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MEL

1-.-e

m~lancholiquc

peufant qu'il fall oit totlt ce tems aut

remedes pour agir

&

pour lui fortitier

&

endurcir les

os, obéi t exaélement , aprcs quoi il

íe promena fans

craime

&

avec facilité.

11

fal lut uícr d'une ruíe pour cngager celui dont nous

3VOOS parlé plus IJaut

a

pirfer ; an virlt !OUt

cff.~rouché

lui dire que tome la ville étnit on feu, qu'on n

1

avoit

plus eípérince qu'en lui pour empdchcr la ville d'Ctre

réduite en cendres; il flll ému de cette raiíon

&

mina ,

croyam fortcmcnt par-l a

d'arr~tcr

!' incendio.

11etl

~u ffi

quelqucfois 3-propos de contrarier ouvert6ment lcurs ícn–

tírnens , d'excitcr on cut des paflions quí leur farfc nt ou–

blier le fujet de leur délire: c'e!l au medol)itl ingéníeur

&

inllruit

:l

bien íaifi r los occa(joqs. Un l]ornmc croyoit

avoir des jambes de verre; &

de

peur

d~ l~s

ca[fcr,

il

ne failbit aucun mouvemelll

¡

il íouffroit avee peine qu

1

on

l'approch4t; une íervanto avifée lui jeua expre1 contra

les jatTlbes du bois

¡

le mélancholique fe met daos une

colere violeme, au poim qu'il

r~

leve & court aprh la

fcrv•nte poqr la frapper . Loríqu'il fut revcnu

a

lui , il

fut !OUt furp ris de pouvnir fe

íomenir íur fes jaml:les,

&

d~

íc trouver guéri. T rallian raconte qu'un mcdccin

di!lipa le délíre mélancholíque d'un homme qui s'irnqgi·

noit n'avoir point de tére , en

luí menant deffus une

bai le qe plomb dont lo poíds Joulnureux lui

fit apper•

cevoir qu'il en

a

voit une. On doít avoir vis-a vis

d~s

mé lancholiques l'attention de no rion dire qui (oit rola–

tif

a

u Ítljet dQ leur d61ire : par ce mnyen ils

l'oublicnt

fouvent

eux-m~mes;

ils raiíonnent

~lors,

&

agiffent trl:s–

fenfément rur Iout le re(l-e; mais dos qu'on vient

l

tOU–

cher

il

crtte curde , ils donnent des nnuveaux fignes de

folie. On doit au!li écarter de lenr I'Íie l•s ob¡ets qui

peuvent les revciller.

Un

de ces méllncholiques qui s'é–

toit

ligur~

qu'il étoit

l~pin,

¡;aifonnoit cependam

~n

h0111-

me

tres-fení~

dans t¡n cerclc; lorfque malheurcuíement

un

c~ien

cntroir daos la

c~ambre,

alors il fe metroit

il

fuír

&

alloit fe

c~cher

promptement fous

1111

lit pour

~viter

les pnuríuites du chien . On peut G311S ce cas· la

occuper l'eíprít de ces períonnes ailleurs , l'amufer, le

dirl raire par dos bal<, des ípeáhcle1 ,

&

fur.·¡ou¡ par la

mu oque, dor¡t les eff<ts íont mervcilleux .

Pour ce qui

regar~e

le aorps, les fccours don! l'cffi–

cacit~ ~rl

la mieux co11rlatée, fo11t ccux qu'on tire de

la diete; íls

Cont

préféra(>los ;\ ceux que la phannacie

oous otfre,

&

encare plus

3

ce¡¡x qui vie11nent dct

la

Chirurgie .

)e

prens ici le mot

dieta

dans ta ute íon é •

tenduc, pour l'ulagc des

Ílt

chníes non na.turetles;

&

on doít inte¡clire aux mélancholíctues des viandes. et.\dur–

r:ies par le

(el

&

la fumé e, les liqueurs ardentrs, rr.ais

non pas le vin, qui

dl

t\11 des grands anti•mélan.cholh

ques , ql\i for titie

~

rejnuit l'eflomac ; les viandes

les

elus legcres, les plus

f~ciles ~

digérer, ÍOill les plu; con–

vcnables ; les fruits d'été !)ien mí\rs ÍOill lrcs·[ahnaires.

On do,ít 9eaucoup.

3\Iendr~

dans ceue maladic du . chan–

ge¡net\t d'air, dtl retour du príntems , des voyage.s , de

\'équitation , des friétions fur

le

bas-vcntrc, des exerci–

ccs

yénérí~ns,

íur· tout quand ·lcur priv1tion a occa!ion–

la maladie ,

&

encore plus du la JOuirEmcc d'un nb–

jct aimé ,

&c.

1~

maladie du pays exig

1~

retour dans

la patrie ; il cfl dangereux de diffé rcr trop tard ce

re.•

mede ípécifiqtle: on, e[\ quelqtlefois obligó d'en venir,

mal_g ré ces íecour>,

a

qudques

remc.des; on doit bien

fe gardcr d'aller recourir

a

ces biíarres corqpolitions qui

portent ces nom

fallueux

d'exhilaranJ, tmti-mllancha–

{it¡utJ,

&c. ces remedes íemblent

n'~tre

faits que pour

en impo,\er ,

ad fucu>n

&

pompa

m

,_comme on dir . Les

feuls remedes vrail\lCOt indiqués, font ceux qui peuvent

pwcurer le flux hémorrhoYdal ou le rnppeiiGC , les

~pé­

ritifs fal ins , le nitre, le íol de {¡lauber, le íel de íei-

1,\llette , le tartre vitriolé,

&c.

les 111$rtiuux,

le~

fondans

~loétíques ,

hérnorrhn\"daux , hépatiqucs, les f.1.Yanneux

fur-tout: ces mó.dicamens variés fu ivam les indioations,

les circonnances , les cas,

&

pruderom~nt

admiuirlrés ,

(ont tré:s.-e(licaces dans cene maladie,

&

la guénlfenr ra–

dicalement .

11

erl

qucl q uefoi~

auffi s·ptopos

d~

purger;

il fau t, ÍU!Vant l'ovis d'Hippocratc,

aphor.

/iv,

IV.

infiller davanrage íur les purgatifs catharél·iqucs,

m~me

un peu fans,

&.

pa,rmi ceu x-lil il f.aut chClili r ceux que

les obíervateurs anciens

on~

re¡;ardés co¡nme ípéciale–

lnent affeélés

a

la

~ile

nC>ite,

C¡¡

qui íont coonus íons

le u:'m de

mllan~gol{un, I~l s

.ront , parmi les doux

011

¡n~dtocres,

les mtrobalans 111d1eus, le polypode, l'épi–

t~nne,

le. íéné, parmi les

f~•m,

an compte

L1

pierrc

d

1\rm~n•e,

lntuh, la caloqumte , l'hellébnre noir ,

&c.

M E LA N D R

1

N, (

Hi(l. ""'·)

poiffon. de mer .

O.n le confond" íouvent avec le íargo auquel il

rdf~m ·

ble be1ucoup par la forme du corps

&

par la pOÍition

~ 1~ no.~bre

dxe'.

n~g~oires_.

L_e corp¡, erl

prcfqu'emi~-

"

Oltft

"

MEL

rement noir ,

&

le tour de la tete a

une

cnuleur violette;

les dcots font petires

&

a¡gucs. Co poiaon diflero du far–

go en ce qu'il n'a pa<

la

q••e•Jc

fourchue; ti1 chair elt

ferme

&

affez nourrirfanre . R .111deler,

fh(l .

da poi¡¡;,,, ,

l . par

t .

¡;,..

V . chap. vij. voyt t

SA

R() O,

Poiffi" .

M

E' L

AN G E,

r,

m. (

Gram .

)"

il (e dit de

l'~)l"~ rt'·

r,ation de plulieur

ahof~s

diwcrfcs .

Le

vin de cnbarcc

en un

m/ltrnf.e

peruicieux

a

la Cantó . L1 r.rciéré ell

•m

mllan~t

de íots

~

de hans d'ef"prít. On darme le r'trc

de

mlf>n,~O

1

a

Utl

recuoil

d'onv,.~eS

C

llll~OÍéS

ÍU r

des

íu jets divcrs. Le

mllang•

des anima'" prnduit de, rnnn·

liras

&

des rnulets. O n nc >'el! pr.s arfez occupé du

ml–

l~n~t

des eípeces .

M FLA NG E, (

Pharn>. )

c'efl une

O?~m'on

de phar•

macie , íoit chltl]iqlle , ínit galéniquc, qui cnn!iOc

3

u

uir

enf'emble plur,cu rs limpies , I(>Ít [olidcs , íoit l•quldes, ou

pl uÍieu rs drogue> par

cll cs- m~mc

compo(éos; comme

loríqu'on fait un opiate aveo la

thória~ ue, 1~

confeétion

hyacintbe

&

le cathoPcon <l••uble. Ce

mllange

do't

~tr c

raiÍ<rnné; car il faut joindre des rcmcd<s qui íoient ana –

log uc; ,

&

dont \'union faffc un eflh plus

éncr~iqnc ;

c'crl ainÍI que les fels jnints au féné tiren! mieux ía t"in–

ltlrc,

&

que les alk11is joitliS aux grailfes

a

idene

:l

divi.

íer les cnrps ¡;ras

&

a

les rendre miíciblcs

3

l'eau

&

plus

effi c~ces

íoít pour l'm térieur, íoit pou r l'extérieuf .

Le

mél"ngt

cfl

fa ux

&

nuífiblc, loríqu'on emphrie des

médic:tmens· qui n'ont nulle analogie, ou qui fe

dérrui~

íent . On peut reproahcr ce défaut

3

plulicurs compo!i •

tions galéni<lllCS , quoique faOueuíes.

&

faices _a vec beau•

aoup

d'~ppnreil;

on a

m~

me fa't ce JU)\ement 11 y

a

long–

tems de la thériaque d' And romachu .

Les poudres

dia mar~ariti

froides

&

chaudes, les efpe–

cas diambra

&

autre<, font des jlrcuvcs plns que íuffi (.m.

I~i

de ce qne

qons

avanr;nns . O n pcut dirc que dan< ces

ml/an¡{et

0 11

fnu ffle !OUt a- la·fo is

k

chaud

&

le fraid.

Vovn

PHARMACIE ,;

l'ar:ici<

P RÉPAR-'.TI ON.

M ÉLANGE,

torr-t~

de (}b"p<ll-'ir,

qui fe dit

de la

quan–

tité de chaquc mat;ere qui emre daps

la

compolirion d'u a

Ghapeau ,

&

que l'on mele cnlet\lble; par exemple , du

poil de lapin avec du canor, de la laine

d~

mouton aveo

Gel le de> lgncaux ,

&c.

Voyc:c.

CHAPEA

U.

M

ÉL A N G E'

r~

(lit "'

P cintflre.

des teir.tes qu'on

fait en mélant les couleur s ftH

la paleue avec un C<•u–

teau,

&

íur la toilc avec le pinceau ; c'cll·a-dire, en les

f1rndant en(emble. O

u

ne dit poim, des couleurs bicll

mllan¡la,

mnis des aouleurs bien fondues .

M ÉLANGE,

en terrne

de P otitr,

erl proprement l'a·

él

ion áe mekr la terrc avuc du

íab'e' du ciment ,

nu

du

m~chc·fer.

L.c fou rnal ine fair

toujours íou

mllange

a.vec du

mil.

che-fa.

Voyn

FaURNALIST ES.

MELA N!

MoNTES.

(

Glog.

pnc.) en

grcc

~<l•~t'"

o·,,, chaine de montagnes que

Ptnlo.mt

'c

pl~cc

óng

1' Arab;e pé trée: ce fom les mr!

mes moma

gnes que 1'

E–

crit urc-íainte nomme

Oreb

&

Sina1.

M

1, :\

N 1D

li,

a_dj.

· f.

(

!11y!kol. )

íurnom qu'on

a

donné. quolquefois

~

V

énus,

&

qu'on a for mé dn Jlr<o

~"''

.., ténebres , paree que ce:te dédfe oirne le

lilence

de la nuit , dans la ;echcrchc de fes plailirs .

ME!.-tiNlPPIUJlt(

Fl.v MF.N ,

(Géo¡:.

Olf<. )

riv iere

4'

lHie dnns la Pamph)•l ie ; elle étoi¡ onnC1crée

it

Miner~

ve,

a

u rapport de Quin tus ·Calabcr ,

liv.

li

l .

i'vJ.E! LJ\NO-SYR~ENS.,

L E,

M elnno -Syri,

(

Olog,

anc.).

c'en-i-dire.,

Syriem·noirJ .

On appelloic

de te nom les

hab't~ns

<\e la vérttable S.y ric, au-deiJ. du

mont Taurus, pour les ditt ingucr des

L er;co-SyrieiiJ

c'eO ·a -dire ,

Syrirns-blancJ,

qui habitoícm dans la Cap–

padoce , vcrs le Pom-Euxin .

( D . .

l·)

M

E' L ANTE

R

1

E,

f. f. (

Hi(l . nat. M inlr.d. )

Qotn.

dono<! P?r quelques autems ancicns

i1

une íubllance

minérale, íur

l~qn~lle

let íentimens des Namral illes ont

été tres-partaeés.

IL

y

a.

totHiict\ de croire.qnc ce qu'ils

onr voulu déligner par-la , o'cll atme chofe qu'uue el

pe·

ce de tcrre ou de pierre de couleur noire , cllargée d'un

vi1~lol

qu¡ s.'erl fo rmé par

\¡t

décompolition des pyritcs .

C'ell ce que

M.

Hcnckcl

a

ftit voir dan.>

fa

pyritolo,

gi.< ; ~.i

nft

la

mllanterit

pcul

~trc

définie

um .pitrre naire

char.gt.

dt vier;o/.

(

~}.

MEL-A N'l'Hif,

(

Glt!g. aHc.)

c!cuc!l de la mer lca–

rienqe ,. auprcs

de

a.mos. Strab

on e.n

parle,

li•':

X IV:

pag.

6~6.

Le nom mpderne ell

Fur.ni

ítlon N1ger ,

~

ForHelfi,

feloo d"amres . (

D. ']

.)

M

t

LA

S, (

M/d<c. )

tache do la. peau, Cu¡.cr ñ icl le,

noir3trc, de cnnlout de ter re d'ombre . Ceue tache ert

excmpte de dou letlr

&

d'eKcoriotion,

&.

la cottleu r

Ido

la peatt n'y erl aJtérée qu'il ra íurface. Elle paroit pett

différer des caches lividcs de quelquei fcorbutiques.

l'oy,

Lt

:NTI.LL

~

<

n

.l.

i

Mt-.