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ME L

.!ont doubles

c'efl-ii.dire ,

compqf.!e~

de plulleurs tu–

yaux les uns' daos les au.tres. Elles ont ordinairemen,t

trois

a

qua[re ltgneS de dtametre,

4

pQrtent

tOUtJ!$

ÍUr

Í:n

embryon qqi deyieot enCuite un fruit

rou~e

commc

de l'écarla¡e , poli mol, de la grqffeur

4

figure prcí–

que d' une olive .

S1

ehair efl

fort

tendre , íucculellte ,

blanche, d'un gotlt tri:s -agréable. E lle cll

reroplie

d~

quantité de pe¡ites fe menees noires , c hogrinées ,

&

pre[–

-<¡ ue aum groffes que la (emencc du pavoc .

Quand ce ftu it efl mllr,

il

fort

de

íoi-m&m€ du de.

dans de ía niche , ou il é toit entieremen t caché;

&

quand

il commence

~

(ortir vous dirie

1. que c'e

ll un ru):>is enr

ch~ ffé

dJns les piquans de cette

col0n.ne

.

On yoit qqantité de ces plant

es dans 1

'11e Saint-Chr!–

ftophc, du cóté des fa lines . O n en yoit dans toute 1' Ar

Ínérique de différentes efpeces; mais les deux

t !'pe=es

mentionndes ci·deffu s,

[o r¡t

prel'q oe )es

fe~¡

les que nous

connQtffions en Europe .

Cette plao¡e Cr<' tt communément dans les rochers des

Jndes o ccidcl)talcs , d'ou el le íor.t

p~r le~

ouvenures qui

fe trouv

ent da ns ees rochers ,

&

par col)féq uc n( re¡;oit

tres-p.eu

de nourriture du terroir. Elle ne

profp~re

poin t

quand e

lle efl

tr~n fplantée

dans un autrc terrein'

a

tl)Qins

que ce :errein ne foit roe , ou élevé ¡:!u íql o rdinaire par

un ama$

d~

pierre&

&

de décombres .

L a grande cípece abqude

a

1~

J amai'que, d'oll on

l'envoie en A ngletorre, mais elle y arrive raremeót en

, bon

éta~ ;

ceux qui la tranípon ent

l'~un¡eélent

trop,

&

la pourriffcnt pour vq uloir la mieu x conferver . La meii–

Jeure mc!thode pou r 11 tranfporter

r~ine '

efl de la tirer

entier~

des licu x oJl e11¡: cro1t ; de choiÍl r

les plus jeu–

pes plantes par préférence aux vici11?S ; de les empaque–

ter

fép~rées

dans une large <>ai([e avec du foip 9 u de la

p~ille

teche,

&

de les pré[erver de la moi liffurc

&

des

:vers dans le trajet .

Quand 011

les ven¡ apporter routes olaotées d•11s des

'on 11eau~ ,

ajors la b<>n11e

fat¡on efl de remplir d'abord

les t01111eau¡ de bl cailles , d'y met tre

~~~ m~mc

tems

J<s pb11tes , de nc les poim arrofcr dans le paffage; mais

;¡u conrraire de les pré ferver de l' hu midité.

Arri v éc~

en

E urope, il fau t

promp~emer¡t

les Óter des tonneaux , les

replamcr dans de, pots , rempli en pan ie

d~

rnoi!l lqq

&

en panie de fable. l,'on

pl on~era

ces pots dans un lit

chaud de poud re menue d'écorce de chéne, pour aider

)es plantes

a

prendre raaine . On les lai ffera dans ce lit

jufqq'au mois <l'Qélot¡re

¡

enfu ite o n les

remema

d~ns

une bonne (erre au licu le plus chaud

&

le plus

[oc

,

pour y re fler pendaot tour

l' hiv~Jr .

Au printems o n les

remet¡ra de n,mveau dans un lit de tan,

&

dans un lieu

chaud

a

l'abri de l'air froid . On ob(ervera de oe

le~

poiut arro(er,

p~r c<

que la vape11r du taq ft¡ffit

a

leur

t ntretitn ,

M algré aes précalltinns , ceue plante a bien de la pei–

ne

a

crr.1trc dans nus climats · cependant o n a rrou vé

le mo yeu de. la mui tip! i!!r

p~t

ics

graines mcmes qq'elle

don ne en

Euro~e.

Alo rs o n feme les

.g~aines

dans des

pots de ddcombres , qu 'on cou vre an illemenr

tant de

blocailles , que de fable rle mer . O n plonge enCuite ces

pots dans un lit ch.1ud de tan ;

&

avec beaucou¡> de foius

la plante commencc

a

pou fTer alJ bout de dix

i

qqu~e

f<maines , m 1is com:n e elle cro1t tri:s<lentemeut,

&

qu'

d ie

n'arr~ppe

un peu de

~randeqr

qu'au baut de cinq ou

ti x ans, cene méthQde tri:s-ennuyeufe

&

fauti ve ert ra–

rement mife en pratique.

· M illet ayant rema·rqt¡é les inoonvéniens de cette

m ~ thode , en • imaginé une au rre qui lui a fort bten r6u 1Ti .

Q uand la téte, Qu la couropne qui Ce forme Cur le

[o m–

met de la plante , a f.Jutfert quelque injure, il arri ve que

lr.

pllllte pqutfe plu lieu;s

t~tc

de c6té; Milkr a done

enlevé diverl'es de ces tetes, les a plantées daos des pots

rempli> de blacallles

&

qe Cable de tner,

&

a plo ngé

ces pots daos un lit chaud de poudre d'écnrcc de ch6-

ne: par ae moyen la plante a pris parfaitemenr flcine ,

&

efl

d~venqe

fon be11e dans le cours d'un an . Ou ob–

fcr\'era feulement de ne pas plantcr les ¡cunes tetes im–

,médiatement apres qu'nn les a aoupées <le rle(Jus les vieil–

les,

paro~

que la

pani~

bk iTéc

[e

pour.iroit ; c'efl paur–

.quoi il f1ut ovoir

[o

in apres les avoir coupées, de

les

mettre

a

par!

d~ns

une {erre chaude pendant une quin–

pille de JOUfS , pour confolider

l ~ur

bletlure.

L e fruit de ce11e plante

Ce

mange en A meriq ue¡

i1

a

me

~cidité

agréable , qui plait t¡eaucoup aux habitallS

~e

!=es pays chauds .

(D.

'J.

)

MELQC I[ LENI,

( Gio~.

a11c. )

peuple des Alpes.

P line,

¡,.,,

11/.

el>. x x ,

les place entre Tergcfle

&

Pala.

L azius croit que leur prinoipale habitation efl ;¡.ujourd'l>ui

..Jtln•ge!fl.¡~.

(

D ,

'l·?

,

MEL

M E LOCI-1 1E,

f. f.

corchorllf , ( H ifl.

nat.

B ota.,,

)

g.enr.e de plante d.écr[t (ou>

le

no m de

corcborrts.

V o ye1.

ce mot

.

ME

LOCORGO.Ph

LI ,

C.

f. (

Hifl. pat. B ot . o-ot. )

arbre

des lndes occidcm

ales, affe1. fem blabla au

coi~ naC­

fier , 11 porte Ull

fr nlt fait Comme le melo n

a

e(¡teS ,

m ais plus petit , d'un gotlt agr.éable , qui tient de col ui

de la ceriíe,

&

qui ell tnll! foit peu

ca¡hartiqu~ .

C 'efl

le

corcopal

de Thevet.

(D.

J.)

·

M E LO D IE,

f.

f .

en

M ujir¡ue

,

ert

l' arrangen•enr

íuccd lif de plufieu rs fons, qui conílituent en fcmble un

chatlt régulier . L,a pcrfedion de la

mélodie

dépea d des

regk s

&

du gout .

L~ ~out

fait trou ver de beau x ah

ants ¡

les regles apprennent

ii

bien modul¡!r ;

il

n'en fQut

p.as

davanrage pour faire une bonne

m

élodie .

Les an<:iens rcfferroknt plus que nous

le fem de ce

mo r :

la

mi/odie

n'étoit che?. eux que l'cxécution dtt

chant ; fa co mpofition s'appelloit

m/lople :

l'u ne

&

l'au·

tre s'appel le clle1. oous

mi/odie .

Mais comme la con–

fl itution de nos chants dépend ent ierement de l'h,.ma–

nie , la

mi/odie

ne fait pas une P,artie confidérable de no–

tre •n ufique.

V oy ez:.

HA I< MO ~ J E,

Mt;LO PFE ,

&c.

V oy•:;

auffi

l'artid e

Fo ~ D A M ENT A LE

fnr cette quell ion, fila

ml lodi,

vient de

l'harmonie.

(S)

M t:.LODJE

oratoire ,

(

A rt or atoire.)

acGord

íucceffi f

des fo ns' dont

il

n'ex tfle

a

la fois qu 'une partie' mai¡

partie liée par fes rapports avec:

les fo ns Gui · précédent

&

qui ímveot ; comme dans le chant m ofical, ou les

{ons font P.lacés

a

de> intervalles aifés

a

fai(ir : c'ell le

ruiffeau qui coule .

L a

mi/odie du di(coHrs

confi fle dans la maniere dont

les

[o n

limpies ou compofés font aU"ortis

&

liés emr'

«UX

pour former des íyllabes ; dans la maniere dont les

fyllabes font liées entr'elles po ur ft,rmer un mot; les

mors entr'eux pour former un membre de

p~riode,

ain fi

de fui

te .

T outes

les langues fortt formées de voycl les , da co n•

fo nnes

&

de diphthougues, qui font des combinaifo ns

de voyelles

feulement . O n a fait enfuite les fyllabes ,

qui fo nt des combinaifoRs des voyelles avec k s conlon•

nes.

D e

aes eo mbinaifons primordtales du

langa~e ,

les

peuple> ont fo rmé leurs mots, qu'ils ont fi guré au gré

de cer¡aines lois , que l'ufage, l'habitude , l'exemple , lo

beíoi n, l'art , l'imagination , les occalions, le ha[ord ont

introduits che?. eux . C 'efl ainli que de fept noras ,

les

M utiaiens ont compofé non- Ccttlenfent différens airs ,

mois différentes eípeces , différcn& gcnres de mufiq ue .

Cett ~

qu i ont traité de la

mélodie,

nous difent q oe

les lettros doi vent fe joindre enrr'elles d'une maniere :i–

fée; qu'il faut éviter le concours trop fréqueo t des

voyel~

les , paree qu'elles rendent

le difcours mou

&

llortanr¡

celui des confonnes, paree qu'ellcs le rendent dur

&

fcabrenx

¡

le grand nombre des

mono(yllahe~,

paree qu'

c.!llos lni ó tcnt fa confirtance ; aelui des mnts

lon~s,

par•

ce qu'il; le rendenr lache

&

tralnanr ; il fau t varier les

ehu res , éviter les rimes , mettre d'abord les plus petites

pl]ra{es, enCuite les grandes; enfin il fau t, dit-on, que

k¡ c<mfi,nnes

&

les voyelles l'o ient te11ement

nH~Iées

&

~aort ies .

qu'elles

ce

do nnen t par retour

les unes aux

:¡utres, la co nfitleuce

&

la donceur ; q ue les oo nfonnes

appuienr , íoutiennent le> voyelles

¡

&

que les voyelles

a

lenr tour' lient

&

poliffent les confo nnes ; mais tous

ces préceptes deml ndenr une o re11le faite

a

l'hu monie .

lis ne doivent pas étre toujours obfervés avec bien du

il:rupule¡ c'efl au go t1t

a

en décider . JI

fu ffi t prefque

que le gotlt [oit avert i qu'il

r

a la-defTus des lois

g_é•

nérales, afin qu'il foit plus attentif fur

lui.m~me.

( D .

J. )

MELON,

me/o ,

C.

m .

(Hifl. nat. Bot . )

genre do–

pl:nte

ii

fleur monopétale, en for me de cloche , ou vene,

p;ot'ondemcnt découpée,

&

entierement femhlable

a

celle

d n concombre . 11

y

a deu¡ fon es de

fl eurs fur ceuo

pla nte , les une; n'o m poin t d'embryon,

&

Co nt rté riles,

les autres [ont fécondes ,

&

placées rur un embryon'

qu~

devient daos la fuite un fruit, le plus

fou vent

ovo'i~e ,

liffe ou couvert de rugofités. C e fru it fe divife en trois

loges, qui fembl ent fe (oufdivifer, chacune en deux au–

tres . Ces loges contiennent des

femences oblongues •

T ourncfort ,

lnfl. rei herb. V oyez:.

P LASTE.

T ournefort eompte íept efpeces de

m e/o, ,

entre .ler–

IJUelles nous nous con tenterons de décrire l'efpece com–

m une . que les Botanift es no mment

mdo_v ••l,garrs.

Cette plante pouffe fur terre de&

tig~s

longues , far–

menteufes , rudes ao wuchei. Ses feui lles reffemblent en•

tierement

a

celles du concombre; elles

Cont

feulement

un peu pl us petites , plus arrondies,

&

moins anguleu–

fes .

D es

aiU"elles des Reurs naiffent des fleurs

jauncs ,

femblables

a

celles du concombre, nombreufes dont le¡

un~s

Cun1 (\¡!riles ,

~ l~s

autrcs ferriles .

1\

c~s

derJJic¡•

re¡