M :EL
s
c:aofé des coliques, fuivies quelquefois de ditfe"teries
00
de cours de vemre opiniatres. Mais
il n"eíl pas
poiiible de dérerminer quels
font
les fujers qui <loi–
vent s'abflenir de l'ufage du
mdon.
11 faut s'en rappnr–
ter a cet égard aux tentatives de chacun;
&
heureufe–
ment ces tentatives ne font pas dangereufes . On croit
eommunément que le
mtlon
eíl moins dangereux lorf–
qu'ou le mange 2.vec du fel,
&
qu'on boit par-detfus du
bon vio un peu copieufement. 11 n'eíl pas clair que ce
foit-la un atraifonnement falutaire; mais il efl certain qu'il
eíl au·moins fort agréable.
La femcnce du
melon
commun eíl une des quatre
.femences froidcs majeures.
Voyez
SEMENCES !"ROlDES.
Cette confiture
(i
commune, qu'on nous vend fous
le nom
d'lcurce verte dt <it•·on,
eíl l'écorce préparée
d'une efpece de gros
melon ,
qui crolt en
ltalie. Cette
c:onfimre ert en général peCante
a
l'eflomac,
&
de dif–
fic ile digeflion. (
b)
MELONS PÉTRr FrÉS,
(Hijl.
nat.)
nom donné trcs–
improprement par q uelques voyageurs
&
naturalilles'
a
des pierres d'une form e ovale o u fphéroYde, en un mot
de la
forme des
mdom;
il y en a depuis la grotfeur
d'un <J.>uf de poule
jufqu'~
cellc des plus gros
mtlom;
ces
meIom
font unis
a
leur furfacc
&
d'une couleur qui
efl o u grifitre ou brune
&
fcrrugineufe; on
les trouve
fur le mClnt Carmel, dam une couche de gres d'un gris
couleur de cendre, dont ils fe détachenr afle1. aifemenr.
Quand on vient
a
les catfer, on y trouve une cav ité
plus ou moins réguliere, qui efl enrierement converte de
perirs cryflaux brillans
&
uanfparens, dont les fomrners
font vers le centre de la cavité. On dit que la pierre
m eme paro1t erre de la nature du ·marbre; elle efl d'une
couleur jauníltre, prend tres-bien le poli,
&
retfemble
atr~1.
au marbre de Fl orence;
a
proportion de la grof–
feur
de
la pierre, elle a ranr6t un pouce tantór un dc–
m i-pouce d'épaitfeur;
&
quelquefois la pierre tolale eíl
envelopp~e
dans une aqrre crollre plus mince qui retfem–
ble en qudque
fa~on
a
l'écorce du fruit.
Les M oines qui habltent le mont Carmel, difeot aux
voya~eurs,
que c'efl par miracle que ces picrres ont ét é
formées;
&
ils raconrent, que lorfque le prophete Elie
vivoit
fu r cette montagne, voyanr un jour patfer un
laboureur chargé d<
melont
auprcs de fa grCltte,
il
lui
deman;la un de ces fruirs; mais ayant répondu que ce
n'éroir poiot des
mtlom,
mais des pierres qu'il portoJt,
le prophete , pour le punir, changea fes
mtlonJ
en pierres.
Au retle, ces
pr~teodus
mtlonJ pltrifi!J
ne retfem–
blent point parfaire nenr
a
de vrais
rnelom;
on n'y re–
marque point le córes, ni !a queue
m1
rige;
&
le mer–
v~illeux
cetrera, lorf4u'on fera attention que l'on ren–
c:onrre en une rnfimté d'endroirs des cailloux
&
d'aurres
pierres , arroodis
l l'extérieur, daos lefquelles on trouve
des cavirés remplies de cry thul,
&
quelquefois méme
de l'eau. Aiofi les
melom pltrifilt
du monr Carmel ne
cioivenr erre re¡(ardés que comme des corps produirs
fuivanr l'ordre ordinatre de la narure. (-)
MELON,
urme de Ptrruquier ,
eíl une for re d'étui,
a
peu ·pres de la forme d'un
mclon,
qui s'ouvre par le
rnilieu,
&
dont les perfonnes qui voyagenr fe fervent
pour enfermer leurs perruques, fans qu'elles foieot ga–
tées. Les
mtlom
font ordinairement fairs de canon bar–
tu,
&
recouvert d'une peau: ce font les G ainiers qui
les fab riquenr.
MELONGENE,
!.
f. (
Hifl.
nat. Bot. )
Tou"rnefort
compre
dou~e
efpeces de ce genre de plante ; m ais fes
variérés ne conÍlfient qu_e daos la
ditfére~te
grandeur,
forme,
&
couleur du fru tt, o u daos les prquans dont il
eíl armé.
N ous n'avons done befoin que de décrire ici l'efpe–
ce commune nommée par le m
emeTouroefort,
mt–
/ongma frutlu oblongo, vio/neto ,
ln.ft. reí herb.
Ij'I.
Sa racine qui eíl ñbreufe
&
pe
u profonde, pou(fe une
tige ordinairement !imple, d'environ un pié de ham de
la grotfeur du doigr, cylindrique, rougear re,
couv~rte
d
1
un cerrain duver qui s'en peut aifément detacher. El–
le Jette des rameaux nombreux,
&
placés
fans ordre
qui partent des aiífelles des feu illes.
'
Ses feuilles fonr de la ¡¡randeur de la main,
&
m~me plus grandes, affe1. retfemblanres aux feuilles de ehe–
ne, Ílrmées ou pl t!fées fur les bords, mais non crenelées
ou denrelées, vertes
&
couvenes fuperficiellemenr d'une
certaine poudre blanche comme de la farine. Elles font
portées 1\Jr de gro!fes queues , longues d'un ernpan; leurs
nervures fonr rougd tres comme la rige,
&
quelquefois
épineufcs.
A
l'oppoÍlte des feuilles, fortent des
tlcurs, raot6r
fcules, tant6t deux
a
deux ou trois
.'i
trois , fur la me–
me rige ou la meme branche. Ces fieurs (om des ro-
MEL
fettes
a
cinq pointes' en
fa~on
d'étoile, amples, (inuées
blanchatres ou purpurines, fourenues par des cal ices hé–
ritfés de petites épines rougeíltres,
&
div1lés en cinq
fegmens poinrus. Quand les fleurs fonc patfées ,
il
kur
fuccede des fruirs, environ de la gro!Teur d'un reuf ou
d'oo concombre,
&
fe!on l'efpece; oblongs , cylindri–
ques, ou ovo·,·des, folides, li!Tes, de CCluleur violerte,
jaune, purpurine, blanche, naire , ou verditre, doux au
• toucher, remplis d'une pul pe ou ehair fucculenre. Ces
fruits conriennent plu!ieurs fcmences blaocharres, appla–
ties, qui ont pour l'ordinaire la figure d'un petit rdn,
&
retfemblent atfez
a
la graine du poivre d'iode.
Il eíl vrai!lemblable que la
mllongmt
eíl le
btdingia,.
des Arabcs, le
tongu
des habirans d' Angola,
&
le
bt–
lingtl
des Portugais . Q uelques bCltanifles moderoes, com–
me Dodonée, Gérard, Lonicer,
&
G efner, onr nom–
mé le fruir de cerre plante
mala infa nn,
des pommes dan–
gereufes, ou mal-faines, o u propres
ii
reodre fou. Ce–
pendan! ce fruit n'eíl nullement mal-faifant, comme il
parolr par l'ufage continuel qu'en font les Elpagnols,
les lraliens,
&
les habirans de la cóte de Barbarie daos
Ieurs falades
&
leurs mgoílts. Les habirans des Ami! les
les font bouillir apres
les avoir pelées; enCuite ils ks
coupem par quaniers,
&
les mangenr avec de l'huile
&
du poivre. Les
An~lois
leur trou•·enr un gvílt inÍlpide;
les Borani!les qui s'embarraUenr peu du gollt des fruns
culri
vent la mll•ngme
par pure curioÍlté.
(D . J.)
M
ELONGE.NE,(
Dittt
)
Le fruir de cette plante fe
man~e
t1
es communément en été
&
en automne, daos
les provinces méridionales de France. La maniere la.
plus ufirée de les apprerer, c'efl de les partager longi–
rudinalement par le milieu, de faire dans
leur ehair de
profondcs enrailles, qui ne percenr cependanr point la
peau, de les (aupoudrer de fe!
&
de poi vre, de les cou–
vrir de mie de pain
&
de perÍII haché, de les arrofcr avec
beaucoup d'huilc,
&
de les faire cuire avec cer atfailbn–
nement au four ou fur le ¡¡_ril. On les coupe au!li par
traoches longirud inales; apres
les avoir pelées, on les
couvre d'une pare fine,
&
on en prépare des bignets
a
l'huile. On les mange auiii au jus cnmme les cardes,
avec du mouton fous la forme du ragoílt populaire qu'on
appelle
haricot
a
Paris
&
aux environs.
Ce fruit a forr peu de goílr par
lui-meme, rnais il
fournit une bafe tres convenable aux divers atfaifonne–
rncns donr nous venons de parler.
Prefque tous les auteurs, en y comprenant le conti–
nuateur de la mariere médicalc de (-ieof!rCly, conv 'cn–
nent que la
melongent
eíl un al irnent non feulement
froid
&
inÍlpide, mais au!li mauvais que les champignons ,
qu'il excite des vents, des indigeflions,
&
des
fi evres ,
&c.
T ous ces auteurs fe trornpenr : on en mange 3 Mont–
pellirr, par exemple, pendant quatre mois confécurifs,
aurant aumoins que de petit< pois
ii
Paris, dans le me–
me rems, c'eíl· a-dire prefque deux fois par
jour dans
la plus grande partie Jes rabies: les érrangers fu rtou r les
trou vent tres appéri!Tantes,
&
en
man~enr
beauconp. On
en trouve daos pluÍleurs poragers de P arís, depuis quel–
ques années,
&
j'ai vü be!ucoup de perfonnes qui con–
noitfoient ce mets, en fai re appreter plulieurs fois;
&
en
fa ire manger a beaocop de perfonnes' pour l'e!lomac
defquelles c'éroit un aliment infolire;
&
je pnis atfurer
que je n'!i jamais vll l'u fage de ce fruir fuil'i de plus
d'acctdens que la nourrirure la plus innocente. (
b )
. MELONNIERE, f. f.
(Jardinagt.)
eft l'endroit du
Jardm ou s'éle"ent les melons; il el! ordioairement ren–
foncé
&
foutenu par des murs ou entouré de brifes-vent
de paille. Les couches qu'on y forme fervent non feu–
lement a
~le
ver les plantes les plus délicates' mais elles
fourni!Tent tour le terreau
li
nécetraire daos les jardins.
M E' LO PE' E, f.
f.
M,..,..,¡.. , (
Mujique .)
étoit dans
1~
muÍlque greque, l'art ou les regles de
la compoÍI–
uon do chant, dom l'exécution s'appelloit
mi/odie,
voye1.
&e mot.
L es anciens avoient diverfes regles pour h maniere
de conduire le chant, par degres conjoinr s , disj oints ou
melés, en montant ou en defcendant . On en trouve plu–
Íl~urs
daos
Ariíloxen~
qui dépendent toutes de ce prin–
Clpe, que daos tout fyíleme harmonique, le quarrieme
oc .'e cinquieme foo apres le fon fonda menta1, on oo1t
wn¡ours frapper la quarte ou la quinto jufle, fclou que
les tétracordes font conjoints ou disjoints; dilférence qui
reod un 1_node quelconque authentique ou plaga!, au gré
du compoÍlteur.
Ariflide Quinrilien divife
toute la
mllop.!.
en trois
efpeces qui fe rapporrenr
a
au ram de modes, en preoant
ce nom dans uo nouveau fens. La prcmiere éroir
i'hypa–
t•rdt
appellée ain(i de la carde
hyp,tt,
la principale ->u la
plus balfe ; paree que le chant ré¡;naot feu lemenr fur lei
fans