MEL
<:elle du millet ordinaire, de c:oulcur tant6t jaune ou
rou!Hrre, ram6t naire. Ses racines fonr forres
&
ti
breo–
fes ; le
me/ha
aime les rerres grafies
&
humiJes; on la
cu ltive en Eípagne , en h alie,
&
en d'aurres pays chauds.
L es pay íans ncttoyenr le grai n,
&
l'ayahr fai t moudre ,
ils en pétriífeot du pain friable, lourd,
&
peu nourrií–
fant ; on en engraiífe la volaille
&
les pigeons en To–
fcane ; on fait de la moelle des ruyaux un remede pour
les écrouellcs. Gafj>ard 13auhin déiigne cene plante par
cette phraíe ,
millium arundi11a<tum, fubroeondo ftmine,
tor¡.o nominatum .
MELI CE RIS, f. m.
(Cbirttrgie.)
etl une rumeur
enfermée daos un kille,
&
conrenant une matiere qui
relfemble
a
du miel, d'ou lui vienr fon nom . Elle efl
fans douleur,
&
reúemble beaucoup
ii
l'arhérome
&
au
íléarome .
Voya:.
ATHÉROMI!
&
STÉATOME.
Le
melicer͡
efl une eípece de loupe.
Voya.
La
UPE.
en
MELICRATE, (
Chimie, Diete , M at. mea. )
efl la
méme chofe qu'hydromel .
Voyez
H
y D
R o
M
EL,
&
M
tEL.
MEL!O,ouMELIS,
(Marine . )Vuyn
TotLe; .
MEL IKTU-ZIZI AR ,
o"
PRINCE D ES MAR–
CHA
N DS,
í.
m. (
I-/ifl.
mod.
&
Comm. )
On nomme
ainfi en Períe cdu! qui a l'ioípeéHon générale íur le cnm–
tnerce de tour le royaume,
&
particulieremcnt íur celui
d' lípaham. C'en une eípcce de prev6r des marchands,
mais dont la juriCdiaion en beaucoup pl us
éreqdu~
que
parrni nous.
C'e(l cer offi cier qui Mcide
&
qui juge de tous les dif–
férends qui arrivenr entre marchands;
11
a auffi inípeé(i<.n
fur les tifiaands
&
les tailleurs de la conr íous le
na~ir ,
auffi-bien que le Coin de f,mrnir tc>utcs les
choír~
donr on
a befoin au Cerrail : en fin
il
~la
direétion de tous les aour–
tiers
&
comrnif!ionuaires qui Cont chargés des marchan–
diCes du rol, & qui en fonr négoce dans les pays érran–
p;ers.
Voyez.
N
A
z
t
p.
E
é:j
S E
R
p.
A 1
L ,
Dt4iom~,
de
C•mm.
(G)
M E LI LLE,
Meli/14 ,
(
GJogr. )
~nckune
ville d'Afri–
que au royaume de
Fq,,
dans la prnvince de (laret . Ello
tire íoo nom de la quantité de miel qu'on rrou ve dans íon
terroir. Les E ípagnols la prlrent en t4<;¡Ú,
&
y
blttirent
une
cirad~lle;
mais ce¡re
vi
\le
efl
rctournée aux Mau res.
Elle cfl pres de
la mer,
a
30
lieues. de
Tr~mécm.
Long.
'l'·
35'·
la~.
34·
r!t.
(D .']. )
ME Ll LOT,
f.
m.
mtlilotf#,
(
Bo f.)
genre do plante
a
ft eur papilionacée : le
pi(lil íort du calice
<11
dc;vicnr,
quand fa
fieur
eil paífée ,
u.necapíulo décou'(erte, c'efl,
i-dire qu'elle n'ell pas
envc;lopp~e
du calico de la fleur
comme daos le trefle, CeJre <;apfule comienr une ou deu x
fe
menees arrondies . Ajn'ÚrC'l. au
x
caraélercs de ce genr e
que chaque pédicule porte trois (euilles. Touroefort,
Í11jl.
rei herb. Voyn:.
PLANTt;.
M . de T ourneforr compre
15'
efpe~es
de
méli/oe,
aux–
quelle~
on peut joindre c"lle qui e(l repréfentée dans les
mem•iru del'ac4dlmJe de P/terJbott')!;:,
tgme
1/~l/.
page
1.79·
Elle y efl nornrnée
m.tlilotuJ, fiiiqttá mem.brAnaceá,
eompre(Já;
&
elle en venue de
~raines
cueillies en
Sibé~
rie . Mais c•en afie?. de décrirc
1ci
le
mllilot
comrnun
a
!leurs jsunes, qu'on appelle vul gairemenr
mirlirot
;
c'eft
le
nulilot«J GtrmanÍfUJ
de
C. B.
P..
&
des
l.
R. H.
40¡,
en
anglois
the
common
ou
german mélilot ,
·
Sa racioe efl blaocpe , pliapre, gap1ie de libres capillai·.
res fort courtes, plongée& profondémen\ dans la,
terre ;_
fes riges fonr
ordinairern~n\
nombreufcs, quelqucfois elle
n'en a qu'une; elles fonr hautes d'une cou.dée ou d'une
a
deux coudées, li(fes, cylindriques., canne\ées, foibles, ce,
pendant creuíes,
branchue~, rev~rues
de feuilles qui vien–
nent par intervalles au nomb
re de trnis fu r une mell\e
queue,
gc~les
&
longues d'un
pou.ce&
demi; ces feu illes
fonr oblongues,
lt~erement
dentelées,
61
<;o
m
me ran–
gécs
a
leur bord'
litf~s'
d'un ver<\ foncé.
Ses fieurs naiífent fur de loogs épis qu( forrent
de~
aiífelles des feuilles: elles íont clair-femées, légumineu,
fes, petiteS,
j~l!OC~,
a
quatre pétalet, portees ÍUr despé,
dicules courrs tres-menus;
il
Jeur fuccede
de~
capfules
ou gouffes fort courres,
(imptcs , pcnc;lanres,
rid~es,
nues,
c'e(l ·~-dire
qui oe
íon~
p.ascac\lées dans
1~ c~lice,
com–
me dans le tre6.e ,. noires qu,and elles font mtlres; e!les
rcnfermenr chacune une
011
d~11~
gu,ínes
~rrondies,
jauoi,
tres, d'uoe íave1,1.r légumi\leuíe.
·
Cctte plante verte n'a
pr~(l¡ue
poínt
d'od~ur ; mai~
qua,!ld elle
~ll
feche,
~!le;
en
~
un.:;
rri:s-pénétt~
n.te:elle
crott en abonda.nce dans les naies., les buifions
&parmi
l~s
blés ; elle eft d'ufago; t!tant.
f\eu~ie.
On s'c;n íc;rr.
c;né–
neuremeor pour amoll1r, réíoudre., digérer .. On tire de
fes
fleur~ U!J~ ca~
di(iilléct qui s.'emploie daas. les parfams.
(D. '].)
MEL
2.)3
M ÉLtLOl',
ON
M rRLtROT, (
Ph«rm.
&
M at. mld.)
Les fornmirés fleuries de
mé!tlot
font employées tres·fré–
quemrnent dans les décoélions pour les lavemens carmi–
natifs
&
adouciffan ,
&
pour les
fome~ions
réíol utives
&
diícuffive : on les appliquc rn
cataplaírn~ ,
étant cuites
dan~
de l'eau avec; les plantes
&
les fernences érnollienres ;
íur les tnmeurs inftammnroires , dont on prétend qu'elles
arretent le> progre> ou qu'elles procuren< la maturation .
Quelqucs autcurs ont recomrnaodé l'application extérieu–
re de ces fomemation; ou de ces carapla[mcs
comme
étanr tres-utile conrre le<atfeéli ns
íuflarnmaroir~s
des vi–
fceres,
&
particu lie•ernenr comre la pleuréfte .
1/oycz. artx
articleJ
I NF Lh~I MAT tO N,
PLEUl<ÉStE
&
ToPt QUI!
quels fonds on peut faire íur!es íecours de ce genre.
'
Le fue ou l'infulhm des fleurs de
mélilot
ont été re–
commandés dans les ophtholmies douloureuC<s.
On emploie raremenr le
ml/if,,t
ii
l'imérieur; quelques
auteurs
onr
recommandé cepcndanr l'infufion & la
Meo–
a too de
íe~
tleurs conrre les infiarnmarions du bas-vegrre'
les douleurs néphrériqoes & les fkurs blanches.
On garde dans qutlque boutiques une eau diflillée
&
chargée d'uo petit parfum lcger que ne peur lui commu–
uiquer que rrcs-peu de vcrru médkinale .
Le
ml/ilot
a
donné
Con
nom
á
fon empiAtre dont l'u·
Cago
dl
aflez fréqu ent,
&
dont voici la compofition.
E"'plátre
d~
mélilot
de la pharmacupl<
¡,
ParÍJ .
Pre–
ne~
des íommités <le
mllilot
ficuries
&
fraiches, rrois
li–
vres;
hac~<7.•lc~
&
jeucz·les dans quatre livrcs de íuif de
bce11f fondo ; cuife1. JllÍqu'a la coníammarion preíqu'en–
riere de
l '~umidiré;
exprirnez le íuif forrement,
&
m~lez
y de réfine
bl~nche
ti x livres , de circ jaune trois livrcs,
&
vorre emplitre en fait .
(b)
'
MEL!NDE,
M<lindum, ( Géogr. )
royaurne d'Afri•
que íur la cóte fi(Íentale de l'Erhiopie, au Z anguebar•.
Les Portugais y ont un fort,
a
~au(e
qu'ils font le corn–
mcrce de cctte c6re, le long de laquell e
il
y
a des iles
confidéqbles , Tout le pays efl arroCé
de
plufieurs ri•
'(ieres .
(D.
'].)
'
M E.' L l N E,
Í.
f. (
f/i(f, awc, def fuf!ila.) mtlinxm,
n. Celf, Vitr.
Virruve d(t que
In
mllilu.
é¡oi! un métal; il parle
comme les a.ncjens , qui
app~l\oient
indi(ftlremrnent
m!tal
tour ce qui íe tirqit de la terre
i
car la
méliH<
éroit une
vraie terre alumincuíe ,
&
d~
couleur Jaune, felon D io–
fcoride. Pline lui donne une couleur blanche,
&
Servius
une cou leur fauve: mais les modernes s'en tienoent au
íenrimenr de D iofcoiide; & ce que les Peinrres appellent
O(f~
de
rut,
approchc; fo q de la defcription que cet auttur
fatr
de
la
~eri~
1.n/line
..
~a,lien
nor:nme Cous ce titre divers
emplitres qui
devoic.r:t~ ~ppar~rt).m~n~
ce nom
a
!eur cou·
leur
jaun~
(D . '], }
ME' L!NET'-CERINT~E- t
C.
f.
(Hift.
11at.
Botan.}
genre de plante
a
ft,eur
mo.nop~ta,l~' C311'\P~ni
forme,
tubu lé~
&
profondernen~ J~~oupé~.
Ce1te
fle~r
en ferrnée dans quelque&
~Cpc~es
t
&
ou ~er
te dans d.'au–
tres . Le piflil íort du
calic;~.
qui en rérrag,
ot.le;, il. ri<;nt
a
la panie
~on~deure
d,e la fleur comme
un
clou '·
ele
il
devient dans la fuire un fruit compoCé de deux coq\\es,
qui íe divi\enl en deux loges dans
leíquelles on ttouve
une
fem~uce
p.our
l'ordin~ire
oblonguc; , Tou,ne(ort
i•lfl.
reí berb.
Voy~
PLANTI; .
M/f.L.{NUM,
(
Hrfl.
nat. P<intttrt·. )
Les anclens
d"u–
noient ,ée nom
if
une
rer~e tr~s-blanche
<jonr les Pdn–
tres fe
(e¡v
oien~dans
l~ur~
ouvrages p(l.u r peindre
et~
blanc .
Ül,l
no.us dir que cette terre ·étoit l
égere, dottce
au touch,er ,
friab.Ieentre
le~
doigrs , &oqu'elle
coloro.ir: jer–
tée dans l'eau. elle faiíoir un petit b,uit ou
~Ole
t.ÍP.ece de
úffl emen.t
¡
~11«:
s'auachoir
3.
la lang_ue,
61
fondo(t comme
du, beurre dans la bouche . C'efl de cene rerre que l'oh
r~
íervoit
~n.ciennement
pour
lq
hlanc da,llS
1~
Pejr;nure; de–
puis on, lui a fub.flirué le b.lonc de. céruCe, qui a l'incon–
vénient de jal\nir. M . Hil
pré~end
que le
melin11m
ou ls
~erre
dont on vient de parler
t
ell exempte de ce défaut'
& .
dem.eurc;
\Oujou¡~ blsn~~e, ~:e
q_ui
m~rite d'etr~
exa–
l,llmé.
J,e
nom de, cette terre annonce qu'on la
~¡ouvoir
dans
l'?le
d,e
Me/o~
ou
Milo
i maisd'apres la deícriprio.n qu'ott
en
don.n~,
il
p~roi.t
que
no.usn'llvons pas
b~íoin
de l'aller
ch~rcher
fi
loin, puifque nous avons des recres
b,lanch~
qui ont. tous les ca(aéteres. qui viennenr d'érre .rappnrtés
1
il s.'agit fel.llcrnQnr de íavoir
fi,
elles
pr~ndrorent
co:ps
aveo l'h,uile, qualité oécc;ffaire pouc íc;rvt.r dans. la, Pem,
rure. (-)
•
.
ME.'J..IORATION ,
f.
f.
(G.amm..
&
J urifor:}
'"'
telrn~
de palais fignifie tOI\tc; írnpeníe, qu,e
l'~n
a fau<l
po(Jr rendte
un
hérirage meilleu,r, comrne
d.
avo¡r réparé
les b.himens , d' y avair ajout6 quelque nouvelle con flru •
~ion·
d'awoir fumé, marné , ou amandé autrcment les,
t
terres ·