MEL
ton Plir.e,
/.V.
e.
i.r.
qui les plsce
d~"~
les !erres en–
tre
le
P~lu•
M reotidc
&
le Valga. Hü•>doce die: ,.
,. Tous les
llfllanchlot>u s
porcenc des h.tbits
noi~,
&
,. c'efl de-li que leur oient kur nom ; ce lc•ut
1~•
fcul s
•• encre
1:1
<;arm~re;
qui
r.
uourrilf~m
de chlir bumai–
" ne ., .
( D .
.1. )
MELANCOLIE,
r.
f.
(E,...,.,;,
,,
;m.le.)
c'.efl
lt plus grofliere, 1• moins aéVve,
&
la
plusfufce~ti
blt: d'acidité de tnutos nos humeur<.
Voyn
HuMEUR.
La
r41/a,eolie
~cnit,
fc!on le; Ancienl , froidc
&
fo–
ch"; elle formnic
le cempéram!nt froiJ &
f::c.
V oyn
TEM PÉRAME NT .
MÉLANCOLIE,
f.
f. c'efl le fentiment habítnel de
n orre i:nperfdlion . Elle el! oppofée a la gaíeté qui nait
du COIHentement de
no•JS·m~ mes :
elle cfl le plu; fou–
\•ent l'dfct de
11
foibletf" de !'ame
&
dos organe1: elle
l'ell aufli des idécs d'une cercainc perfeain:J , qu'on ne
tr<'UYc
ni .e.n Coi : ni daos le< aucres, ni dans le; nbjeu
de fes pla111rs,
nr
dans h nature : elle fe plalt d>ns
la
m~Jicacion
q ui ererce offez
le• facu !cés. do !'ame pour
lut donner un fontun ent dottx de fon ex•flence,
&
qui
en meme tems la
dé
robe au
trmt~l e
des
p~'fio·tl ,
aux
fcn for:ons vives qui la
plon~ernie•u
daos l'épuifc •nent.
-La
m/l<t>Jcolie
n'ell: point l'ennern'e de
11
vnl npté, elle
fe préce ao.>x
illufi()tll de l' amour,
&
laiffe favourer
les
plailirs dél ic3ts de !'ame
&
des feos. L'amitié luí efl
ntcciTaire, elle s'attache
:1
ce qu'elle oi•ne, co onrne le
lierre
i
l'ormeau. Le
F
éti
la
reprt!feme comrne une
femme qui a de la
jeuneffe & de
l'etn bonp'>int fans
froi cheur. Elle efl
entouré~
de livres. éolt<, elle
3
fur
1s
tabte des glob:s renverfts & des inflrurnens de
rnl–
thétnatíque
j~uts
confu,.é •ncnt : un chien efl auaché attt
piés de
f•
rabie, elle méd'te
pro~ondé ment
Í•Jr une
t~te
de lll'>rt qu'dle ttent entre
r~s
!n1ÍIIS .
M . Vien l'a re–
pré_fenrée f-•tts l'etnbli: me d'ttne fe ·nm: tri:•·1eu ne , ml's
ma~gre
& abattue: elle e!l &fli fe d•ns un
fauteuil
dont
le
dos cfl oppoft au jour ; o n voit quelques li vre1
&
de;
inflrumens de
mu fi ~·Je
di(pcrfés daos fa cha·nbre , de1
parfums brillellt
i
ctué d' elle ; elle a fa
té te aponyte
d'tme main, de l'autre cllu tíent une
fi eur,
:t
laq •telle
elle ne fl it pas tttentilln; fes yeux
fcmt
fixés
il
terre,
&
fo n ame toure en
elle· m~me
ne
re~uit
des objets qui
1'cnvironnent aocune imprcffi on.
-
M gLAllC IIO LJI!
ll ELtG< EUSE ,
(Th/ol. )
trífloiTe
n~e
de la fd uffc
id~-e
que la rcligioo prof.:rit les plaiflrs
in–
uoccns ,
&
Qo'elle n'ordonne aut
ho•nme~
pour le<; f:to•
ver, q ue le jeune, les !umes & la concrícion du creur .
Cecc~
trilleffe etl touc enfemble une mlladie du corps
&
de l'cfpric, qui procéde du
déran~ement
de la ma–
chín~ ,
de cr1inces chimédques
&
fuperfliticttf< s, de fcru–
pulc' mal fondés
&
de fanl!es idées qa'on fe fait de la
rcl!~ion .
Ccu • q\ti fo nt 2ttaqués de cette cruclle rn1h líe re–
l(ardent la ¡:aicté comm: k
parca~e
de<
réprouvé• , les
plaifir1 innocens comme des o"'"¡:es f>Ítl
1
la D ivini–
té ,
&
les douceurs do la vie les pl <tS
lé~itim,s ,
co rn–
tnc une pompe moodaine, diométraleln eut
oppof~e
au
f~hll
éJernel .
L'on vo;t nélntn'>ins tanJ de perfonne1 d'ttn mérite
f.
,nin~nc,
péuécrt!cs de ces errettrs, qu'elles íbnc dignes
de
1~
plus
~cande
com¡¡allion ,
&
d·t foin charita le que
doivenc prendre les gens également vertuou r
&
dclairés,
pott r les gu érir d'opinions COntraires
a
la
vé
d tt,
a
la
n if<>n,
a
!'61at de l'homme,
il
fa nature,
&
au bon–
hcur de Con exiflen ce.
La Pan
té me mequt nous efl íi chere, conflfle
~
ext–
cutcr les
fonéHo.nspour lefqu<lles nous
fo mmes fai CI
a
veo
f~cilité,
avec conflanee
&
avec plqifir ; c'e(l dé–
l ruirc cene facili¡t, ceue eontlanoe, ceue alaceité·, que
d'exténucr fon corps
par une conduite qui le mine. La
venu ne doit pas
~ere
employ.ée~ e~tirper
les affe.9ions,
mais
a
le1
re~ler.
La
contemplatio n de l'Ecre
fupr~me
& la pratique des devoirs dom 110us fotl)tnes capables ,
condnifcm
fi peu
~
bannir la joie de notre ame, qu'el–
los fom d<S Cources
i~taritrables
de contentemenc
&
de
férenitt! . En un mot, ceu¡ qui fe forment de la reli–
¡:ion une idée difftrente, •dfe mblent aux efpions
q.ueM oife
cn vo~a
pour décou vrir ta
terre promife,
& quipar teurs faux rapports, déc
ouragerent lo peuple d'-y- eo–
trcr . Ceux au co.ntroire, qui
no.usfon! voir
la
JO!e &
~a
tratlquill ité qui nai({'enc d
e la ven
u, relfembler;c :mx
efp,on~
'\"Í
rappOJteren.c des fruits délicieux, po ur eiM!a –
gcr le peu?le
a
venir habiccr le pays charm•nt qui les
.produifoit.
( D.
J.)
M ELANCHOLIE,
f.
f.
( JI1eJaiHt) I'""'X-'«
efl un
nom comp.ufé de
,u.u.<&Jr4 ,
nuirt,
&
X•k•,
bilt ,
dt,nt Hip–
pocrac.e
s'~fl
ferv i po(\r q{figner une maladie qu'il a cm
produlte par- la bite noire liouc
le
C3raél.:rc géuérique .&
MEL
difl inélif cfl un déPre particulier, roulant Cur un ou deut
ob,ers .dtterminétnent, fans
fi evre ni
fureur, en q noi
elle. d1ffere de la mtn;e
&.
de
1~
phrénefio. Ce delire
el\ ¡omc le plus fouvcnt
a
une crifteCle
infurmomable
a
U!lC humeur fo"?bre, a la mifonthropie,
a
Ull
pencballt
dt;:rdé P"_ur la fnil tude : o n pene en cnmpJer aura ue d"
forccs,::¡u'li.
y
a des
perfom~es
qui en font accaq uées; les
uns s 1magmen_r <!tre des rot< , des
fei~neurs ,
des dieu(;
le; autres cr01ent
~!re
mt!th>·norpholes en
b~tes
ca
l?ups , en chie_ns , eu cltlts , en lapins: o n appelle
1~
dé–
l1re
de
Ct!UX-<:1
lyea~tthropu, cy~tolthropit,
gtrllantrooit.,
&c.
v•yn
ces rnocs, & eo co11 féqu<nce de cate idée
ils imitem ces animaux
&
fuivent leur genre de vie ·
il~
courent dan
le; bois, fe
or~ len1 ,
fe b1ttent avec' les
auimaux,
f1 c.
on a vtl des mélancltoliqu<s qni s'•blle–
no;ent d'uriner dans la craittte d'inonder l'univers
&
de
produire un nouveau déluge. Trallian raconte qu'une
fcm n1e tcnoic
toujour~
le
doi~c
levé dans la terme per–
fu•tio n qa'dle fn'ltenoit le monde ; quelques uns om cru
n'avoir poim de e¿ce, d'amres avoir le corps ou les jam–
bes de verre , d'argille, de cire,
&c.
il
y
en a be¡u–
coul' qui reffentant de la gl! ne
d~ns
que!que partie, s'i–
m:t~ment
y
av,)ir des
2nimaux
vivans renfcrmé'i
.
11
y
1
une efpece de
mlla~tcholie
que les arabes ont
appellé
klaabt<K,
du nom d'un animal qui : ourt toujours
de cóté
&
d'autre fur la furface de l'eau, ceux qui en
fom attaqués foot fans ceffe errans
&
va~abons:
le dé–
tire qui etl Jiamétralemenr oppofé
a
celui-li eil eurc–
memenc rare . Sennert dir lui-men1e ne l'avoir pas p(i
obferver dans le cours de fa praciquc. Un médecin de
l'éleéleur de Saxc nommt
J anur,
raconce qu'un patlcur
tornl•a dans <:elle efpece de
,,¡¡,.,rholie;
il
relloit dons
l'tcar & la firuation uu il s'éroil mis jufqa'a ce que fes
amis !'en tiraffent; lorfq u'il étoit u11e fois aflis ,
il
ne fe
feroit jamais relevé,
il ne parlllit pas,
tle fai(nic que
loupirer, éruit Jrille, abauu, ne mangeoit que lorfqu'on
lui mettoit
le morceau daos la bnnche,
&
e. e n peut
rapporter
i
la
m<laneholit,
la noUralgie ou maladie du
pays, le fJna cifme
&
les prétendus p<lffefli .m • du dé–
mon . L es mé11ncholiques
fonc
ordinaircmenc crifles.,
peníifs ,
r~veurs
,
inquiecs, conlhns dans 1' étude
&
la méditatio n, patiens du froid
&
de la faim; il1 ont
le vifa,ge auflere , le fin¡rcil froncé , le teint baCan<! •
brun, le ventre conClipé. F ordlus fl it memion d'un
m¿lanchol ique, qui rello rrois mojs fans aller dtt ven–
re,
lib. ll. ob(erv.
43·
& o n lit daos les memoires
de
Peresbourg,
tom. l .
pa;¡.
368.
l'hiiloire d'une filie aulli
mtlancholrque, qui u'alla p.s :\ la Ce!le de plulieurs mois.
lis
Ce
comportenc
&
ralfo nnenc fenfémcnt fur tous le¡
objets qui ne fo nt pas relstifs au fujet de lcllcr
d~lire.
Les cau!l:s de la
m<lancholie
fo nr i\-peu-pres les me–
mes que celles de la manie;
voyn
ce
m•t :
les chogrins,
les peines d'erprit, les paili nns, & Cur·tout l'amour
&
l'app6tit vénerien non Catisfait, fo111 le plus fouvem fui–
vis de délire mélaocholique; los craintes vives
&
con–
tinuclles manquent raremeot dt> la produire : les impref–
fi ons t-rop fortei qur foctt certains prédicateurs trop ou–
trés , les craintes
exceflives q u'ils donnent des peines
dont 0otre religion
mena~e
les utfraéleurs de fa loi, fout
dans des erprits foible< des ré v<11Utkms étonnanre; .
Ou
a vil
a
l'hópi~,¡
de M nncelimart plufieurs· femmes aua–
quées de manie
&
de
mrlaf1cholie
it
la fuite d''Une mifli on
qu'il
y
3VOÍ! eu dans Cette ville; elles é10ienc lans CeUe
frappées des peimures horribles qu'o n leur avoic incoufi–
dérement préfentées; elles ne parloienc que défefpoir,
ven~eance,
punicion,
é:J
e.
&
uue
cnc:-'amre•
ne vouloic
abfolument prendre sucun ren1ede, s'im;¡girmH qu'ell e
écnic en cnfer,
&
que ríen ne pou voit éreindre le f<:u dont
el leprétendoi~ ~ere
dévorte . Et cene fue
qu'av~c
une ex–
treme difficulcé· que l'on vine
il
bout de !'en re1irer, &
d'éreindre ces prétendues tlitmmes . Les d6rangemens qui
arrivem dans le foie, la rate, la m•trice ,les voios hemor–
ro.idales do nnent fouvent
lieu
a
la
mllancholit
.
Le
loog ufage d' alimens aufieres , endurcis par
le
fel &
la fu.Htée, les Mbauches, le commerce immodéré avec
les femmes difpofe le cor,ps
a
eme maladie,
qud~ues
poifons lenes produilent aufli cet effer; il
y
en a qUI ex.–
circnt attfli-tót le dtlire
m~laocholique:
Pluurque (
d~ns
la vie d'1\ntoine) rapporte que
les foldacs d' Antotne
p•ITant par un Mfert, furent obligés de
manger d'~oc her~e
qui hiS jetta tous dans un délire-qui
étoi~
tel, qu'lis fe ml–
rent
!OUS
a remuer
,a
lOUrner
a
poner leS pienes du c,amp;
voU&
lcs euffie1.
v~
couchés par terre , occupés a dé–
fricher
&
tnofporter ces
rocher~,
& _peu de
t~ml
apres–
mou;ir en vomilfant
de
la bile; 1<; vto fue au rappon de
ce~
oureur, le feul antidoce falu tatt': ·
.
Quelques' médecins
tres-mauvats
phtlo~ophes
•
on~
ajouté
a
Ees cauCes l't>pération du dég1on; 115 ll_'om
p~s
.
héfi-