M
A
S
MASSIER,
C.
m.
(Gramm. Hift. mod.)
ului q11i
porte une marre,
voy•;¡;
MASSE. Le reaeur de
l'uni–
verÍité a fes
rt~aj]ius;
le chancelicr a tes Íleos;
le roi
efl précédé de
maj]itrs
au~
proceflions de l'ordre; les
cardinaux onr des
maj]ius
a
cheval devnm eux en leurs
entrées; deux
maffi•rs
riennenr la bride du cheval du
pape,
&
le conduifent lorfqu il
[o rt
en cér6monie.
MASS!F, adj. ce qui efl gros
&
fi,lide; ae terrne
en oppo[é
a
mcnrt
&
dtlicat. Voye;¡;
SoLtDtTÉ.
C'en ainli que nous difons qu'un
b~tm¡ent
efl trap
ma(fif,
pour rnarquer que les murs en lo t)t
rro~
épais;
qu'un mur en
maffif,
pour rnarquer que
k~
jours
&
les
ouverrures en [ont trop perites
a
proportion du rene .
Oo appelle
maffif
en Architeélure route
batirr~
de
moilon, de pierre, de brique, faite en fondation, fans
qu'il y ait de cave, pour porter un ou plufieurs murs,
caloanes, piliers , perron
&
autres.
MASSIF,
C.
m. (
H ydraul.)
s'cntend d'un courroi
de
glai[e ou d'une chemile de ciment qui fer t á retenir les
"aux daos les
baflin~.
Voy•:::.
G
o
N
s
T
R
u e
T
1
o
N
n
Es
IIASSI
NS .
MAs
s
1
F
s
font ordinaircmem des bandes de galon
que l'on pratique de la Jargeur de deux ou trois piés,
cntoorées des de•u c6tés d'un
fent ier ratirré d'un pié
ele large,
&
fablé de rouge. Ces
maj]ifs
prennenr naif–
fancc de la brodcrie d
1
un partere, ou ils fe cotltournent
en volutes d'ou forteut des palmerres,
de~
nilles
&
des
becs de corbin; quand ils fe répetent, ils compofem les
comparrimens des parterres.
MASSlN, (
Hi/1. mod. '}urifp,.ud.)
c'en le no
m
que
l'on donne dans l'llc de Madagafcar aux lois auxquel–
Jes tour le monee efl
obli~é
de fe conformer: elle¡ ne
font point écrites; mais étant fondées [ur l:r loi narurei–
Je ,
elle~
[ont
pafiées en ufage,
&
il n•en permis
a
per–
fonne de s'en écarter. Ces lois font de trois fiJrtes: cei–
Jcs que l'on nomme
maffin-dili
ou lois du commande–
meor,
[ont
cclles qui
[om
faites par le fouverain; c'efl
fa volonté fondée fur la droire rai[on, par laquelle il
!=n obligó de rendre la
juflice, d'accomoder
les diffé·
rcuds, de dinribuer des peines
&
des récornpen[es. Sui–
vant ces lois' un voleur en obligé de rendre le quadru–
ple de ce qu'il a pris
¡
fans cela il efl mis :. mort, ou
bien
iJ
devient J'elclave de celui qu'il a volé.
Ma(fin-poch,
[ont
les Jois
&
ufages que chacun on
obligé de fuivre dans la vie domenique, daos Con com–
merce, dans fa fa milie.
Maflin-tan<,
font les ufages, les coutumes ou les lois
~iviles,
{il
les réglemens pour
l'a~ riculture,
la guerre
les fétes.
&c.
ll
oe dép,eod point du fouverain de
chan~
gcr les lois anciennes,
&
dans ce cas
il
rencontreroit
la
plm grande oppofition de la part de fes
fujers, qui
tiennem
~lus
qu'aucun autre peuple aux courumes de
lours ancétres. Cependant il regne parmi eux une cou–
turnc [ujctte a de grands inconvéniens' c'efl qu'il en
perrnis
~
chaque particu lier de le falCe jutlice
a
lui-mé–
¡nc, & de tuer celui qui IL1i a fait tort.
Mi\l>SINGO,
(Hift. nat. )
elpcce de graine
arre~
[emblable au millet, exceptó qu'elle ell plus g;ande
&
plus fermc, qui fcrt a la nqur.rimre des habitans du
Fayaume de Congo en Afriq ue , On dit qu'elle efl trils–
bonne au got'lt, mais elle produit des flatuoGtés
&
des
coliques [ur •les europóens, qui
n'on~
poin¡ l'enornac
au fli
fort que les negres .
MASSIQUE, Mo tH,
Ma.ffims mo>II (r&log. anc.)
c6teau ou rnontrcule de la Campanie, aux environs de
Sinuerre.
11
s'y recueilloit beaucoup de vin
&
iJ
étoit
excellént. Martial en fait l'élpge
lpigr.
fl.
liv. X[{.
clans ce vcrs:
De Sin¡teJ!anis vm<rtmt
Maffica
prmliJ.
H orace le vaqtc aufli daos fa prerniere ode,
&
dit que
quand il
en
vicux
i\
rappe[le le got'lt du buveu¡.
Ejl
qui nu wttrls
¡ocula
Maflici
Spernit.
'
·
Le vin
mafJit¡ru
fe nr:mme au¡ourd'hui
ma/Jacano ,
&
le
c6teau
monte di Draaon.,
Ce c6teau efl daos la ter–
re de Lab,tur, qui fait partie de l'ltalie rnéridiomlc .
. M
A,
5
~
ü
f.,
A'?, ma!Tolact,tm ,
(
Glogr.)
un des an–
~tens
pal3ts des
rors.dc"Fraoce. Ce fut dans ce palais
que . Clotaire
11
. tit comparoí'trc dcvant lui en
613 ,
le
patrrce Al éthée,
&
le lit condamner 3 perir par le glai·
ve . Ce fnt enC<lre
a
Majfolac
qu'apres la mort du roi
D agobert
l.
le
feigneurs de Neullrie
&
de Bourgogne
fnífem~lerent
pour proclamer mi
Con
fil s Clovis . Dom
~mqan~&
dom Ruioart ont Jai!lé iodécife
la
lituation
i Oin<
X.
'
'
'
M
A
S
de ce palois { eependant bien des railoos
port~llt
a
croi.
r.e que l'endrolt o\} il étoit bati doit etre
Ma,lay,
:\
un.e
heue de
Sen~ , v~~s
l"orient, Cur la petite dvicre de Van–
ne. On cro:t qu rl fur détruir par les Sarrafin ; mais le
nom un pcu alttré
JWa/iliatru pagru,
pour
Ma f/olacv.s
p.:gtts ,
Masla y, cfl
ren¿ aux deux villages contigus
dont l'un s'appelle
ll1aslay-lc-roy
&
l'autre
Mas/ay-le~
vicomte . (D. '}. )
'
MASS U E, f. f. (
l,ittlr. )
On fait que chc1. les an•
ciens
c'ét~it
une f0ne d'arme lourde
&
groífe par un
bout, hénrrée de plufieu rs pomtes. Perfonne n'ignore
encare que c'cn le fymbole ordinaire d'!ierculc
-parca
que ce héros ne fe lervoit que d'une
ma.f!uc
pou'r corn–
battre les rnonflres
&
les tyrans. Aprcs le combat qu'il
foutint comre des
~éans,
il con[acra fa
maJTr«
a
Mcr–
cure: la fable ajodre qu'ellc étoit de bois d'oltvier fau ·
vage qu'clle prir raaine
&
devint un grand arbre. Ütl
donne auffi quelquefois la
ma.f!tte
a
Thé fée , Euripide
daos fes
Jr•pplia11t<I
appelle la
m.:.f!ue
de ce héros
t!pi–
daurimne,
paree qu'au rapport de Plutarque Théfée en
dépouilla Périphétc, qu'il roa daos Epidaure,
&
il s'en
(ervit depuis, comme tit Hercule de la
pe~u
du han de
Nemée .
(O.
J.)
MASTIC, LE, f. m.
(Hift. des drog.)
en latin
maflhh•, ma(lix
,
ou
refina lentifrana.
Offic. ,;;.,.,
v;x_i,,.,,
·~1
p.c.(t,,.,,.
Dio(Gor.
rr.aflech
arab.
RéGnc [eche, traufparente, d'un jaune palc, en
lar,
mes ou en grumeaux, de la grofieur d'un petit pois ou
d'un grain de
riz,
frag ile , qui fe
c~ífc
íitus la denr,
~
s'amollit cependant par la chaleur cornme de
la ci;e,
s'enflamme fu• le> charbons, répand une odeur agt éa–
ble,
&
a un got'lt légeremem aromatiquc, ré/Jneux
llc
un peu aflringent .
Cette gomme réfineufe découle du lentifque des lles
de l'Archipel par inciíion,
&
13ell.>n mi' me arrure que
les lentilques ne donnent de réline que dans
1'11"
de
Scio. Cependant ceux d'Egypte en produi[oient aurre–
foi~ ,
puifque Galien reoommande le
ma{lic
d'Egypre .
Quelques-uus di[ent qu'il en découle aufli des Jentifques
d'ftalie;
&
Garrendi, daos
la
vie de
l!eirefc, ou vrage
exGellent en
Con
genrc otl l'on trouve cenr chafes cu–
rieufcs qu'on n'y attend point,
rern~rque
que du córé
de
T oulou il y a de ces arbrcs qui rendent quolqucs ¡;rains
de
ma(lic.
11
en pounant vrai que tout ctlui que J'on
débite aujourd'hui oc vient que des !les oe
1'
Archipel,
&
en particulier de celle de Scio.
On croit cornmunement que c'efl la cnlture feulc qui
rend ces arbres propres
a
fournir du
maftic,
mais c'cfl
une erreur, puifqu'il fe rrouve dans Scio memc beau–
coup de lenti(ques qui ne produifent pre(quc rien ,
&
qui
néanmoms lont aum beaux que les amres: il
f~ut
done
attribuer Ja rai(Qll de Ce phénomene
a
l'lllC tiCfure parti–
CU[iere des raciues
&
des bois , qui varie confidérable–
mem daos les individus de me
me
efpece. On a beau
tail ler
&
culriver les lenti[ques de T oulon, ils ne four–
niffent pnim de
maflic.
Cambien
y
a·t-il de pin daus
nos for<lts qui nc donnent prefquo pas de réfine, quoi–
qu'ils foient de mf-nre e[pece que ceux qui
en
fournil–
fent b<aucoup?
N
e voit-on pas la m€me chofe parmi
ces Cortes de cedres'
adrtiJ folio cttprcffi
ffiliOr'
fm–
éf:ujla11efc•r.¡tc,
de C .
13.
P. dont on tire l'hude de
cade ~
L 'expériencc done a fait conuoltre que c'étOit la feu.
le qualité des e[peces de lentifque qui produifoit
le
ma–
ftic;
&
que la meilleurc précaurion que
l'on pouvoit
prendre pour
en
avoir
bc~ucoup,
étoit de conferver
&
de provigner
le; feuls Jentifques qui naturellement
en,
donnent beaucoup..
C'efl pou r cette rai[oQ que ces arbres ne font pas ali–
gnés clans les champs, mais qu'ils font -difpolés par pe–
lotons ou bofquets, écarrés fort inégalcment les uns des
autres.
L'entreti~n
de ces arbres oc den¡_aqdo aucun foin;
il n'y 'a qu'a les bien choiGr
&
les fairo multiplier , er1
couchant en terre les jeunes tiges .
On
ém,nde feulement quelquefois les lcntift¡ues dJns
le mois d'Oaobre, ou pour
mieu~
dire on décharge
leurs trenes de nouveaux jets qui em?ccheroient le fue"
ces des inciflr>ns. D tl re(le, on ne laboure pas la terre
qui
~
au-derrous: on arrache feulcment les
plante~
qui
y
naillent; on balaye psaprernent le terrein pour y rece–
voir le
maftic,
&
il
ett
né.;erraire qu'il foir dur
&
bien
applani .
Peut-étre que fi on fuivoit la méme méthode en Can·
die, en
ftalie , en P.rovence ,
0 11
rrouverllir plufieurs
lentifques qui répandsoient du
m.1jlic
comrne ceux de:
Scio.
On commence dans certe !le le• inciGons des
lentif–
ques le premier
jour du
rno;s d'
/\ '>U! ;
on coupe el\._
uavers
&
en plufieurs •ndroits J'éco(CC d,ei
t,rou~;
aveo
.
T
.
•
,
d