MAS
1'ouvr;1¡;e ni d'un doéteur , ni d'un
ti
cele. Les rabbins
de Tibériade y om rravillé les premiers,
&
d'autres rab–
bins apres eux
a
diverfes reprifes jufqu'aui xj.
&
XÍJ.
1iecles, od l'on y mit la derniere main.
(D.
J.)
·
MASORETHES, f.
m.
(T/Jiologie
r~tbinu¡u<.)
les
Mafor.thN
éroie~r
des
~en~
dom
la
profdlion
co~fitloit
a
tranfcrire
1'
Ecmure,
a
fa~re
des remarques de cnuque,
&·a
enfeigner
a
13
Jire comrne il
falloir. Cerre efpece
de critique qu'il' enfeignoier¡r, ell ce que les Juif' ap,
pellent la
mafor<.
. .
.
.
Mais cer arr
&
la tradmon fur laquelle tl étott for¡–
dé
n'alJol[ pas plus Join que la Jeéture de l'Ecrirure–
fait;re
&
du rexre hépreu .
11
y avoit une autre tradition
pour J'imerprération
d~
l'Ecriture.
Ce!\e do
m
il s'agit ici, qui reg:rdoit feulemen t la vé–
r itable maniere de Jire, éroit une · affaire
a
part; qu'ils
préteudoienr avair éré érablie auffi-bien que l'aurre par
une
conllirurion de Mo"ife fur la montagne de Sina"t" ;
car ils croyoienr que quand D ieu lui donna la Joi, il Jui
apprit prernieremenr la véritable maniere de la Jire;
&
fecondement la véritable explicarion;
&
que J'une
&
l'autre de ces chafes fut rranfmife
a
la
pnll~riré
par 12
tr2dition orale pendanr un grand nomine de générarions;
jufqu'a ce qu'enfin on écrivit cene maniere de Jire, en fe
fervant pour cela d'acccns
&.
de poinrs voyel les ; com–
me J'expliaation fur auffi enfin écrite dans
h
Mifn~
&
la Gérr¡are. 1\s appellenr la premiere de ces chafes la
,afore,
qui fignitle la
tradition;
&
l'aurre la
cabale,
qui
(Jgnifie la
rlceptim
.
Mais d:ins le fond ces deo:t mots reviennenr
i!
la me–
me choíe,
&
marquenr une cunuotLTance qui
paLT~
d'une
g~nération
a
l'aurre par voie de rradirioo . Comme alors
l'un donne
&
J'autre
re~oit,
l'arr de la Jeéture
a
pris le
llOtn
qui marque cerre aétion de donner ;
&
eelui de
l'explicarion a eu en partage
~elui
qui marque celle de
recevoir .
.A
u rclle, ccux qui ont compofé la mafore que nous
:avons, onr porté
a
un exci:s rldicole leur amour pour
des minuties; le chef-d'ceuvre de leur critique a éré de
comprer le nombre des verfers ,
&
jufqu'a celui des
mots
&
des Jemes de chaque livre <ju vieux tellament,
de marquer le verfet, le mof,
&
la lettre du milieu de
chacun de ces livres. Le relle de leurs obíervarions n'elt
pas plus relevé, quoi qu'en dife M. Simon, daos fon
Hijloir< critique du vieux T<ftammt ,
MASOX,
ot~
MASOXER-THAL,
(Giog.)
c'ell–
i -dire communauté de la vallée de
M•fo;¡
.
C'ell le
nom de la huitieme
&
derniere communauté
~énérale
de la ligue grife : cette communauré ell
coJllpof~e
de la
vallée de
Mofox,
&
de celle de
Gafan"¡.
Elle ell di–
't'ifée en quatre parties, qu'on appelle
efcadrn
¡
, &
cha–
<¡ue efcadre comprend un cerrain nombro de villages.
L 'érendue de pays poLTédée par cene communauré efl
aLTez grande; mais la plt'lpart des endroi¡s
~r¡
(ont fié–
riles.
MASPHA, (
Glog. facrle.)
nom d'une perite villo
de la Palelline dans la tribu de
Jud~,
&
d'une autre
dans la tribu de Gad.
Mafpha
fignifie un
lieu élevé,
d'od J'on d6couvre de loin une hauteur;
&
c'efl-la fans
doure \'origine du nom des deux peritos villes donr oous
venons de parler.
(D.
J.)
MASQUE
DE TH ÉATRE, (
Hifl.
du thlatre dn an–
eims.)
en grec ,..,,..:,..,, en larin
perfona,
part!e de l'é·
<¡ulpage des aél!eurs dans 1es jeux fcéo iques.
Les
ma[t¡t«I d< thlatre
des anciens, t!tqient une efpe–
C9
do cafque qui couvroir toute la
t~te,
&
qui outre
les traits du viíage , repréfenroit encare la barbe, les
cheveux, les arcilles,
&
jufqu'aux oroemcns que les
femmes employoienr dans leur coetfure .
Du-moins , c'ell ce que nous apprennenr tous les au–
teurs qui parlenr de leut forme, cornme Fellus, Pollux,
.Aulu-Gelle; c'ell aulli l'idée que nous t'n donne Phe–
dre, dans la fable íi connue du
ma[quc
&
du renard
¡
P<rfonam tragi(am fore< tm{p<I vidtra&,
~c.
C'ell d'ailleurs un fait dont une infiniré de bas-re–
licfs
&
de pierrcs gravées ne uous permettent poinr de
douter.
11
ne faur pas croire cependant que les
mafr¡ruJ d,
1hla1re
ayenl eu tour·d'un-coup cette forme; il ell cer–
u iu qu'ils n'y parvinretH que par degrés,
&
tous
les
aureurs s'accordenr
a
Jeur donner de foibles commenee–
mens . Ce nc fut d'abord, comme tour le monde fair,
qu'en fe barbouillant le vifage, que les premiers a&eurs
fe déguiferent;
&
c'efi ainíi qu'éteient repréfentées les
pieces de Thefpis .
't•m•
X.
MAS
Q.u<t~ tall<~me
-t;<rmtve, p<rttnéli frzcihus ora .
Ils s'aviferent daus la fuire de fe faire des efpeces de
mafques
ave: des feuilles d'arélion, plante que les Grecs
nommer~e~t
a caufe de cela
'tpor,;,."w;
ce qui
étOÍ[
auffi
quelquetots
n~mmée
perfonata
che-¿ les Larins, eomme
on le peur votr par ce
~aLTage
_de P liue :
qrtidam arélion
perfonatam
vocant,
CUJIII
folro nrtllum cfl latius;
c'ell
notre J(rande bardane .
Lorfque le pocme dramariqne eut toutes Ces parties
la néccffité od fe rrouverent les a<freurs de repréfenre;
des perfonnages de
diffé~enr
genre, de dilférenr ftge ,
&
de dttférem (exe, les obhgea de ahcrcher quelque moyen
de changer rout-d'un-coup de forme
&
de fi oure ·
&
ce
fut alors qu'ils imaginerenr les
mafr¡ueJ
donr
"nou~
par–
fans¡ rnais il n'efl pas aifé de favoir qui en fu r l'inven–
teur . Suidas
&
Ath~née
en font ' honneur au po<ire
Chcerile, conremporaio de Theípis; Horace au con.
¡raire, en rapporre
1'
invcnrio:1
it
Efchile.
Pofl hrmc
perfon'!l
pall.rr¡ue r><p<rtor hon<Jl<t,
.IEJchiiuJ
•
•
• ,Capendant Arillote qui en devoit
~tre
un peu mieux
inflruit, uous apprend au cinquierne chapirre de fa Poé–
tique, qu'on ignoroit de Con rcms,
a
qui
la gloire
eu
étoit dile.
Mais qnoique l'on ignore par qni ce genre de
mafquu
fur inventé, on nous a
n~anmoms
confervé le nom de
ceux qui en onr mis
les premiers au rhéatre quelque
efpece parriculiere. Snidas, par exemple, nous apprend
que ce iut le
po~te
Phryniau', qui expofa le premier
maf'!u•
de femme au rhéarre ,
&
N
éophron de Sicyo–
ne, celui de cette efpece de domefiiquc que les ancien>
chargeolcnt de la conduite de leurs enfans,
&
d'od nous
ell venu le mor de
p!da_gogu•.
D'un aurre córé, D io•
mede aífure que ce fut un Ro lius Gallus, qui le pre–
mier porta un
mafq:u
fur
lo
rhéatre de
Ro
me, pour
cacher le défaur
de
fes yeux qui éroien r bigles.
Arhénée nous
~pprend
auffi qu'lEfchi!e fur
le
prem!er
qui ofa faire parolrre fur la fcene
d~s
gens ivr-es dans fa
piece des Cabires ;
&
que ce fut un aé1eur de Mégare
somm~
Maifon,
M••n•.
qui inventa les
maft¡ueJ
comi·
qucs de valer
&
de cuir.nier. Rnfin, naos Jifons dans
f'auíanias , que ce fut lEfchile qui mir en ufage le'
mafr¡ua
hideux
&
effrayans dans fa piece des Euméni•
des; mais qu'Euripide fut le premier qui s'avifa de les
repréfemer avec des ferpens
fur leur tere.
La matiere de ces
mafques
au refle ne fu t pas rou–
jours la
mem~ ;
car il e!l oertain que les premiers n'é·
toienr que d'écorce d'-.ubres .
l.
Oraqu< corticibt<J ft<munt horrenda cavatiJ.
Et nous voyons dans
Pollo~,
qu'on en fit daos la íui–
te de cuir, doublés de toilo. ou d'étofi1: ; mals , comme
la forme de ces
mafques
fe corrompoit ai(i5ment, on
vint, felon Héfychius,
a
les faire
IOUS
de bois; c'étoient
les Sculpreurs qui les exécntoient d'aprl!s l'idée des Pac–
tes, comme on le peut voir par la fable de Phedrc que
nous avons déja citée.
Pollui di!lingue trois Cortes de
mtrfquu de thlatr<;
des
comiques, des tragiques,
&
des fatyriques: il leur don–
ne
a
rous daus la dell:ription qu'il en fair, la difformiré
dont leur genre ell fufceprible, c'ell-a-dlre des rrairs ou–
trés
&
chargés
a
plaifir'
411
air hideux ou ridicule'
&
une grande boucho béante, toílj ours prére, pour ainfi
dire,
a
eévorer les fpeétareurs.
On peut ajourer
a
ces rrois Cortes de
mafr¡u•s,
ceu~
du genre orcheflrique, ou des danfeurs. C es derniers,
donr
il
nous relle des repréfenrations fur une infinité de
monumens anriques. n'om aucun des défaurs donr nous
venons de parler . ¡tlcn n'ell plus agróable que les
ma–
fr¡rus
des danfeurs, dit Lucien
¡
ils n'ont pas la bouche
ouverte comme les aurres; mais leu¡s traits foot jufie¡
&
réguliers; leur forme efi naturelle,
&
répond parfai·
remcm au fujet . On Jeur donnoir quelquefols
le nom
de
maft{IUJ muets ,
,,.,,.f/114,;.
xcl
;.~.~~· 7rpoclJj7r,;~&.
Ourre les
mafq un
d•
theatr<,
dont nous vcnons de
parlé)>, il y en a encare tl'Ois aurres genres, que Pollux
n'a poim dillingués
&
qui nt!anmoins avoient donné
lieu aux différenres dénomioations de
""~""'"'¡"
· '"'''"'''·
xu,~
&
l'•prérun ; ear,
quoique
ces termes
~ye~c
écé dans
la fuite employés indifféremmenr, pour ftgmfier toutes
forres dé
mafrun ,
iJ
y a bien de J"apparence que le¡¡
Grecs s'en éroient d'abord fervis, pour en défigner des
cfpeces différentes;
&
l'on en rr.ouve en cffet
dan~ l~ur~
S :¡,
pleco