ME L
!erres; d'avoir fait des planrs d'arbrcs fruitiers oq de !>ois.
Voyez
FR
UIT S ,
I
MPENSES, RESTITUT ION.
(11)
. MELJSS E ,
M
eli.úa,C.
f.
(
1/i(t.
nat. But.)
genre
' de plante
3
fl eur
monopétale labiéc ; la levre Cupéoieure
c Cl
relev ée , arro ndie,
&
drvifée en deux parlies,
4
l'in–
fé rieure en <rois. Le piClil forr du calice,
&
il
ell ar–
raché comme un clo u
a
la parrie
poll~ritur~
Je la fleur;
ce pillil e(l accompagné de quarre embryons, qui de–
v iennent
antaiH
de
tetnence:\
arrondil!s
&
renfennées
d~llS
une capfule qui a fervi de calice
a
la fleur. AjO!l–
te1. aux caraéleres de ce genre que les fl eQrS nalÍfent dans
les Jitfelles des fr.uilk s,
&
qu'ell es ue font pas entiere–
mem vcrricillées . Tournefor¡,
infl. r<i h<rb.
17oyez.
PLANTE.
M .
de Totnnefo rt compre tix efpeces de ae genre de
plante , dour les deux pr incipales font la
mlliffi
des jar,
d ins
&
la
mlliJT<
de bois.
La
mlliffe
des jardins ou la
mlliffe
cultivée,
meliJT«
horten./is
des Bntanifle , en anglai>
tbe t •mmon garden
baflm,
pou lfe fes tiges
a
la
haureur de deut piés' quar–
r écs, prefque li(fes , rameufes, dures, roide>, t'ragiks ;
fes t'cuilles fo nt oblong ues , d'un verd brun, alfe1. (em–
blables
a
celles du Caiament OU du b
IUITIC
des J3rdins ,
l uifantes, héril!ées d'un perit poil fo llet, dcnrelées
fur
le> bords , d'ulle odeur de cirron fo tt agréable,
&
d' un
goOt u
o
p•u Acre .
D e> aillellcs des feuil)es
{i
ncnt des
fl eurs vcrricillc!es
qui ne formeot poinr d'anneaux entiers aur'>ur de la ti–
ge, mais fom placées ordinairement au nombre de fi
¡ ,
rroh d'un cóté
&
trois de l'autre; elles íont en gueulc,
petires, b!anche;, OIJ d'un
rot~gc-pi le :
chacune d'elles
el! un ruyau découpé par le haur en deux
levres, fau•
tenu par un long calice velp, tubu leox, div ifé eu deux
partics.
Quand la tleur ell pa:Tée, il
lui fuccede quatre Cernen –
c es JOintes eníemble, preíque ro nd¡:s ou oblongues ,
en–
fermée> daos le cal ice de la tleur. On Ctlltive la
mlliJ!<
dans les jardins: elle fleurit en
J
uin,
J
u:llet
&
A J0t;
l'hivcr elle fe feche íur la furface de
1~
terre, mai' fa
racine ne périt point. E lle ell ligneuíe , long ue ,
tibrc~fe
&
rampante .
La
mlliffe
des jardins efl d'un grand ufage en M e–
¡lecine , G aípar H o tlinan co n(eille de la cueillir au prin·
tems pour
les b uliques , avant que
la fleur paroilfe ,
pMce que des q u'el le vient
a
fleurir, elle fent
13
punal –
fe. Elle con:ient beaucoup d'huile exaltée
&
de
¡;,¡
ef–
íemiel.
La
mlliffe
des boi<, la
mili§<
íau vage, la
mlliffe
ha–
tarde pu la
mili
({e
puame (car elle po rte tou' ce< noms) ,
di
celle que T ournefort appcllc
meliffa h:unilir , (yl ve–
flris , lati(olia , maximo flore,
p~trp~tPaftente ,
1. R. H .
J93
lamium
montan11nt,
mdiffa? Fulio,
par
n.
B. P.
2.3 1 .
E lle vie11 t dans les bois
&
dilferc de la précéJ en re par
fes
r i~cs,
beau coup plus balfc
&
m oins
ra.neuíes, par
fes feuillc> plus vcl ues , plus lo ng ues ; par ícs fl.urs tres–
grandes ,
&
par fo n odeur qui n'eil point
a~réable.
Ses
racincs fr>nt Ji
íemblables a celles de
l'ari •lolnche me–
,llUe, que p!utieurs apoticaires les confondem. Ses fl eurs
nailfent dam de< calices
oblon~s
&
velus: elles
fom
grandes, toures
touroées en-devanr, fans odeur, affez
femblabl es
3
celles du
lamittm,
mais plus g randes, d'un
blanc purpur in ou d'un pourpre
clair; quelqnefois la
cr~:e
de la fleur elt enriere,
&
quelq net'ois taillée com–
me un cceur . Sa g raine e
JI
g rolfe,
noir~tre
&
inégalc .
(D.
J. )
M F: r. ro:; SE, (
Chimi,, P harm .
&
Mat. med. ) mili(fe
des jardons o u cirronelle . C erre plante coorient un efprir
aromari~ue
&
ur¡e huile elfentielle
i
ce dernier príncipe
efl
comen u dam ceue pl an te pn atfe1. perite quanrité,
rnais en revanche les PharonacnloJilles luí accordenr tant
'de íubtiliré , qn'íls
l'o rtt comparé au• efprits qui ani–
rnenr le co rps humain . Pour parler plus raifonnablement
~es
venus de la
m!liffe
&
de fes príncipes volatils, rl
faut fe CQntenrer de dire que c'cfl a ces príncipes qu'elle
d oit toutes
fes
qu~lités
m édicinales ,
du-moins dans
l'cmploi ordinaire; car la teinrure qu
1
on pell! en retirer
par l':!pplicatiqn de l'efprit· de-viq, n'eíl empreinre d'au–
-cun aurrc príncipe utile que de íon huile elfem ielle: une
a urre fubflance qui conflitue manifdlemenr la principa–
le partie du produit ·que
M.
C artheuíer
:¡
retiré de cet–
IC
plante par l'efprit·de-vin, ne parol t
~<re
atHrc chofe
que la
partie colorante verte , commune
:l
tomes
les
plantes
qui ne paro1t dallée d'aucunc vertu médica–
menreu'Ce.
L'infufion théiformc, beaucoup plus ulitée
q'le la reinture, ou qui efl,, po ur mieu x
d~re~
le íeu! re–
mede magiflral 4ue
?ll'.
torrons d.e la
mlliff~, d~1t
fa
principale v<rtu an prmcrpc
aroma~•qu~;
car
1
ex.tra•r le–
¡¡cr qoot cctrF
inf~¡fioo
{e
c~arge ,
n
~
n1apr€té,
m
~rr¡er~
. M EL
tu me, ni aoeune aurre qualité íenfible par laquelle on
puilfc évalner l'aélion de ce remede .
. La
mllijje
rienr un rang diCling ué parmi les remede'
cordiaux, fl omachiques, carminatifs, cé phaliques
&
uté–
rins . L 'o bfrrvatio n prouve cependant que la longue li–
fle de mau x co nrre lefquels
les aureurs la célcbrenr,
doir drre reflreinte aux
le~eres
alfeélions de
t~te,
qui
dépen<lent elfentiellement d'un vice de l'eflomac '
a
~trc:
elfJyée 3
fon tour dan
les douleurs
&
les foiblelfes
d' eílomac, dans
les coliq ues inteflinales
legeres; dans
les dif?o fitio ns aux affeél ion< mélancholiques
&
hyfléri–
ques ,
&
en fin dans les affeélions nerveufes peu graves.
En
un m ot, c'eíl ici un fecours forr leger, fur lequel il
ne faut pas affe1. com pter ponr négliger d'cn emplo er
de plus efficaces .
'
L'ernploi officinal de la
mili/Te
eCl
beaucoup plm
étcndu,
&
ce fonr toujours principalemem fes príncipes
volatils qu'on íe propofe de m etrre en ceuvre. On pré–
pare une eau diflillée limpie de l'herbe
&
des fleurs: el–
le donne fon nom · a une eau fprrirueufe cornpofée,
&:
q ui ell
:1uffi connuc fous celt1i
d'eau de1 Carme1,
&
donr nous allons do nner la defcription : S o n hmle ef–
fentielle cfl
~ardée
dans les bo utiq ues, du-moins daos
les boutiques les mleux pourvues. On fair un
tiro
de:
fes fo mrnité< íéchées.
&
fes feuille1 enrrent dans
li–
rop d'armoife, qui dÓit étre préparé p>r le m >) yen de
la dillillario n auffi bien que le précedent. On
t':lir une
conferve de Ces fleurs; fes feu:lles entrent dans la com–
po liti•lll de pluÍieurs eaux d iflil lées aromariques, relles
~ u
e l'eau générale de la pharmacopée de Paris,
l'e~u
do lnic alexitere,
'eau prophyla&iqtle,
&
íon rau diClil–
lée limpie dans l'eau impé riale
&
daos l'eau divine ou
admirable de la pharmacopée de Paris, qui ell une
li–
queur ípiritueuíe, rarafiat do nr le go at ne doit pas
ém:
bien admirable.
E'lll
fpiritttmfo de
mélilfe
cornpo(le,
ou
eafl du Car•
"'" , feIon la deícriptio n de Lemery. P-rene1. des fcuil–
les de
mllif}'e
rend re>, verres, odorantes, nouvellement
cueillies,
ti
x
poignées; de l'écorce de citron cxtérienre
jaune, dcux onees; de la rnu ícad
&
de la c nriande,
de chacune une once ; de la canelle
&
des gérofles, de
chacune demi·once : pilez
&
con calfez hien
les
ingré –
diens, m€le1.-les enfernble;
&
les ayant m is daos une
cucurbire de verre ou de gres, verfe¡ delfus du vi
a
blanc
&
de l'eau -de-vie, de chaeune deux livres; brJu–
cheo·bien le vailfeau,
&
lai!fe1. la mariere en digeilion
pendant rrois j ours ; metteo·la enfuire diflil ler au bain –
marie, vous aure'l. une eau aromatique fpiritueufc,
fo:~
propre pour les
mal:1~ ies
hyOé dqu es , pour les malad :es
du ccrveau, pour fo n ifier le cceur, l'ellomac, pour les
palpitations, pour les foiblelfes ' ponr reuller au venin:
la
dole en efl depnis une dragme jnfqn'a une once . L e–
mery,
com·¡ de C himie.
L e commenrarenr de Lemery
ajoure en note fur cene prépararion !'avis íuivanr: ,
ll
faut fav oir que cette prétcudue eau de
.,¿fi(fe
el!
la
ti
fameuíe eau des C armes dont le public s'obllinc
fans fondement
a
vouloir attribuer le fecret
3
C<S re>
ligieux, quoiquc ce
ne
fo it de leur pan qu'une ut'ur–
parion
fur
la profeffion des Aporhicaires, qui fou t
,
tous en état de la préparer auffi belle
&
auffi bonne ,
"
&(
".
L'eau de
mlli(fe
fpiritueufc
compofé~
eíl un ces
in~
g rédiens les plus ordinaires des potions cordiales les plus
uíi cées. (
b
)
.
M
E LJ S S E ,
M•liff«,
(
Glo~.
nnc.)
nom d'une ville
de Lybye,
2°.
d'un bourg de la granje Grece,
3°,
d'un villagc de Pélopouneíe a
u
tarrito;re de Corinrhe,
& ,
40.
d
1
un aorre village en
Phry~ie,
céi<bre par le
tornbeau d' l\lcibiade, qui
y
fut inhumé apri!s qo'il y
cut
p~ri
par les embuches que lui tendit Pharnabaíe,
P lurarque nous
a
donné la vie curieufe de ce fameu x
arhénien, mais il
a
oublié un rrait q ui lo peint d'ilpri:s
nature . Era
m
cncore je110e,
il
vint rendre viÍire
a
Pé-'
rieles fon a ncle, qu'il trouva plo ngé dans une profon–
de réverie; il
lui en demanda la raifon: , C'el!, dit
Péricles, que
je
ne rrouve pas
le m o ycn de rendrc
, mon compte du rréfor facré.
Eh
bien , ima¡linez·en•
, quelqu'un, lui répo ndir le Jeune
A
lcibiade
~vec
viva –
" cité, pour vous dii'peoíer de le rendre , . Cet avis
fti! malheurcufemonr fu:vi,
&
dcs-lo rs Péricles
ha
farda
de s'enfevelir p!Otót fous
les ruines de la républiquc
que fom celles
d~
fa m aifon .
MEL/7 A,
(
Glog .
'""·)
nom
latín de l'tle
&
de la
ville de Malrhe. C iceron le dit,
in 'fUá infulá
M elito,
rodeno nomin'
,
oppidHm e!l .
Ovide appelle ceue !le
fenile.
F(rtilii
efl
M
elite,
flrrili '!'hin• C ojjriC!.