MAS
un morceau de linge auquel on fai r quatre ouvertures
q ui répondem
:t
ce! les des yeoK , du nez,
&
de la bao–
che.
!/oye::_ la jig .
6. 1>1. XXVII.
Ceue piece de linge
e l! fendoe
a
fix
chef~ ,
qui fe croifent pollérieuremenr
&
''arrachent
a
o bonnet .
(Y)
M ASQUE '
u rme
d.'
Architeélltr<'
el!
une rete d'hom–
me
00
de fem me , fculptée
&
placée
a
la
cié
d'one ar–
c ade, dnnt les attributs
&
le caratlere répondent
a
l'ufa–
ge de l'édifice . Q uoique cette forre d'ornement foit ar–
fez
d'ufa~e
dans res
b~ t•meos '
je penfe que l'on deyroit
préférer les c lés ou confoks: quelque bien fcul pté que
foient ces
ma['{Hes,
ils ne préfcntent jamais qu'un objet
imparfai t, en n'offi-anr qu'one part ie du "corps humain :
e et te murilation ne me femble tolérable qu'a une maifon
de chane ,
a
llll
chenil ,
a
une boucherie ,
&
ou ils font
un attribu t de l'exrérieor du
b~ timenr
a
J!ufage de l'in–
térieur , loir par des abattis de bétes Íauves ou dome-
fliques.
·
Q uelque plaifi r que l'on puiíle avoir de confidérer
une belle
t~te
dans un claveau, le pié
&
la main m e
femblent des pa.-ties prefque •n ffi belles ,
&
cependan t il
parolrroit rid;anle de ¡¿s placer ou de les admettre daos
une décor:uion ' alfeélant de les fair• plífer a-tra vers la
mu raiíle, rel le qn?uoe main année qui m ·>mrc au poblic
la Calle d
1
un maltre J'efc. ime: de plus
k
élaveau d' une
~rcado
doit renir !es vou1Toirs de part
'&
d
1
l utre en equ i–
lit¡re ,
&
fa folid ité ne pent procurer
a
l'efprit Pillulion
d'uúe efpaée libre pou r comeoír la ti!te d'une !latqe, ce
qui ann.HJcc plutéc un dé rcglement d'imagination que
de
l'ordre , du _génie ,
&
de l'inventiOQ.
L a p!Opart des A rch•tetles apportent pour raifon qu e
r:e
ne foot qnc des
n!a['{ues
moul és fur la narure qu'on
a ffeéle de mettre fur les claveaux des arcades,
&
non
!a repré(ematiou réelle, mais il n'cn el! pas moins vrai
que cette fi tl ioo e!l vicieufe
&
ces
effigies defagréables ,
foÍt que Pon y place des t&tes d'une "forme élégante ou
hideu!e; car plus elles feront dlun beat¡ choix, plus el–
les paroitront fqu mettre l'humanit é
a
la ferv itude
&
au
fupplice ;
en
fi n , plus on affeélera d'y placer des
mafrf'<'S
,::hitnériques , tels qulil s'en voit daos un grand nombre
de biitimens de réputation,
&
plus , ce me ii:mble , on
tombe dans le J éfaut d'al!ler les contraires , .puifqqe QCt–
te e[pece de fcul pture qui n'annonce que de l'enrava–
~ance
s'unit mal avec la pureté , l'élégance,
&
la beau –
t é des proporrions de l'architeélure qu'on
y
ren:llrque
a
vec admiration .
·
MASQUE, (
lfrr¡uehuf.)
on appelle aínli un des poin–
~ons
ou cifelets dc>nt les A rquebufiors , Arrnuriers , E pe–
r onniers , Fourbiífeurs,
&
a
m
res
lemblz~les
ouvriers
ci-
feleurs fe fervent pour leurs ciíelures .
·
C es poin<;ons íont gravés en creux ,
&
repréíentent
d iverfes tetes d'nommes, de femmes , d'anges , de lions ,
de· léopards , de chiens ,
&c.
fuivant la fa ntailie du ¡_¡ra–
veur . lis fo nt cOurts
&
d'on morceau bien aciéré , afio
de m ieux fu pporter le coup de marteau qu'on donne def–
fus; quand on veot en imprimcr le relicf fur le métal
qu'on
~
cntrepis de cifeler .
·
7\ pres que le
ma[r¡ru
eil frappé, on le recherche
&
on le répare avec divers autres cifelets tranchans ou poin–
tus comme
!uiu
les gouges , les frifnm, les
poio~ons,
les fi lieres,
&c.
·
'
M~SQUES,
(
P cint Hre.)
ce
font des vifagu ou
fa–
ecs humaines fans corps , dont les Peintres
&
les Scul–
preurs font ufar;e pour orner leurs ouvrages. On appelle
m afcarans
les gros
ma(r¡ues
de fco lpture- L es
maf 'JH<S
o ot ordinairemenr l'air hideux ou groteíque.
· M ASQUE ,
•'?
terme
fl~
J!lafon,
fe dit dlun !ion qui
a
un marque.
M ASQU ER,
V.
aél:.
(']ardinage . )
On dit
mafr¡Her
une baífe-cour , un biitiment, une rpo ntagne, o u quel–
q oe afpeél
défa~réable ,
quan9
O!)
pl~nte au-d~vant
un
r ideau de charmtlle
Otl
un bots.
M _'\ S '> .'\ , (
Gbg.
anc.)
I1
'!f
a beaucoup de petits
lieux daos les anciens auteurs , nommés
ma.f!a ,
avec un
furn <>m qui les
di Oin~ ue
les uAs des autres . Mais il faut
r emarquer que ces petits lieux ne dé fig noient ordioaire–
menr qu'un village , un harneau, ou le ícigneur d'un lieu
logcoit les efcl aves deOinés
a
1
1
agriculture . O o en trou–
.,.era les exem ples daos O rcelius, qui le?
a
raífemblés,
¡!x.
daos Ducange. O o a dit avec le tems daos le
m
eme
feos,
má(a , mazada, ma{agium , mafum , mafio ;
&
c'e!l
de ce dernier mor ellropié que nos ancetres opt fait le
mm
de
maifun.
( D .
J .)
JVlASSA-CAR~R A,
(
Géog.)
vílle d'ltalie , capitale du
perit pays de meme nom en T ofcaoe, daos la Luné–
giane, avec titre de principauté, que poífédent
le~
prin–
,:es de la maifon de C ibo.
M a!Ja
el! rc;oommée par fes
¡:~rric~es ~e
marbre.
~lle
en
fimée danl
uqe belle plai-
M A S
ne
a
ane lieue da la mer, 4 S. E. de Sarzane
10
N
O .
de Pife ,
,>>
N. O. de FIGrence.
L ong.
27.' 4f·
lat;.
44·
r.
(D.
J .)
M
A
S
S
A
l~
R E , f.
m. (
Gramrn.)
c'eft l'aélion de
. tuer
impíto~ablcm<t)t .
ceux ftlr lefquels oo a quclque
avaorage qot les a mts
í~ns
M feníe.
11
ne íe dir guere
que d'une rroupe d'homrnes
a
une
autr~ .
Le
majfacrt:
de la. fainr f?arthélcmi , l_'opprobrc: éternel de ceux qui le
confetllerenr, de ceux qut
le
permtreot , de ceux qui l'exé•
cuterent ,
&
de Jlhomme iof:l. me gui a ofé depuis
eo
fai–
re l'apologie. Le
ma(Jacre
des lsnoceos. Le
ma./Jacrt:
des habitans d'une :ville .
M .<.SSACRE
riviere
d,.,
(
Gl ag. )
ou ri"iere de
M or<–
te-Chriflo;
:i.vicre daos la partíe de l'lle de Saint-D o–
ming ue qui ell aux
Fran~oi>:
les E fpagools veolenr que
cette riv iere fépare leurs terres de eelles das
Fran~ois
du d\té de cette montagne . On l'appelle
riv ier< du maf–
facre,
paree que les deux peuples en íont fo uvem venus
aux mains fur íon ri vage.
( D .
J.)
M ASSACRE,
í.
m. en
Vlnerie
&
en
B lafon,
(e dit
d
1
une t ete de cerf , de boouf, ou de quelqu'autre ani–
mal , quand elle ell déchamée.
M ASSA D A , (
Géog. facrle.)
forrereífe de la Pale–
!line, daos la tribu de Juda ,
3
l'occideot de lamer M or–
te
nu
du lac A fphaltJtc , fur un rocher efcarpé,
&
otl
l'on ne pouvoit que u e; -diffi :ilement mooter . Hérode
le grand forti fi a cette place ,
&
la renc!it prefq ue impre–
nable .
Apri:s
la
derniere guerre des
J
uifs centre les Romains ,
E léazar, chef des Sicaires, s'empara de
M a.f!ada .
Fla–
vius Sylva que l'em pereur Titu; avoit laiífé daos la }u–
dé
e ,
y
a!Iiégea E léazar ; celui-ci
1
dit Jofephe,
hifl.
de
la guerre da J uif s, liv . V ll.
ch.
x xvii_i.
vo yant qu'il
ne pouvoit plus tenir co ntte l'armée romaioe ,
~erfuada
a
tous les ]uifs qu'il avoir avec luí de íe tua !'un l'au–
tre,
&
que le dernier vívam mettroit le feu au chiiteau.
Ge projec fut exécuté ; denx fe mmes qui
~'étoiem
ca–
chés dans des aqueducs avec oinq jeunes enfans , racon–
terent ce fait le lendemain ao x Romains .
(D.
J .)
MASS ./E5Y LIENS, LES ,
( Géag.
ano. )
M a./!.e(ylii,
peuple de
1'
Afrique propre. Peut,étre que les peuples
nomm c!s
M a.f!.,Jyli, Ma.f!.e-Libyi,
_IVla.ffaget~ ,
ont pris
cette addition de
ma.f!'a
dans la langue grecque, du mot
pd'"" ,
qui fignifie
t oMher.
Suppofez que cette cooje–
él ure foit bonne , ce mot joint au nom d'un pcuple, li–
gnitieroit un
pwple
qui confine
a
celuí qui e!l nommé
¡
par excmple , les
M"./f.zfylir
feroient un peuple ainli nom–
mé a caufc des Syliens donr ils étoient
v~ifins.
(
!).
J.)
MASSA FR'\,
(Géag.)
perite , mais forre ville d'l –
talie au royaume de Napl<s,
dan~
la terre d'Otrante,
E lle etl
a
u pié de 1' Apeamin,
<lt
quelques-uns la pren–
nent pour l'ancienne
Mdfapi~ .
Lu11g.
34· H ·
lat.
40.
f O. (D . J . )
MASSAGETES, LES,
(Giag. anr. ) Ma.f!aget.e,
aocien pco ple que les hiftoriens , fur-tout les Grecs, ont
placé diverfcmenr; il y a
tnut
lieu do oroire que c'é–
toiem des branches d'une feule
&
m~me
nation qui s'é–
wit étendue ,
&
dont les pan ies dirperfées en divers lieux
de 1'Alíe , fo.s_merem autant de oeuples_ L es
M a.f!age–
l es
de Pomponius M é la
&
d'Erienne le géographe,
étoieut des peuples Scythes. La piÚ?art
~Javoilinerent
des Elarthes
&
des
S~ces
ou Saques,
&
fe difperíerent
entre la mer Cafpienne
&
la Tartaríe indépendante , ou
efl maintenant le pays des U sbecks
&
le Khorafsn . Pli–
ne ,
l.
!/l. c. xix.
en parlant de ces peuples , dit,
mrtlti–
trtd•
e6,.um
innttme'ra.
&
'fU~
cum ParthiJ
f!X
~t¡tto d~Jal .
L es
M a.ffagetes
.de
fltol om~e
étoient un people
qe
la Margiane, au midt des P e rbtces . Les
M aj[ageeu
de
Procope font les memes quo les Huns .
(D.
J . )
MASSALIEN, f. m.
(Thlolag. )
nom d'anciens fe–
élaircs qui ont été ainfi appellés d'un mor hébreu qui
lignitie
priere,
paree qu'ils croyoicnt qu'il falloit toú–
jours erre en priere .
Les Grecs les nomment
Euchitu,
Ev.,T••,
qni fignifie
la meme chofe en leur langue .
J/o yez
E u c HITE .
Saint Epiphane di!lingue
deu ~
fo rres de
Ma.f!aliens,
fav oir, les ancieus
&
les nouveaux.
L es premiers ne íont , fel nn luí , ni
JUÍfs,
ni chrétiens ,
ni famaritains ; mais des gentils qui reconnoiífam plu–
fieurs dieox n'adorent cependant aucun d'eux: ils n'ado–
rent qu'un feul D ien qu'ils appellent le
T•ut-PHi/Jant .
Ces anciens
Ma.f!alimJ ,
dit le meme fa int E piphane, qoi
font fortis des G enrils, ont fair batir en quelqoes lieo:r
des oratoires femblaqles
3
nos égliícs . lis s'y aífcmbleot
pour prier
&
pour
ch~oter
des hyrrmes en l'honneur de
D ieu . C es églifes font écl airées de tlambeaux
&
de lam–
pes. Cette defcription que faint Epiphane a faite des
a
n–
cien~
Moffaliou
approche
li
fort
de la
vi~
des
Eíféni~ns ,
qo~