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MET

~i.

l'rxpérienee jotunaliere, ni une iofiniré de renr1rives

ma lheureuCes, n'ont pü guerir les hommes . Hé' fe dé–

prév iennent-ils jamais d'une erreur agréoblemenr rer;ue?

N ous fommes Cur ce poim aufli créJules que nos an–

ccrres; nous prétons comme eut l'oreille

a

roures les

impoflures tlaucufes. Pour avoir trompé cenr foh , elles

n'ont point eerdu le droit funelle de !romper en.core.

(D .

."f.)

.

M E'T E'O RO

S

COPE,

C.

m. (

P hyjiq. )

nom que

ks anciens Mathématiciens onr donné au i

inflrumens

donr ils Ce ferv oieur pour obfer ver

&

marquer les diflan–

ces, les grandeurs,

&

la

litu•tion des corps céleiles,

.donr ils regardoienr plufieur.s co!'nme des météores.

On peur donner avec plus de JUfl elle le nom de

ml–

tlorofropa

aux·inflrumens defliués a faire les obfervarions

météoro logiques .

f/oya.

M ÉTÉOROLOGIQUE.

(O)

METHER,

f.

m. (

Hi[l.

mod. )

c'efl

ainfi que l'on

nomme en PerCe un des granJs-ofli ciers de la

~o~ r

du

roi, donr la fonébon l'oblige

a

erre roujours aupres de

fa perfonne , pour lui préfenter des mouchoirs lorfqu'il

en a beCoio; ce fublime emploi ert rempli par un eunu–

que, qui a commun émcnr

le

plus

~rond

crédir.

METHODE , .

f.

f.

(Lngiqsu

.)

la

mlthode

efl l'ordre

4¡u'on Cuit. pour rrouver

b

véríré, ou pour

l'enCei~ ner .

Ls

mt!thodc

de rrouver la vérité s\appelle

anal

y/< ;

cel\e

de l'enfeigner,

fyntbcf c .

11

fam conCulrer ces deux ar–

ticle>.

La

mlthodc

efl ellenrielle

a

toll!es

les

Cci,nces, mais

fur-tour

a

la Philofophie. Elle demande

r

0 •

que les ter–

mes Coient exaclement défiois, car c'efl du fcns des ter–

mes que

d~pcnd

celui des propofirions ,

&

c'ell dc.-celui

des' propo fi tions GUe dé pend la démonflration .

11

ell évi–

dent qu'on ne Cauroir démontrer une rh•fe avam que

fon fens ait été Mrerminé. Le but de la PhiloCophie ert

la

certitude;

or

il

efl impoffible d'y arri1•er tanr qu'on

raiConne Cur des termes vagues .

2ó.

Q~e

tous les prin–

cipes foient fuffi famment prouvés : toure fcience repofe

fur certains príncipes . La Philofophie efl une fcience,

done elle

a

des principes . C'cfl de la certitude

&

de l'é–

'Vidence de ces príncipes que dépend

!&

réaliré de la Phi–

loCophie.

Y

inrroduire des príncipe¡ doureuJ.:, les faire

entrer daos le fi l des démonflrarions, c'ell renoncer

a

ll

eertirude Toutes les conféquences reíTernblent nécef–

fairement au príncipe dont el les

d ~coulent .

D e l'incer ,

tain ne peút naitre que l'incertain ,

&

l'erreur efl rou–

joors mere fécnnde d'autres erreurs.

R

:en do11c de pl us

oíTeoticl

a

la

(aine

mtfth,de

.que la démonllr, tion des

principes ,

3°,

Ou~

routcs les prnpofitions découlem;

par voie de cou1equence légirime, de príncipes démon·

trés : il ne Cauroit entrer daos la démonflratioo aucune

propofition, qui , fi

~\le

n'ell pas daos le cas de' ax io–

mes, ne doive

~tre

Qémonrrée par les propoli rions pré–

cédcnres,

&

en étre un réfllltat

n~ce(f~ire.

C'eíl la lo–

gique qui

enf~igne

a

s'a!furer de :a validité des con fé–

q t¡ences.

4° .

Que

l~s

termes qui Cuivent s'expliquenr par

les préccdcns ; il

y

a qeux cas

poffiol~s ;

qu

l>ieq

l'on

avance des termes fans les

e~pl iquer,

qu i1on ne les ex–

pl ique que dan¡ la fu ite ,

~e

premier cas peche comre

la

premiere regle de la

m!tbqde;

le CeconJ efl oqndamné

par

c~lle-ci.

1¡e t'ervir d'un rerme

&

rer¡voyer

l'on ex–

plication plus

b~s,

s:'efl jett<r volo nrair ement le leéteur

9ans !'embarras,

&

le retenir dans l' incmi¡ude

ju Cqu'~

ce qn'il ait trouvé l'explication dé'fi rée.

f

0 .

Q t1e les

propofirions qui íuivenr, fe démonrrenr par les

~récéden­

tes: on peor raiCqqoer ici de cette fa<;on. On vous avance

des propofitiQns dont la p¡euve ne fe trouve nulle part,

&

alors yorre

d~mqnflra!ion

efl un édifice en l'air; on

vous renvoie

)~ ~reuve

de

c~;s

propofitions

a

d'aurres en–

clroi¡s polléríeurs ,

4

~lors

vo9s

fOnll~uife'l.

un édifice

irrégu!ier

&

incor¡¡mode . l.¡e

vérit~ble

ordre des pro–

pofiriqns ell gonc de les

eqchaln~r, d~ l~s

faire na?tre

l'u11~

de

\'~urre;

de maniere qqe celles qui Rrécedenr fer–

venr a l'inrelligence de celles qui Cuiveot ; c'cfl le

m~m¡:

ordre qqe Cuir

notr~

ame daos le prqgres de Ces

con–

noi(fances .

é{! . .

que _la condition fo11s

Jaquel le !'attribut

convi~nt

3\1

fuJet fo1t exaétemenr

d~re¡q¡inée:

le bur

&

l'occ"pation

p~rpéru~lle

de ' la

Phil~fop\1ie

,' c'ell

d~

ren–

dre raiCon de 1

~~·fl•n•e

des poflibles,

d'e~pliquer

pour–

quoi

rell~

pr<?_po fltion.doit erre affirméc¡., ·

~~l,le auir~

doit

~tre

niée . Qr ce¡re

r~1fo~

.étant

conrequ~

Q.U dans. la dé-

1inirio[\

rn~me

d!!,

Cuj~t, o~

dans

q~elque

coll,diriol\ qu,i.

!ni dl

aJ\lUté~ ,

e efl au _Phllofophe a montrer

c"f11~en-~

l'atrribu¡ >qnyieP.t

3\j

ft]J~!,

ou en vertu

d~ e~

dé fi,niuo,n '

ou a caufe dQ quelqae condirion;

&

dans ce

~ernier

cas,

h

conqi¡io¡¡

dqi~

erre

~xa~emenr

dérerminée. Saos cene

précau¡jop vous demq¡rq en fufpens, vou> ne fave1.

li

]'amibnt

~qnvient

au fujet en tour rems

&

Cans condi–

.Jion, ou

fi

l'e1i1lcnc~

de l'attribur

fupp~fc

quelque coa-

MET

359

dition,

&

quelle elle efl . 7°. Que les probabilirés ne

Coienr données que pour telles ,

&

par con téquent que les

hyporheCes ne prcnnenr point

la place

d~s

rheCes. Si la

Philofo ph_ie étoir

~édui~e

:oux

(eules propofJuons d'u ne

cermudc mcnnrefl aole, elle Ceroit renfermée dans des li–

mites 1rop é_rr.oires . Ainfi

il el! bon qu' elk embralfe di–

verCes fuppoliuonsapparenrcs qui approcheur plus ou moins

de la vérité ,

&

qui

tien n~ttt

(a

place en atrendant qu'on

la trou ve ; c'ell ce qu'on appelle

da hyputhc[<J.

Mais en

les admetranr il

ell

eíTentiel de ne les donner que pour

ce qu'elles valent,

&

de n'en déduire jamais de confé–

quence pom la produire enCuite co n me une propolit ion

c~rr1ine.

Le danger des hyporhefes ne viem que de ce

qu'on les érige eu thefe< ; m1is ta111qu'elles ne paíTcm pas

pour ainfi dire, les bornes de leur érat, elles fonr eu re–

mcment urtles dan<la Philofophie .

f/oyn

cct artirl< .

T oures ces drtti!reotes

re.~les

peuvenr erre regarMes

comme compriCes dans la maxime générale, qu'il faor

conflammenr faire précéder ce qui Cerr 3 l'imelligellce

&

:l

lo dé tn•Jnllration de ce qui Cuir. La

m!t hod,

donr

nous venons de preferí

re

les regle<, efl la meme qOJe

celle des M arhémaricicns . On a Cemblé croire pendanr

lon~rems

que leur

méthode

leur appartenoit tel lemenr,,

qn'on ne pouvoit la rranfporter

a

aucune aurre fcience .

M .

1;Volff a di!li pé ce préjugé ,

&

a fair voir daos

la

tbéorie, mais Cur·rour daos la praiiqu¡:.,

&

dans la com–

poli tion de rous Ces ouvrages , que la

mlthodc

marh~marique é toir ce

!le

de toutes les Cciences , celle qui

dt

narure\le a l'eCprit humain, celle qui fait découvrir les

vérités de !OUt

genre

. N ' y eut-il jamais eu de (ciences

mathémariques,

cr.ne

mt!th, de

n'en Ceroit pas moins réel –

le ,

&

applicable

par-

tour ailleurs . Les Mathémaricief!S

s'cn é[oicnt mis en p-:·-.rreffi on ' paree qn'ayam

a

Jnauier

de

pures abtlr:tétiom , dont :es

íM<5

peuvent toUJOU rs

erre déterminées d'unc maniere ex a.:!e

&

complette , Íli

n'avoient renconrré aucun de ces <>b.lacles

a

l'é vrdence ,

qui arrérent ce

~

qui fe

li vren r

il

J'autres idées . Oe-li

un Cecond

préju~é,

Cuite du pre:nier ; c'efl que la certi–

tude ne Ce trouve quo dans les M athérnaoiqnes. Mais en

rranCporranr l:t

mt!thod<

marhé 111e1Íqu~

ii

la Philol'ophie,

on ·!rotfvera que la vérité

&

la cerritude

re

manifeflent

également

~

quic0nque

C~it

rar).lencr tour

a

la forme ré·

guliere de< démonflrarioos.

!VlÉTiiOOE, on appelle ainfi

<n M nth!matit¡II<J,

la

roure que l'on Cuir pqur réfoudre un probleme; mai cene

exprefli on s'applique plUS

p~r¡ icu\iererqont

a

la route trOU•

vée

IJt.

~xpli~ué~ p~r ,

un

géom~tre

pnu r réCoud,re plu,·

lieurs quefl ions du

m~

me genre ,

&

qni fllot rentermées

comme dans une

m~me

clalle ; plus ce¡te

cl~lfe

ea

l'ten–

due, plus la mérhode a de mérite . Les

m!thoda

géné •

raJes pour ré Coudre a·)a ·foi> par un

m~me

mnyen Utl

g rand noll'¡bre

d~

quellions , Col]t

infinirnenr p11!férabl"'

aux

mlthod<J

l¡ornées

&

parriculieres pot.¡r réCoudre des

quell ions iColées . Cependant

il

efl facile quelquefois

d~

généralifer qne

mltbod<

parriculiere ,

&

alors le P•incipal,

ou meme le feul méríte de l'invenrion, ell dans certe

derniere

"'!ltbode.

(7oy~z foR~\JLI;

f:i

P t c;.oun;R.·

TE .

(0 )

· M ÉTHODE, (

Gramm . )

ce mor vient du grec

~<ilotor,

compoíé de

p.t-rtL ,

trans

ou

per.,

~

du nom Uóc,

'llia.

Une

mbhodc

ell done la maniere d'arriver a un b"t

pa,.

¡(, 'IJoie

la

plus conYenable: appliquez ce mor

a

l'étt¡dc:

des

ia11~11es

¡

c'ert l'grr d'y introduire

les cqmmenryat¡s

~ar

les moyens les plus lumineux

&

les plus cxpéqi1ifs.

Qe

13.

vienr le nom de

mhhode,

donné

a

p\ulleurs de;

livres éléfllentaires

dellin~s

ii

l'étude des langnes . Tout

le moqde cqnno1r \es

m,ét bod<J

eflimées de

1>.,

!{.

pour

ap.pre11dre

1~

langue grecque, la

latine, l'italienne,

&

l'eCpagnole;

4

l'on nc cunnolt que trop les

mt!thodeJ

de

roure

~(pece

¡Ion! O[\ accable fans

frui~

la

J~UP.~íf~

qui

fréqucnte les

coll~ges.

Pour fe fl\irr; des idées nettes

&

précifes de la

mlthod~

que les

ma\rr~s

doiyem employcr dans l'enCeignement

des langues, il me femble qu'il efl ef!entiel

de

difl inguer

t

0 •

emre !es, lang(\eS vivantcs

&

les langues morres_;

2 9 -

cnrre les lal\gues' analogues

&

les laogues rranfpofiu ves .

l.

r

0 •

Les

l,ar¡gu~s

viyan1es, COf1'\rne le fran<;ois, l'ita–

lien, l'efpagnol, 'l'a

llem:¡,nd

; l'ªnglois \

& < .

fe parlent

aujourd'hui i:h,ez les

natio.ns

'dont

~1\es

portenr le nom :

&

nous avo,ns ,

pou

~ les app

~en4re,

tO(\S les ('ecours q_ue

l'on peut fo.uhaiter ;, ·des

r1,1air~e~

habiles qui ,en connOIÍ–

fcnt le méchaniCme

~

lc;,s

fin,ef(e~,

pa,rce qu ·elles en font

les idiomes naturels; des liHCS écríts c\ans. ce,s langues,

111

o;!es

interpretes süis qui ilOu; en

diflingue.nr

avec

c~r­

IÍtUde

l'~xcellent,

le bon : le méd

iocre, , &, 1~

m3U,Vai~

:

~s:

la_ngues peuvent

1101\S

~ntre~

dans

~·.

téte par les ore!l·

le~ ~

pár les yellx rour-a-la-fms . Votki

!•

foodell\enr.tle

l~

mltbude

qui oon\'Iellt aux Jan¡:;ues YIVantes,

déc1d~

.

~~

\