MAR
te
&
la panne;
il
perce J'reil; il lime enfitite foo ou·
vrage, le trempe,
&
finir par le polir au gres.
M ARTEAU DU TAILLEUR DE PJEKRE;
il
y
en
a
de formes
&
de no ms d1fférens; l'un s'appelle
piocbe,
&
il
y
a la pioche pour la pierre dure,
&
la pinche pour
la
pierre tendre . L a premiere a Con extrémiré poiotue,
la feconde l'a en tranche. L'autre,
ha,·he ,
la
h•~he
a
les
deux extrémités tranchames. ma1s une de ces ei!rémi·
tés eíl
a
deots ou emelée . Pour les fo rger o
o
prend
une barre de fcr plat de longueur convenable,
a
l'extré–
m ité de Jaquel le oo foude, une m i
Ce
de la largeu r de
la barre
&
de la lon¡¡ueur que doit avoir la partie du
111arteatt
compriCe depuis l'reil juCqu'au tranchant . Cea e
m iCe Cera prifc encore aífe1.
forte pour donner, quand
rile fera fe ndue, l'épaiffeur néceífaire
~
l'reil. On prend
enCuite uoe autre barre de fer de la largeur
&
épaiffeur
que la premiere; a l'enrémité de celle-ci on foude une
feconde m iCe de la Colidité de la premiere. L orfque ces
deux pieces font ainfi préparées , on fait chauffer les
parties de l'une
&
de l'autre barre ou les mifes onr
é!é
fou dées ; lorfqu'elles Cont a!fe1. chaudes, on les applíq ue
l'uue fur J'autre pour
les faire prendre
&
les corroyer
c:nfemble. N otel. que les deux mifes ne doivet¡t poinr
fe toucher a l'endroit ou l'reil doit étre formé'
&
que
la il doit reíler un vuide cntr'elles, Lorfq ue ce11e partie
du
marteaN
efl ainfi
faite, on travaille
~
l'autre de la
me
me maniere, on fioit l'ceil avec un mandrin; l'ceil
nchevé, on forme le tranchant; poor cet effet on ouvre
le bout avec la tranche ,
&
dans cene oqverture l'o n in–
fere une bille d'aciet que l'on no mme
acilmre :
oo eo
fait autant
il
l'autre bout . Lurfq ue le t'orgeron acierc une
partie, il la finit tour de fuite : cela fait, il répare au
mar–
l eaN,
a
)a
Jime;
iJ
trempe,
&
J'ouvrage efl a fa fin,
&c.
M ARTEAU, (
Vitrier,)
L e
marteau
de¡ Yitriers efl
de méme que celui des T apiffiers, mais plus fort.
MARTEL ,
e
Glo¡,r.)
petite ville de France ?ans le
Quercy , él
e~
ion de Cahors , fur la Dordogne.
Longi·
tuáe
18.
r8.
latitude
4í· 4·
e
D .
'J. )
MARTEI:,.AGE·,
(.
m.
('Juriffimd. )
terme d'eoux
&
foréts qui fignifie la
marque
que font les officiers a veo
un mapeau fnr cerrains arbres, rels que fom les cha–
blis
4
arb_res de dépit,
&
lorfqu'ils font
l'affiet~
des v!!n·
· tes ,
les ptés corniers, rournat)S
&
Fbres de hfiere, les
baliveaux
&
aunes arbres de referve . Le garde-mapeau
doit faire le
martelage
en perfonne.
J7oyez
l'ordonnance ·
des eaux
&
forets,
;itre
7,
articlc
3
&
4,
&
en divers
aatras endroits.
f'oyez
auffi
GARDE·":~ARTEAU.
(d )
l\;11\ RTELEr,
f.
m .
(Hift.
nat.) Voyez
MARTJ-
NET
&
Mo uTARDtER .'
·
MARTELET , (
Couvr.
&
at~treJ
arti[)
efl un petit
m arteau ave
c un long manche de bois, qui fert aux Cou-
vreurs pour
taili.erla tuile ;
·
MAR TELET, (
ancien terme de Monnoyage.)
c'é toit
uo ll)arteau ou feeoncje efpece de fietoi r; il étoit beau–
eoup plus leger que la ma¡Te ,
&
fervoit
ii
~rrondir
les
carreaux ou plút<'lt
a
en adoucir les pointes .·
M ARTE LE T, (
Orfévrerie.
)
petit marceau doot
les Orfévres fe ferveot pour travailler les ou vrages dé-
licats.
·
·
·
MARTELEUR,
f.
m , ( Artmk).ouvrieroccu¡..é
au
rnarc~au
daps les gro,ffes forges.
Voy. l'article
F
o R–
GE S.
MARTELINE',
f.
f.
terme de Fonderie,
efl uo mar–
teau d'acier poiotu par un bnut,
&
qui a plufieurs dents
de l'autre, avec le<¡uel celui qui polit l'ouvrage fortant
de la fonte, abar la cra!fe qui fe fait Cur le bronze par
le rnélange de quelques parties 'de la potée avec le mé-
tal .
V oyez la fig . PI. du Smlpteur.
·
MARTELINE
1
e
Sculpture . )
efl un petit marJeau qui
a des dents d'up cf¡té en maniere de doubies poiotes,
forres
&
forgées quarrémeot pour avoir plus de force,
&
qui
fe termine eo poiote par L'autre bout . '
L~
mare.li>u
doit
~tre
de bon acier de carme . L es
Sculpteurs s'en ferveot
a
gruger le marbre , particuljere–
m eot daos les endroits ou tls ne peuvem s'aider des deux
m ains pour trayailler avec le cifeau
&
la maffe.
Voyez
lu PI.
.
·
M
4
R
TE
L L E'E S ,
(V/nerie. )
iJ
fe dit des tientes
ou fumées de bétes faoves qui n'ont pas d'aiguillon au
bout.
·
'
"
Martel/er
[e dit en
F~1tconmrie
des; ojfeaux de proie
quand ils fo nt Icor nids.
'
MARTHE,
S~tNTE,
(Giogr.)
province de JIAmé–
r ique méridionale, for la cóte de terre ferme , vers le
)evont. Elle a
70
Jieues de long, fur prefque autanr de
large;
iJ
y fait eírtre mement chaud du cllté ·de "ta mer
du nord, mais le dedans du pays eíl affe1. freid, a caufe
f!es hautes montagnes qui
l'~ovironnent.
O o
y
!rouve
MAR
des faJines, des orangcs, des greoad s, des limons
&
quelques mines d'o r . L es Efpo nols polfédem
te~
le–
mene une partie de cene province, dont
Sai,te-111arth<
la capitale, C:toit a!fez cootidérable du rems que les fi ne–
tes d'Efpagne y abordoiem ; mais ce n'eíl plm a prtCem
qu'un villogc de trente maifons.
Long.
de ce villa¡\e 303.
4(. 30".
lat.
11.
2.6'.
40".
M ém. de l'acad. de Scienc.
1729.
MARTHE,
Saine., eGiog. )
ou SIERRA N ÉVADA,
momap,ne de la nouvelle Efpagne dan
la l.One torride
a
6o
licues de la mer . Cene momagne pa!fe pour u
o~
des plus hautes du monde: on Jui donne une lieue d'élé–
vation
&
30
ii
40
de circuit . Son fommet
elt
tou¡ours
couvert de neige : on
l'apper~oit,
dit-on, quand le tems;
eíl ferain, du cap de T ibérin , fitué dans l'lle de Saint–
D omingoe, qui en
efl
a
1
re
lieucs; mais o u ne l'apper–
~oit
fans doure qu'en imaginatioo . L e pié de cene mor.–
tagoe efl habité par des peuples de li perite taille , qu''''
peuvent pa!fer pour des pigmées.
L ong.
323.
/m.
8.
( D . '}.)
M A R T
1A, (
Littlrat. )
épithete que les Romain&
donnerem a
J
unon; cene dée!fe avoit :l. R ome un tem–
ple fous le nom de
'}11no
martia,
J
unon mere de M ars .
( D . '}. )
MARTIAL, ad¡ .
(Gram.)
né pour la guerre. Ainfi
l'on dit, cet homme a l'ame
martiale;
tels étoieot le
grand Condé, Charles
XII.
Al éxandre.
MAKTJAL,
a!thiops, (Mat. me,l, ) J7oyez
MARS.
MARTIALE Coull.,
(Hift.
n¡od, d'/Jngl.)
c'efl
ainfi ql)'on appel le en Anglererre le confeil de guerre,
é tabli pour juger la conduite des généraux, des amiraux,
&
la décifion eíl quelquefois
tr~s ·
févere .
La
coutumc de j uger féveremen t,
&
de fiétrir les gé–
néraux malheureufe¡nent, dit M . de Voltaire, a paffé
de la Turqu ie daos les é tats chrétiens, L 'rmpereur Char–
les
Y
1,
en
a
donné deui exemples dans la derniere guerre
contre les Turcs, guerre qui palfoit daos 1' Europe pour
avoir été plus mal concjui¡e encore dans le cabinet, que
malheureufe par les armes . Les Suédois; depuis ce cenu·
la? chndamnerent
a
more deux de leurs généraux' donr
toute l'Europe plaignit la. <kflinée;
&
cene févérité ne
rencjit
p~s
Jeur gouvernement ni plus refpeaable , ni plus;
heureux au-dedans. En fin, J'amiral Mauhews fuccom–
ba daos le pr.oces qui tui fut fait apres le combar naval,
comre les deux efcadres
combin~es
qe
France
&
d'Efpa–
gne en
1744.
11
paro
fe,
continue notre hiílorien philofophe , que
l'équjté .éxigeroit que l'honneur
&
la vie d'un général
ne dépendt t pas d'un mauvais fucces;.
11
efl ra r qu'un
général fait toujours ce qu'il peut,
a
moins qu'il oe foit .
trattre ou reqelle ,'
&
qu'il nly a gui:re de juOice :\ punir
cruellement pn
homm~
qul a fait tc¡ut ce que tui per–
mettoient fes talcos :
peut-~tre
·
m~me
ne fcroít-il pas de
la politique, d'introduir¡: J'ufage de pourfuivre un géoé–
ral malheureux, car alors ceux qui au roient mal com–
rnencé une campagne
a
u fer vice de Jeur prince, pour–
rqient
~tre
temés de l'aller fin ir che;¡, les ennemis .
( D .'}. )
MA I<T IALE,jleu':¡
(Ma<.
med. ) Vuyez
MARS .
MA~TIAN.A'
Sr L VA,
(Giog . anc.)
foré t de la
Gerll)anie, qu'on nomme vulgairement
f•hwartz·wald ,
&
en
fran~oi~,
forit noire ,
On croit que c'e(l la
m~me
que Ptolomée
app~Jie
eremu1 f!dv<tiurltm . 1/oyez
H ERCYN JE.
( D .
"/.)
MA R T 1A TU
llf,
ong1tmt ,
(
Pb~rmacie
&
matiu<
mldicale externe.)
Cet onguent cíl compofé d' huilc
d'oli•·e, dans laque
JI
e on a fait
macere~
pendam
trois
¡ours un grand oombre de m1tieres Yégétales, dont la
pl us grande partie contiene une )luile e!feotjelle, donr
l'huile dlolive fe charge
rr~ s-bien ,
&
qu'elle peut rete–
nir peudanr le cours de la
prépar~tioq,
auendu qu'on
n'y emploie que la chaleur du baio-maric. Quoique cet–
te préparacjon foit
a
cet égard conforme aux re;:les de
l'art , oo peut obferver cepeodaut;
¡
0 •
que quelques fub–
ílances végétaJ!!S parfaitemeot ioodores,
~d
les que les
feuilles de fureau
&
les fe menees d'orrie, doivent
~tre
rejettées comme in otiles;
2°.
qu'au lieu de prendre (cru–
puleufement
UQ
cert¡¡in nombre de plantes fpécifiées dans
les difpenfaires, oo peut prendr<f indiflinaement quelques
poigoées de calices de tleurs , feuilles ou de fe menees ,
tres-ricl¡es eo huile elfemielle; ainfi done o o prendra
d'huile d'olive aromatifée p)lr uoe fuffi fante infufion de
ces fobílances , hachées ou pité
e.,
par exemple, huir Ji.
vres: oo la paífera avec forre expreffion, on foodra dam
la cola.ture
a
la cbaleu r du baio-marie, de la cire jauoe
deux lt vres' de graine d'oie' d'ours'
&
de moelle de
cerf, de ,chacuo, qoatre onces (
fi
l'artiíle vcut renoocer
a
la magnifi cencc de · ces deux dermers ingrédiens, il
peut Jeur Cubflituer faJ!li fcrupule du boo fain-doux ou
de