MA S
MASTIC,
TER RE, (
N ifl. nat.)
efpece de terre bo–
laire qoi fe trouve daos l'ile de Ch1o. Ce nom fiogo–
lier lul a, dit·on, été donn6, paree que cette terre fe
trouve dans un pays ou fe trouve aoffi le
maflit.
MA
TIC, (
m. (
1/yár. )
efl une compofition chaude
de poud re de brique, de poix réfine
&
de cire, avec la–
quelle on attache 1111 corps avec un autre.
Ce
mt~/1
it
efl
fort en ufag dans les conduitc< de
gr~<
.
11
y
el1 a qu'
on n'emploíc que froíd, ce qui l'a fait nommer
mafli<
..;
froiá .
M i\STIC I\
T I
ON,
f.
f. (
Phyjiolog. )
la
"taflitatiM
o u
1'
Jélion plr laquellc on mi che, eO: une auénuation
des alimens daos la bouche qui
fi:
fait
&
par le broye ·
m ent des dents
&
par le détrempemem de la fa ii ve . l.¡e
principal objet de cette opération fonc les alimens foli–
des qui dflivent
~ere
atcénnés, afin que
l'au~mentacion
de lenrs furfaces d nne plus de prífc aux forces Jigó–
rantes. Ce qu'on mi che plus pour le plailir que pour fe
nourrir, comme par exe111ple les aromates, n'eO: que le
fecond objet de la
maflitation
.
Pour atcénuer les alimens folides
&
les di viíer en plu–
lieurs parcicules ,
il
fa m les mordre .
Voya.
MoR
oR E •
L'aélion de mnrdre coufi(le il ócarter la machoire in–
férieUCI,,
&
a
la
preff~r cn fuit~
forcemenc contre In
m~ choirc fu pérkure, afin que les alimens folides puiflenr
~trc
coupés par les huit dents incifives des dcu r maahoi –
rcs enere lcfquels ils fonc pris.
Les alimens mordus
&
divf(és fonc réfervás entre les
furfaces larges"
&
pierreufes des dcnts molaircs pour
y
reccvoir
l'a~ion
du broyement . Ce refferremenr fe f'.ut
1°.
par la contraétion principalemcnc du muícle bncci ·
l'latcur, qui applique les J"ll<S au x denes molaires
&
a
leur fic¡;e excerne , par l'aétion de l'orbiculaire des levres
dont l'ufage efl de rider, recrécir , fermer la bouche ;
par
1
'aélioo dn ?.igomatique qui rirant les levres oblique–
l11CUC
en·hauc, pteffe forcemeuc h partio fupérieure de la
joue v01li ne dn buccinateur coftcre les gencivcs des dents
molaircs fupérieures
&
aoncre ces denes memes
¡
par Jla–
élion du releveur commnn des levres qui les cirant en–
hnu t, les applique ainfi qu'unc parrie des joues aux dems
&
aux ¡;encives qui font en cct endroic; par l'aélion des
<leux relevcurs propres de la levre fup6 rieure qui agilfanc
cnfcmblc, reffurrent ladite levre cotme les gencives
&
contre les dencs ancérieures !ilpérleures, qmnd la bou –
chc eO
fcrm~e
P.l r foú lphinéler; par l'aélion de l'abaif–
fcur
&
du • relcvcur pr,opre des dcnx levres
j
en fi n par
l'aé'rion du peaucier qni mcut
&
ride les
ré~umens,
&
quí applique los joues
&
les •nuícles placés fous lui uux
micholres
&
aux denrs molaires.
Si ces muícles agiffem tous enfemble, les joues
&
les
Jevres font tcllement appliqudes concre les gencives
&
les dents, qu'il ne tombe aucune parcie de ce qu'on
munge
&
de ce qu'on boir entre les joues, entre la fur–
tiloe extérieure des dems
&
d~s
panies antérieures des
gencivc1 , au licu que les alimens font p uffés
en
di–
vcrs lieqx , lorfque ces mufcles n
1
agiffent que tour-3;
tour.
Les ulimens font dona alors reffcrrés ou oomorimés
~n m~mc
endroit par la langue, qui efl un mu fcle d'une
.,xrr~me
volubilité en co11t fem ,
&
qni fe mellt avec
une facilic¿ prodigieuíe vers tous les poincs d11 dedans
de la bouche . C'e(l par le moyen de ces mufcles qu'elle
dérermine les alime'ns fol ides entre les rr¡olaires,
&
ce
qu'on mange
&
ce qu'on boit vers le goficr .
Pour pen qqe l'on fa!fe auention au mouvement fuo–
ceffif des mufcle moteurs de In m:Ichoire,
i\
leur
fu –
¡¡on d'o11 vrir
&
de comprimer en-devant lacéralcment
&
~n
arriere, on fera convaincu fans peine que les mu fcles
des JOUes, des levres
1
de la langue peu
ver¡~
broyer les
~limens
daos l'écarrement qui íe trouve entre les dcms,
&
dans
~cl ui
que laiffem les dcnts qu'on
a
perdues.
P.artO\lS ces mo11vemens , les alimens
ft>tl!
brifés, atrénués ,
m elés' delnyés' lubrifié '
&
deviennenc fluides par le
m élange de la íalive , de la liqucur de la bouohe ,
&
de
la mucolité du palais
&
du r,olicr .
Les ulimens écnnr done arc'énués par le mouvemen t
de la
m.iflitaeion ,
la íalive qui s'cxprimc par cene meme
aétion fe méle cxaélemenr avec eux,
&
contribue
a
les
~mmilcr
a
la naturc du corps dont ils doivont écre la
nourrirure .
Vo
•n
CHYLE .
( D . '}. )
MAST!C TOlR E. f. m.
(Thl rap.,.tirflu
&
P hM–
mMi< . )
efpece d'apophlegm9tlíme par la bouche, ou de
remede propre
ii
exci~er
une évacuation par les excré–
toircs de la bouche, c'eO-a-dire les différentes glandes fa–
l!vnires ; L:aélion fimple
&
méchanique de la maOica–
uon, 1aél1on de micher
:l
vuide, ou de mordrc un
corps !tunee ou plus ou moins réliOaot , qui ne
répa.nd<ians In bouchc nuoun príncipe médicamcnteux , fuffi t
r.,,
x.
M AS
pour (aire couler abondamment la falive. Le mouvo–
menc de la langue
&
des JOues ern?loyé
a
rouler daos
la bouche un corps dur, poli
&
illfoluble, détermine
auffi ceue
etcr~cion :
ainfi un morcenu de cire ou de
e •.rcon, un perit
pcl~con
de linge maché peodanc un cer–
rum cems , ou de peuces boulcs de verre ou d'ivoire rou–
lécs daos la
bou~h:
penvenc <!ere re•ardées comme des
efpe_ces do
"!aflitatoir~_,
quoique ce
~nvc
ne puiffe con–
''antr
a
la ru¡ueur qu a ce qui efl ffi'"lrdu ou miché .
mais ce. íont
~es
'?'aflitatoirn
fuux .ou méeh•niqncs:
Les vrals
mnfi~<atorra
íi
ot des maueres qui onc une
corraine folidité qui ne peuvem poinc fe diffoudre emie –
remenc dans la bouche ,
&
donr le gollt
e(l
&ere
&
vif
tels que les rucines de pyreere, de gim;embre , de rofend
3rom:uique , d'iris, d'auln¿e ,
&c.
le poivre, le car..ia–
mome, la femenco de nielle, les feuilles de rabae
&
de
betoine , le ma!lic ,
&
e .
On
P.CU!donner
:l
mftchor un feul de ces remeci<s·,
&
l'on a alors un
ma/litatoir.
fi
mple , ou bien eu
m~ler plufieurs fous forme de tablectes pour faire un
ma–
flita<flire
oompofé .
On regnrde ces remedes aomme tres-miles daos les
1raladies catarrales de cous les organes de 13
r~te,
relles
qua les Huxions fur les dents , les yeux, les oreilfe¡ , les
engorgemens féreux des
umy~dales ,
les affeélions fopo–
reafes, la paralylie,
&c.
l'at)ion de ces remedes eOab–
folument analoguc au x autres efpeaes d'apophle¡¡matifme>
par la bouche , rels que les gar¡;arifiT)CS irrirans
&
la ft¡–
lllée du tabac. Elle a bcaucoup de rapport encare avec
celle des errhins.
Voye:z:,.,
ERRHINS.
Les
ma/licatoirn
ne ])euvent ccre rcgardés que com–
me des fecours d'un ordre inféricur , mais cependant
dont l'uf.,ge ciominué efl fouvent tres-efficace , principa–
lemenc co1me l<s affeélions catarreufes de la el!ce. Ce
genre de remedes e(l prcíque abf<>lument inulité ajourd'
hui. C'efl 3 l'habirude de fumcr
&
a
celle du
r~bac
pri>
par le nez qu'on a recours pour produire la
me
me éva–
cuacion . (
b)
M AST'!GADOU R, f. m.
(Marlchal<ri< . )
~fp<ce
de mors uni, garni de patenotres
&
d'unnca~x .
qu'01\
mee daos
1~
bouch e du cheval, pour lui exciter la fa–
live
&
lui rafralchir la bouche.
11
eO compo(é de rrois
moitiós de
gr~nds
aoneaui faites en dcmi·ovnles d'iné·
gale grandeur , les plus pecices écanr renfermées dans
1
a
plus grande , qui doit avoir un demi-pié de hauteur . Le
mafligadour
cfl monté d'uoe
c~riere
&
de deux long<-s
on renes.
On dir qu'un cheval cO: au
ma
1
igadM",
lorfqu'on l•li
met la réce emre deu1 piliers ,
1~
croupe tournée ve>S
la mangeoire ,
Ml\ST!GOPHORR
ou
PORTE-V Ii: RGE ,
f.
m.
(L ittlr.
~ruq. )
e(pece
d'huiflier
d~s
Hellanodices , pré–
pofés aux jeux publics de la Grece .
L~s
lois qui concernoient In police des jeux publics
~tnienc
obfervée d'autanc plus cxaaem m' que l'on pu–
niffoi¡ aveo févericé ceux qui n'y qbc!iffoient
p~s.
C'é–
toir ordinairement fu fo1\élion des
ma{ligophor<J
,
leC–
quels, par l'ordre des hellanodices ou agonothetes,
&
méme quelquefnis
a
la priere des
t"peélat~urs'
frappoicnt
do v<rge1 les coupablcs .
Pour mé<iter ce chhiment ,
il
fuffifoit qu
1
un achlere
entrar mal-a-propos en lice en prévenant k li¡¡nal ou
fon rang.
<¡¡
l'on s'uppercevoic de quelque collulloo en–
tre deux ar¡tagoníftes , o'ell -il-dire qu'ils paruflent vou–
loir s'épurgner réciproquement en combattant avec rrop
de négligeooe, on leur impofoit la 111éme peine. On ne
faifoit pas meil leu r quartier 3 ceux qui, aprcs uvoir cu
l'exclufion pour les jeux, ne laiffoiem pas d'y puro?crc,
ne fur ·cc que pour réclamcr une palme qu'ils prétcn–
doicnc leur
apparc~nir,
quoiqu'ils l'eulfenc gagnée fot\S
un nom empruncé.
La Cévericé des aganothetes grecs
A
chacier les fautcs
ou la prévaricarion des alhleces '
(o
faifoic ourememen¡
redomer de aeux qui vouloienc fe donoor en fpeélacle
daos les jeux publics;
&
lorfque les cotlrci!lms de N é.
ron l'exhorcerent de paro1cre aux jcut olympiques pour
y difpurer le prit de la mufique, il leur donna pour ex–
aufe la oraince qu'il avoic des
mafl~~opborn;
m1is pour
s'en délivrer, il eut d'abnrd foin de
ga~ncr
leurs bcm.
nes graccs,
&
plt¡s encorc de corromp¡e rou1 cnfem–
ble fes juges
&
f~s
ancaaonifles 3 force
d'honn~cctés
&
de prlrens . C'e(l par
aé'
moyen qu'il v_in_c
i .
b~uc
de_
~e
délivrer de la jufle appréhenh
11
que lur 111fp1r01Cfa tol–
bleffe .
Su~tone
nous apprend ce1re _an_ecdote:
Qua•n au–
tem trepide anxitt¡ru
t't rta1J( ril,
dtt~ll
en
p:~rlant
de cet
empereur ,
quaHtiJ
adverfariorum
~mulat,_one
,
~ t¡u~
mttfl
jt~dicum,
'ViJC
crtcli po<efl. lltJv,rfarruJ
Ji
qm artr
T
l,
pr,.,