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MAR

pou rpré; cependant ce.tte couleur efl plus obfcure dam

le martioet. Le crouptoo, le ventre

'S<

la

poitrine lont

rri:s· blancs;

lo

couleur du mentan el1 mnins blanche.

Il

y

a dix-huit grandes plomes dans chaque alle; les

fix

ou fept plomes qui

r.

trouvent placées apres la dixieme

fo~t

crenelées, &_plus

lar~es

que les extérieures; los in–

téneures ont la pomte blanche. La queue efl mnins fo ur–

c hlle que celle de l'hirondelle ;

les plome< extérieures

font les plus longues; ellos ont denx ponces trois li¡¡nes

~e

longneur,

&

celles du miliou Ceulement un pouce neuf

ltgnes. Le

martinet

ne fait pas comme l'hirondelle, fon

md dans les cheminées , m1i<

r.

us

les

fen~tres

&

Cous

les entablemens des toits. W illughbi ,

Ornithol. Voyaz

ÜJSEAU.

M AR TJ.' ET GRAND,

voyez

Mo u TARD IER.

.MA RT I:<ET-PÉCH EUR,

(Ornith.) voyez

MARTI N

PECH EUR.

M AR TI :<ET,

e

m .

( Mariwe .)

c'efl la carde

Otl

ma–

nceuvre qui commence

a

la poulie , nommée

cap de

mouton ,

In-quelle efl au bout des marticles. Elle fert

:l

faire hauífer ou baiífer la vergue d'artimon.

17oyn

M A–

RJ NE,

Planche premil'e ,

ce

martmet

coté 49 ;

&

le

martinet

de Pa ,•J nt, coté 2.3.

M arti11ee;

c'e(l encare un nom géné ral qu'on donne

:1UX

mart icles'

a

la maque'

&

anx araignées .

e

K)

!\llAR TJ NET , c'eil ain li qu'on appelle dans les

gro(/'n

Jorge;

une efpece d' ufin e.

Voyez l'art.

GROSSE FoR–

GE . Ce norn

a

été donné

il

ces ufines du marteau qui

y

travnille.

MART INET,

(Pap,terie .)

c'eil ainf: qu'on ap;>elle

un gros marrean qui fe meut par la fo rce des roucs d'un

m oul in. 11 y a des

martimtJ

dat1s les moul ins a papier,

a

tan,

f!)'c. VoJeo. les PI. de P•O•terie .

M ART INI E NES, CHRONIQUES (

Hi(l. L ittér.)

ouvrage ain(i nommé , paree que prefque toute la pre–

miere partie efl une traduétion de la chronique latine de

M artín le Polonois , dominicain, qui ftenriiToit en ltalie

liU

milieu du treizieme fiecle. Cet aut ur éc•ivit en

den ~

c olonnes, mettatH d'un

c6t~

k'

papes depuis [aint Pier–

re,

&

lOl\1

chacun l'hi!loire de

Ca

vie

&

les événemens

eccléfiafliques arri vé> de Con tems; de

l'~utre

les empc–

rcurs

romain~

depuis Augufle , avec un extrait de quel–

ques-unes de lenrs aétions ,

&

les principaux é vénemens

~ivils

&

politiques .

C ctte chronique

a

été conduite par l'auteur jufqu'en

1276; il monru t l'an née fuivante dam· le tems qu'il ve–

n oit

d'~tre

nommé a l'archeveché de Goefi1e en Polo–

gne par le pape Nioolas

lll.

Con ouvrage fnt fort efli–

m é durant le refle du fiecle,

&

on en tit pluficurs co–

pies: celles qui furcnt faites les derniere• ont

ii

la

t~te

du livre,

immérli~tement

apres lo

prolo~ue ,

une htfloire

abregée depuis 11 création du monde, dans !aquelle l'au–

t cur s'étend priucipalement fur le peuple romain.

JI

oc s'écoula pas cinquante 111s, qu'un au tre auteur

entreprit une feconde chroniq ue, en adoptane celle de

M artm, qu'il continua juCqu'a fón cems:

i1

rnt fui vi par

deux

a

utres écrivains

1

qui poníferent leurs recherches vers

l'an 1400. ' V oil:l ce qui forme le premier volume des

ehronirrteJ

martini~nes:

le

lb.:ond

volume de ces·

chroni–

quer

ne pone le no m de

martinienes

que par ce qu'il

~(l

joint au premier volume, dont le pro logue, l'hifloi–

re romaine,

&

le plus graud no mbre des faits, font ti–

.rés de l'ouvrage de M artín le Polonois .

ll

efl ceflain

q ue prefque tout ce qui e!l coureuu dans ce Cecnnd vo–

l ume n'a jamais été écrit qu'cn

fran~ois:

ti forme un

recueil de dilféren< morceaux qui regardeot l'hi!loire de

F ranee, a quelques articles pres; c'efl une efpece de

chrooique dit royaume

&

de nos rois , depuis l'an 1400,

jufqu'a l'an 1

soo.

On dnit a Antaine Verard, Iibraire

a

París, l'édicion

unique de cette colleétion, qu'il donoa un peu aprcs l'an

1,5"00 ;

&

cette édition des

chronitf'teJ martinienu

efl

d'autant plus eflimable que les chroniques latines dor¡t

elles font la traduétion , n'onc jamais été imprimées.

V oici le titre qui efl a

b

téte de

tout l'ouv rage,

&

qui re¡(arde les deux volumes joints en[emble: ,

la

chro–

"

nique martinime

de tou.s les papes qui furent jamais,

& ti nit

a

u pape

A

lexandre dernier , décédé en

1

f03 ,

&

avec ce, les additions de plufieurs chroniqueurs; c?efl

''

~!nf~~g

0

~~u~elem~~~~~iq~;~~eCa~~l~h~~~nr:ig~ee~ie~~:

?'

gnin , général des Matht¡rins,

&

autres.

L;t

derniere édicion latine de la chronique de Marti–

nus Polonus efl faite

3

Cologne en r-6 r6,

in folio.

L 'im–

primé de Martinus forme deux colonnes, !'une des pa–

pes pour l'hifloire eccléfiallique , .& l'aurre des ernpe–

rerurs pour l'hi!loire polrtiq ue de l'empire & des royau–

!f!CS.

On ¡youv¡;

d~ux excmplair~s

des

chronitfitei mar

ti-

MAR

niottJ

a

la ¡,:btíocheqae du Roí. Quni.¡u'il y ait autant

de chapitres daos ces chroni11ues, qu'il

y

a eu de

p~pes

depui

í-1iot Pierrc jufqu'a Clément V. cet

ouvr~t7e

n'efl

pos pour <!ela une Gmple chronique des Couverai;:; pon–

rifes; c'efl une hifloire

abre~ée

de l'Eglife, des empe–

reurs romains, & des rois de Frauce, juCques

a

l'an 13rs;

tous les faits ditféren y font rapportés

Cous

l'article de

chaque

p3pe .

La cominuation

des

chronit¡u~r mr:rtini~nu

cfl de Bernard Guidonis, mort en r

3

31•

Le fecond vo–

lume de la

<hroniqr<e mMtinimn•,

ainfi qualitiée par l' im–

primcur Verard vers l'an 1

roo,

eíl un ramas de

différen~

livras manuCcrits concernant l'hitl ire de France .

N ous avons cru devoir

par1er

ici

de cec

ouvrage, par–

ce qu'il ert fnrt rare , que le P. le Long n'en a donné

auaune notice, & que cependant il comie111 des fragmens

de l'hilloire de France qu'on ne trou ve pas ailleurs. Ceux

qui voudront s'en inflruire

a

fond, peuvent conCul ter le

mémoire de M. l'abbé le .Bcenf fur ks

chroniqun m•r–

tinieneJ ,

inféré dans le

raueil de l'acaJ. dn l nfcript.

lome XX. in-4°. (D.

J.)

MARTINGALE,

C.

f.

(

Maréchallcrie . )

courroic

de cuir qui s'attache d'un c6té

a

la Cangle du cheval

fous le vemre ,

&

de l'autre

a

la muCcliere, pour l'em–

pccher de lever o u de Ceconer la tete .

MARTINIQUE

ILE

DE LA, r. f.

(Géot. )

c'efl

la principale des Antilles fran yoifes ; elle efl

fituée par

les 14d.

41'·

&

9''.

de

latitude

au nord de l'équateur,

&

fa

lon~iu.d,

ditfere occidentalement de 63d. t 8'.

4{'.

du mériclien de l'obfervaroire de París; ce qui fait 4d·

13'.

&

t f" . de ditférence.

Cette ile pem avoir

6o

licues de circuir , fa lon(7ueur

efl d'environ 2f, fur une largeur inégale, étant dé'cou–

pée par de grandes baies , au fond defquelles fon t de

belles ances de Cable,

&

de tres-bons pores couvens par

de longues poioces qui avancent beaucoup en mer ; les

rivages de 1'1Ie font défendus par des rochers

&

des fa–

laifes qui en rendent l'afpeét form idable; quant

a

l'inté–

rieur du pays

il

efl occupé par de tres-hautes monu–

gnes, dont les intervalles forment de grands vallons rem –

pli d'épatífes foréts,

&

arrofés d'un grand nombre de.

rivieres

&

de torrens, dom l'eau efl communément ex–

cellente .

Quoique le climat par Con excef!ive chaleur, foit fou–

venr funefle a

ux

érrangers intempérans, ceux qui y

Conr

accoummés y jouiífent d'une au!Ii parfaíte Canté qu'eo

aucun líeu du monde; la te•re y produit abondamment

des cannes a fue re , do café, du coten, de la caífe, dlt

manio~,

des fru its délicieux,

&

une prodigieufe quanti–

té de plantes

&

de beaux a

rbres, dont

le bois, les réfi –

nes & les gommes o nt des

propriét.és

qui peuvenr étre

utilemenr employées tant e

n médectne

que dans les ans

méchaniques . La cuhure du fuere a fait négliger celle

de I'indiuo

du rocou & áu tabac; on eommence

Je–

puis quelqu;s anntes

a

reprend re avec Cueces celle du

cacao, dont les arbres par une efpece d'épidémie , étoient

pre[que rous mo n s en

1"728.

La colonie que

M.

D oCnambuc, gouverneur de 1'11 e

de Saint Chriflophe , fit paífer

a

la M artinique en t 63s,

s'efl confidérablement augmentée malgré les guerres qu'

elle fut oblil7ée de Coutenir contre

le Cauvages,

&

le5

difficul té~ d~

défricher un pays rempli de ferpen s veni–

meux

&

d'infeétes fort incommodes.

La

M arti11ique

efl aujuurd'hui tres- floriífante , fa ville

capitale, que l'on no mme le

Purt-Royal,

efl avantageu –

fement fituée pri:s d'un excellent pon couvert d'uoe pé–

ninCule entierement occupée par une grande cic1delle,

ou réfide ordinairement le gouverneur général; mais le

licu le plus confidérable de l'lle, tanc par

Con

étendue

que par Con commerce

&

Ces

richeífes, efl le Fon-Saint–

Pierre, diflant du Fort-R oyal d'environ Cept licues.

S

a

fituation s'étend en partie

foJr

des hauteurs au pié d'une

chaine de montagnes , & en partie fur

les bords d'une

grande plage courbée en croiífant, au-devant de laquelle

efl une fpatkuCc rade , ou nombre de vaiífeaux expédiés

de rous les pon s du royaume aborden! conrinuellcment ,

excepté depuis

le If

de

J uillet juCqu'au lf d'Oétobre ,

cems de l'hyvernage, que ces v.tiífeaux vonc paífer dans

le carénage du Fort-R oyal pour érre pl us en fureté con–

tre les

oura~ans

&

les ras de marée, cri:s-fréqu<us peo–

dant cette faifon .

D aos la partie orientale de l'ile, Cont fiJUés le bourg

&

le fort de la Trinité, ao fond d'un grand cui-de-Cae,

daos lequel Iés vaiífeaux peuvent mouiller

a

l'abri des

vents pendant la faifon de l'hyveroage;

ce

lieo e

U

beau–

coup moins confidérable que les précédens . Outre ces

trois principaux endroits, l'ile efl

tres-bien garuie daos

toote fa circonférence d'un bon nombre de jolis bourgs,

dont plu fieurs jooiOent d'une agréable fituatioo.

L~i