•.
MEL
M t LA S,
(Giog .
""'· )ce mot c!l grec,
&
figni6e
11
oir ;
&
paree que les tleuves dont le cours
eft
lent, ou
dont le fonds e!l obfcur, paroiilent avoir
l~s
eaux nai–
re¡, les ancicns ont appellé bien des rivieres du nom de
Jl11faJ.
11 y en avoit une en Arcadie, une en Acha,·e,
une en Béotie, une en M igdonie, ul)e en
Mac~dnine,
une en Pa mphylie, une eo
Thelf~lie,
&
une en Thra–
ce , dont le nom ¡nocjcrne
~ft
Sulduth;
enfin, une
en
C appadoce; on l'appelle aujourd'hui
Carafon ,
M ÉL AS,
SinuJ, ( G!og .
""'")
golfe de Thrace,
i
J'embouchure de la rivierc de
m~
me no m . L'ile deSamo–
T hrace étoit a l'eotrée; la ville de Cardia étoit au fond
du gnlfe. Cette viiJe de
Cardi,.
s'appelle aujourd'lmi
M!–
garij[~,
&
donhe fon nom au
~alfe .
L'i le de
S~man
qrachl el! la Samo-Thrace des anciens .
(D. '}. )
~
E' LA S
E,
C.
f. (
Mat . mld. )
c'eft cctte matiere
gra1ffeufe
ú.
huileufe ,
m~is
fluíde ql!i refle du fuere apres
le
rafli nage,
&
ii
laquelle on n'a pu donner , en la fa i–
fanr bri\ler, une coniiflance plus folide que celle dll
li·
fOP;
O[) l'appelle auffi pour cela
firop
,¡,
[11<r<.
Cette
mlla!fe
eft
ií
proprement parler l'eau-111ere du
tbcrc,
?ll
la fécule du fuere qu'on n'a pu faire cryftal·
Ufer,
01
mettre en forme de pain .
Q uelques-uns font de cette eau-mere une eau-de-vie
c¡ui efl fort maldaine ,
11 s' ell
trouv~
des empiriqucs ql)i ont fait ufage de ce
~rétendu
flrop pour diffárentes maladies, qu'ils donnolen[
lous uq nom empronré
¡
ce quía mis ce remeqe en vo–
gt¡e
p~n¡lan¡
quelque •tems .
Les gens de la
c~mpagne
des environs des villes oü
fe
f~l!
le raffi oage dtl !\tcre, ufent
be~ucoup
de eette
forre de !irop; il s en m•ngent ; ils en metu:nt dans l'eau ;
liS
en font une efpece de vio
&
s'en fervcnt au lieu de
fuere;
quclq~tes ~piciers
en frel;¡enr leur
e~u-de- vie .
V oy .
S u c~ E.
M.E' L A ZZO
o,.
ME' LASSO, (G/or:. lancien·
ne
v!' 'e
de la Turquie afiatique , da
m
la
N
atolle .
C!~íl
1:~nc1enne
My!a[4
oy l'on voyolt enca re daos le dcrnier
l!ecle de beaq x m? oumem q'antiqnité, enrr'• ntres un pe–
t i!
temple de jup1ter,
UIJ
grand temple M dié 3 Augu–
fie ,
&
la be le colonne
érig~e
en J'honnem de Ménan–
der, fils d'Emhydeme, un
~e
fes plus
c~l;bre~
citoyens .
L oll_g.
4f·j0·
lat.
37, 23,
·
•
·
MF, LC
,
,..¡._,, (
P h&rmac, )
~e
terme efl latín fe,
Ion G_alien ,
&
fignifie une forre louable d'aflmenr ra'
fr~?ch1lfant, hume~3nt,
&
en t.¡fage
che~
les Ro main< .
e
efl
un~ .er,~cce
d
o~yg~la'
ou dg
l~i~
repofg
c5¡
q¡~l~
ave
~u
VI031gre
boo:ll~nt .
Gorr.nll.
, M E I..CA RTHU
, (
Mvthof. )
ciien drs Tydens, eo
1
honneur duque! les hab'tans de T yr cék brolenr tous
les qnarre ans ave¡; une grande pO!]tpe les jeux
quinqqen~
nau~
;
voyn
Q UHIQYEN NAUX.
1
.
MtlchartbtiJ
el! compofé
de
deux mot< phénlciens
rn!lec
<\e,
kartba ,
dont le premlcr fi gnifi e
r
0
i
&
le fccond
vtflt ,
e efl -a-d1re
1
k
rol, le
friene~r
de la ville . Les
~rec~
¡rounnt
qu~l~ ne
conformité entre le culee de ce
d1eu a T yr,
&
cel o¡ qu'on rendolt dam la Grece
a
H rr –
c ule
1
s'imagiper~n¡
que c't<tolr la
m ~ me
divinité ·
&
en
cqnft!que11~e
il s.
a~pelle_r~nr
le dieu de T'f r,
1'
rl.rotfe
de Tyr :
a
efl aJI]fl qu'1l efl nnmm-! par e¡reur
d~r¡s le~
l\ll acchabées d'apres l'ul'•ge des G recs ·.
·
11 Y
a beaucoup d'
~pparence
que
Melc.<rthttJ
e(l
le
B aal
de
l'Ecrit~re,
donr J épbel
~ponrta
le
culte de T'yr
~~ez
les
!fra<!lnes
¡
pr
en
mme
mlfu-carth<J
en phéni–
CJen
1
fign1tie le
rut
do la vil!e, pareillement
baaf-carthq
dan< la
m~
me
l~n$u~ ,
vect d!re le
(ely_mur
de la ville,
&
comme dans
1
Ecn¡ure
baal
tout feul, fjg nifi e l.e
ditt¡
¡le l)r
~ "'ll~c
re.
trouye autli
fi~ nlñ tr
[éull e
m~ •ne
diw.
Héxtchtus
dll Maxuut
.,.,
H·,&J&~tce.
A',t.H:L8ít"f101.
Malic
nom
~·~er<;qle
d )<Z
l~s
Amathu fiens: or les' l'fmarh'uliens
e ro1ent ur¡e colome des T yriem eq C hyprc.
f/oyn ,
(j
vom voulez de plqs grar¡ds
dét~il s,
Slnchon!ltou
apud
E:t[eb. de pr"'/'ar,
ev~ng.
l.
Bocharti Phaleg ,
pq~t.
2..
/tb. l.
c.
_xxx~v.
&
ltb. !l. e.
;¡.
Selden,
de dih JyriiJ;
&
Fu
!len,
mi[ctlfaw. lfl..Tvii. (D . '}
)
MEL S: HI S E:DE'C IEN S ,
f.
rri.
pi ,
(Hif'.
U ?
eléf.)
,.anc1ens feéfa:res, qui furent ain(j
ªpp~ll~s
·
pare~
qu'ils éJevoicnt M olchifedect¡
au·. delfus de toutes les
Héatures ,
&
meme au-delfus de Jeí'us-C hrirl .
'
L'at.¡teur de ¡:erre feae étoit un cert3lO Théodote
b~nqnicr, difcipj~
d'un autre
l'h~odote,
corroyeur
e~
forte que
le~ Mel{hif!t{lr¡~nJ
ajourereot feulement
¡¡
llhé–
Téfie des Théodo¡iers ce qui reg;¡rdoit en particulier M el·
cltilcdeah · qui !!toit, feloo eux, )a grande
&
~xcellente
yertu.
Di{!.
df rJr(voux :
·
Cette héré!ie fut renquvellée en Egypte, f"ur la fin du
troi(ieme fiecle, par un nommé
H iuax
qui
fou¡ennif
¡¡ue Melt; hifcdech étoit
le Saint- Efprit ,
~b~fant
pour
MEL
cet effet de quelqnes paflages de l'épitre aux Hébreux.
On COtJODt f une autre fo rre de
Melchifld!cre!H
plus
nouveau~
qui paroilfent erre une branche des Manichéens.
)ls ont po11r -Mclcllifedech une extreme véné ration .
lis
ne
re~oivem
point la circonciJion,
&
n'ob[ervent poinc le
fabl>at . lis ne font
¡>roprement ni j uifs, ni payens, ni
chrétiens,
&
demeurenr principalemenr vers la PhryP,i<.
On leur
~
donné le nom d'
;ftiny_ani,
comme qui diroit
geos
qui o'ofent toucher les autres de peur de fe f..,uil–
ler . Si vous leur préfencez quelque chofe ils nc le re–
Ccl'rom pas
de
VOfre main, mais fi vous le mettet
a
rerre ils le prendront;
&
tour de
m~me
il• ne vous pré–
fenteront ríen avec la main, mais ils :e rnettronr
a
rer're
a
fin que vous le prenie-z: . Cedren. Z onar. Scalig.
aá
Eu(•b. pag.
2,p .
Entin, on peut menre au nombre des
Melchifld!riens
ceux qui ont f<mtenu que Melchifedech éroit
le
tih
de Dieu, qui avoit apparu fous une forme hu maine
a
Abraham : fentiment qui a eu de tems en rems des dé·
feQ(eurs ,
&
entr'autres Pierre Cunzus
d~ns
Con
livre
de la
rlpubli~ue
da Hlbreux .
11
a
été réfmé par Chri–
ftophe
Schle~el,
&
par plufienrs autres auteurs qui ont
prouvé qt.¡e Melchif<c!ech
n'~toit qu'u~
pur
homme , .par
les texres
m~mes
qui paroirTent les plus favorables
a
l'opi–
nion contra
ir~!
. C'eft
~e
qu'on pet¡t voir au long dans
la di/[.rtation
du pere Calmet
fur Melrhi[rduh.
MELCH!TES,
f.
m . pi.
(Hi{l, m/!f. )
c'efl le
nom qu'on donne aux fe8aires du Levant , qui ne par–
lent point la langue grecque,
&
qui ne differem prefque
en ríen des Grecs, tant pour la c;royanq:
e¡
\le pour les
J:érémonies .
Ce mor e!l
la
m~me
chofe dans la langue fyriaque
que
royafijla.
Autrefois ce nom fut dooné aui C atho·
tiques par les h6rétiques, qui ne voulurent point
le
fou–
¡ne¡tre aux déclfions du concile de Chalcédoine, pour
marql!er par-la qu'ils
~¡<>ient
de !a religion de l'empe- .
reur .
On nomme cependant
a~ourd'hui
Me/chita
parmi
les Syriens , les Copthes uu
~gyptiens,
&
les autres na–
tions du Leyant, ceux qui n'étan.t point de véritables
Grecs, fu iveP.t néaomoins leurs opín!oQs . C'eft pnurquoi
Gabriel Siopite, dans f<>n
traité de
la
reli~ion
&
des
mreurs des OrieCJtaux , leur donne inditféremment le
pom de
Gre~s
&
de
Melchit~J ,
V uye:r.
GREC ,
_.
11
obferve encare qu'ils font répar¡dus dpns ¡out le Le· ·
vant, qu'ils
ni~nt
le purgatoir¡:, qu'ils font ennemis du.
pape,
&
qu'il n
1
y
eq
a
point
d~ns
tout l'Orienr qui fe
foient fi
fort
déclarés ¡:on¡re fa primau¡é; mais ils n'ont
point 13-delfus, pi fur les
articl~s
de leur
qoyaqc~ ,
d'au·
!res fcntimens que ceux des Grecs fch ifmatiques .
lis ont tradui¡ en )angue
~rabe
l'eucologe des Grecs,
&
pl ufieurs autres livres de l'offi ce eccl¡!liaJlique . lls ont
~ufli
dans la
m~
me langue
les ca!)ons des concites ,
&
~"
on c
m~me
ajouté des
nquye~ux
au ¡:oncile de N i–
¡;ée , qu'o n nomtl'e ordioairement les
<anqm araba,
que
plufieu rs favans traitent de
fupp
0
f~~ .
Ces
m~mcs
canons·
~r2bes
fon t aufli
a
l'ufaqe des j acobites
&
de1 l\ljarOJli·
¡es.
1/oJe:t.
CANON
S.
Diét.
J,
Trlv~ux .
•
. M
E
L EC HE
R,
f.
m. (
H•/l.
a11r.
)
iqole que les
Jt¡ifs adot·crent .
Melu h.r
fut, felon ks
1.101
1
le fol eil.;
la
lune , fclqr¡ d'aucres. Ce qu'il y
a
de certain, c'ell
gue les
fcmm~s
luí offroient un gateau
fij!!n~
d'une t!toile
&
que les (1req faifoient
a
la !une l'offiande d' ur¡ paill
rur lequel la figure de cette planete étoit imprimée . '
M
E
l..¡
EK, (
G!og. )
perite ville d' 1\llemagne dar¡s
la
palle-·Aurriche, f4 r le Dannbe . Elle efl ancienne,
&
a –
plu fieurs ehofes qui la reodent remarquable .
C!uvier veut qu
1
on l'ait d'abord appellée
N omaltfk, .
d'ot! le nom moderne
s'eQ
formé
p~r
une
abr~ viatiou
·
~lf~t
ordinaire che-z:
tout~s
les nations . Quoi qu'il en
foit. elle
app~rti~nt pr~fentement
a la fameufe abbaye dos
j3é nédiéfiqs
1
qqi
command~
la ville
&
les campagne¡ ,
des eny lrons, je dis q\)i eommande, paree qu'elle ell
bien fortifiée ,
&
qu'elle a fu fe
d~fendre
en
1619
des
~~~~ques
de ¡tarmée des états d' Amriche ligués contre el–
le , avec la
~oh~m~ .
Cette
~pb~ye
ne releve que du·
faint-liege;
&
quoique
!'~bbé
qu1
~n
eft feigneur aujour-
~
d'hui n'ait plus ni
les richeffes, ni
1~
puilfaoce do11t •
jouiífo;ent fes prtdécelfeurs avant le1 guerres de religion
il
confl:rve encare la préféance dans
1
toures les dietes du
pnys.
·
La1.i u1 prt!tend que les .6énéd!8in&ont
ir~ ~tablis
gé·
néreufement
a
Mdek
"par Léopold
1( .
&
Al b~rt
Ill.
c¡ ui lcur cclderent le chheau ou ils réfidoient
eu ~·memcs .
C'eíl
dan~
·leur
~gli"fe,
la plus
ri~he
de l'Autríche,
qu'efl
le tOftJbeau de Colmaqr¡, prmce
~u
faog des
rois d'Ecolfe , qui,
p~{fant
dans cet endroit en équipa–
ge
eje
pélerin pour
fe
reodre
1
jérufale1n, fut
arr~té
par