Table of Contents Table of Contents
Previous Page  269 / 760 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 269 / 760 Next Page
Page Background

ME:L

;rons graves, ne

s'éloign~it

pas de cette carde ,

&

ee ehan

ltoit

approprié au mode

tra~iquc.

La

íe~onde

efpea éroit

la

mefo•de ,

de

mefl,

la carde du milieu, paree que le

eh•m rouloit tur les fons moycns,

&

celle·ci répondoit

au

mod~

nomique coníacré

a

Apollou. Et la rroilieme

s'appelloir

>ueozde,

de

11etl ,

la

derniere corde ou la pl us

haute: fon chant ne s' étendoir que fur les

Í1lllS

aigus,

&

eonnituoit le

mode

dithyrambique ou bacchique . Ces

m odes en avoi<nt d'aorres qui

1<\lr

éroicnt en quelquc

m aniere fubordonnés, tel s que l'hérotique

e

u ernoureux,

le

comique ,

&

l'cncofm iaque Jeniné aux louanges . Tous

ces modes étant propres

a

exciter OU

a

calmer Gertaines

paffions , inrluoieot beaueoup daus les mreurs :

&

par

rapport

a

cette influcnce, la

mllople

Ce partageoit

cn~orc

en trois genres ; favoir,

1

1>.

Le

(vflali'luc,

ou celui qui

infpiroir les paflions tendres

&

amoureufes, les paflions

trifl<s

&

capables de retrerrer le cmur, fuivant le feos

m eme du rnot grec .

2 9 •

Le

áiaflalti'f"e,

ou celui qui

étoir propre

3

l'épanouir en excitam la joie, le coura–

ge, •la magnanimité,

&

les plus grands fentimens .

3".

L'lf ucba.ftiru•,

qui tenoit le milieu entre

les

dcux . au–

tres, c'ell·a-dire, qui ramenoit l'ame

:1

un état de tran·

quillité. La premiere efpece de

mllople

convenoit

~ux

'Poéfies amoureufes , anx plaintes , aux

lamontations,

&

autres

expr~ffions

femblables. La reconde étoit rófervée

pnur les tragédics

&

les autres fuj ets héro"iques . La troi-

1icme, ponr le¡ hymnes, les louanges, les inltruátions.

(S)

M E LO PE

PO , (

B otan. )

genre de plante qui difiere

des autres cucurbitacées, en ce que Con fruit el!

rnnd,

flrié, a.nguleux, divifé le plus fouvent eu cinq pani<s ,

&

rempli de femences applatics

&

anachées

a

un pla–

centa fpon)(ieux. Tomnef.

infl.

r-ei

brrb.

V•)'·

PLANTE.

MELOPHORE, adj . (

Littlr. gr•'l· )

furnom dq

Céri:s, qui Cignitie celle qui donne des troupcaui.

C~ri:s

mllophort

avoit

a

Mégare un temple fans toit. Le mor

m!lophore

en formé de

¡.<iur,

brebii,

&

de

,;,~,

j e porte.

(D , '] , )

MELOS,

( Giog. anc.)

nom eommun

a

quelquos

lieux ,

1°.

M élo1,

petite lle de

1'

Archipcl, dont le nom

m odernc en

Milu.

2'1.

M l/01,

vi!le de Thetralie.

3°.

Mé/01,

ville fituée

~

l'extrémité de l'Efpagne, auprcs

des colcHmes d'Hercule .

(D. '].)

M t Los,

terre

d~· ,

(

Hifl. nal. )

nom donné par quel–

c¡ucs auteurs aociens a une terrc qui fe trouve daos l'lle

de

.'VllloJ

daos

1'

Archipel. On dit qu'elle en d'un blane

tirant fur

le gris, feche, friable,

&

un peu

liée.

11

y

a

m ut licu de croire que c•en une cfpece de marne . L es

ancicos

l'~ppelloicnt

ttrrll melia;

il nc faut point la con·

foodre avec la terre qu'ils nommoicnt

melinum.

V oyez

&ti arfhlt

. (-)

.

ME' LOTE,

r.

f. (

A"til¡. t al.)

Ce mot purement

grec,

¡.<iun,,

fe prood en général relon Henri Eticnne,

fD.Ur

la

peau

de toutes íortes de quadrupedes

i

poi! ou

a lai

ne; mais

il

deligue en particulier une peau de mou–

t on on une peau de brebis avec fa toiron : cae

~'''"

fi.

gnifie

brebi1.

Les premiers anachoretes fe couvrotent les

épaules avec une

ml latt,

&

erroient ainfi daos les de–

fens . Par·tout oii la vulgate parle du manreau d'Elie,

les Septante diCcnt ,la

mi!IJte

d'Elio . M.

Fleury, daos

fou

liifloire ucl{!iaflique ,

rapporte que les difciples de

S.

Pacóme portoient une ceimure,

&

detrus la tuniq ue

ene peau de chevre bbuche , nommée en grec

I';"T'',

qui cou,•roit les épaules.

11

ajoute qu'ils gardoien t l'une

&

l'autre

a

t~ble

&

au lit ; mais , que , quand ils ve–

Jloient i la communion, ils ó roient la

mllott

&

la ccln–

ture,

&

ne gardoieot que la tnnique .

(D. '],)

MELOUE',

ou

MELAVE ,

(Giog.)

petite ville

c:le la haute Egypte, fur la

ri

viere occidentale du N il ,

prefque vis a-vis d' Aníola

a

4

licues d'luline qui

eCI

l'Antinopolis des aociens.

L ang.

49·

30.

lae.

27. 30.

(D .

']. )

ME;LPES, (

Glo?;. anc.)

riviere de la grande GrecG,

auprcs du promomoire Palinure, felon P line,

lib. lll,

'"P·

v.

Le nom moderne e!lla

Moipa,

riviere du roy_aumc

de Naples, daos

la principaUté citérieure

(D.

J . )

MELPOMENE;

(Mytbul. )

une des nouf MuCes .

Son nom

Ci~nifie

altrayanle,

l:c

les pootes la fonc pré–

!ider en parllculier a la tragéd ie.

l)anJ IIHt fane int!re.f!antt

R eerof4nt d'il(uflru malhmrJ,

Voi1

Me!pomene

glmi.f!,.nu

D t noJ

ywx

arracber

de~

plturJ!

SNr i'mnt

'liÍ'lUm 6nt

Alt~int~

La compaffion

&

/11

crainte

Font d'uti"'fh...inr_pre.flionJ

;

Et l'a./frtll[e imagt du crimt

Don; le

••up~le

4l

la viélimt- .

Du ·cauer purge

1<~

pa.flionJ.

T>m'

X .

M

E

L .

25?

On repr.éfente

Melpomene

avec un vifage férieux, tc-

Ollnt le p.o igoard d 'une main •

&

des fceptres de l'amre.

L a P itil la fuit glmi[Ja11te;

La

7trr~ur,

toú,rourJ mtnafantt,

L a funtient d'sm air lperdu .

Qurl infort ttnl faut·il

plai

nd"?

C1~/

f

'fiJe/

~fl

/e

fa~g

'

f.Ui

doit ttindre

Le fer qu'

e

lit tient fujptndu

l

Cependant cctte mure , feus lt: nom de Jaquel le

00

nous peint le vrai . caraélere du tragique; cette mufe

dis·je, qu'on a

tant de rairons d'admirer, n'e!l

autr~

~hoíe

dans H ora

ce

que la poéfie

m~

me, le feu

l'har–

mouie,

&

l'enrhouliaíme : l'art

&

l'étude

peuve~r

bien

les régler; mús la natu re re.ule en

fait préfent

a

ceux

a

GUi elle denine fes lanriers ;

&

rans le don de tes fa–

veurs, on oe méritera jamais le beau nom de ¡¡ocre.

(D.']. )

M EL PUM, (

Glog. a11c.)

ancicnne villc

d'lt:~lie

dans

l'fnfobrie . Elle ne fubfifl oit déj a plus du tems de Pline .

On

foup~onn.e

que c'cfr

Melzo,

bnorg du M ilanet .

(D. '}.)

M E LTE , f.

f. (

."f11rifpr. )

terme ufité dans quel–

qucs coummes pour fignifier

l'leend11t

de la jurifdiélion

d'un juge .

Voyn

DtSTRICT

&

RESSORT .

MELT R!S CHSTATT,

(G!ogr.) ou

MELLER–

ST :\ TT,

en latin moderne,

Melrifladium,

vil!e ruinée

d'A.llemagqe , au

~ercle

de Franconie, daos

l'é •·~ché

de

Wum.bnurg, chef-lieu .d'un bailliage de meme nom,

fur le Strar . Elle en renomméc par la batail le qui s'y ·

donna corre l'empereur H enri

1

V.

&

Rodolphe duc de

Suabc.

(D .

."f. )

MELULE,

( Giogr.) M elluluJ,

grande riv iere d'A–

frique au royaume de Fez . Elle fort

du

mont Atlas

&

re rend daos le Mulnya qui en le

jlnmm

Malva

de~

auciens , qui féparoit les deo

K

Mauritanies,

13

T ingitane

&

la Céfarienne; de meme le Mulnya fépare aujourd'

hui

ks

royaumcs de Fe1.

&

d' Algcr.

(D. '].)

MELUN,

(Giog.)

ville de France dans le H ore–

poi x, aux contins do G 3tinois , fur la Scine, a dix

lieues

au-detrus de París,

a

qoatre au·detrous de Fontainebkau

&

a

quarorze de Seos.

'

Cene vil le en fort an ienne;

&

li l'on en croit fes

citoyens, elle a fervi de modele pour b3tir celle de Pa–

rís. Ce qu'il y a de sOr, c'eil que la fi gure

&

la fitUl·

tion de ces deux places font parfaitement femblables.

La riviere de Seine forme une !le

a

Me/un,

&

coupe

la ville en trois parties : !'une du

cór~

de la B•ie qui

en la vil le, celle de l'ile qui ell

la cité,

&

celle qui

touche le Gatinois.

L'ancien nom de

Mtlun

en

M,/odrmum ;

elle en nom–

m6e

Mttiofedum,

dans les commenraires de Céíar, dit

le favanr abbé de Longuerue ; mais cet habite homme

auroit eu bien de la peine

a

le prouver'

&

pour n'en

pas dire ici davantage,

voyn M

E T 1

os

E D

v

M.

M<lrm

étoit autrefois daos le territoire des Sénonois; auffi e!l· ·

elle encore du dioceíe de Sens .

On avoit cru voir dans cette ville le; veCl iges d'un

temple conf•cré

a

l(is. M ais apres avoir mieux rega,dé ,

il

s•en trouvé, que ce qu'on y montre fo us ce nom,

fur

Ir

bord de l'ile vers ,le Nord , a cóté de

l'ér,lire

de Notre·Dame , n•en qu un reCie de falle des chanoines

de ce lieu,

&

fo n Mtiquiré ne parolt pas remonter plus

haut que le regne du roi Robcrt. C'e!l un bitiment de

forme quarrée-longue , dont

il

n'y

a

plus que les quatre

murs .

Mel11n

a été

affié~é

&

pris pluCieurs fois par les An–

glois

&

le dnc de Bourgogne. Les habitans en chaCfe–

«nt les premi<·rs ,

&

y

re~urent

les

troupes de Charles

V

11.

Ce prince , par reconnoitrance leur accorda de

beaux privileges, dont

il

ne leur refle que les lettres pa–

tentes

en

date du dermer Février

1432.

Le bailliage

&

le Ciege

pr~fidial

de

Mel11n

fe gouvernent par une cou–

tum~

particuliere

appell~e

la

coutnme de M el11n,

qui fut

rédigéc en

1

r6o.

L.ong .

20.

!().

lat.

48. 33·

Cene ville a étél e tombeau de dellx de nos rois

&

la patrie d'un homme qui fut le précepteur de deux au–

tres, apres avoir commerrcé pa.r l'étre des enfans d'un

particu1ter (de M. Bouchetel)

fecrétair~

d'état. O

o

rait

queje veux parler de J acques Amyot, qui de tri:s-batre

oaiffance, par-vint aux plus

émi11~ntes

dignirés.

La

trad,'aio.1

dtJ

am•urJ de

Th!ag<~<e

&

de Cbari–

<11•

qu'il mit au jour en

1

f49, en fut

l'~mgine.

Elle

le fit connoltre

a

la cour

&

Henrt

11.

llu donna pour

lors l'abbaye de Bellozane

~~~

r

ff! ,

il

fut

nomm~e

pnur

aller

a

Trente,

&

y

prQnon~.• .

su nom

d~

ro1, cwe

protefration

fi

hardie

&

fi 1udtctcurc, que 1on

n~

ceiTe

K

k2

de

r