
fanétll~fre,
&
l~vent ~
leurs
yeu~
le
voil~
qui dérobe
les m ylleres au peuple.
Les
mltbodu
~:laffiqu~s
foor' pour
tfi
éfprils
~omuuuu
qui ue favmt pu aUcr fculs. Qq
1
1
Atl E T
diroir,
!
•oír lá marche qu'on fu ir dam
b
plnpart de¡
écoles, que les mallfes
&
ks difciplcs onr cont'piré con–
tre les Sciences.
L'un rcnddes oracles avanr qu'ou le
confulte; ·ceuFci
demanGe.ntqu'on les
exp~die .
Le mal–
tre, par une faul
fe vaniré, cache foo arr ;
&
le difciplc
par indole•Jce u'ofc pas le fon der; s' il cherchoir le fil ,
il le trou ,·eroit par
lui ·m~me,
marcheroit
i
pas de géao: ,
&
fortiroit du labyrinrhe dont oo lui cache les
détour~!
tam il impone de découvrir une bonne
mleho:i<
pout
réu ffir daos les Sciences.
•
Elle dl un ornemenr 0011-feolement elfentiel, mais ab.·
folumeut nt!ceffaire aux difcours les plus flc llris
6t
aur
plus beaux ouvrages. Lorfque je lis, dit Adilfon, u11
auteur plein de géoie, ql1i écrir fans
m!tbod<,
il me ferrtl
ble que je fuis daos un bois rempli de quantit.! de ma·
gnifiques obj'ets qui s'élcvent l'un parmi l'autre rlans la
plus grande confufion du monde. Lorfque je lis un di•
fcours mérhodique, íe me trouve, pour ain fi dire, dana
un lieu planté
d'arbre~
en
~chiquier,
oii, placé daos fel
différem centres , je puis Yoir wmes les
li~ncs
&
les al•
lées qui en paneor. Daos l'un on peut roder one JOUr•
gt!e cnriere,
&
découvrir
~
tour momenr qudque chofe
de nouveau; mais aprcs avoir bien couru, i¡ ne vous
rene que l'idée confufe du total. D ans l'autre, l'oeil
embralfe toute la perfpeétive,
&
vous en donne une idéd
fi euae, qu'il n'
ell pas fac íle d'en perdre le fouvenir.
Le manque. de
mléh.dtn'efl pardonnable que daos
les hommes d'un
grand favoir ou d'un beau génie, qui
d'ordinaire aboodem trop en penfées pour
~tre
enas ,
&
qui,
a
caufe de cela mEme, alment mieut jetter lcurs
petles
a
pi cines mains devant un leéteur' que de fe do.q–
ner la peine de les en61er .
La
mltbod<
en avantageufe daos un ouvnge,
&:
pour
I'écrivaío
&
pour fon leéteur. A
l'égard du prcmier,
elle en d'nn grand fecours
i
fon invemion. Lorfqu'um
homme a formé le plan de fon di(cours, ll trou ve quan•
tité de penfées qui nai(fem de chacun de f.s poinrs ca·
pitaux,
&
qui ne s'étaicnr pas offertcs a fon efprit , lorC•
qu'il n'avoit jarnais examiné fon fujet qu'en gros•. D 'ail·
' leurs, fes pen(ées mifes dans tour leor jour
&
d-rns ua
ordre narurel, les unes
i
la fui re des aurres, en devicn·
nent plus intell igibles,
&
décuuvrent mieox le bur ol\
elles reodent, que jenées fur le papier fans ordre
&
·fanJ
liaifon. 11 y a tuujours de l'obfcuriré daos la confu.tion;
&
la méme période qui, placée daos un endroir, aurolt
fervi a éclairer l'efprit du Ieéleur, l'embarr11fe lorfq11'
elle eft mife daos un aurre.
11
en en a-peu.pres (les penfées daos un difcours
,q~é
thodiquc, comme des figures d'un tableau, qui
re~oi·
v~nt
de nouvelles graces par la fituation o
u
elles fe rrou·
venr. En un mor, les avamages qui reviennem d'un tel
di[cours au kqeur, répondent
a
ceux que l'écrivain en
retire .
11
con~oir
aifemenr chaque chofe, il y obfervc
tour
3\'eC
plailir
1
&
l'impreffion en en de
lon~ue
durée,
Mais queJq\lCS louanges que nous donnions
a
la
ml–
tho4• ,
nous o'approuvons pas ces
~ureurs,
&
fur-rout
ces Ol&teurs
méthodiqU~S
a
l'e¡c~S
1
qui des l'eotrée d'utl
difcours, n'ouhliem jamais d'en
~tpofer
l'ordre, la fym–
metrie, les divifions
&
les fous-d ivifions. On doir évi·
ter, dit Quintilien, un
partag~
rrop détaillt!, ll en rt!·
fui re un comparé de pieces
&
de morceaur, plurór qu'
de membres
&
de parties . Pour faire parade d'un efprit
fécoo d , on fe jeuc daos la fuperduité, on
mulripli~
ce
qui ell unique par la narure, on donne dans uo apparciJ
ioutjle' plus propre
a
brouiller les idées . qu'i
y
répao"–
dre de la lumiere. L'arraogemeot doit íe faire fentir
il
mefure que le difcour< avance. Si I'ordre
y ~efl
regulic•
remem
obferv~,
il u'échappera point aul perfonnes in•
¡elligentes,
L es íavans de Rome
&
d' Athehes, ces graRds mo·
{!eles daos rous les genres, oe manquoienr cerrainement
pas de
n¡/tbqde,
s:omme
il
paro1r par une leéture réfte•
chie de CellE de le!Jrs onvrages qui fonr venus jufqu'i
nous; cependant ils n'enrroienr poiot en mariere par uor:
;mal
y
fe détaillée du fujet qu'ils alloienr traiter . lls au·
roienr cru ao!Je¡er ¡rop cher quelques
degr~s
de clartl
de plus, s'ils l\VOieot été Qbligés de facrifier
a
cet avan•
tage, les tjnclfes de l'art, toujours d'auraor plus cflima·
pie,
qu'il e!t plus caché.
Suiv~nt
ce príncipe, Ioio d'é•
~aler
avec
~fllp~afe I'~coqomie
de
l~urJ
di(cours, ils
s'~·
tuqioien¡ plutór
i
en rendre le til comme imperceptt•
ble, tanr !a mariere de
l~urs
écrits étoit ir¡génieufement
dinribuée, les
différ~ntes
parties bíen alfortie$ enfemble,
&
les liaifqns habilement ménagées: ils déguifoient ea•
core leur
mlthod<
par la forme qn'ils doonoient 1 leurf
ouvrlges; c'étoit taqrór le
flyl~.
épi(lolaire, plus
fouv~uC
l'ufage du dialogue, quelquefots la fable
&
l'all~t:one·.
U
fa11t 4:oqvenir 4 la ¡loiu; de quelq¡¡cs
mc:~derne'S,
qu'HI
&111